Bonjour à toutes et tous
une bouchère dans le Cher
source:archives du Cher : http://www.archives18.fr/article.php?la ... d-angillon (pour visionner ou télécharger quelques courriers d'Élise Pasdeloup, cliquer sur "Lettres d'Élise", en bas de page du document)
une photo d'Elise

NB : Ma synthèse a été établie d’après le récit de Didier Arnold.
"Élise Lefort, née le 23 janvier 1882, aux Aix-d'Angillon dans le Cher, épouse, dans la même commune, Philibert Pasdeloup, né le 30 avril 1874. Les parents de Philibert sont bouchers, Philibert et son épouse exercent ce métier, reprenant très probablement l'affaire familiale aux Aix.
Ils cultivent aussi des terres agricoles où poussent vigne, blé et avoine. Ils possèdent des prés, pour engraisser les bêtes. Le couple a une fille, Huguette et la vie se déroule normalement lorsque survient la Grande Guerre qui va séparer cette famille ordinaire.
Tout au long de la guerre, Philibert, dans ses lettres à Élise, parle de son métier, évoque le prix de la viande et d'autres préoccupations propres à un boucher. Comme dans toutes les lettres de poilus, il demande des nouvelles de sa fille, de la famille et parle de son quotidien, des vêtements, de la nourriture, du temps qu'il fait, des permissions attendues avec impatience.
Pendant que Philibert est sous les drapeaux, Élise porte sur ses épaules la charge de la boutique. Elle est aidée par Désiré, le frère de Philibert qui, atteint d'une maladie du coeur, est inapte au service mais fort occupé à la mairie.
Dans sa correspondance avec son mari, Élise parle régulièrement de la bonne marche du commerce, des difficultés qu'elle éprouve en ces temps difficiles : quelle viande elle a vendue, les prix d'achat de la viande, les prix de revente, quelques mots sur les clients ou les autres bouchers... Il lui faut de surcroît, s'occuper des terres que le couple possède, des vignes, des récoltes de blé et d'avoine. Elise s'occupe aussi de planter betteraves, haricots et pommes de terre.
Grâce à une donation de Monsieur Jean Goeury (cote J 2860), il a été possible de lire, non seulement les courriers du soldat Philibert Pasdeloup, mais aussi les réponses de son épouse, ce qui est moins courant. Nous avons ainsi un aperçu intéressant de la vie des femmes à l'arrière, il est possible de se faire une idée du travail d'une commerçante qui cumule des tâches agricoles avec son activité à la boucherie.
Malheureusement, ce fonds ne comprend pas l'intégralité des échanges épistolaires entre Elise et son époux. Aucune des lettres d'Élise de 1917 n’ont été conservées et, très peu de 1916. Il comprend néanmoins 69 lettres de Philibert à sa femme, écrites du 13 septembre 1914 au 3 décembre 1918 et 45 lettres d'Élise à son époux, rédigées du 5 août 1914 au 28 décembre 1918".
Vous souhaitant de bonnes lectures, bien à vous,
Brigitte
merci à jpbte63 pour sa contribution.
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