Café Restaurant Albi à Didenheim.

[jcp66]

Bonjour
Il y a devant l'église de Didenheim un Café-Restaurant aujourd'hui désafecté qui porte le nom "Albi".
J'aimerais savoir si ce nom avait un lien avec le fait que le 215ème RI d'Albi ait combattu a Didenheim le 19 août 1914 et que ce café ait semble t'il servi de poste de secours.
Par avance merci.
Cordialement
Jean-Claude

[Eric Mansuy]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Jean-Claude,

Hélas, les archives de la 66e DI ne semblent pas contenir de rapport médical émis par le 215e RI, comme c’est le cas des 253e, 280e, 296e RI, après les combats du secteur Didenheim – Brunstatt – Zillisheim. Le médecin principal Uffoltz, médecin divisionnaire de la 66e DI, écrit dans son rapport en date du 21 août 1914 : « Une vingtaine d’autres [blessés] sont restés au petit hôpital de la Croix-Rouge installé à Didenheim ». Le médecin-major Geay, du 296e RI, écrit quant à lui : « Les blessés ont été secourus sur la ligne de feu par le personnel attaché à leurs unités et dirigés soit sur Didenheim (église), soit sur Hochstatt (école), soit directement sur l’ambulance du séminaire de Zillisheim ». Reste à explorer les archives du service de santé de la 66e DI, au cas où une ambulance divisionnaire s'y serait trouvée.

Sauf erreur de ma part, n’est-ce pas lors des combats du 19 août que le père du futur président Pompidou a été blessé ?

Bien sincèrement,
Eric

[jcp66]

Merci Eric,

Effectivement parmi les blessés du 215ème RI d'Albi le 19 août figure un soldat de 2ème classe Pompidou. Il s'agit bien du père du président ( http://vbonhushist.11vm-serv.net/pages/pompidou.htm)

Ce nom d'Albi sur la façade de cet ancien café de Diedenheim reste toujours une enigme.

Cordialement
Jean-Claude

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,
Bonjour Jean-Claude,

Une chose est sure, le service de santé du 215e RI s’était établi à Didenheim, ce dont on retrouve trace dans le Livre d’Or du 215e RI (que tu connais très certainement) : « Dès le début de l’action, le Service Sanitaire s’est installé dans l’Eglise de Didenheim et le café situé à l’entrée du pont, c’est là que les blessés sont soignés et pansés avant d’être dirigés sur les Hôpitaux de Belfort. Durant le combat, le propriétaire du café, un vieillard décoré de la Médaille Militaire, parcourt le champ de bataille pour secourir les blessés, et fait la navette sans arrêt toute la journée. » (page 16)

Concernant Léon Pompidou, sa fiche matricule est même visible ici : http://archives.cantal.fr/?id=386

Au cas où, on trouve deux clichés de Léon Pompidou, en uniforme, appuyé sur ses béquilles, en compagnie de Georges Pompidou, dans Le Cantal de Georges Pompidou, de Joël Fouilheron.

Bien sincèrement,
Eric