02 août 1914

[Patrice Pruniaux1]

Bonsoir,
Matinée du 02 août 1914, à Joncherey, petite commune du Haut Rhin, tombe le Caporal PEUGEOT du 44 R.I.
Monument d'origine. Source Musée d'Histoire de Belfort.





" Dans la Place forte de Belfort, en début d’après midi, se répand la nouvelle qu'un soldat ou un douanier français a été tué par les Allemands.
Vers 16 h 00, le canon de siège tonne quatre fois tandis que partout est affiché l'ordre de mobilisation générale.
Le 03 août, l'état de siège est déclaré. Les " Bouches inutiles " vont être évacuées. "
Sources: Archives Municipales de Belfort et Archives C.S.P.B.
Voir aussi " avant/après " de Noël sur le monument: pages1418/Sites-et-vestiges-de-la-Grand ... htm#t19617
Cordialement, Patrice.

[air339]

Bonsoir Patrice,

Merci de rappeler ce premier acte de la guerre.

En travaillant sur l'histoire d'un aïeul, soldat au 44e RI, j'avais commencé à rédiger :

"Dimanche 2 août :
Alors que la guerre n'est pas encore déclarée, le 44e RI subit le premier deuil de la Grande guerre :
à 10heures 40, le caporal Peugeot, 6ème compagnie, instituteur dans le civil, est tué d'un coup de pistolet à Joncherey par une patrouille allemande. Plusieurs versions vont relater cet épisode :

Côté allemand :
le lieutenant Meyer, qui a reçu l'ordre de patrouiller dans la direction de Belfort afin d'établir où se trouvent les rassemblements de troupes, aperçoit soudain deux sentinelles sur la route. « (…) le lieutenant les rejoint, rapide comme l'éclair et, du premier coup de sabre, fend la tête à un piou-piou français que la terreur a presque paralysé (...) »

Côté français :
un petit poste du 2ème bataillon du 44e RI, formé de 4 soldats et du caporal Peugeot, était établi devant la maison de M. Louis Docourt, à cinq ou 600 mètres de l'agglomération. Le caporal est devant la maison, une sentinelle de l'autre côté de la route, les autre hommes prennent la soupe qui vient d'être apportée. La fille de M. Docourt, partie à la fontaine, revient précipitamment en s'écriant « Au secours ! Voilà les Prussiens !». Le caporal fait les sommations réglementaires, mais la patrouille ouvre le feu « le lieutenant déchargea son revolver trois fois, une balle se logea dans un peuplier, une seconde atteignit le caporal Peugeot à l'épaule droite, la troisième traversa un prunier. Quoique blessé mortellement, Peugeot eut la force d'épauler son fusil et de faire feu dans la direction du lieutenant, qui s'affaissa aussitôt sur sa selle et tomba de cheval, une cinquantaine de mètres plus loin (...) Le caporal lâcha son arme dès qu'il eut tiré, fit quelques pas vers la maison puis tomba, la tête dans l'encadrement de la porte, sans un cri, ni une parole (...)»

Le journal de marche du 2ème bataillon donne les deux rapports suivants :



Cordialement,

Régis

[Patrice Pruniaux1]

Bonsoir Régis,

En travaillant sur l'histoire d'un aïeul, soldat au 44e RI, j'avais commencé à rédiger : ...

J'espère que vous continué.
Il y a quelques amateurs et amatrices du 44 R.I sur le forum.
De mon coté je rédige pour mes enfants le parcours de guerre de leur arrière grand père et de ses trois frères, dont un servait au 35 R.I, cousin du 44e.
Une douzaine de R.I et B.C.P.
Cordialement, Patrice.

[air339]

Bonjour Patrice,

Je vous remercie pour vos encouragements dont j'ai bien besoin ! Après avoir retracé le derniers combat d'un aïeul (339e RI, http://montecouve1918.webnode.fr/), j'ai entrepris des recherches sur le parcours de 3 autres (102e puis 208e RI, 106e RI, 44e RI).

Concernant Albert Saint Oyant, natif de Gex (Ain) et soldat au 44e RI, j'ai eu la chance de sauvegarder un paquet de cartes postales, que je scanne, transcris et rapproche du JMO, le tout complété de cartes et de photos que je prends (http://traces14-18.webnode.com/). Ceci prend du temps, et sera partagé sur le net.

Cordialement,

Régis

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,

Le leutnant n'était pas Meyer mais Mayer (Albert), et son nom a été écorché côté français dès son inhumation, le 2 août, dans la tombe n°1 du cimetière communal de Joncherey (étrangement, écorché par les services de l'état civil militaire, et non par le maire de la commune). Quant aux versions diverses et variées de l'affaire, il est intéressant de croiser les témoignages de Cointet, Devaux, Simon, et quelques autres, surtout au 11e Dragons (sur ordre du général Gendron, le directeur de l'hospice de Delle a même fourni un cercueil pour l'enterrement de Mayer, réglé par le chef de corps de ce régiment).

Si je ne m'abuse, le dernier article en date, qui fait le tour de la question, est paru à la Société d'Histoire du Sundgau dans un passé assez récent.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

[air339]

Bonjour Eric,


Merci pour cette information, quelques clics me donnent ceci.

http://www.sundgau-histoire.asso.fr/fr/index/

Glotz Marc : A la veille de la Première Guerre mondiale à
Joncherey: le destin tragique du caporal Peugeot et du sous-
lieutenant Mayer, 2011, 93-128

Bien cordialement,

Régis

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,
Bonjour Régis,

C'est tout à fait cela.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

[genialogiste]

Bonjour ,
Moi , je suis fièr d'avoir eu mon AGP qui a servi dans le 44 eme RI.

voici la fiche MDH du caporal Peugeot .

[charmontais]

Bonjour à vous.

Afin de compléter l'histoire du caporal Peugeot Jules André , je vous donne en lecture sa fiche matricule.

cordialement

charmontais.