Bonjour à toutes et tous
Merci Hector pour votre participation à ce fil sur les femmes.
Oups, le lien qui se trouve en bas de votre post est invalide (infolocale) mais le premier ( dans l'encart) permet l'accès aux dessins d'Etienne Valentin.
Cordialement
Brigitte
les femmes pendant la Grande Guerre (+ accès au sommaire)
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
*
bonjour à toutes et tous,
François, cet article dont tu nous as transmis le lien : "le travail des femmes dans la France méridionales" est intéressant, on y trouve par exemple le témoignage du patronat, via la fille d'un patron qui décrit les évènements, dans une lettre à son père.
cordialement
Brigitte
bonjour à toutes et tous,
François, cet article dont tu nous as transmis le lien : "le travail des femmes dans la France méridionales" est intéressant, on y trouve par exemple le témoignage du patronat, via la fille d'un patron qui décrit les évènements, dans une lettre à son père.
cordialement
Brigitte
Dernière modification par Skellbraz . le mer. mars 07, 2018 3:22 pm, modifié 1 fois.
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonsoir à toutes et tous
Plusieurs fois, Guy François nous a permis d'accéder à la lecture des écrits de Léa Bérard,comme sur ce lien.
qui est Léa Bérard?
Léa Camourtères, citoyenne américaine, devient française par son mariage avec Philippe Bérard. En 1887, elle est reçue à l’agrégation en lettres, elle était élève de l’ENS de Sèvres.


Elle adhère à l’UFSF (union française pour le suffrage des femmes) fondée en 1909, cette association de femmes a refusé d’opter pour la violence.
Elle fonde l'oeuvre caritative "Mon Soldat", destinée à apporter une aide aux soldats qui, pour diverses raisons, ne pouvaient maintenir le lien avec leurs familles . Alexandre Millerand, ministre de la guerre lui apporte son soutien en mai 1915
Sources :
* http://www.lefigaro.fr/histoire/centena ... s-1915.php
* http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/ ... -de-guerre
* https://www.facebook.com/webradiosoutie ... 785900185/
* Raphaël Delpart « courrier de guerre, la poste aux armées" éd l’Archipel
A l'issue de la guerre, considérant que les actions des femmes sont tombées dans l'oubli, Léa Bérard propose de lancer une grande enquête sur l’action des femmes pendant la guerre. A cet effet, elle collecte et répertorie les infirmières et les héroïnes de guerre. Elle est éditée en 1919.
Selon le « Portail des bibliothèques municipales spécialisées » Léa Bérard leur a consacré deux ouvrages :
*Au service de la France. Les décorées de la grande guerre.... I : Dévouement. 18ème région militaire (Gironde, Landes, Basses-Pyrénées. Hautes-Pyrénées. Charente-Inférieure.)
* Au service de la France. Les décorées de la grande guerre.... II : Héroïsme : L'invasion
Professeur agrégée en Lettres, elle est également chargée des Cours de Cuisine au Lycée de jeunes filles à Montpellier, elle rédige un ouvrage: "Cuisine raisonnée et alimentation rationnelle" (... histoire des moeurs alimentaires depuis les Grecs jusqu'à nos jours, le rôle de la femme à travers les âges etc...) (librairie Hatier, 1919)
autre source:
le suffragisme en temps de guerre, visages du suffragisme (Léa Bérard) : http://musea.univ-nantes.fr/exhibits/sh ... mps-de-gue
cordialement
Brigitte


Plusieurs fois, Guy François nous a permis d'accéder à la lecture des écrits de Léa Bérard,comme sur ce lien.
qui est Léa Bérard?
Léa Camourtères, citoyenne américaine, devient française par son mariage avec Philippe Bérard. En 1887, elle est reçue à l’agrégation en lettres, elle était élève de l’ENS de Sèvres.


Elle adhère à l’UFSF (union française pour le suffrage des femmes) fondée en 1909, cette association de femmes a refusé d’opter pour la violence.
Elle fonde l'oeuvre caritative "Mon Soldat", destinée à apporter une aide aux soldats qui, pour diverses raisons, ne pouvaient maintenir le lien avec leurs familles . Alexandre Millerand, ministre de la guerre lui apporte son soutien en mai 1915
Sources :
* http://www.lefigaro.fr/histoire/centena ... s-1915.php
* http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/ ... -de-guerre
* https://www.facebook.com/webradiosoutie ... 785900185/
* Raphaël Delpart « courrier de guerre, la poste aux armées" éd l’Archipel
A l'issue de la guerre, considérant que les actions des femmes sont tombées dans l'oubli, Léa Bérard propose de lancer une grande enquête sur l’action des femmes pendant la guerre. A cet effet, elle collecte et répertorie les infirmières et les héroïnes de guerre. Elle est éditée en 1919.
Selon le « Portail des bibliothèques municipales spécialisées » Léa Bérard leur a consacré deux ouvrages :
*Au service de la France. Les décorées de la grande guerre.... I : Dévouement. 18ème région militaire (Gironde, Landes, Basses-Pyrénées. Hautes-Pyrénées. Charente-Inférieure.)
* Au service de la France. Les décorées de la grande guerre.... II : Héroïsme : L'invasion
Professeur agrégée en Lettres, elle est également chargée des Cours de Cuisine au Lycée de jeunes filles à Montpellier, elle rédige un ouvrage: "Cuisine raisonnée et alimentation rationnelle" (... histoire des moeurs alimentaires depuis les Grecs jusqu'à nos jours, le rôle de la femme à travers les âges etc...) (librairie Hatier, 1919)
autre source:
le suffragisme en temps de guerre, visages du suffragisme (Léa Bérard) : http://musea.univ-nantes.fr/exhibits/sh ... mps-de-gue
cordialement
Brigitte


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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
oups,
Un lien transmis par Guy François (un écrit de Léa Bérard sur Marie de CROY) avait été oublié, je viens de le rajouter dans le sommaire. Avec toutes mes excuses.
cordialement
Brigitte
Un lien transmis par Guy François (un écrit de Léa Bérard sur Marie de CROY) avait été oublié, je viens de le rajouter dans le sommaire. Avec toutes mes excuses.
cordialement
Brigitte
Dernière modification par Skellbraz . le mer. mars 07, 2018 3:28 pm, modifié 1 fois.
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonjour,
Il y a des choses intéressantes à creuser sur la photo présentée par François et identifiée par Alain comme photo de propagande.
Cette photo est prise à la nouvelle et très moderne usine de Chilwell, près de Nottingham en Angleterre, qui débute son activité en janvier 1916.
Elle bénéficie des nouvelles formes d’organisation issues des Etats-Unis (tout comme l’usine d’obus Citroën du quai de Javel) : parcellisation des tâches, rationalisation des espaces, adaptation du matériel, propreté, sécurité. D’où une abondance de clichés de « propagande ».
Cette usine (en fait, un complexe de 6 ateliers), est consacrée au chargement des obus en explosifs, Lyddite ou Amatol, l’équivalent de notre mélinite.
Ces explosifs de couleur jaune produisent des poussières qui teintent tout, à commencer par la peau des « munitionettes » - le terme est utilisé en Angleterre, avec un « n » en moins - qui sont surnommées « canaries ». Des autopsies montreront que cette pigmentation se retrouve jusque dans les muscles et les organes internes.
La photo nous montre une étape du marquage à la peinture des obus, après leur chargement.

Ceux-ci arrivent sur les wagonnets que l’on voit en arrière-plan (du moins il me semble qu’il s’agit de wagonnets, que l’on voit sur d’autres photos prises dans cette usine).
Les ouvrières 1 à 3 font basculer les obus à plat sur le plan incliné : opération difficile car ces obus de gros calibre (on dirait des 8. ou 9.2 inch) dépassent les 100 kilos !
La 4e ouvrière semble stopper l’obus, la 5e applique une marque à la peinture (stencil) aidée par la 6e. Les 4e et 6e tiennent une manette qui doit servir à bloquer les projectiles. Les 7e et 8e les reprennent ensuite sur un diable.
La seule marque apposée semble être le cercle sur l’ogive, cercle qui doit être rouge et indique que l’obus est chargé.
Les ouvrières, mal assises sur des caisses à munition, sont obligées d’effectuer leur travail à mauvaise hauteur, ce qui implique des efforts inutiles et des TMS à long terme.
Il existe d’autres photos colorisées de cette scène, avec des couleurs différentes pour les tenues : kaki ou bleu ! Ce qui montre les réserves à avoir sur tout document retouché…


La sécurité dans cette usine modèle impose le port de tenues de travail : salopette, bonnet, gants de caoutchouc, boots de caoutchouc, ces dernières pour éviter tout frottement sur le sol qui pourrait faire détoner des poussières d’explosif. Cette photo prise à Chilwell se veut exemplaire :

Pourtant, on peut constater sur l’opération de marquage à la peinture que les ouvrières ne portent pas de gants, qui ne seraient pas inutiles si l’une d’elles se faisait coincer un doigt entre deux obus ! De même, l’ouvrière qui appose la peinture ne porte pas de boots mais des chaussures à talon ; tandis que les ouvrières qui poussent les diables chaussent bien les boots.
Toutes ces mesures de sécurité n’empêcheront pas une catastrophe. Le 1er juillet 1918, un atelier saute, provoquant la mort de 134 personnes, dont seulement 38 pourront être identifiées…

Pour en savoir plus sur l’usine de Chilwell, un lien intéressant sur le site de l'Imperial War Museum : http://www.iwm.org.uk/history/9-women-r ... ns-factory
Cordialement,
Régis
Il y a des choses intéressantes à creuser sur la photo présentée par François et identifiée par Alain comme photo de propagande.
Cette photo est prise à la nouvelle et très moderne usine de Chilwell, près de Nottingham en Angleterre, qui débute son activité en janvier 1916.
Elle bénéficie des nouvelles formes d’organisation issues des Etats-Unis (tout comme l’usine d’obus Citroën du quai de Javel) : parcellisation des tâches, rationalisation des espaces, adaptation du matériel, propreté, sécurité. D’où une abondance de clichés de « propagande ».
Cette usine (en fait, un complexe de 6 ateliers), est consacrée au chargement des obus en explosifs, Lyddite ou Amatol, l’équivalent de notre mélinite.
Ces explosifs de couleur jaune produisent des poussières qui teintent tout, à commencer par la peau des « munitionettes » - le terme est utilisé en Angleterre, avec un « n » en moins - qui sont surnommées « canaries ». Des autopsies montreront que cette pigmentation se retrouve jusque dans les muscles et les organes internes.
La photo nous montre une étape du marquage à la peinture des obus, après leur chargement.

Ceux-ci arrivent sur les wagonnets que l’on voit en arrière-plan (du moins il me semble qu’il s’agit de wagonnets, que l’on voit sur d’autres photos prises dans cette usine).
Les ouvrières 1 à 3 font basculer les obus à plat sur le plan incliné : opération difficile car ces obus de gros calibre (on dirait des 8. ou 9.2 inch) dépassent les 100 kilos !
La 4e ouvrière semble stopper l’obus, la 5e applique une marque à la peinture (stencil) aidée par la 6e. Les 4e et 6e tiennent une manette qui doit servir à bloquer les projectiles. Les 7e et 8e les reprennent ensuite sur un diable.
La seule marque apposée semble être le cercle sur l’ogive, cercle qui doit être rouge et indique que l’obus est chargé.
Les ouvrières, mal assises sur des caisses à munition, sont obligées d’effectuer leur travail à mauvaise hauteur, ce qui implique des efforts inutiles et des TMS à long terme.
Il existe d’autres photos colorisées de cette scène, avec des couleurs différentes pour les tenues : kaki ou bleu ! Ce qui montre les réserves à avoir sur tout document retouché…


La sécurité dans cette usine modèle impose le port de tenues de travail : salopette, bonnet, gants de caoutchouc, boots de caoutchouc, ces dernières pour éviter tout frottement sur le sol qui pourrait faire détoner des poussières d’explosif. Cette photo prise à Chilwell se veut exemplaire :

Pourtant, on peut constater sur l’opération de marquage à la peinture que les ouvrières ne portent pas de gants, qui ne seraient pas inutiles si l’une d’elles se faisait coincer un doigt entre deux obus ! De même, l’ouvrière qui appose la peinture ne porte pas de boots mais des chaussures à talon ; tandis que les ouvrières qui poussent les diables chaussent bien les boots.
Toutes ces mesures de sécurité n’empêcheront pas une catastrophe. Le 1er juillet 1918, un atelier saute, provoquant la mort de 134 personnes, dont seulement 38 pourront être identifiées…

Pour en savoir plus sur l’usine de Chilwell, un lien intéressant sur le site de l'Imperial War Museum : http://www.iwm.org.uk/history/9-women-r ... ns-factory
Cordialement,
Régis
- Alain Dubois-Choulik
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonjour,
Je rajouterai à cette très bonne analyse, que trouve le geste de #2 et #3 à la fois élégant et photogénique (le contraire de réaliste : "je fais ça de deux doigts" ). #7 semble attendre avec un diable vide (vue la position de ses mains) que #8 ait fini le déplacement de son obus; mais rien n'indique une aide au relèvement de celui-ci depuis la ligne de marquage vers son diable (genre j'engage le diable, le relève et l'obus en fait autant, en bénéficiant du bras de levier ) qui n'a pas l'air équipé pour recevoir un objet cylindrique !!! La poignée de transport n'est pas des plus adéquate pour cette manœuvre, ni pour la suivante qui est une manip de ripage comme un tonneau.
A noter que #1 fait la manip inverse (toute seule ? ) j'ose espérer qu'elle n'a pas aussi déchargé les wagonnets sur le plan qui se trouve bien bas par rapport à ceux-ci.
Après on peut aller se promener dans l'atelier en poussant un joli bébé tout tranquillement ....

Sur cette image diffusé par "The Guardian" en 2008, je me demande où elles vont déposer les obus .....

Bref, il n'y a pas d'option SEE (Sécurité, Ergonomie, Environnement) dans la propagande.
Pour être complet, il faut ajouter que des travailleurs mâles ne seraient pas mieux lotis.
Cordialement
Alain
PS : Plus je regarde l'image, plus je vois dans la main de #6 et #4 comme dans celle de gauche de #5 un rouleau encreur ........ ( ce n'est pas la technique Stencil, électrochimique)

Il y a donc autre chose pour maintenir les obus ... espérons
Je rajouterai à cette très bonne analyse, que trouve le geste de #2 et #3 à la fois élégant et photogénique (le contraire de réaliste : "je fais ça de deux doigts" ). #7 semble attendre avec un diable vide (vue la position de ses mains) que #8 ait fini le déplacement de son obus; mais rien n'indique une aide au relèvement de celui-ci depuis la ligne de marquage vers son diable (genre j'engage le diable, le relève et l'obus en fait autant, en bénéficiant du bras de levier ) qui n'a pas l'air équipé pour recevoir un objet cylindrique !!! La poignée de transport n'est pas des plus adéquate pour cette manœuvre, ni pour la suivante qui est une manip de ripage comme un tonneau.
A noter que #1 fait la manip inverse (toute seule ? ) j'ose espérer qu'elle n'a pas aussi déchargé les wagonnets sur le plan qui se trouve bien bas par rapport à ceux-ci.
Après on peut aller se promener dans l'atelier en poussant un joli bébé tout tranquillement ....

Sur cette image diffusé par "The Guardian" en 2008, je me demande où elles vont déposer les obus .....

Bref, il n'y a pas d'option SEE (Sécurité, Ergonomie, Environnement) dans la propagande.
Pour être complet, il faut ajouter que des travailleurs mâles ne seraient pas mieux lotis.
Cordialement
Alain
PS : Plus je regarde l'image, plus je vois dans la main de #6 et #4 comme dans celle de gauche de #5 un rouleau encreur ........ ( ce n'est pas la technique Stencil, électrochimique)

Il y a donc autre chose pour maintenir les obus ... espérons
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
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"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonjour à toutes et tous,
AH! Merci/ Merci, Régis et Alain pour ces précisions et compléments!
En prime,
chaque dame a maintenant son N°, de quoi prendre tout son temps pour bien observer les choses. La N°8 a un passage fort restreint entre les obus pour circuler avec son diable, elle n'a pas intérêt à rater son virage. 100kg! dites-vous ! mais, c'est juste énoooorme!
J'imagine aussi que, si les munition(n)ettes avaient un tel teint "jaune canari", c'est parce que leur foie était atteint, par inhalation? par contact dermique avec les produits toxiques?
Certes les messieurs n'étaient pas mieux lotis, si ce n'est par une force physique plus grande, accordée par Dame Nature, exception (photo N°1 dans le post d'Alain) le monsieur âgé qui, lui, ne porte aucune tenue vestimentaire adaptée.
D'ailleurs, j'ai lu que les industriels avaient dû effectuer quelques modifications dans l'outillage afin de permettre aux dames d'effectuer leurs tâches. Les dépenses ainsi occasionnées auraient contribué à justifier des salaires moindres pour les femmes.
très cordialement
Brigitte
la photo, diffusée par "The Guardian" est tout simplement impressionnante. On dirait un champ où poussent des plantes métalliques.
Peut-être y avait -il un rail, installé au plafond, qui permettait l'acheminement des obus par "voie aérienne"".
AH! Merci/ Merci, Régis et Alain pour ces précisions et compléments!
En prime,

J'imagine aussi que, si les munition(n)ettes avaient un tel teint "jaune canari", c'est parce que leur foie était atteint, par inhalation? par contact dermique avec les produits toxiques?
Certes les messieurs n'étaient pas mieux lotis, si ce n'est par une force physique plus grande, accordée par Dame Nature, exception (photo N°1 dans le post d'Alain) le monsieur âgé qui, lui, ne porte aucune tenue vestimentaire adaptée.
D'ailleurs, j'ai lu que les industriels avaient dû effectuer quelques modifications dans l'outillage afin de permettre aux dames d'effectuer leurs tâches. Les dépenses ainsi occasionnées auraient contribué à justifier des salaires moindres pour les femmes.
très cordialement
Brigitte
la photo, diffusée par "The Guardian" est tout simplement impressionnante. On dirait un champ où poussent des plantes métalliques.
Peut-être y avait -il un rail, installé au plafond, qui permettait l'acheminement des obus par "voie aérienne"".
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonsoir,
Bien vu Alain, ces petits rouleaux tenus par les ouvrières 4 & 6 seraient bien destinés aux marquages, allant au-delà du simple cercle rouge. D'ailleurs l'obus posé avantageusement en bout de chaine montre un ensemble de marques dont un grand X dont j'ignore la signification, avec à sa gauche les lettres "TNT" correspondant à la charge de détonateur nécessaire pour la Lyddite.
Pour l'imprégnation des organismes en acide picrique, certainement par inhalation, mais un simple contact suffit à teinter la peau : rappelons qu'avant son application en tant qu'explosif par Eugène Turpin, ce produit servait à la teinture.
Et pour l'adaptation des ateliers à la main d'oeuvre féminine, Albert Thomas, sous-secretaire d'Etat aux munitions, va effectivement accepter en contre-partie une réduction de leurs salaires. Cela lui sera reproché, bien faiblement, par quelques syndicats. En effet, après la guerre, ces investisements donneront un avantage certain aux entreprises équipées de matériel moderne permettant d'augmenter sensiblement la production, une fois les hommes revenus...
Cordialement,
Regis
Bien vu Alain, ces petits rouleaux tenus par les ouvrières 4 & 6 seraient bien destinés aux marquages, allant au-delà du simple cercle rouge. D'ailleurs l'obus posé avantageusement en bout de chaine montre un ensemble de marques dont un grand X dont j'ignore la signification, avec à sa gauche les lettres "TNT" correspondant à la charge de détonateur nécessaire pour la Lyddite.
Pour l'imprégnation des organismes en acide picrique, certainement par inhalation, mais un simple contact suffit à teinter la peau : rappelons qu'avant son application en tant qu'explosif par Eugène Turpin, ce produit servait à la teinture.
Et pour l'adaptation des ateliers à la main d'oeuvre féminine, Albert Thomas, sous-secretaire d'Etat aux munitions, va effectivement accepter en contre-partie une réduction de leurs salaires. Cela lui sera reproché, bien faiblement, par quelques syndicats. En effet, après la guerre, ces investisements donneront un avantage certain aux entreprises équipées de matériel moderne permettant d'augmenter sensiblement la production, une fois les hommes revenus...
Cordialement,
Regis
Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
PS : "numeral and caliber to be stencilled on all projectiles" selon le "Treatise of ammunition" de 1915, page 237. Le procédé du stencil de 1915 n'est pas précisé...
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonsoir à toutes et tous,après la guerre, ces investisements donneront un avantage certain aux entreprises équipées de matériel moderne permettant d'augmenter sensiblement la production, une fois les hommes revenus...
Merci Régis, pour ces nouvelles précisions.

Cordialement
Brigitte
PS : le lien vers l'usine de Chilwell ne fonctionne pas.
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