les femmes pendant la Grande Guerre (+ accès au sommaire)

Perplexe29
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Perplexe29 »

Bonjour à toutes et tous

Skellbraz a écrit
merci Régis pour votre contribution.
:lol: pour la trad. breton/français, il va falloir trouver plus compétent que moi, à part "ma Doue" ( dont la signification est facile à deviner).
Je reprends le texte de Roger Laouenan (traduction en français :na: ) à la suite du texte en Breton

Qu'y a-t-il ,demande t-elle? - La guerre est déclarée. - Oh, mon Dieu! Comment fera-t-on la moisson ?

Je n'ai rien inventé :lol:
Cordialement
Robert
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Skellbraz .
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

*
bonjour à toutes et tous
(merci à Marcus pour son aide) : voici à quoi ressemble la médaille des épidémies
Image,
source photo : http://www.semon.fr/MEDAILLES%20HONNEUR.htm

Robert! le breton deviendrait-il une 2ème langue usitée sur le Forum? ( [:arnaud carobbi:2] après le cht'i, bien sûr).

cordialement
Brigitte
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demonts
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par demonts »

Bonjour!
En voilà une de plus.
Harriet CHALMERS ADAMS , (1875/1937)
Exploratrice américaine, écrivain. Elle a servi en tant que correspondant pour le magazine Harper dans l' Europe pendant la Première Guerre mondiale . Elle était la seule femme journaliste autorisé à visiter les tranchées. Elle a également travaillé pour le National Géographic.
[Image
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demonts
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par demonts »


Voici deux anglaises, filles de bonne famille, venues en France pendant la guerre comme infirmières.


http://www.france24.com/fr/20151105-fem ... vet-poilus

Image

cordialement;

François
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Skellbraz .
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

*
Bonjour à toutes et tous
Merci François :love:
cordialement
Brigitte
Ps : les deux articles sont indexés au sommaire
Dernière modification par Skellbraz . le jeu. mars 01, 2018 2:17 pm, modifié 1 fois.
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air339
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par air339 »

Bonjour,



Les femmes de ma famille pendant la guerre... si Brigitte permet que j'utilise son sujet pour apporter un maigre témoignage.



Dans ma famille, les hommes qui avaient vécu la guerre en parlaient peu, ou avec des larmes au bord des paupières, le menton tremblant... Ce qu'ils en ont dit tient en quelques lignes. Et les femmes, quel héritage de mémoire ont-elles transmis ?


¤ L'une d'elle, en Savoie, disait que les hommes étaient rares après la guerre, que toutes les filles couraient après son fiancé, mais que « c'était elle qui l'avait eu ». Son regard pétillait, mais je pense plus d'amour que de sa chance...


¤ Ma grand-tante Suzanne, de Gex, Ain, a dû renoncer en 1918 à se marier avec Albert, son promis revenu de la guerre. Celui-ci avait à charge ses deux sœurs, qui ne se sont pas mariées. Ma grand-tante a alors épousé un autre prétendant, décédé dans les années 60. Les deux sœurs n'étant plus alors à la charge d'Albert, c'est seulement que les promis ont pu se marier, même si une vie s'était écoulée.

Sur cette photo, "tante Suzanne et Dindin", autrement dit Suzanne Gavaggio et Albert Saint-Oyant (au 44e RI), qui devront attendre 1/2 siècle pour s'unir :

Image



¤ Je possède une lettre de mon arrière grand-mère Louise Richard, agricultrice à Peron, Ain, écrivant à son fils Léon le 29 août 1918. Elle lui relate la visite de la future belle-famille : ils se sont émerveillés de la vue depuis les pâturages sur le lac de Genève, se sont inquiétés des fortes chaleur et du faible niveau d'eau du Suran... Quand elle écrit, ce 29 août, le corps de son fils vient d'être criblé de balles de mitrailleuses, devant le talus de chemin de fer entre Montécouvé et Juvigny. En 1940, quand les Allemands arrivent à la ferme, elle les attend un fusil de chasse à la main, « pour son petit », il faut la désarmer, parlementer avec des officiers qui se montrent compréhensifs.

Le 29 août 1918, de l'encre sur la lettre, tandis que sur le livret...


Image



¤ Mon autre arrière-grand-mère, de Bazouges-sous-Edée, Côtes d'Armor, gardait un visage refermé sur le malheur. Orpheline à 13 ans, son jeune frère à charge, elle était « montée » travailler à Paris, avait pu payer une formation de menuisier à son frère et se marier en 1905. Son mari et son frère ont été mobilisés, alors a commencé l'attente angoissante. Peu avant le 11 Novembre 1918, elle apprenait le décès de son frère, survenu le 30 octobre. Neuf ans après, son mari, éprouvé par l'ypérite, décédait dans un accident. Elle se retrouvait à nouveau seule avec son fils...

La famille Clément, vers 1910 mon arrière grand-mère, son mari qui va partir au 102e RI, leur fils :

Image



¤ Un autre témoignage en dehors de la famille, madame F., racontant le retour à la ferme Dicourt, au pied du fort de Vaux : l'impatience de revenir au foyer, et puis... rien, même plus de chemin pour indiquer où était la ferme, plus aucun repères dans un océan de cratères... et dans ses yeux, toute la détresse de la petit fille qu'elle était ce jour-là.



Je pourrais continuer cette litanie qui montre que cette guerre fut pour ces femmes une épreuve d'angoisse, de deuils, de rêves brisés.
L'ouvrage quotidien servait certainement de dérivatif : toutes les femmes de la famille travaillaient, et ce déjà bien avant la guerre. Les femmes d'agriculteurs ou d'artisans prenaient en charge tout ce qui ne demandait pas la force des bras (encore que) et leur activité du matin au soir ne le cédait en rien aux femmes employées de maison. Leur quotidien était difficile avant la guerre, il l'a été plus après le départ des hommes, auquel s'est rajouté l'angoisse de les perdre. Leur seule préoccupation, qu'elles aient été mère, épouse ou fille de soldat, était le retour de cet homme, de préférence entier.
Au final, rien de bien commun avec les photos de souriantes munitionnettes, les discours sur l'effort de guerre permettant aux femmes d'accéder au travail, les médailles des courageuses infirmières...


Bien cordialement,


Régis
Rutilius
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Rutilius »

.
Bonsoir à tous,
« Voici deux anglaises, filles de bonne famille, venues en France pendant la guerre comme infirmières. »
Début Janvier 1919, Juliet MANSEL, infirmière britannique affiliée à la Société de secours aux blessés militaires, fut décorée à Wiesbaden (Allemagne) par le général Charles Marie Emmanuel MANGIN – vraisemblablement de la Médaille des épidémies, bien qu’on n’en trouve aucune trace au Journal officiel (Le Gaulois, n° 45.070, Vendredi 17 janvier 1919, p. 2).

Elle publia la même année, dans un périodique britannique intitulé The Englishwoman, un article intitulé : « Extracts from a Nurse’s Journal », ce qui laisse supposer qu’elle fut l’auteur d’un journal de guerre beaucoup plus complet.


La même année, une ressortissante américaine, Clara CURTIS, infirmière bénévole également affiliée à la Société de secours aux blessés militaires, fut honorée de la Médaille de la Reconnaissance française de 2e classe en argent dans les termes suivants (J.O. 11 juill. 1919, p. 7.136) :

« Mlle Curtis (Clara), de nationalité américaine, infirmière bénévole de la S.S.B.M. : a mis à la disposition du service de santé un hôpital de vingt lits (Hôpital Saint-Jughes, à Pau) ; a fourni l’immeuble et tout le matériel à ses frais ; a dirigé cette formation avec un zèle et une abnégation des plus méritoires jusqu’au 24 juin 1916, époque à laquelle elle fut fermée ; a continué à prodiguer ses soins aux blessés de l’hôpital complémentaire 43 à Pau. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Elise49
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Elise49 »






Je pourrais continuer cette litanie qui montre que cette guerre fut pour ces femmes une épreuve d'angoisse, de deuils, de rêves brisés.
L'ouvrage quotidien servait certainement de dérivatif : toutes les femmes de la famille travaillaient, et ce déjà bien avant la guerre. Les femmes d'agriculteurs ou d'artisans prenaient en charge tout ce qui ne demandait pas la force des bras (encore que) et leur activité du matin au soir ne le cédait en rien aux femmes employées de maison. Leur quotidien était difficile avant la guerre, il l'a été plus après le départ des hommes, auquel s'est rajouté l'angoisse de les perdre. Leur seule préoccupation, qu'elles aient été mère, épouse ou fille de soldat, était le retour de cet homme, de préférence entier.
Au final, rien de bien commun avec les photos de souriantes munitionnettes, les discours sur l'effort de guerre permettant aux femmes d'accéder au travail, les médailles des courageuses infirmières...

Bonjour à toutes et à tous


Merci Régis de partager ces émouvants souvenirs.

Je possède une photo qui pour moi représente tout le drame de la jeunesse brisée par la guerre. Elle date de 1912- 1913?
Il était d'usage de 'servir' aux noces des amis , c'est dans ce contexte que cette photo a été prise.
A gauche , Henri Porcher le frère ainé de ma grand mère (soldat au 135e RI) mort d'une blessure au ventre à Connantre le 11 septembre 1914 .
A droite Joséphine Rayer (1890-1956), , une des meilleures amies de ma grand mère ,son fiancé sera tué en 1918 ,juste avant la fin de la guerre , j'ignore le nom de ce soldat. Joséphine restera célibataire .
Joséphine sera ouvrière agricole dans sa famille .Ma mère l'a connue et s'en souvient, ma grand mère lui rendait visite quand elle retournait au pays .
A la fin de sa vie Joséphine était au service de neveux .Se sentant vieillir et malade , elle se (je cite) jettera dans la mare afin de ne pas être à charge de ceux-ci . :sweat:


Cordialement

Image
Elisabeth
"Ne meurent et ne vont en enfer que ceux dont on ne se souvient plus. L'oubli est la ruse du diable." Rigord -historien -moine de l' abbaye de St Denis.XIIs

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Skellbraz .
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par Skellbraz . »

*
Les femmes de ma famille pendant la guerre...
bonjour à toutes et tous
merci Régis pour ce précieux témoignage, tout en émotion et en retenue. Nous avons de la chance que vous nous le transmettiez. il est indexé dans le sommaire, paragraphe "témoignages familiaux"
Bien à vous
Brigitte
Dernière modification par Skellbraz . le jeu. mars 01, 2018 2:22 pm, modifié 1 fois.
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demonts
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Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)

Message par demonts »

http://www.lefigaro.fr/histoire/centena ... s-1919.php
Bonjour,
Un article trouvé dans le figaro sur la démobilisation des femmes après la guerre. Pour beaucoup ce n'était pas la joie...
François
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