L'affaire des fusillés de Souain ! Un beau livre de 1994, avant l'arrivée d'internet. Et de plus en rapport ou écrit par une enseignante, de mémoire... Par ailleurs, avez-vous vu ce site qui répertorie des centaines de "posters" de propagande, dont 44 concernent exclusivement les femmes : http://www.ww1propaganda.com/world-war- ... w1?page=13
Bonsoir à toutes et tous
Merci Sylvain pour votre intervention.
Je croise souvent le nom de Jacqueline Laisné au fil de mes recherches, elle est effectivement institutrice et a succédé à Blanche Maupas dans l'une des écoles où celle-ci a enseigné (je n'ai plus en tête le nom de l'école). Merci aussi pour ce lien que je ne connais pas et que je vais m'employer à lire.
cordialement
Brigitte
ps: après consultation du site proposé par Sylvain, intéressant au demeurant,
la propagande dont il est question ne concerne pas les actions pour la réhabilitation du Caporal Maupas. La consultation du site vaut cependant le détour
Dernière modification par Skellbraz . le jeu. mars 08, 2018 12:03 am, modifié 1 fois.
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Bonjour,
Concernant les Hello Girls, et le commentaire défavorable du Général Pershing que relate l'auteur, il vaut mieux se référer à l'article en lien. C'est amusant parce que c'est initialement un problème de bilinguisme, que l'on retrouve dans le commentaire français (traduttore, traditorre). S'il est certain que la compréhension au téléphone ( si vous avez essayé vous savez) de l'accent US était un problème, je doute que les demoiselles du téléphone faisaient la conversation ... Tout au plus un BMA (bonjour, merci au revoir), que les surveillantes (leur nom officiel) dont le cri de guerre était "Mesdames, les lampes", lorsque trop de rouge signifiant des appels fleurissait sur la console, ne leur auraient même pas laissé le temps de dire.
L'auteur anglais exprime d'ailleurs mieux la réalité : “Thank God,” many officers sighed with relief after hearing a crisp “Number please” from an American girl.
Par contre un peu plus bas, on retrouve la dure réalité de l'après-guerre : "Et puis, les Hello Girls sont rentrées à la maison, ont demandé leurs papiers de démobilisation et les Médailles de la Victoire, et ont appris qu'elles n'avaient jamais été réellement des soldats. Les fonctionnaires ont estimé que, parce que les règlements de l'Armée indiquaient expressément que les soldats devaient être des hommes, il aurait été impossible aux femmes de servir dans l'armée. Par conséquent, elles ne pouvaient être officiellement démobilisées (....)
Les Hello Girls ont pourtant été soumises à la justice militaire. En fait, le principal agent de signalement avait déjà menacé Louise Le Breton Maxwell de la cour martiale après avoir enfreint les règles de censure en écrivant à sa camarade des HG trop d'informations sur sa mission au siège de Pershing à Chaumont, selon l'affidavit du Congrès de Maxwell. Melina Adam a eu des problèmes et a été réaffectée à plusieurs reprises après avoir été amoureuse d'un soldat du Signal Corps, Jack Converse, qu'elle a épousé à Paris en 1919, après la signature de l'armistice.
Donc, entre les règles, le danger et la fierté qu'elles ont ressenti en aidant à gagner la guerre, la femme a vécu un tel congédiement comme une trahison profonde: «Une injustice m'a été faite personnellement et aux autres femmes qui ont servi leur pays honorablement en tant que membres des unités opérationnelles du téléphone Signal Corps ", a déclaré Pooley au Congrès à la fin de ce qui serait un combat de 60 ans, dirigé par la Hello Girl Merle Egan Anderson, pour la reconnaissance officielle du service des femmes. Elles ont finalement reçu le statut de vétéran en 1979, alors que seulement 18 de ceux qui avaient servi en France étaient encore en vie. Pooley est décédée une semaine avant de finalement recevoir ses papiers de démobilisation".
Bonsoir,
Pour ceux qui sont intéressés sur le sujet des femmes au cours de la première guerre mondiale, ce soir sur ARTE à 20H50, un documentaire à voir ou à revoir "Une aventurière en Irak - Gertrude BELL ".
Bonne soirée.
François
Pour des facilités de classement dans le Sommaire, je reproduis ici le texte d'Alain et son analyse concernant les "Hello Girls", comme ça, se sera plus clair.
"par Alain Dubois-Choulik, 22 août 2017 13:56:
Concernant les Hello Girls et le commentaire défavorable du Général Pershing que relate l'auteur, il vaut mieux se référer à l'article en lien. C'est amusant parce que c'est initialement un problème de bilinguisme, que l'on retrouve dans le commentaire français (traduttore, traditorre). S'il est certain que la compréhension au téléphone ( si vous avez essayé vous savez) de l'accent US était un problème, je doute que les demoiselles du téléphone faisaient la conversation ... Tout au plus un BMA (bonjour, merci au revoir), que les surveillantes (leur nom officiel) dont le cri de guerre était "Mesdames, les lampes", lorsque trop de rouge signifiant des appels fleurissait sur la console, ne leur auraient même pas laissé le temps de dire.
L'auteur anglais exprime d'ailleurs mieux la réalité :
“Thank God,” many officers sighed with relief after hearing a crisp “Number please” from an American girl.
Par contre un peu plus bas, on retrouve la dure réalité de l'après-guerre :
"Et puis, les Hello Girls sont rentrées à la maison, ont demandé leurs papiers de démobilisation et les Médailles de la Victoire, et ont appris qu'elles n'avaient jamais été réellement des soldats. Les fonctionnaires ont estimé que, parce que les règlements de l'Armée indiquaient expressément que les soldats devaient être des hommes, il aurait été impossible aux femmes de servir dans l'armée. Par conséquent, elles ne pouvaient être officiellement démobilisées (....)
Les Hello Girls ont pourtant été soumises à la justice militaire. En fait, le principal agent de signalement avait déjà menacé Louise Le Breton Maxwell de la cour martiale après avoir enfreint les règles de censure en écrivant à sa camarade des HG trop d'informations sur sa mission au siège de Pershing à Chaumont, selon l'affidavit du Congrès de Maxwell. Melina Adam a eu des problèmes et a été réaffectée à plusieurs reprises après avoir été amoureuse d'un soldat du Signal Corps, Jack Converse, qu'elle a épousé à Paris en 1919, après la signature de l'armistice.
Donc, entre les règles, le danger et la fierté qu'elles ont ressenti en aidant à gagner la guerre, la femme a vécu un tel congédiement comme une trahison profonde: «Une injustice m'a été faite personnellement et aux autres femmes qui ont servi leur pays honorablement en tant que membres des unités opérationnelles du téléphone Signal Corps ", a déclaré Pooley au Congrès à la fin de ce qui serait un combat de 60 ans, dirigé par la Hello Girl Merle Egan Anderson, pour la reconnaissance officielle du service des femmes. Elles ont finalement reçu le statut de vétéran en 1979, alors que seulement 18 de ceux qui avaient servi en France étaient encore en vie. Pooley est décédée une semaine avant de finalement recevoir ses papiers de démobilisation".
Alain
"
"C'étaient des Américaines bilingues engagées parce que les soldats américains détestaient les opérateurs français locaux. Ils n'appréciaient pas l'accent des femmes françaises et leur tendance à vouloir échanger des plaisanteries pendant la bataille. Les Hello Girls, en revanche, étaient souvent elles-mêmes sous les balles, mais elles n'ont obtenu le statut de vétéran qu'en 1979. Merle Egan Anderson a milité 60 ans (!!) pour obtenir ce statut. À ce moment, la majorité des Hello Girls n'étaient déjà plus en vie."
Voici le texte anglais : Sgt. Abbot, United States Army Signal Corps / Via en.wikipedia.org
They were bilingual American women who were hired because US soldiers hated the local French operators. They resented French women’s accents and their insistence on exchanging pleasantries during battle, which, duh. Hello Girls were often under fire themselves, but weren’t granted veteran status until 1979. Merle Egan Anderson toiled for 60 years (!!) to get that status. By that time most of the original Hello Girls were dead. TL;DR: Americans are rude, uncultured swine during war; Merle Egan Anderson is a hero.
" les soldats devaient être des hommes, il aurait été impossible aux femmes de servir dans l'armée... Par conséquent, elles ne pouvaient être officiellement démobilisées (....) "
partout la même chose : femmes utilisables / jetables, donc sans existence.
"Les Hello Girls ont pourtant été soumises à la justice militaire [...] En fait, le principal agent de signalement avait déjà menacé Louise Le Breton Maxwell de la cour martiale"
visiblement, les contradictions ne sont pas un handicap dans la logique des messieurs
«Une injustice m'a été faite personnellement et aux autres femmes qui ont servi leur pays honorablement en tant que membres des unités opérationnelles du téléphone Signal Corps ", a déclaré Pooley au Congrès à la fin de ce qui serait un combat de 60 ans"
Un combat plutôt digne du tonneau des Danaïdes (c'est ce que je pense...)
Bonne nuit à chacun et chacune
Skellbraz .
(édité et corrigé pour classement dans le sommaire)
Dernière modification par Skellbraz . le jeu. mars 08, 2018 12:23 am, modifié 5 fois.
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Je lis avec un peu de retard - et beaucoup d'intérêt - les récents messages, comme cette recherche sur le trajet possible des ouvrières pour la poudrerie Saint Nicolas. 10 cts la traversée, soit 20 cts par jour, cela représente beaucoup pour un petit salaire de l'époque !
Sur les tenues de travail des ouvrières du quai de Javel, il ressort, du livret consultable sur Gallica, que les salopettes n'étaient portées que par celles qui faisaient tourner des machines, toutes les autres sont en blouse. Exit cette idées avancée par les historiennes de la mode sur un emploi spontané des tenues masculines...
Bien intéressant ce rappel du combat de Blanche Maupas. Auriez-vous une date précise pour cette loi d'amnistie de 1919 sur l'autorité militaire ?
Une précision sur les monuments commémoratifs de l'après-guerre : la mention "mort pour la France" n'est pas demandée, ces monuments relèvent de décisions municipales, le conseil pouvait faire inscrire des noms librement, ou du moins en ne rendant de compte qu'à ses concitoyens.
Hello à tutti,
j'ai un souci de touche, il y en a une qui ne fonctionne pas, à la place, j'utilise * , copié-collé ou des synonymes... du coup, mon texte est . de chez
Regis,
1]Il me semble que, dans mes fiches, j'ai la date exacte de la loi d'amnistie de 1919,
2] Thanks pour " la mention "mort pour la France" n'est pas demandée", j'avais lu autre chose , je vais pouvoir *ectfie* les choses. Skellbraz .
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Regis,
24 octobre 1919 : Première loi d’amnistie votée par la Chambre des députés élue en 1914. Elle interdit toute poursuite contre le commandement militaire et soumet le réexamen d’une condamnation d’un Conseil de guerre à une décision de la Cour de Cassation déterminée par un fait nouveau. http://www.crdp.ac-caen.fr/Spip/IMG/pdf ... n_comp.pdf
Skellbraz .
j'ai modifié mon texte dans l'épisode ad hoc
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Bonsoi Bigitte
(je dis ça pou compati, je ne me moque pas)
Le lien est dans l'en-tete de l'item des HG.
J'ai flashé sur celui-ci au vu du meuble aux 1000 loupiotes ( à mon age il était gigantesque) je me suis assis devant. Ma maman bossait "au téléphone" et de temps en temps j'y allais en fin de job et ces dames m'expliquaient le coup des fiches dans les jack-holes.
( je capitule, c'est un jeu de l'Oulipo ???).
Une qui n'a pas capitulé, mais ça c'est peut-être un des paradoxes des USA, c'est celle (celles) qui sont monté au créneau et ont réussi à obtenir la reconnaissance.
Il y a d'ailleurs dans la page signalée par François un item sur l'entrée des femmes dans la Navy.
Cordialement
Alain