Bonjour Haudromont
L'Histoire, c'est aussi la citation des sources et les références, à charge ET à décharge.
Vos hypothèses sont intéressantes, et peu importe qu'elles écornent un mythe. Par contre, votre texte ne fait pas la part des choses entre les faits avérés (et justifiés par des sources) et vos propres déductions personnelles, qui ne sont pas parole d'évangile...
Nous ne pouvons que deviner que vous êtes Belge également grâce à vos indications sur votre aïeul, votre profil d'inscription étant tout aussi laconique que vos sources.
Mon arrière-grand père était artilleur de forteresse au fort de Machovelette, détaché au fort de Maizeret juste avant le début du siège de Namur, ce qui lui a probablement sauvé la vie quand on connait le sort des soldats de Marchovelette. Cela ne l'a pas empéché de goûter aux calibres 210, 305 et 420 Allemands et Autrichiens dans son fort trapézoïdal. Il aurait probablement bien aimé réagir à cette affirmation :
L’examen détaillé des ouvrages permet d’affirmer que les gros obus n’ont pas eu sur les cuirassements l’effet terrible qu’on leur a attribué. »
(Une légende : la faillite de la fortification permanente pendant la Grande Guerre, Revue Militaire Suisse, n° 69, 1923)
, tout comme ses confrères de Pontisse, de Loncin, de Chaudfontaine, et autre forts démantibulés par la puissance de l'artillerie lourde Allemande. Rappelons que l'existence et la mise en oeuvre des calibres supérieurs à 280mm par l'Alliance fut une surprise tactique pour tous les bélligérants, remettant en cause les certitudes et influançant les décisions.
Le rôle du camp retrbnché d'Anvers était clair dès la conception des places fortes par le Général Brialmont, bien avant 1914. Anvers est le 'réduit national' dans lequel est censé se continuer la résistance. Que l'état-major Belge décide d'y rapatrier ses troupes de campagne dès qu'il comprend que la ceinture de forts de Liège résiste bien moins aux coups de l'artillerie de siège Allemande que prévu est la stricte application du plan de base.
Le repli se passe d'ailleurs en deux temps avec des combats retardateurs bien conçus (bataille de Haelen). Les atermoiements de l'état-major Français à envoyer des troupes de manière conséquente et rapide sur la Meuse ("Lanrezac a-t-il sauvé la France ?"...) et à comprendre que c'était là que le coup d'estoc devait être porté dans le flanc ennemi ne laissaient pas d'autre choix à la petite et relativement neuve armée de campagne Belge qui se serait faite décimer sur la Meuse face aux innombrables régiments Allemands
Bien cordialement
Bernard Plumier