Je crois que vous m'avez mal lu : ce que vous dites, je l'ai mis en préambule de mon message :
Sinon :Il me semble qu'il est à peu près établi aujourd'hui qu'une quelconque responsabilité des uniformes dans les lourdes pertes françaises du début de la guerre relève davantage de la légende. A tout le moins, l'impact sur les pertes fut mineur.
**qu'ils navaient qu'a ajuster leur mitrailleuse et tiraient dans le tas... **
Excusez-moi, mais que le "tas" soit bleu, rouge, ou vert, les balles de mitrailleuses ne faisaient pas la différence. Au risque de vous choquer à nouveau - et je le répète sans honte aucune - le problème ne résidait pas tant dans la couleurs du "tas", mais dans le "tas" lui-même.
Donc, je me répète :
Plus généralement, c'est la façon de combattre qui est à mettre en cause ; l'uniforme a bon dos pour endosser les erreurs tragiques de ces premiers mois...
Ce que votre arrière-grand-oncle rapporte est tout à fait exact : ces couleurs d'uniformes étaient stupéfiantes - même à l'époque - et nous le paraissent toujours autant aujourd'hui. Mais il aurait certainement fait les mêmes "cartons" si les français avait eu des uniformes moins voyants. Il n'y a qu'à regarder du côté de certaines troupes d'Afrique qui portaient, dès août 14, des uniformes moins visibles et qui ne sont pas passées à travers les balles de mitrailleuses, que je sache...
Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur cette question passionnante et sur bien d'autres connexes, je vous suggère la lecture d'un livre incontournable, qui remet bien des idées à leur place :
Michel Goya, "La chair et l'Acier", Tallandier, 2004.
Et son auteur n'a pas eu honte de l'écrire...
Stéphan