Je reviens lire tous vos commentaires intéressants , bravo à Brigitte et tous les intervenants

Il est vrai que le sujet est complexe " remettre les femmes à leur place " ce pouvait être ainsi dans la bourgeoisie ,mais il faut nuancer pour les classes populaires et se projeter dans le contexte de l'époque.
Un exemple personnel :
Après la guerre, début 1919 mes grand parents se marient ,mon grand père est démobilisé et a trouvé un travail en ville au ' chemin de fer' comme il était d'usage de dire .
Voilà donc ma grand mère , ayant vécu dans la ferme paternelle pendant la guerre , ayant énormement travaillé pendant l'absence de ses frères , seule dans un deux pièces dans un quartier très populaire de centre ville et pas grand chose à faire , elle s'ennuie ...Ma mère naitra 4 ans après.
En observant la vie autour d'elle , elle a la révélation en voyant qu'il existait le métier de
'porteuse de pain '


Las , mon grand père a refusé , il pensait que le quartier était trop mal famé ,qu'elle pouvait se faire harceler car venant de la campagne, elle était naive et trop confiante ,et puis elle avait assez travaillé comme cela chez son père .
Il y avait aussi un orgueil masculin : pouvoir entretenir seul sa famille .
Donc elle a pris sa machine à coudre pour faire quelques petits travaux pour les voisins ...
Mais des années après , faisant cette confidence à ma mère ,tout en comprenant la réaction de mon grand père , elle avait une certaine nostalgie .

On peut comprendre les deux attitudes , l'envie pour elle de sortir de son foyer,et lui la ménageant apres son travail éreintant à la ferme ,et la protégeant des mauvaises rencontres Il y avait des prostituées (et des clients...) en bas de chez eux ,et des cafés avec des ivrognes.
Voilà , c'était mon petit témoignage pour sortir un peu de l'ordinaire . On ne peut pas faire fi des mentalités et du contexte socio-culturel.
Cordialement