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Bon, j'avoue ce n'est pas très glorieux, mais il faudrait aussi consacrer une page aux "filles de joies" et aux prostituées.
Sur plusieurs aspects, leur rôle est loin d'être négligeable (hygiène, moral des troupes, état sanitaire des soldats, ...)
Bonjour à toutes et tous
En effet, Daniel, cet aspect de la guerre est à prendre en considération.
Voici une analyse locale (Toul). Elle a le mérite de présenter la situation avec une analyse globale intéressante.
Extraits d'un document de 4 pages + quelques commentaires personnels.
http://www.etudes-touloises.fr/archives/149/149art4.pdf
"
L’hypothèse d’une guerre courte fait que la question de la sexualité des soldats ne se pose pas en août 1914, ni pour les autorités militaires, ni pour les mobilisés. Au contraire, les prostituées sont même expulsées des camps retranchés. En revanche, avec la cristallisation du front[..] une demande sexuelle s’exprime parmi les troupes dans les communes proches du front.
La prostitution en temps de guerre n’a fait l’objet que de rares études locales. [ …]Faute de pouvoir interdire la prostitution, les autorités civiles et militaires ont tenté de la réguler afin de préserver la santé des troupes et la sécurité du territoire national ».
Outre les maladies invalidantes et contagieuses que les prostituées transmettent, elles constituent un autre danger : elles peuvent transmettre à l’ennemi des renseignements sur le mouvement des troupes par exemple.
"Le 13 mars 1918, les autorités militaires françaises créent les BMC ( bordels militaires de campagne), une entreprise officielle avec contrat avec l’armée (cahier des charges, règles d’hygiène etc)[...]
"Dans l’armée allemande, ce type d’institution existe déjà, les Etppenbordell installés dans la Belgique occupée". Je suppose, avec un cynisme réaliste, que les femmes qui y travaillent ne sont pas des allemandes. Je pense également que la misère a conduit des femmes à se prostituer pour "survivre".
bonne lecture
Brigitte
Indexé dans le sommaire, au chapitre II, paragraphe "prostitution"