François
Gabrielle Richet
« Une infirmière devenue espionne »
6_RichetFille de Louis Richet (conseiller communal puis échevin socialiste), Gabrielle Richet naît le 14 août 1884 à Lessines. Elle fait des études d’infirmière et travaille à l’hôpital St-Jean de Bruxelles.
En tentant de passer par la Hollande pour travailler comme infirmière sur le front, elle se fait enrôler dans un service d’espionnage en mai 1916. Sa tâche ? fournir des renseignements sur l’occupant : troupes, chemins de fer, dépôts de munitions surtout, usines travaillant pour l’armée allemande,…Elle résiste ainsi pendant 5 mois. Le 26 novembre 1916, elle se fait arrêter et incarcérer à la prison de St Gilles. Après 8 mois d’enquête, la sentence tombe à Anvers : dix ans de travaux forcés en Allemagne pour Gabrielle Richet et la peine de mort pour 19 comparses. Le 21 juillet 1917, elle quitte la Belgique pour la prison allemande de Siegburg. Là-bas, elle vivra en direct la révolution et la fin du régime impérial. Le 10 novembre 1918, à 5h du matin, les révolutionnaires la libérent elle et les autres femmes. Gabrielle Richet mourra le 16 mars 1924 à Lessines, affaiblie par une maladie contractée en prison. Des funérailles grandioses sont organisées à Lessines et des fonds sont récoltés pour lui ériger un monument.Gabrielle Richet n’a jamais voulu de nom de rue éponyme. C’est après sa mort que l’Administration communale de la ville de Lessines décida de baptiser une rue « Chaussée Gabrielle Richet ».
