Bonsoir à tous,
Quelques informations dans cette petite étude comparée des relations postales France/Allemagne dans ce livre de 1916. Voir aussi le chapitre précédent concernant l'habillement.
Quelqu'un aurait des précisions sur l'envoi de colis à un prisonnier en Allemagne ? Le nombre de ces envois était assez phénoménal...
Merci par avance.
J.Claude
Bonjour,
Extrait d’une lettre, qui fait partie d’un album, d’un sergent du 101e RI – prisonnier en Allemagne à Ohrdruf- à ses parents pour leur souhaiter la bonne année 1916.
« Mes chers parents
J’ai reçu depuis votre dernière lettre les paquets du 11 décembre, de lettres, nous n’en avons pas, car elles sont maintenues dix jours à l’arrivée, et ceci parce que les lettres des prisonniers allemands en France sont retenues dix jours. Mais cela importe peu, bientôt le courant sera rétabli et nous recevrons de nouveau nos lettres régulièrement.
Je suis toujours en excellente santé. Le temps c’est beaucoup radouci et on se croirait au printemps.
Je n’ai besoin de rien en dehors de vos colis ; n’oubliez pas les pâtes, légumes secs, cacao, chocolat, il est inutile de mettre du sucre car nous en trouvons facilement ici.
Comme linge, j’ai ce qui est nécessaire, 4 chemises, 4 caleçons, 5 flanelles, 5 paires de chaussettes. »...
Dans ce même album, cette carte avec l’indication : « L’arrivée des colis 28-09-1915 »
Quelques précisions trouvées dans une lettre de mon AGM que mon AGP a sûrement ramenée lors de sa convalescence puisqu'elle a été écrite le 9 mai 1915, veille de sa blessure à Vermelles.
A la demande de mon AGP d'envoyer les colis plutôt par la Poste, mon AGM lui répond que si les envois sont plus rapides, il y a des inconvénients : les envois par la Poste sont limités à 1 kilo alors que par le train les colis peuvent atteindre 10 kilos. De plus, la Poste est bien plus chère, 1 franc 35 pour 1 kilo alors que par la Gare le tarif est de 1 franc 50 pour les 10 kilos.
Je profite de ce message pour demander si quelqu'un sait ce qu'est un "four d'oignons". C'est un article que mon AGP recevait régulièrement dans ses colis lorsqu'il était prisonnier.