Relevé de punitions ?

[M@loce@ne]

Bonjour à toutes et à tous,

Dans une lecture qui m'a été conseillée sur le présent forum, j'ai pu lire que l'auteur avait eu accès à plusieurs relevés de punition de soldats datant pour certains de 1880. Dans l'ouvrage en question, il n'en figure aucune illustration mais il semblerait bien que sur ces relevés figurent les dates et les motifs des sanctions.

Donc ma question est la suivante : savez-vous si ses précieux documents, qui à mon sens font partie intégrante de la mémoire des hommes, ont pu être conservés dans leur globalité à la manière des J.M.O ? Si oui, savez vous sous quelles conditions et en quels lieux ils sont susceptibles d'êtres consultables ?

Par avance, merci pour vos lumières !!!

M@lo

[Arnaud Carobbi]

Bonjour M@lo,

Pour l'immense majorité des conscrits, les relevés de punitions n'existent plus. Comme la totalité des documents qui permettaient d'administrer le parcours de chaque homme, ils étaient brûlés. L'essentiel était résumé dans la fiche matricule. De ce fait, il n'existe que peu de moyens d'avoir des relevés de punition : on les trouves surtout dans les dossiers des hommes passés devant un conseil de guerre. On pourra en trouver de manière anecdotiques dans d'autres sources, mais la probabilité de retrouver ce document est mince.
Point question de mémoire ici. L'administration militaire produisait une quantité difficilement imaginable de documents, il était impossible de tout conserver. Du tri était fait systématiquement quand une classe était libérée des obligations militaires par tous les bureaux de recrutement.
Au SHD, les documents pour la 1ère région militaire ont été conservés à titre d'exemple, tout le reste semble définitivement perdu.
Dans cette page, vous trouverez un lien vers un exemple de relevé de punitions : http://combattant.14-18.pagesperso-oran ... stice.html

Cordialement,
Arnaud

[M@loce@ne]

Merci Arnaud !!!

Et bien ce que vous m’apprenez-là est fort dommage !!! Je ferais donc sans...

En revanche, effectivement, dans la lecture que j'évoque, les cas exposés concernent bien la 1ère région militaire, en l’occurrence Lille, Calais et Saint-Omer...

[Arnaud Carobbi]

Bonsoir,

S'il s'agit du livre d'Odile Roynette, c''est normal puisqu'elle a travaillé avec les sources de cette région militaire.

Cordialement,
Arnaud

[M@loce@ne]

Exactement, c'est peut-être même vous qui me l'avez conseillé ?

[zephyr joyeux]

Bonjour,attention,il ne faut pas confondre deux choses.Les releves de punitions sont parfois consideres a l epoque comme un motif de fierte par le soldat,tant qu il n est pas chasse de son regiment suite a une decision du conseil de discipline du corps,ce qui fait de lui un disciplinaire bon pour une section speciale.Les régiments qui comprennent une section spéciale reçoivent des sujets de deux ou trois corps d armee différents.La section" mutilation" recoit des gens qui ne peuvent pas achever leurs obligations ailleurs.La section"ordinaire" recoit les cas récupérables,qui pourront etre reintegres dans les RI le moment venu.Quant a la section de" repression",elle recoit les cas les plus difficiles qui ne peuvent tout au plus esperer que le passage dans une section de" transition",dont le regime est un peu moins difficile.Ces soldats n etant pas -dans leur grande majorite- des repris de justice,il n y aurait eu aucune raison valable pour les faire figurer dans une serie administrative reservee aux cas dangereux.Il est donc pratiquement impossible de suivre leur parcours dans le detail.
Les cas judiciaires,militaires condamnes pour delit ou crime de droit commun commis sous les drapeaux ou pour violation du code penal militaire, ont droit a un traitement qui les oblige parfois, une fois liberes, a servir dans un corps d epreuve(presque la totalite des cas pour un delit de droit commun).Ils sont donc listes dans la matricule des établissements de l armee qui les reçoivent,et passent ensuite a la matricule des BILA.Selon les epoques,et a la condition qu ils aient un certificat de bonne conduite,ils peuvent rengager a la Legion,comme ce fut le cas de 1914 a 1916,qui leur garantit l anonymat et donc la possibilite de se relancer socialement.En cas de recidive delictuelle,ils repartent sur des" maisons"specialisees.Tres cordialement.