118ème RI, deux frères nés au Faou (Finistère), sur le MauxM de Rosnoën (Finistère) fils de François Marie ROSMORDUC et de Marie Françoise TARQUIS (mariés 14/11/1886 Le Faou )
-- François Marie ROSMORDUC 18/11/1893 - 2ème classe
-- Jean Louis ROSMORDUC 9/2/1891 - sergent fourrier
tous deux tués à l'ennemi le 25/09/1915 à Tahure (Marne)
sujet passionnant,
au cas où, je vous propose ces quelques infos sur les fratries,
même si on ne peut comparer l'armée Britannique et l'armée Française (en terme de structure, d'organisation, ...)
à titre d'exemple, la même journée, en espérant que cela vous intéresse:
Le 13 octobre 1915, les frères:
Francis Alder, 20 ans,
William Alder, 18 ans,
Même régiment (Berkshire Regiment),
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Charles Anderson, 21 ans,
John Anderson, 23 ans,
Même régiment (Lincolnshire Regiment),
meurent ensemble, pas de sépultures connues. Robert Anderson, un autre frère, meurt le 9 avril 1917.
Le 13 octobre 1915,
William Anderson, 49 ans (père),
et son fils également nommé William, 19 ans,
Même régiment (Lincolnshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues. David Anderson, un autre fils de William, meurt le 10 juin 1917.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Alfred Barlow, 23 ans,
et Thomas Barlow, 24 ans,
Même régiment (North Staffordshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915: 3 frères tués le même jour
Ernest Flannagan,
James Flannagan,
et William Flannagan,
Même régiment (North Staffordshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Abert et Edward Franklin,
Même régiment (Lincolnshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Arthur Glover, 21 ans,
et Graham Glover, 23 ans,
Même régiment (North Staffordshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Fred Hutchinson, 21 ans,
et Herbert Hutchinson, 26 ans,
Même régiment (Lincolnshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Frederick Ireland, 25 ans,
et John Ireland, 32 ans,
Même régiment (Gloucestershire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
George Parr, 25 ans,
et Reginald Parr, 21 ans,
Même régiment (North Staffordshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Ernest Sandford, 21 ans,
et Walter Sandford, 25 ans,
Même régiment (East Surrey Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
John et Richard Stephens,
Même régiment (South Staffordshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépultures connues.
Le 13 octobre 1915, les frères:
Arthur Dale, 21 ans,
et Fred Dale, 19 ans,
Même régiment (North Staffordshire Regiment)
meurent ensemble, pas de sépulture connue pour Fred.
Arthur sera identifié après-guerre et repose au No. 2 Canadian Cemetery à Neuville St Vaast.
Les deux frères Létondot, dans le même régiment (le 119e RI). Voici un extrait des Souvenirs d’un simple soldat en campagne d'André Létondot en mémoire de son frère Jacques (combat du 28 octobre 1914) :
"... Bonne visibilité surtout pour les Boches, qui nous en donnent tout de suite la preuve par l’intensité de leur fusillade - mausers et mitrailleuses -. Car nous sommes en pleine lumière sous la lune et à moins de cent mètres d’eux, alors qu’ils sont maintenant eux-mêmes soigneusement abrités derrière la lisière. Déjà plusieurs de nos camarades ont été touchés au cours de notre progression.
Je n’ai pas quitté Jacques d’une semelle. Au dernier bond, je me jette à plat ventre à côté de lui, à sa gauche, et comme maintenant nous ne risquons pas de nous approcher davantage de l’ennemi, je déboucle en vitesse les bretelles de mon sac et place celui-ci devant moi, tel un pare-balles, pour me protéger des coups de feu. Car les Boches tirent sans arrêt dans notre direction. Dans la fusillade, voyant que Jacques ne bouge pas, je lui crie : «Ton sac ! Mets-le devant toi !»
Il se soulève alors sur les coudes, mais retombe aussitôt la face contre terre et son képi bascule en avant. Il me semble voir quelque chose qui bouillonne sur le sommet de sa tête. Affolé, j’allonge le bras et tâte avec la main. C’est humide... C’est du sang ! Il est touché. Mon Dieu ! Que faire ?
... / ...
Mais il ne bouge toujours pas ! J’ai beau l’appeler, crier tout près de son oreille, tandis que les coups de feu claquent sans interruption. Il ne répond pas. Peut-être n’est-il qu’évanoui ? Je veux essayer d’écouter s’il respire et j’étends le bras autour de ses épaules pour l’attirer tout contre moi.
Mais dans ce mouvement, une douleur atroce m’atteint violemment au bras, entre l’épaule et le coude. C’est si vif et si aigu que j’ai l’impression d’avoir le bras coupé net. Et c’est le bras droit. Cependant la souffrance ressentie a été aussi instantanée, aussi brève qu’elle a été violente. Je ne ressens plus qu’un douloureux engourdissement dans le haut du bras et je demeure un long moment tout hébété. Mon bras est resté étendu sur les épaules de Jacques. Machinalement, pour atténuer cette sorte d’engourdissement, j’ai ramené mon bras devant moi, tout étonné d’ailleurs de constater qu’il n’est pas coupé ! Mais l’avant-bras et la main sont totalement inertes et insensibles. Après un moment de prostration, - dix minutes ? une heure ? j’ai repris conscience de notre situation. Jacques ne paraît pas avoir fait un mouvement. Son visage est toujours plaqué au sol et je n’en puis rien voir. Et je suis maintenant bien incapable de faire un geste vers lui. C’est donc fini ! Jacques, mon pauvre Jacques ! Que dirai-je à nos parents ? Et je pleure, je pleure en pensant à lui, à eux, dont la douleur sera sans mesure. Hélas, je pense aussi à moi-même, touché à mon tour. Je me demande même si j’arriverai seulement à sortir de là ! Comment partir de ce coin infernal ? et partir sans LUI. Il faudrait donc l’abandonner ici. Non, ce n’est pas possible.
... / ...
Et tout d’un coup, me revient ce que Jacques m’avait dit un matin de l’autre semaine : «J’ai rêvé que la guerre serait finie le 28 Octobre !»
André, suite à sa blessure sera évacué à l'arrière, il écrira alors : ""Adieu terre maudite où Jacques est tombé... je suis fou".
Voir sur le site de Xavier (119e RI) les photos des deux frères.
Pour information, leur oncle Raymond Létondot, Lieutenant-Colonel au 115e RI, décédera le 23 juillet 1918
"Vous verrez, celle-ci durera aussi longtemps que celle de 14" : mon arrière grand-père à sa femme et sa fille, au moment du départ de sa mobilisation en 1939, il avait 57 ans et avait déjà passé 31 ans dans l'armée !!
19ème RI, frères nés à Loperhet (Finistère) au lieu-dit « Linglas huella » fils de Vincent DEREDEC et de Marie Barbe JEZEQUEL
Tous deux sur le Monument aux Morts de Loperhet
-- DEREDEC Henri Jean Marie 10/02/1882 - 1ère classe
tué à l'ennemi le 08/05/1917 à Hurtebise (Aisne) -- DEREDEC Marc Joseph Marie 25/04/1889 - caporal
tué à l'ennemi le 17/12/1914 à Ovillers-la-Boisselle (Somme)
soldats au 25ème RI, tués à l'ennemi à l'âge de 24 ans
- le 22/8/1914 à Charleroi (Belgique) LUCAS Albert Jean (domestique agricole)
- le 16/9/1914 à Sillery (Marne) LUCAS Auguste Emile (domestique).
jumeaux nés le 14/9/1890 à Tollevast (Manche), fils de LUCAS Jean et FéREY Joséphine,
12ème régiment de cuirassiers, deux frères nés à Pluguffan (Finistère) fils de Julien LARHANT cultivateur et de DANIEL Marie Louise cultivatrice, mariés le 25/09/1883 à Locronan (Finistère)
-- LARHANT Julien Noël né le 19/10/1893 marié à Marie Anne Louise DERRIEN le 25/01/1914 à Brélès decédé le 04/04/1918 à Jumel (Somme) ambulance 1/52
NN « Maucourt » Maucourt (Somme) tombe n° 754
-- LARHANT Yves Julien né le 14/07/1891 décédé le 6/04/1918 à Conty (Somme) ambulance 6/21 pas trouvé de sépulture
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un frère au 118ème RI
LARHANT Jean Marie né 31/10/1881 Pluguffan, tué le 8/10/1915 à Tahure (Marne)
PUSTOC'H Jeanné 10/04/1888 St Thurien (Finistère) marié à Marie Anne Françoise ALLANOT 2ème RIC 2ème Cie, 2ème classe Décédé 16/11/1914 au Bois de la Gruerie (Marne) tué à l’ennemi d'une balle dans la tête Inhumé cimetère de la Fontaine aux charmes (retranscription)
NN « St Nicolas En Argonne » (Marne), ossuaire 1, (SGA) MaM de Mellac (Finistère)
PUSTOC'H Thomasné 19/04/1883 St Thurien (Finistère) marié à Marie Françoise TALLEC 2ème RIC 2ème classe Décédé 14/07/1915 à Bois Baurain (Marne), MauxM de St Thurien (Finistère)
Bonjour à tous, 2 frères au 72e RI, Maurice et Paul Patry du village de l'Etoile dans la Somme. Le 1er (23 ans) est tué à Maurupt le Montois dans la Marne le 8 septembre 1914 le second (22 ans) est tué le 5 mars 1915 à Mesnils les Hurlus.
Les sépultures sont réunies au cimetière de l'Etoile surmontées d'un imposant buste en pierre blanche
Bonsoir à tous,
Ma petite contribution pour ce sujet.
Les freres Cararon de Trelaze en Maine et Loire
Jean Marie,ne le 9/6:1886
Caporal au 335 RIT,decede le 11/1/1917 à Verdun
Son frere Joseph ne le 27/11/1892
Soldat au 165 RI,decede le 5/10/1914 à Antibes ,hopital complementaire n°2,suite blessures Au bois d'Haumont
Les freres Mousseaux de Vervinay dans la Meuse
Marie Jules ,Camille ne le 29/11/1887
Soldat au 161 RI,decede le 2/10/1914 à Antibes suite blessures à La Morville(?) La Croix dans la Meuse
Marie Louis Maurice ,ne le 29/8/1889
soldat au 34 RI ,decede le 18/4/1917 à Cerny en Laonnois(Aisne)
Leur beau frere Noel Henry ne le 16/5/1881 à Vigneules
Soldat au 150 RI ,decede le 27/9/1916
Les freres Audibert de Carros(06)
Auguste,Marius,ne le 15/7/1879,soldat au 335 RI,decede à l'ambulance 18/6 à Braine (02)
Jean Baptiste,ne le 22/12/1893,soldat au 163 RI, 11 compagnie,
decede le 31/1/1915 au Bois de La Hazette ,pres de Flirey(54)
Lucien,Marius ne le 5/7/1895,soldat au 163RI,13 compagnie,decede le 9/4/1915 au Bois de Jurey(?) pres de Beaumont (54)
Les freres Ciais de Gattieres(06)
Charles,Noe,Gaston ,ne le 11/7/1896,soldat 174 RI,dedece le 8/5/1917 à l'ambulance 18/2 à Tregny (51)
Virginius ne le 14/3/1894 ,soldat au 163 RI ,decede le 28/9/1917 à Longueval(02)
L'affectation des frères de militaires
[...] Un certain nombre de jeunes gens de la classe 1915 ayant un frère sous les drapeaux avaient demandé à être incorporés dans le même régiment ; ils ont été surpris de n'avoir pas obtenu satisfaction.
En ce qui concerne la classe 1915, les dispositions spéciales prévues pour l'affectation des frères de militaires n'ont pas, ainsi que nous l'avons déjà dit, été appliquées en raison de certaines difficultés matérielles d'exécution.
En outre il ne faut pas perdre de vue que si l'incorporation de deux frères dans le même régiment présente de grands avantages au point de vue du réconfort moral, elle a le réel inconvénient d'exposer les membres d'une même famille à des dangers pouvant avoir, en raison de cette circonstance, des conséquences particulièrement cruelles."
L'euphémisme est de mise.
Une décision a-t-elle été prise afin de limiter "les conséquences particulièrement cruelles" ?
En tout cas il semblerait que la possibilité d'être affecté dans le même régiment que son frère, sur décision, existait.
Il y a sûrement matière à dérouler dans ce petit entrefilet.
Cordialement
Valérie
(PS Marceau, je suis rouge de honte car j'ai complètement oublié ce fichier à constituer..."
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