3830 suicidés

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pouldhu
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Re: 3830 suicidés

Message par pouldhu »

Bonjour à tous, heureux que ce sujet continue a vivre. Certains sont très pointus sur le sujet mais devraient nous donner leur sources (étude perso, biblio, etc). Merci à tous ceux qui pensent à ce file et continuent de donner des noms, des lieux, des articles de journaux, des liens.
Je lis des renseignements très riches, très scientifiques, beaucoup de statistiques, c'est bien, c'est un plus mais une fois tout passé au crible (et d'ailleurs quel crible ?) nous resterons dans le doute sur les raisons du suicide.
Donc au delà d'une étude historique et scientifique utile mais du fait du sujet ne pouvant qu'être faussée par le flou, la dissimulation des fait de suicides par l'Armée, il reste les hommes et leur mémoire de suicidés.
Je continue à dire, c'est du ressenti et nom du scientifique, que le conflit a du être un facteur important pour ces hommes, on peut en discuter pendant des heures, moi c'est mon point de vue et pour cela, j'ai juste envie de faire sortir de l'oubli ces combattants.
Ceci dit, deux ou trois petites choses suite à la lecture de vos interventions.
C'est une redite: La matière c'est le suicide connu et identifié comme. Pour les autres cas, c'est un autre sujet : le camouflage du suicide, passionnant mais hors sujet.
Pour les fiches que j'ai étudié :
Suicide des "indigènes", pas significatif en nombre (toujours sur la base du mot "suicide") plus de suicide chez les BTS que chez les troupes d'Afrique du nord (Maroc Algérie, Tunisie)
Suicide à l'arrière mais dans la zone des armées voir de combats (zone des bataillons de réserve) par des RIT, Artilleurs, oui (je partage l'idée du suicide obligé contre la mort volontaire au front donnée par l'ennemi) mais pour ce que j'ai pu étudier, ne pas oublier les hommes du Train et surtout les COA (là, il y a un vrai sujet, car ces hommes sont vraiment hors de la sphère des combats).
Suicide au front : là je ne suis pas d'accord avec certains d'entre vous, c'est une réalité bien plus importante qu'on nous le dit (même si le gna gna gna des statistiques vient me rappeler à l'ordre)
Au sujet des moyens, la pendaison est importante mais je pense que la noyade prime peut être (elle primerait si nous pouvions prouver que X cas de noyade accidentelle étaient en fait des suicides, mais si nous pensons tous, ou presque tous que oui, nous devons nous en tenir aux fiches, donc la noyade est importante, point barre.
Pour finir, que tous ceux à qui cela parle, il faut se batte autant que pour les fusillés afin que les noms des suicidés soient inscrit sur les MAM.
A+
PS spécial à rutilus pour sa recherche sur le Marine.
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pouldhu
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Re: 3830 suicidés

Message par pouldhu »

Une réponse à Pierre :
Vos interventions m'ont apporté beaucoup mais j'aurais aimé que vous nous donniez vos sources.
Vous nous donnez des statistiques d'état civil qui ne semblent pas prendre en compte les situations particulières, entre autres, l'état de guerre. Que penser de statistiques sur la période 14/18 quand on sait que les nations ont cherché à cacher les suicides ?
Je partage votre opinion sur le rapport entre désir de mort et désir de "discrétion",désir de sauf garder la famille, qui pousse un soldat qui veut en finir, à se faire tuer plutôt qu'à se donner la mort (mais cela est hors sujet car pour moi nous ne devons travailler que sur les cas de suicide avéré).
Il reste, pour moi, sur la base des suicides avérés, un seul travail, celui de nos amis qui travaillent sur un régiment, une commune, un canton :le devoir de mémoire.
Sortir ces soldats de l'indignation est un devoir, ils sont bien plus nombreux que les fusillés et pourtant pour eux, il n'y a pas de combat, il n'y personne.
Cordialement,
Gilles.
air339
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Re: 3830 suicidés

Message par air339 »

Bonjour,

Dans un livre récemment paru : "Journal d'un mobilisé", d'Auguste Allemane, éditions du Sud Ouest, l'auteur, capitaine au 73e RIT puis chef de bataillon au 74e RIT, relate 3 suicides :

le 18 juillet 1916 (73e RIT) :
"dégrisé et placé en face de sa faute dont il s'exagérait peut-être les conséquences, l'homme qui s'était enfui dans les réseaux, lors de la relève, s'est pendu dans la prison provisoire où il avait été mis. Et tout cela parce que sa femme lui a envoyé un flacon d'eau-de-vie, pensant lui être agréable !"

6 février 1918 (74e RIT) :
"Il y a trois jours, un soldat de mon bataillon, neurasthénique, sans ressort, s'est suicidé. C'est le deuxième en moins d'un mois : froid, fatigue, préoccupations de la famille."


Entre remord et profonde dépression, combien de suicides auront été motivés par ces facteurs que l'on retrouve aussi dans la "vie civile" ?


Cordialement,

Régis
evelyne josse
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Re: 3830 suicidés

Message par evelyne josse »

Bonjour à tous,
Dans Lettres d'un fils, Jean Pottecher, infirmier de chasseurs à pied à Verdun et dans l’Aisne écrit à ses parents : (p.146) « Un type de la 7e Cie que je ne connaissais pas, -de la classe 17, - s’est suicidé hier d’un coup de révolver. Quoique je n’aime pas les généralisations trop rapides, je vous cite ce fait particulier comme un symptôme assez net de l’état de l’esprit du front [...] On dit que le suicide est épidémique : je ne sais pas si celui-ci contaminera le bataillon et s’il sera suivi d’autres »
Bonne journée
Evelyne Josse
artilleur 42
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Re: 3830 suicidés

Message par artilleur 42 »

Bonjour à tous
Vous parlez de nMPLF; ma question a peut-être déjà été posée mais je ne l'ai pas trouvée; peut-on trouver une liste de ceux-ci ?
Merci et Cordialement
francis du vivarais
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Re: 3830 suicidés

Message par francis du vivarais »

Bonjour à tous, bonjour Eric,

Je reviens sur ce fil, car on avait abordé superficiellement le sujet des torpillés, électro-choqués, il y a qq temps. Sur F3, lundi soir, en deuxième partie, le reportage m'a vraiment fait comprendre qu'on ne peut pas 100 ans après, rester insensible à des pratiques qui furent, disons-le, inhumaines. De Baptiste Deschamps le traumatisé, le plicaturé au primo-neurologue
Clovis Vincent, adepte de la première gégène inventée, on peut se rendre compte avec ce document de toutes les avanies que pouvait subir un blessé qui après avoir subi l'enfer des bombardements était traité comme un animal de laboratoire.
Faire le lien de cause à effet, était évidemment impossible à faire puisque les officiers supérieurs du GQG n'avaient jamais connu la cause, c'est à dire l'enfer des bombardements et donnaient donc leur aval, sans restriction, au médecin patriote pour redresser ces pauvres malheureux, affligés de la danse de St Guy et soupçonnés d'être des simulateurs.
Là aussi, il serait intéressant d'en connaître un peu plus sur le sujet. Combien de plicaturés ? Combien de suicidés parmi eux. Qqs uns sont morts au cours du traitement.
Au fait sont-ils estampillés MplF ?
Quelques liens : http://rms.medhyg.ch/numero-286-page-630.htm
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _20_1_2253
http://www.franceculture.fr/emission-l- ... 2013-08-25
Cordialement à tous.
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laurent provost
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Re: 3830 suicidés

Message par laurent provost »

Bonjour,

Ma petite pierre a cet édifice, au cour de mes recherches sur le 82e RI de Montargis, peut être un nouveau cas pour vous

Paul Constant ANTOINE né le 21/08/1877 paris 19e sergent
genre de mort: Suicide lieu: Paris, Repêché dans la Seine quai des tuileries

Sa fiche sur SGA

Je ne sais si vous aviez ce cas
Bonne continuation
Cordialement
Laurent
antimoine
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Re: 3830 suicidés

Message par antimoine »

Bonjour,

Sur le département de la Meuse de 1872 à 1885 années de naissance:
CHLAPARD Louis
PLENGER Édouard
VESTER Victor
PAVARD Louis Amédée
CAILLOT Léon
LALMAND Louis Hubert
POUVREAU Jules Armand
COCHARD Édouard Marcel
DUMONT Clément
THOUVENIN Nicolas Achille
COLAS Louis
FRANCOIS Eugène Ulysse
GOBLET Victor
HARROY Louis Gaspard
JOLVOT Émile Auguste Raymond
SAINTVANNE Émile
GALLOIS Julien Armand
PHILIPOT Henri
BARRY Jean Marie Léon
SOUTTER Henri Auguste
Sur toutes ses fiches le mot SUICIDE est inscrit.

Cordialement
S.Bernard
mino22
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Re: 3830 suicidés

Message par mino22 »

bonsoir a tous
je viens de m'inscrire sur ce forum pour apporter une personne de plus je pense, Raciné jean batiste pierre marie né le 1 10 1876 à plessix-balisson, grade 2em canonnier conducteur 120 reg d'artillerie lourde classe 1896 matricule 2051 saint malo décédé à void meuse le 15 06 1916 genre de mort suicide, sur son REGISTRES MATRICULES est écrit mort par coup de feu
Shark260486
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Re: 3830 suicidés

Message par Shark260486 »

Bonjour,

J'ai raté quelque chose? Des fiches non mort pour la france sur mémoire des hommes??? Sont elles mélangées avec les morts pour la france?
Je viens de voir que c'est le cas, tout est mélanger....Ainsi peut'on par miracle ne consulter que les fiches de non mort pour la france ajouter sur le site? (Je ne souhaite pas me retaper 80 000 fiches)

Cordialement,
Shark
Verrouillé

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