la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

GREG54
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par GREG54 »

Bonjour à tous,

Effectivement, les sources de documents sont l'essentiel de la recherche mais faut il les avoir découvert, traduit et se souvenir des éléments pour les retranscrire sur le forum.

Je viens de découvrir les photos de grandpré sur le livre de l'armée américaine :

voici le texte en anglais :

The enemy had not yielded St. Juvin, however. On the night of the 14th, no less than six barrages
were poured into St. Juvin and the valley south of the village and continuous harassing fire of
artillery, trench mortars and machine guns swept the positions of our troops in the vicinity of the
town. A great deal of the enemy's fire fell on our rear hues and caught the divisional reserve in
the valley at La Besogne, inflicting twenty-five casualties among the machine gunners of the divisional
machine-gun battalion, held in reserve at that point. In the morning over came the counterattack.
A severe fight ensued, but St. Juvin stayed in our hands.
The same kind of business was going on at the left of our line with the 307th and the 308th handing
out the goods. St. Juvin without Grand-Pre was a condition not to be tolerated.
On the 14th, the 308th threw one battalion across the Aire
to the east of Grand-Pre, with its right resting at La Lairesse and
its left at Chevieres. The mission of this force was to move by
the left and cut the enemy's communications in the east, thus
assisting in the operations against St. Juvin
then under way. This mission it proceeded
to carry out on the morning of the 14th.
Meanwhile the main attack against Grand-Pre
was preparing.
The divisional artillery, which had established an observation post, directed the fire of its
155's with unerring accuracy into the town. From point of vantage on the hill in Bois de Negremont,
our machine guns and 37 mm. poured their fire into it. With this protection, and under the
cover of rifle and Chauchat fire which distracted the enemy's attention, two platoons of Co. B, 307th,
waded the river unobserved by the Germans and reached the island south of the town. Foot
bridges were constructed, and soon the balance of the 1st Battalion gained the island. During the
night, they were joined by Company I. At daybreak of the 15th, we attacked. Company D encircled
the town from the west. Company A rushed in on the left and Company C on the right.
Company B remained in support just south of the village. The Americans came on them from all
sides, and the Germans broke and fled into the hifls to the north, leaving 1 officer, 2 N. C. O.'s,
eight light and two heavy machine guns to be gathered up by A and C companies, when they
mopped up the town. Grand-Pre was ours.
Thus ended the "Wilderness Campaign." That night, the Liberty Division was relieved on
the Grand-Pre-St. Juvin front by the 78th Division of the American Army. Both brigades were
drawn back, the l.SSd to Camp de Bouzon and the 154th to the vicinity of Chene Tendu and Abri
du Crochet. After three weary weeks of constant fighting and exposure, rest had come. The
thought of baths and shaves and clean clothing to replace the itching, tattered rags they were
wearing, filled every tired, grimy soldier with joy. Gaunt faces grew cheerful at the idea of food
in plenty to fill out the hollows and build up strength that was nearly spent. Spirits needed no
bracing. They had been put through the fire and come out fine steel.
In their struggle through twenty-two kilometers of dense woods and across the Aire, fighting
against five German divisions, the 77th Division had taken, beside the vast territory included in
the forest itself, the towns of Chevieres, Marcq, St. Juvin and Grand-Pre, and captured ten cannons,
155 machine guns and 631 prisoners, the latter including 12 officers. The cost had been heavy.
Our casualties included 24 officers and 537 men killed, and 98 officers and 3,038 men wounded and
missing.
This was the story of the Argonne—the undertaking, the preparation, the attack, the pursuit,
the victory. The victory won by the men of the 77th Division was a moral as well as a physical
victory. They had shown to the world that the soldiers of America's National Army, in endurance,
aggressiveness and spirit, were the equal of any soldiers on the Western front. With the tenacity
of a pack of beagles, they had routed the snarhng Boche tiger from the wilderness he had grown to
consider forever his own. They had given a pull to the bell that was sounding the knell of German
hopes. They had proved to Germany that Americans could accomplish the impossible. They had
captured the FOREST OF ARGONNE!

Maintenant il va falloir traduire ce texte!! :pt1cable:

Bonne soirée
Gregory

GREG54
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par GREG54 »

merci a stef pour cette piste sur les archives US

mick que pense tu si nous suivions la piste de la 77th division au départ de Grandpré jusqu'a l'armistice? (on ne sait pas si Clemenceau est bien venu à Grandpré et pourquoi y a t il une villa Clemenceau à Montchetin.)

A priori d'apres les archives US de stef, le paragraphe suivant la bataille de Grandpré est consacré à Sedan (page 91).

http://ia600407.us.archive.org/25/items ... 817976.pdf

Je trouve qu'il serait interessant de connaitre les positions allemandes lors du repli strategique de l'Argonne et surtout d'avoir la vision allemande lors de leur retrait sur Sedan (victoire historique des allemands en 1870).
A+
Greg
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Mike55
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par Mike55 »

Bonsoir à tous,

Greg c'est une idée. Pour Clémenceau, je pense que si il est passé par Grandpré il doit y en avoir des traces dans les journaux je vais voir ce que je peux trouver ce week-end.

A+,
Mikaël.
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nicolas55
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par nicolas55 »

bonsoir a tous

dans le guide des archive des ardennes a la page 463 il et noté que clémenceau et

venu a grandpré le 3 aout 1919 (voyage de clemenceaux dans les ardenne) sur

delcampe on trouve des cpa de lui a vouziers

je vais regarder dans mes carton de journal si je trouve autre chose :???:

cdlt
nicolas
alaindu512010
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par alaindu512010 »

Bonsoir a tous
un site a visiter et à fouiller
http://prosites-johnrcotter.homestead.c ... eroes.html
cordialement
alain
alaindu 512010
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h. chavanes
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par h. chavanes »

Bonsoir à tous

Une petite contribution avec l'évocation du soldat américain Raymond BLUM, du 312th Infantry Regiment, 78th Infantry Division, tué à Grandpré le 22 octobre 1918

http://www.nutleysons.com/w1_blum.html

Image

et un lien vers le parc où sa famille a fait construire un petit pont en sa mémoire :

http://oldnutley.blogspot.com/2008/02/m ... -park.html

Image


Comme quoi ce petit village ardennais a toujours un rayonnement internationnal !!!

Bonne soirée


Hervé
www.argonne1418.com
www.argonne1418.com :
Un site dédié aux combattants de l'Argonne de toutes nationalités : jmo, photos, cartes postales, témoignages, dossiers thématiques, témoignages de combattants et de civils, revue de presse...
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Mike55
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par Mike55 »

Bonsoir Hervé,

Un lien de parenté avec notre Blum français???

Amicalement,
Mikaël.
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Mike55
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par Mike55 »

Bonjour Greg,

Un sujet du forum que j'ai retrouvé sur le Lazarett de Granpré nul doute qu'il vous intèresse.

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... 1371_1.htm

Cordialement,
Mikaël.
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Frederic S.
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par Frederic S. »

Bonsoir,
Voici quelques documents d'une même origine (trouvés en brocante) que je vous livre tel quel, en espérant que cela vous intéressera :
Tout d'abord des lettres de Justin Marius BRUNESSEAUX du 46e régiment de territorial, originaire de Grandpré :
Reims, le 11/8 1914

Ma chère Mère,
Depuis … jours, je suis à Reims. Parti le 2e jour de la mobilisation, à 2 heures, pour la gare du Nord, je suis arrivé à Reims à minuit. Je croyais être dirigé sur Verdun, mais ayant beaucoup trop d’hommes nous restons ici encore.
Je n’ai de nouvelles de personne. J’ai cependant vu Jules Chaumont, mais il est abruti et je ne sais même pas s’il ne vient pas d’être réformé car je ne l’ai pas revu. As-tu reçu les 40 francs que je t’ai envoyés il y a 15 jours. J’ai peur pour vous si près de la frontière, et je regarde tous les jours le journal avec anxiété craignant d’apprendre que les Allemands n’avancent par là. Ce serait trop horrible. Et dire que c’est pour Marie que j’ai avancé mes vacances et laissé Ernest avec toi. Si j’avais su, au contraire je t’aurais emmenée à Paris. Enfin, le sort en est jeté.
Dis bien à Ernest qu’il ne s’éloigne jamais en vélo de Grandpré et surtout dans la direction de la frontière. Un malheur est si vite arrivé, j’en serais fou. Albertine était désolée de l’avoir laissé quand elle a vu que ça allait aussi mal en arrivant à Paris. À Grandpré, nous ne savions pour ainsi dire rien. Enfin, ce qui est fait est fait. Après cette guerre, j’espère que les Allemands nous laisseront en repos et qu’ils recevront ce qu’ils méritent depuis longtemps.
J’espère que vous êtes tous les trois en bonne santé. Quant à moi, je me porte bien. Nous ne sommes pas trop mal, bien nourris, mais ce que le temps nous semble long à tous ici. Si encore nous savions jusqu’à quelle époque nous y resterons, mais Dieu seul le sait.
C’est bien triste au siècle où nous sommes une guerre pareille. L’Europe entière est en armes à cause de ces sales cochons de Prussiens que le Ciel engloutisse une bonne fois. Où en est la parole de Jésus-Christ : « Aimez-vous les uns les autres » !…
Avez-vous au moins de quoi manger. J’ai bien peur que tes légumes ne soient réquisitionnés par la troupe. Alors que vous restera-t-il pour vous trois. Il faut que tu demandes à Marie qu’elle t’aide plus qu’elle n’a fait jusque là. Ils sont bien heureux de ne pas partir eux. Ce n’est vraiment pas juste. Marie était venue me conduire à la gare ainsi que Gaston, Marthe, Roger et Titi et naturellement Albertine. Et au moment où il m’a fallu les quitter, c’était des pleurs que je me suis sauvé, car je ne me sentais plus assez résistant et j’en aurais fait autant. Il y avait une foule énorme à la guerre (sic) et tous nous saluaient et nous acclamaient comme jamais Poincaré ne l’a été, et c’était réellement poignant. Sur tout le parcours, sur le pont de la Chapelle, des vieillards qui retiraient gravement leur chapeau comme on salue des gens qui vont mourir – et certainement dans ceux que le train emportait, il y en a déjà.
Ma chère mère, embrasse bien pour moi Ernest et Marius et reçois les baisers de ton fils affectueux et dévoué : M. Brunesseaux

Et surtout mon petit Ernest, écoute bien maman, l’heure est grave et la France est en ce moment à une des plus graves époques de son histoire. Je t’embrasse bien fort. Ton père : Marius.

Marius, sois bien sage et fais bien ce que ta Grand-Mère commande. De grands évènements se préparent et vont révolutionner le monde. Je t’embrasse. Ton oncle : Marius.

Si tu veux me répondre, ainsi qu’Ernest, voici l’adresse : Marius Brunesseaux, caporal à la 13e Cie de dépôt du 46e Territorial, 1 rue Cournaux, Reims, Marne. N’affranchissez pas votre lettre.


Paris le 28 août 1914,

Chère Mère,
Je suis dans la plus grande inquiétude d’être sans aucune nouvelle de toi et d’Ernest, et Albertine en est malade. Dans une lettre que je t’ai adressée il y a deux jours, je te disais de partir avec Ernest et Marius. Les évènements se précipitent, Grandpré peut être envahi d’un moment à l’autre et je serais fou de désespoir s’il arrivait malheur à l’un de vous. Pour la 1ère fois que je prends mes vacances au 14 juillet, il a fallu que cette maudite guerre éclate juste à cette époque.
Chaque jour je lis le journal à la première heure, craignant toujours d’y voir que les boches s’avancent de votre côté. Je te certifie que je préfèrerais être auprès de vous qu’ici, je pourrais tout de même vous défendre. Quelle drôle d’idée le ministre de la guerre a-t-il eu de nous renvoyer alors que nous étions mobilisés le 2e jour. De plus âgés que nous sont bien restés et ce n’est pas logique. D’un autre côté, pour ce que nous faisions à Reims autant être chez nous. Seulement, étant renvoyé provisoirement, je n’ai goût à rien. Ici à la Générale, il n’y a plus que des gosses ou des « mal-foutus » que j’en ai presque honte. On ne sait plus où on en est pour le travail.
Tout de même, il y a un mois quand nous étions entre Varennes et Clermont-en-Argonne avec Ernest et que nous avons vu les officiers du 8e Bon de Chasseurs, je ne croyais pas que la guerre la plus sauvage était si proche.
Les gendres ne se font pas beaucoup de bile pour vous et si ce n’était le manque de travail, ils s’en foutraient absolument. On voit bien qu’ils ne sont pas du même sang que nous. Si j’avais été ou plutôt si Albertine avait ce que Marie possède, elle n’aurait pas hésité à aller vous chercher tous les trois, mais l’avarice prime tout. Ils doivent cependant s’estimer heureux qu’on les garde à Paris. Si j’étais à la tête, j’aurais tout balancé. Il y a assez de Français et de Françaises à secourir. Préparez tous vos effets et tenez-vous sur le qui-vive. Embrasse de la part d’Albertine et de la mienne mon petit Ernest et Marius. Nous t’embrassons bien fort et te souhaitons beaucoup de courage pour résister à cette désolation.
Tes enfants Marius et Albertine. 18, rue Gabrielle à Paris.

Répondez de suite. Ernest a très bien tourné sa lettre.

Georges, Pierre et René trouvent malgré tout à travailler. Ils font des capotes pour l’armée.

Ne conservez pas ma tunique, ni képi, etc. Brûlez tout ou jetez-les dans le puits.
Jetez les 2 bouteilles qui se trouvent dans la cave à gauche sous la caisse, elles contiennent des produits photographiques et quelque soldat pourrait s’empoisonner.


Paris, le 31 août 1914

Chère Mère,
Après une libération provisoire de ma classe, les journaux annoncent que nous sommes rappelés sous les armes. N’ayant reçu aucun ordre individuel, j’attends pour reprendre le train.
Albertine avait été vendredi se faire délivrer un sauf-conduit pour aller vous chercher à Grandpré, mais quand elle a voulu savoir à la gare de l’Est si elle pourrait partir, on lui a répondu qu’aucun billet n’était délivré pour les Ardennes. Elle est désespérée de savoir Ernest si près de la ligne de bataille. En effet, il y a deux jours, les Allemands se battaient à 10 kilomètres de Rethel entre Sedan et Mouzon. Vous avez dû entendre le canon. Je voulais vous télégraphier de partir et hier j’ai pensé à notre cousin Douphy qui pouvait nous donner des renseignements à ce sujet. Je ne savais plus l’adresse, mais Albertine l’a bien trouvée seule. Il avait justement reçu une carte de Mme Oudet dans laquelle elle lui disait qu’elle était chez sa sœur à Varennes. Elle n’y est certainement pas plus en sûreté qu’à Grandpré. Douphy lui a dit que les ponts du chemin de fer vers Grandpré étaient sautés et que les trains n’allaient plus jusque là. C’est un petit malheur car à partir de Challerange, les trains marchent soit sur Reims, soit sur Chalons par Ste-Menehould. Dans deux jours, je serai peut-être retourné à Reims à moins que, cette fois, on ne change mon affectation. De toute façon, après les 2 lettres que je t’ai adressées, je ne comprends pas que Ernest et Marius ne soient pas revenus. Les Allemands commettent de telles atrocités qu’il faut remonter à l’époque la plus barbare pour en enregistrer de pareilles. 1870 n’était rien auprès de cette guerre de sauvages et pour un peuple qui se dit civilisé et qui veut gouverner l’Europe, ils sont tombés bien bas. Eux qui disent que Dieu est avec eux pour la victoire, commencent par fusiller tous les prêtres belges qui leur tombent sous la main. Les vieillards, les femmes et même les enfants sont impitoyablement massacrés d’une façon atroce par eux, et c’est à croire que c’est l’extermination complète de la race belge et de la nôtre qu’ils poursuivent et ceci sans provocation d’aucune sorte. Tu vois donc que nous avons raison de craindre pour vous trois. Vous n’avez donc aucun renseignement par le Maire. Si la ligne de Grandpré est coupée, il reste toujours probablement des troupes à Grandpré, et dans le cas où ces troupes seraient obligées pour une raison ou pour une autre de se porter en arrière, il ne faut pas hésiter à partir avec les premières. Ernest et Marius ont leurs vélos. Ils peuvent demander de suite un sauf-conduit pour Paris et partir pour Reims en passant par la Champagne pouilleuse. La route est à plat et ce n’est guère plus longue que par où nous sommes venus avec Ernest. À Reims, ils sont hors de danger. S’ils peuvent partir par le train, viens avec eux. On ne prend pas de bagages, fais un paquet de leurs effets. Qu’Ernest remporte ses chaussures jaunes et qu’il mette ses brodequins pour pédaler ou, s’il est obligé d’abandonner son vélo, qu’il mette ses chaussures jaunes et qu’il laisse toutes les autres ainsi que ses effets de toile. Les livres, qu’il les laisse également ; la France perd bien autre chose en ce moment. Télégraphiez-nous si possible. Je ne puis t’envoyer d’argent ne sachant pas si ça te parviendrait. En partant, emportez des vivres pour deux jours. Les trains pour venir de Meaux à Paris avant-hier ont mis 16 heures alors qu’il n’en faut qu’une ordinairement. Hier, un aéroplane allemand a jeté deux bombes sur Paris, elles sont tombées rue des Vinaigriers et Récollet à deux pas de la gare de l’Est. Maman, si tu ne peux prendre le train à cause de ta jambe et qu’on fasse évacuer, va à Cornay, tu seras toujours moins seule et c’est un service qui ne se refuse pas. Surtout jetez dans le puits mes effets de chasseur, képi, pantalon, tunique et chaussures. Avec ces sauvages il faut se méfier de tout. Va trouver Mr Godet et dis-lui ce que j’attends de son autorité pour faire revenir Ernest.
Albertine et Fernande se joignent à moi pour vous embrasser tous les trois.
Votre tout dévoué Marius Brunesseaux
18, rue Gabrielle

Titi est maintenant à Reims avec son camion. Il ne serait pas parti s’il avait voulu car il est de l’auxiliaire et c’est sur sa demande formelle qu’il a été mobilisé.

Georges et Louise sont venus nous voir hier. Les autres on ne les voit pas, on dirait qu’ils ont peur de se montrer.

Il est donc bien entendu que tu vas faire le nécessaire pour partir et nous télégraphier. Encore une fois, je vous embrasse.
Quand je pense que tout ce qui arrive c’est de la faute à Marie et qu’il faut toujours lui faire place nette. Je saurai m’en souvenir.



Sa mère et ses enfants, Ernest et Marius, resteront à Grandpré qui sera occupé par les Allemands jusqu’à la fin de la guerre


Et voici quelques scans de cartes de correspondances des départements envahis de Grandpré et deux documents, dont un d'un sénateur dont je n'arrive pas à déchiffrer le nom :

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Voilà, c'est tout.
Cordialement,
Frédéric S.
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nicolas55
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Re: la vie à GRANDPRE Village Sud Argonne (08) pendant l'occupation 14 18

Message par nicolas55 »

bonsoir a tous

dans le guide des archive des ardennes a la page 463 il et noté que clémenceau et

venu a grandpré le 3 aout 1919 (voyage de clemenceaux dans les ardenne) sur

delcampe on trouve des cpa de lui a vouziers
je vais regarder dans mes carton de journal si je trouve autre chose :???:
cdlt
nicolas

bonjour a tous

non pas de chance, j'ai rien trouvée mes artique de journaux ca s'arréte en juillet 1919 :(

cdlt
nicolas
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