*
bonjour à toutes et tous
"couples dans la Grande Guerre, le tragique et l'ordinaire du lien conjugal"
( agrégée et docteur en histoire, Clémentine Vidal-Naquet a publié "Correspondances conjugales 1914-1918. Dans l'intimité de la Grande Guerre".)
présentation:
La séparation massive des couples pendant la Grande Guerre invite à faire l'histoire du lien fragile créé entre les conjoints malgré le conflit [...]
L’auteur présente surtout les correspondances comme une source incomparable pour saisir l’expression des sensibilités. Elle aborde ainsi des thèmes essentiels [...] : le remplacement des hommes par leurs femmes aux affaires et dans la gestion du foyer et les difficultés économiques nouvelles rencontrées ; l’ébranlement de l'institution maritale ; l’omniprésence, pour la première fois dans l’histoire, de l’échange épistolaire.
[...] Par la correspondance, il s’agit aussi bien de faire perdurer que d’inventer "un quotidien" conjugal [...] la relation se transforme sous l’effet de la menace constante de la mort. L’essentiel se situe dans cette tension qu’impose la proximité de la disparition : aimer mieux[...] risquer le pire... "au" quotidien, penser l’avenir lorsqu’il est incertain. En somme, vivre simultanément le tragique et l’ordinaire.
source:
https://www.lesbelleslettres.com/livre/ ... n-conjugal
Je remercie alaindu512010 qui a porté à ma connaissance l’existence de cet écrit.
Bien à vous
Brigitte
les femmes pendant la Grande Guerre (+ accès au sommaire)
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonsoir,
Un roman historique qui vient de sortir...
"Au départ de Gilbert pour la grande guerre, Mado son épouse, sait qu'elle doit survivre. Elle rouvre sa boutique de cordonnier, fait venir le père Emile pour apprendre le métier et s'installe, avec succès, en nouveau patron. Malgré la réussite de son entreprise, Mado apprend à vivre avec l'angoisse de la guerre, l'attente du mari, l'espoir d'une permission souvent déçu...
Au fil des permissions et des lettres, Mado s'aperçoit que le poilu aguerri devient une bête de guerre, oubliant souvent, une partie de son humanité.
Un beau récit de femme, volontaire et courageuse, qui essaie de rester digne pendant l'absence de son mari et espère retrouver une vie de famille dès son retour.
Un livre qui évoque la vie compliquée des femmes dont les maris étaient partis sur le front pendant la Grande Guerre?, elles devaient se passer de leurs maris, prendre leurs places à la maison, tenir les échoppes..; Elles devenaient chef de famille.
L'auteur, Cherif ZANANIRI précise !
"Je veux montrer que c’est grâce à ces femmes, souvent inconnues et modestes, que la guerre a été gagnée. On ne peut pas bousculer l’ennemi uniquement avec des armes, des slogans et la force militaire, mais avec le courage et le soutien du pays et de l’arrière-pays… et là apparaît aussitôt le rôle des femmes.
Il s’ensuit que j’ai été respectueux de l’histoire, de la grande, celle des historiens… "
Bonne lecture.
François

«
Un roman historique qui vient de sortir...
"Au départ de Gilbert pour la grande guerre, Mado son épouse, sait qu'elle doit survivre. Elle rouvre sa boutique de cordonnier, fait venir le père Emile pour apprendre le métier et s'installe, avec succès, en nouveau patron. Malgré la réussite de son entreprise, Mado apprend à vivre avec l'angoisse de la guerre, l'attente du mari, l'espoir d'une permission souvent déçu...
Au fil des permissions et des lettres, Mado s'aperçoit que le poilu aguerri devient une bête de guerre, oubliant souvent, une partie de son humanité.
Un beau récit de femme, volontaire et courageuse, qui essaie de rester digne pendant l'absence de son mari et espère retrouver une vie de famille dès son retour.
Un livre qui évoque la vie compliquée des femmes dont les maris étaient partis sur le front pendant la Grande Guerre?, elles devaient se passer de leurs maris, prendre leurs places à la maison, tenir les échoppes..; Elles devenaient chef de famille.
L'auteur, Cherif ZANANIRI précise !
"Je veux montrer que c’est grâce à ces femmes, souvent inconnues et modestes, que la guerre a été gagnée. On ne peut pas bousculer l’ennemi uniquement avec des armes, des slogans et la force militaire, mais avec le courage et le soutien du pays et de l’arrière-pays… et là apparaît aussitôt le rôle des femmes.
Il s’ensuit que j’ai été respectueux de l’histoire, de la grande, celle des historiens… "
Bonne lecture.
François

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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
*
Bonsoir François,
merci pour tout ce que tu apportes.
Pour ma part, je n'irais pas jusqu'à affirmer, comme l'auteur, que c'est "grâce" aux femmes que la guerre a été gagnée, cependant, incontestablement, il fallait compter sur leur participation inconditionnelle.
Mais... n'en est-il pas ainsi?... depuis que le monde est monde.
bien à vous
Brigitte
Bonsoir François,
merci pour tout ce que tu apportes.
Pour ma part, je n'irais pas jusqu'à affirmer, comme l'auteur, que c'est "grâce" aux femmes que la guerre a été gagnée, cependant, incontestablement, il fallait compter sur leur participation inconditionnelle.
Mais... n'en est-il pas ainsi?... depuis que le monde est monde.
bien à vous
Brigitte
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
*
bonjour à toutes et tous
Le 7 novembre 1916, "le Petit Journal" publie un article sous ce titre ronflant : « Les femmes dans l’armée ». L’article est, d’autre part affublé du sous –titre : « Elles font le ménage de la France ». Nous pouvons constater que la presse n’a pas attendu notre siècle pour produire des titres accrocheurs . ( source : https://www.geneanet.org/blog/post/2016 ... mes-larmee )
quelques dates:
1914 : Le Service de Santé des Armées recrute les premières femmes : les infirmières de la Croix Rouge qui sont affectées à des formations sanitaires militaires.Les femmes sont recrutées, sous réserve qu’elles servent jusqu’à a fin de la guerre.
1916 : le Service de Santé crée le Corps des Infirmières temporaires qui perçoivent un traitement équivalent à celui des infirmières laïques des hôpitaux militaires
Jusqu’à la 2ème guerre mondiale, les femmes sont chargées de tâches annexes et servent en tant que personnel auxiliaire sans véritable statut.
En 1944, la présence des femmes dans la résistance a sans doute contribué à ce que le premier sous-lieutenant féminin soit promu dans l’armée française. (source : http://ecjs-femme-armee.skyrock.com/ )
bien à vous
Brigitte
bonjour à toutes et tous
Le 7 novembre 1916, "le Petit Journal" publie un article sous ce titre ronflant : « Les femmes dans l’armée ». L’article est, d’autre part affublé du sous –titre : « Elles font le ménage de la France ». Nous pouvons constater que la presse n’a pas attendu notre siècle pour produire des titres accrocheurs . ( source : https://www.geneanet.org/blog/post/2016 ... mes-larmee )
quelques dates:
1914 : Le Service de Santé des Armées recrute les premières femmes : les infirmières de la Croix Rouge qui sont affectées à des formations sanitaires militaires.Les femmes sont recrutées, sous réserve qu’elles servent jusqu’à a fin de la guerre.
1916 : le Service de Santé crée le Corps des Infirmières temporaires qui perçoivent un traitement équivalent à celui des infirmières laïques des hôpitaux militaires
Jusqu’à la 2ème guerre mondiale, les femmes sont chargées de tâches annexes et servent en tant que personnel auxiliaire sans véritable statut.
En 1944, la présence des femmes dans la résistance a sans doute contribué à ce que le premier sous-lieutenant féminin soit promu dans l’armée française. (source : http://ecjs-femme-armee.skyrock.com/ )
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Brigitte
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonsoir
Deux raisons de citer Henriette Lemoine :
D'abord parce qu'elle a été assassinée parmi 13 civils de 9 à 86 ans dont elle était la plus jeune le 27 Août 1914 à Crévecoeur-sur-l'Escaut (Nord) :
Henri Vitasse père et fils (62 et 36 ans) fusillés dans la cour de la ferme de Paradis ; Augustin Denoyelle (66 ans) égorgé sous les yeux de sa jeune nièce ; François Corette (66 ans) le crâne fendu d’un coup de hache dans son escalier de cave, son épouse Rosalie (61 ans) transpercée d’un coup de sabre ; Charles Dermy (67 ans) abattu dans son escalier de cave ; Charles Michaux (67 ans) et sa mère Clémence Denoyelle assassinés d’un coup de sabre ; ainsi que Hubert Telliez (57 ans) et sa petite-fille Henriette Lemoine (9 ans, née le 7 octobre 1905) ; Jean-Baptiste Dufresnois et son épouse Flore tous deux âgés de 73 ans ; Marcel Jacquet (37 ans, sourd-muet) tué d’un coup de baïonnette.
Ensuite parce que c'est probablement la plus jeune décorée de la Légion d'honneur -même si c'est à titre posthume en 1923- (le rédacteur de la première page du dossier la qualifie d'ailleurs de "ménagère")
Le récit est disponible dans la revue Cambrésis terre d'histoire n°10.
Cordialement
Alain
Deux raisons de citer Henriette Lemoine :
D'abord parce qu'elle a été assassinée parmi 13 civils de 9 à 86 ans dont elle était la plus jeune le 27 Août 1914 à Crévecoeur-sur-l'Escaut (Nord) :
Henri Vitasse père et fils (62 et 36 ans) fusillés dans la cour de la ferme de Paradis ; Augustin Denoyelle (66 ans) égorgé sous les yeux de sa jeune nièce ; François Corette (66 ans) le crâne fendu d’un coup de hache dans son escalier de cave, son épouse Rosalie (61 ans) transpercée d’un coup de sabre ; Charles Dermy (67 ans) abattu dans son escalier de cave ; Charles Michaux (67 ans) et sa mère Clémence Denoyelle assassinés d’un coup de sabre ; ainsi que Hubert Telliez (57 ans) et sa petite-fille Henriette Lemoine (9 ans, née le 7 octobre 1905) ; Jean-Baptiste Dufresnois et son épouse Flore tous deux âgés de 73 ans ; Marcel Jacquet (37 ans, sourd-muet) tué d’un coup de baïonnette.
Ensuite parce que c'est probablement la plus jeune décorée de la Légion d'honneur -même si c'est à titre posthume en 1923- (le rédacteur de la première page du dossier la qualifie d'ailleurs de "ménagère")
Le récit est disponible dans la revue Cambrésis terre d'histoire n°10.
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
*
Bonjour à toutes et tous
Merci Alain pour les recherches et leur partage
Cordialement
Brigitte
Bonjour à toutes et tous
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Cordialement
Brigitte
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
*
Bonsoir à toutes et tous
Alain Dubois-Choulik avait déjà fait remarquer, sur ce fil de discussions, que les françaises n'avaient pas attendu la Guerre 14 /18 pour travailler et tenir des emplois (j'ai cherché mais point retrouvé le post d'Alain).
La Grande Guerre n'a pas accéléré l'émancipation des françaises, y a-t-elle mis un frein? ce n'est pas certain non plus. Voici une petite analyse et quelques précisions:
" Guerre 14 /18 et travail des femmes"
On ne le sait peut-être pas mais, au moment où débute la Guerre 14/18, en France, 7,2 millions de femmes, 36 % de la population active (ce n'est pas rien!), travaillaient déjà: dans l’industrie, le commerce, la domesticité, mais aussi comme dactylos, sages-femmes ou institutrices.
En août 1914, l’activité économique est bouleversée : 60 % des emplois d’avant-guerre disparaissent, de nombreuses femmes sont privées du salaire de leur mari. Comment vivre et nourrir les enfants? Il y a un fait dont il faut également tenir compte : durant les quatre années de guerre (et, évidemment, au-delà de ces 4 années) 600 000 veuves seront "au four et au moulin" pour elles-mêmes comme pour les 760 000 orphelins!
En France, la "légitimité" du travail pour les femmes va pourtant rester un combat de longue haleine.
L’historienne Michelle Zancarini-Fournel, explique :
« La démobilisation s’accompagne de discours critiques sur l’émancipation des femmes et d’un éloge de la ménagère et des mères. Le devoir de repeuplement de la France paraît urgent après quatre années de combats. L’histoire de l’entre-deux guerre montre cependant que les femmes ont été sourdes aux appels natalistes de tous ordres »
Tel est l'avis de cette historienne, pour ma part, je ne suis pas persuadée que les femmes ont été "sourdes" aux appels natalistes, avaient-elles véritablement le choix?
L'article rappelle aussi que, malgré le rôle et les responsabilités qu’elles ont assumés pendant toute la durée de la 1ère Guerre, les françaises attendront 1944 avant d'obtenir le droit de vote.
Leurs voisines britanniques et allemandes pourront voter dès 1918. En 1919, la Belgique, quant à elle, accorde le droit de vote aux Veuves de guerre.
Rien de tel pour une France, souvent précurseur en matière de "liberté et d'égalité", c'est pour le moins curieux.
http://www.rfi.fr/france/20140301-cente ... ars-usines
cordialement
Brigitte
Bonsoir à toutes et tous
Alain Dubois-Choulik avait déjà fait remarquer, sur ce fil de discussions, que les françaises n'avaient pas attendu la Guerre 14 /18 pour travailler et tenir des emplois (j'ai cherché mais point retrouvé le post d'Alain).
La Grande Guerre n'a pas accéléré l'émancipation des françaises, y a-t-elle mis un frein? ce n'est pas certain non plus. Voici une petite analyse et quelques précisions:
" Guerre 14 /18 et travail des femmes"
On ne le sait peut-être pas mais, au moment où débute la Guerre 14/18, en France, 7,2 millions de femmes, 36 % de la population active (ce n'est pas rien!), travaillaient déjà: dans l’industrie, le commerce, la domesticité, mais aussi comme dactylos, sages-femmes ou institutrices.
En août 1914, l’activité économique est bouleversée : 60 % des emplois d’avant-guerre disparaissent, de nombreuses femmes sont privées du salaire de leur mari. Comment vivre et nourrir les enfants? Il y a un fait dont il faut également tenir compte : durant les quatre années de guerre (et, évidemment, au-delà de ces 4 années) 600 000 veuves seront "au four et au moulin" pour elles-mêmes comme pour les 760 000 orphelins!
En France, la "légitimité" du travail pour les femmes va pourtant rester un combat de longue haleine.
L’historienne Michelle Zancarini-Fournel, explique :
« La démobilisation s’accompagne de discours critiques sur l’émancipation des femmes et d’un éloge de la ménagère et des mères. Le devoir de repeuplement de la France paraît urgent après quatre années de combats. L’histoire de l’entre-deux guerre montre cependant que les femmes ont été sourdes aux appels natalistes de tous ordres »
Tel est l'avis de cette historienne, pour ma part, je ne suis pas persuadée que les femmes ont été "sourdes" aux appels natalistes, avaient-elles véritablement le choix?
L'article rappelle aussi que, malgré le rôle et les responsabilités qu’elles ont assumés pendant toute la durée de la 1ère Guerre, les françaises attendront 1944 avant d'obtenir le droit de vote.
Leurs voisines britanniques et allemandes pourront voter dès 1918. En 1919, la Belgique, quant à elle, accorde le droit de vote aux Veuves de guerre.
Rien de tel pour une France, souvent précurseur en matière de "liberté et d'égalité", c'est pour le moins curieux.
http://www.rfi.fr/france/20140301-cente ... ars-usines
cordialement
Brigitte
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonjour Brigitte,
Le chiffre de 36% de femmes travaillant avant-guerre doit concerner le travail salarié, ce qui masquerait une réalité nettement plus importante.
J'en veux pour exemple mes aïeules, que j'ai connues pour certaines :
- femmes d'agriculteur, outres les lourdes tâches domestiques, elles travaillaient au potager, à l'étable, au poulailler, au marché, préparait le repas pour les ouvriers agricoles, etc.
- femmes d'artisans, elles travaillaient à la boutique, à la comptabilité, etc.
- femmes d'ouvriers, elles faisaient des ménages, étaient "bonnes à tout faire", salaire négocié de gré à gré, sans fiche de paie.
Enfin toutes avaient des journées levées avant l'aube (pas d'électricité pour s'éclairer), pour aller chercher l'eau (pas d'eau courante pour remplir la casserole), préparer le repas (pas de gaz pour le chauffer), faire un coup de ménage (pas d'aspirateur), faire les courses de produits frais (pas de réfrigérateur), réparer des vêtements, faire les lessives (pas de machine à laver, pas de couches Pampers !). Tous les déplacements sont à pieds (pas de voiture, le tram est hors de prix).
Une de mes arrière grand-mère, à plus de 90 ans, refusait toujours d'être prise en photo "sans rien faire". Elle allait chercher ses aiguilles et une pelote de laine pour faire mine de tricoter.
Bien cordialement,
Régis
Le chiffre de 36% de femmes travaillant avant-guerre doit concerner le travail salarié, ce qui masquerait une réalité nettement plus importante.
J'en veux pour exemple mes aïeules, que j'ai connues pour certaines :
- femmes d'agriculteur, outres les lourdes tâches domestiques, elles travaillaient au potager, à l'étable, au poulailler, au marché, préparait le repas pour les ouvriers agricoles, etc.
- femmes d'artisans, elles travaillaient à la boutique, à la comptabilité, etc.
- femmes d'ouvriers, elles faisaient des ménages, étaient "bonnes à tout faire", salaire négocié de gré à gré, sans fiche de paie.
Enfin toutes avaient des journées levées avant l'aube (pas d'électricité pour s'éclairer), pour aller chercher l'eau (pas d'eau courante pour remplir la casserole), préparer le repas (pas de gaz pour le chauffer), faire un coup de ménage (pas d'aspirateur), faire les courses de produits frais (pas de réfrigérateur), réparer des vêtements, faire les lessives (pas de machine à laver, pas de couches Pampers !). Tous les déplacements sont à pieds (pas de voiture, le tram est hors de prix).
Une de mes arrière grand-mère, à plus de 90 ans, refusait toujours d'être prise en photo "sans rien faire". Elle allait chercher ses aiguilles et une pelote de laine pour faire mine de tricoter.
Bien cordialement,

Régis
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonjour à toutes et tousLe chiffre de 36% de femmes travaillant avant-guerre doit concerner le travail salarié, ce qui masquerait une réalité nettement plus importante.
J'en veux pour exemple mes aïeules, que j'ai connu pour certaines :
- femmes d'agriculteur, outres les lourdes tâches domestiques, elles travaillaient au potager, à l'étable, au poulailler, au marché, préparait le repas pour les ouvriers agricoles, etc.
- femmes d'artisans, elles travaillaient à la boutique, à la comptabilité, etc.
- femmes d'ouvriers, elles faisaient des ménages, étaient "bonnes à tout faire", salaire négocié de gré à gré, sans fiche de paie.
Oui, oui , merci Régis, pour la précision "fiche de paie"!
Cordialement
Brigitte
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- Alain Dubois-Choulik
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Bonjour,
Pas facile de s'y retrouver, d'autant qu'on ne sait pas ce qu'on considère : les "épouses", ou tout ce qui est féminin, de 7 à 77 ans, voir les photos des trieuses de charbon par exemple ; le déséquilibre peut être marqué par davantage de garçons travaillant (très) jeunes, et comme la campagne était encore très active, toute une partie de ce monde passe hors comptabilité avec des yeux trop modernes.
La belle époque, (pareil pour les années folles) pour quel %age réel ???? Notez que la déformation médiatique du "tout le monde" a encore cours, il suffit que ce soit les vacances scolaires, si on écoute les médias, zou ! tout le monde transhume !
Cordialement
Alain
Pas facile de s'y retrouver, d'autant qu'on ne sait pas ce qu'on considère : les "épouses", ou tout ce qui est féminin, de 7 à 77 ans, voir les photos des trieuses de charbon par exemple ; le déséquilibre peut être marqué par davantage de garçons travaillant (très) jeunes, et comme la campagne était encore très active, toute une partie de ce monde passe hors comptabilité avec des yeux trop modernes.
La belle époque, (pareil pour les années folles) pour quel %age réel ???? Notez que la déformation médiatique du "tout le monde" a encore cours, il suffit que ce soit les vacances scolaires, si on écoute les médias, zou ! tout le monde transhume !
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
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