les femmes pendant la Grande Guerre (+ accès au sommaire)

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Skellbraz .
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

re-cantinière
(les femmes dans l'armée)
On trouve un article du Petit Journal titré : "les femmes dans l'armée" (1916), la liste proposée par Régis est équivalente.
A noter : désormais, il n'est pas question de cantinière mais de "cuistote" ( personnellement je trouve que ce terme est bien laid)
Image
bien à vous
Brigitte
Dernière modification par Skellbraz . le dim. mars 04, 2018 11:14 am, modifié 1 fois.
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demonts
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par demonts »

Marthe Mignal, la cantinière des indésirables en 1914

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-l ... 14-2968868


Bonjour à tous.

Cordialement

François


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demonts
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par demonts »

Marthe Mignal, la cantinière des indésirables en 1914

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-l ... 14-2968868

C'est mieux ainsi!!

François
air339
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par air339 »

Bonjour,


Un résumé des conditions de travail pour la main-d'oeuvre féminine, selon l'instruction du 1er décembre 1916.
On y retrouve l'action d'Albert Thomas, ainsi que les éléments du contrat de travail moderne. Des conditions attrayantes pour l'époque, pourtant insuffisantes pour enrayer les revendications de début 1917 sur la cherté de la vie.


Contexte :
Pour libérer des hommes, leurs emplois doivent être confiés autant que possible à des femmes.


Recrutement
- Il se fait au niveau de la Région militaire.
- Les offres d'emploi sont proposées par voie d'affichage et d'insertions dans la presse.
- Les candidatures sont acceptées après enquête de moralité effectuée par la gendarmerie.
- Un jury procède à la sélection, éventuellement par un examen (arythmétique, dictée, sténographie, dactylographie) et délivre un certificat d'aptitude.
- Le chef de Corps recrute ensuite selon les besoins, en privilégiant les parentes (femmes, mères, filles ou soeurs) de militaires tués, réformés n°1, retraités, ou mobilisés.
- Une visite médicale établit que la postulante n'est pas atteinte d'infirmité incapacitante ou de maladie contagieuse.


Période d'essai ou stage
- Selon l'emploi, durée de 15 jours à 3 mois.


Durée du travail
- de 7h 1/2 par jour pour les emplois en bureau, à 9 h par jour pour les autres emplois, 6 jours par semaine.


Rémunération
- Etablie selon chaque Région, par une Commission qui détermine le salaire d'usage de sa Région.
- Pendant la période d'essai, le salaire est le minimum, versé à la quinzaine. Au terme de cette période, il est accordé selon la compétence de l'employée et versé mensuellement, sur la base de 30 journées.
- Un dispositif d'avancement est prévu : augmentation ou évolution de poste.


Heures supplémentaires
- Les heures supplémentaires ne peuvent amener à dépasser 10 h/jour.
- Le travail de jour est majoré de 10%, de nuit de 40%. Le travail de jour est celui compris entre 5h et 21h.


Congés
- 1 jour de repos hebdomadaire, de préférence le dimanche.
- 1 semaine payée par an, appelée "permission".
- Les épouses de mobilisés bénéficient de congés de la durée de permission de détente de leur mari.


Sanctions disciplinaires

- Après audition ou demande d'explication écrite : avertissement, rétrogradation, renvoi.


Repas
- Possibilité de le prendre sur place, au taux de l'ordinaire.


Maladie et congé maladie

- Examen gratuit par le médecin du corps, les médicaments à charge de la patiente.
- Carence de 4 jours non-payés, puis demi-salaire à partir du 5e jour pour une durée de 3 mois.


Maternité
- Congé de 8 semaines : 4 payées à plein salaire, 4 à demi-salaire.
- Un congé de 3 mois payé à demi-salaire peut être demandé pour allaiter le nourrisson.


Accident du travail
- Application de la Loi du 18 juillet 1907 (responsabilité de l'employeur selon la loi du 9 avril 1898, donnant lieu à indemnités journalières pour une incapacité temporaire, une rente pour une incapacité totale, une pension pour les ayants-droits en cas de décès).


Retraite
- Application de la Loi du 5 avril 1910 : cotisation obligatoire de 2 centimes par jour prélevés sur le salaire.


Cordialement,


Régis
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par air339 »

En complément du blog du 149e/Amphitrite33, quelques références sur les patentes de cantinière-vivandière, d'après un recueil administratif de 1901 :


"Les conseils d'administration des corps de troupe sont autorisés à délivrer des commissions de cantinières-vivandières aux femmes légitimes des musiciens (non gradés), des soldats ouvriers, des soldats conducteurs, des tambours, clairons et trompettes, et des aides maréchaux ferrants des corps (arrêté du 22 juillet 1875, B. O., vol. n° 64, et règlem. du 20 octobre 1892 sur le service intérieur, art 215, 156 et 172, vol. n° 78), des brigadiers et des maréchaux des logis maréchaux ferrants (arrêté du 15 avril 1897, vol. n° 84). Les femmes des autres sous-officiers sont exclues de cette faveur. (Circ. du 24 juillet 1881.)"


"Les cantinières-vivandières sont autorisées à tenir, sous la surveillance de l'autorité militaire, et en se conformant aux lois et règlements civils et militaires qui régissent la matière, des cantines où elles vendent à la troupe des denrées alimentaires et des liquides. Les tarifs des cantines sont réglés par une décision des chefs de corps."


"Les cantinières-vivandières sont placées sous la surveillance des chefs de bataillon, des adjudants-majors et des adjudants, pour tout ce, qui concerne leur profession. elles ne doivent faire aucun crédit, et les infractions à cette règle peuvent être suivies du retrait de la commission. Elle peut aussi être retirée en cas d'inconduite notoire ou de faute grave, sur l'avis conforme du conseil d'administration du corps. (Arrête précité du 22 juillet 1875, et règlem. du 20 octobre 1892, vol. n° 78.)"


"Chaque cantine comprend une salle de débit, une cuisine, un office et une cave. ( ) Chaque cantinière a droit en outre à une chambre et à un cabinet pour son logement personnel. (Annexe n° 1 du règlem. du 3 mars 1899 sur le casernement, vol. n° 51.)


"Les cantinières-vivandières ne portent pas de tenue militaire spéciale. Elles doivent avoir ostensiblement au bras gauche la plaque réglementaire dans les circonstances où elles doivent suivre la troupe.
En campagne, les cantinières-vivandières reçoivent une plaque portant l'exergue Vivandière et le numéro de leur patente. Elles sont tenues de la porter d'une manière ostensible. (Art. 126 du règlem. du 28 mai 1895, vol. n° 76, et art. 31 de l'instr. du 13 février 1900, vol. n° 45. )"

Cordialement,

régis
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Skellbraz .
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

*
Marthe Mignal, la cantinière des indésirables en 1914
Bonjour à toutes et tous
Merci François pour ta ténacité dans les recherches. Avec l'article de "Ouest-France", on peut constater que le terme cantinière continue à être utilisé par nos journalistes actuels.

D'après ce que j'ai compris, Marthe et son mari ont répondu à un appel d'offre de la préfecture. Comme ils étaient hôteliers de profession, ils avaient (je le suppose) les compétences nécessaires pour gérer les repas des détenus rassemblés au château/ citadelle de Noirmoutier . Ces détenus (appelés "indésirables") étaient tous des civils.
Le titre du livre d’Aladár Kuncz : "Fekete Kolostor" ("Le Monastère noir" pour la trad. française) m'avait induite en erreur...Je cherchais un monastère sur l'île.
cordialement
Brigitte
Dernière modification par Skellbraz . le dim. mars 04, 2018 11:49 am, modifié 1 fois.
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

"Les cantinières-vivandières ne portent pas de tenue militaire spéciale. Elles doivent avoir ostensiblement au bras gauche la plaque réglementaire dans les circonstances où elles doivent suivre la troupe.
En campagne, les cantinières-vivandières reçoivent une plaque portant l'exergue Vivandière et le numéro de leur patente. Elles sont tenues de la porter d'une manière ostensible. (Art. 126 du règlem. du 28 mai 1895, vol. n° 76, et art. 31 de l'instr. du 13 février 1900, vol. n° 45. )"
Bonjour à toutes et tous
Merci- merci Régis pour toutes vos recherches:
donc pas "d'uniforme" militaire pour les cantinières mais une plaque!
cordialement
Brigitte
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

Pour en revenir à nos cantinières, comme indiqué par Régis :
Le déclin des cantinières : en 1890 le ministère de la Guerre interdit aux cantinières de porter des uniformes, elles doivent désormais porter un costume civil gris et une plaque d'identification de bras. (photo Delcampe)

Image

Désormais, la loi interdit aussi aux cantinières d'aller sur le terrain et d'accompagner les manœuvres avec leurs régiments.

Le 22 mars 1914, le Petit Journal titre : "Celles qu'on ne verra plus sur les champs de bataille", un dernier hommage aux cantinières qui n'eurent pas le mérite d'entrer dans la Grande Guerre avec leur petite voiture.

Image

sources:
http://femmesenuniforme.blogspot.fr/201 ... ieres.html
http://cent.ans.free.fr/pj1914/pj121822031914.htm
http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog ... vandieres/
En 1914, cette fonction qui datait du 17ème siècle a officiellement disparu, mais le mot "cantinière" continue à être utilisé (de nos jours encore), ce qui peut provoquer des "erreurs" d'interprétation ou des confusions.
cordialement
Brigitte
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

(suite et fin)
Image
Image
( trouvé sur ce site : http://lagrandeguerre.cultureforum.net/ ... nelet-tole)
:hello:
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demonts
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par demonts »

Image


Le Gouverneur militaire de Paris a décidé de sévir contre certaines femmes frisant le ridicule...1914 - Tiens !... Une cantinière...

Un peu d'humour!!

Cordialement

François

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