Bonjour,
"Broyés dans un apocalyptique charnier, nos aïeux, pour survivre, ont eu le courage, la volonté et la lucidité de chercher et de trouver à travers le sport une petite lueur d’espoir." Je connais bien cette citation...
Si on recense de plus en plus l’hécatombe causée par la Grande Guerre parmi l’élite sportive du pays, on peut penser que le sport n’a pas sa place pendant ce conflit focalisant toutes les énergies.
Contrairement à cette idée, la Première Guerre mondiale a eu comme étonnante conséquence la diffusion du sport dans les couches profondes de notre société: c'est la petite lueur d'espoir.
En effet on peut lire dans La Revue Athlétique du 25 mars 1890 que : « … joué par des mineurs et des ouvriers des grandes usines, gens qui ne passent pas pour avoir l’esprit chevaleresque, le football devient nécessairement brutal et dangereux, joué par des jeunes gens bien élevés, il reste ce qu’il est, un excellent exercice, d’adresse, d’agilité, de force, de sang-froid auquel on peut se livrer sans se départir des règles de courtoisie ». Or on découvre que le football est sur le front l’activité la plus pratiquée par les Poilus.
La guerre a donc permis de passer d’une pratique confidentielle à une pratique de masse dès la fin du conflit.
Cette dynamique amènera, entre autre, la création le 7 avril 1919 de la Fédération Française de Football, le 12 octobre 1920 de la Fédération Française de Rugby et le 20 novembre 1920 de la Fédération Française d'Athlétisme.
Bien cordialement.
Moïck
Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
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Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Bonjour à tous,
Ce n'est certes pas le lieu pour commenter l'actualité sportive récente, mais je rappelle juste que le Stade Toulousain est devenu le 2e club à réaliser l'exploit de remporter le titre à 100 ans d'intervalle, après le Stade Français (1903-2003).
Avec comme point commun entre 1912 et 2012 la présence dans l'équipe d'un joueur nommé SERVAT (le 1er, Joseph, est MPF : voir plus haut)
On peut imaginer (rêver ?) que l'Aviron fasse aussi bien l'an prochain, avec un IGUINIZ sur le terrain comme en 1913.
l'international de l'époque, caporal au 49e RI, est MPF le 20 septembre 1914 à Craonne.
5 jours plus tôt, son coéquipier LABASTE, sergent dans le même régiment, était blessé dans ce même endroit par schrapnell :
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH108/PG/ ... 140319.htm
il sera plus tard, à DOUAUMONT en 1916, touché par un éclat d'obus qui entraînera l'amputation de la jambe gauche.
Voir ce document où il est cité, faisant allusion à ses talents de tireur (déjà connus ici) :
http://archive.org/stream/bulletinsoci1 ... 9/mode/2up
L'article est écrit par son officier DUHOURCAU, celui-là même qui lui remettra plus tard la Légion d'Honneur
cordialement
Ce n'est certes pas le lieu pour commenter l'actualité sportive récente, mais je rappelle juste que le Stade Toulousain est devenu le 2e club à réaliser l'exploit de remporter le titre à 100 ans d'intervalle, après le Stade Français (1903-2003).
Avec comme point commun entre 1912 et 2012 la présence dans l'équipe d'un joueur nommé SERVAT (le 1er, Joseph, est MPF : voir plus haut)
On peut imaginer (rêver ?) que l'Aviron fasse aussi bien l'an prochain, avec un IGUINIZ sur le terrain comme en 1913.
l'international de l'époque, caporal au 49e RI, est MPF le 20 septembre 1914 à Craonne.
5 jours plus tôt, son coéquipier LABASTE, sergent dans le même régiment, était blessé dans ce même endroit par schrapnell :
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH108/PG/ ... 140319.htm
il sera plus tard, à DOUAUMONT en 1916, touché par un éclat d'obus qui entraînera l'amputation de la jambe gauche.
Voir ce document où il est cité, faisant allusion à ses talents de tireur (déjà connus ici) :
http://archive.org/stream/bulletinsoci1 ... 9/mode/2up
L'article est écrit par son officier DUHOURCAU, celui-là même qui lui remettra plus tard la Légion d'Honneur
cordialement
DENIS
"Voyageur, souviens-toi du Moulin de Vauclerc" (d'après Louis ARAGON)
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Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Bonjour,
Voici un portrait d'Eugène LABASTE pour illustrer le propos de Denis. Au printemps 1913 quand sont prises ces images (carte postale et presse sportive), notre homme (classe 1910) termine son service militaire comme caporal au 49eme RI (déduction d'après les notes manuscrites de ce joli trombinoscope des champions 1913 que je joins aussi au débat
)


@+
Voici un portrait d'Eugène LABASTE pour illustrer le propos de Denis. Au printemps 1913 quand sont prises ces images (carte postale et presse sportive), notre homme (classe 1910) termine son service militaire comme caporal au 49eme RI (déduction d'après les notes manuscrites de ce joli trombinoscope des champions 1913 que je joins aussi au débat




@+
Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Bonjour,
Beaucoup d'ironie justifiée dans le propos de P. Mercadal, mais sur ce forum dédié au rugby, il faut bien admettre que le football est d’un abord facile et demande peu de moyens matériels. Sa pratique, ouverte à tous, met rapidement en situation de jeu.
De tout temps, il a cristallisé des exacerbations sans limites, c’est un creuset où se mêlent les passions et les haines. Les raisons profondes de toutes ces tensions sont multiples et difficilement identifiables.
Effectivement, si le référentiel du sport demeure formateur avec ses principes d’égalité, de respect de l’adversaire et ses règles, il est constamment remis en question par les enjeux humains et financiers.
En réalité, on touche à la capacité contradictoire du sport à promouvoir d’authentiques valeurs et à illustrer en même temps leur dénégation dans un certain nombre de comportements déviants observés lors de ses divers championnats et manifestations.
Mais malgré les poussées de fièvre récurrentes qu’il déclenche, le football reste un merveilleux sport pratiqué en permanence par des millions de sportifs qui ont pour seule motivation, comme l’ont très bien compris les Poilus, de vivre avec des amis un moment d’échange et d’amitié sincère.
C’est ce football qu’on aime.
Bien cordialement
Moïck
Beaucoup d'ironie justifiée dans le propos de P. Mercadal, mais sur ce forum dédié au rugby, il faut bien admettre que le football est d’un abord facile et demande peu de moyens matériels. Sa pratique, ouverte à tous, met rapidement en situation de jeu.
De tout temps, il a cristallisé des exacerbations sans limites, c’est un creuset où se mêlent les passions et les haines. Les raisons profondes de toutes ces tensions sont multiples et difficilement identifiables.
Effectivement, si le référentiel du sport demeure formateur avec ses principes d’égalité, de respect de l’adversaire et ses règles, il est constamment remis en question par les enjeux humains et financiers.
En réalité, on touche à la capacité contradictoire du sport à promouvoir d’authentiques valeurs et à illustrer en même temps leur dénégation dans un certain nombre de comportements déviants observés lors de ses divers championnats et manifestations.
Mais malgré les poussées de fièvre récurrentes qu’il déclenche, le football reste un merveilleux sport pratiqué en permanence par des millions de sportifs qui ont pour seule motivation, comme l’ont très bien compris les Poilus, de vivre avec des amis un moment d’échange et d’amitié sincère.
C’est ce football qu’on aime.
Bien cordialement
Moïck
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Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Bonsoir à tous,

J'ai omis de signaler qu'une rue d'Anglet porte son nom, dans le quartier des Cinq Cantons où il habitait et exerçait la profession de boulanger.
sur la carte proposée par Frédéric, outre les 15 champions 1913 figurent 4 remplaçants, dont LARROUY.
Plusieurs MPF de ce nom sur MDH (dont 10 du 64). Sans le prénom, impossible de déterminer si le joueur en fait partie.
Si vous avez des infos sur lui ...
d'avance merci
cordialement
Le même est reproduit (pas tout à fait en entier) dans un ouvrage consacré à l'histoire de l'Aviron (j'ignore lequel et ne peux donc citer la source). Les joueurs MPF, tous déjà évoqués ici, sont marqués d'une croix, LABASTE portant quant à lui la mention "mutilé" :joli trombinoscope des champions 1913 que je joins aussi au débat)

J'ai omis de signaler qu'une rue d'Anglet porte son nom, dans le quartier des Cinq Cantons où il habitait et exerçait la profession de boulanger.
sur la carte proposée par Frédéric, outre les 15 champions 1913 figurent 4 remplaçants, dont LARROUY.
Plusieurs MPF de ce nom sur MDH (dont 10 du 64). Sans le prénom, impossible de déterminer si le joueur en fait partie.
Si vous avez des infos sur lui ...
d'avance merci
cordialement
DENIS
"Voyageur, souviens-toi du Moulin de Vauclerc" (d'après Louis ARAGON)
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Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Bonjour,
Plus que tout autre sport, le rugby est touché cruellement par les tueries du conflit. Cent vingt et un des meilleurs rugbymen français laissent leur vie dans la boue des tranchées, et toutes les équipes déplorent un nombre important de joueurs tombés sous les balles ennemies.
La section de rugby du Stade Toulousain compte à elle seule 81 de ses joueurs tombés sous les balles ennemies.
On peut lire sur cette émouvante liste le nom des trois frères Roumengou, Paul, maréchal des Logis au 18e RA tombé le 22 août 1914, Marc, sous-lieutenant au 30e RI tombé le 20 août 1917, et Pierre, sergent au 417e RI tombé le 20 juillet 1916.
Figurent aussi les frères Moulines André et Paul. Ils étaient deux des meilleurs joueurs du Stade Toulousain et furent, avec ce club, champions de France en 1912. Le 11 février 1917, l’avion d’André s’écrase en période d’entraînement à Lansquinet dans les Landes. Quant à Paul, il est abattu aux commandes de son biplace le 26 mars 1918 au-dessus des lignes allemandes en Champagne.
Cordialement.
Moïck
Plus que tout autre sport, le rugby est touché cruellement par les tueries du conflit. Cent vingt et un des meilleurs rugbymen français laissent leur vie dans la boue des tranchées, et toutes les équipes déplorent un nombre important de joueurs tombés sous les balles ennemies.
La section de rugby du Stade Toulousain compte à elle seule 81 de ses joueurs tombés sous les balles ennemies.
On peut lire sur cette émouvante liste le nom des trois frères Roumengou, Paul, maréchal des Logis au 18e RA tombé le 22 août 1914, Marc, sous-lieutenant au 30e RI tombé le 20 août 1917, et Pierre, sergent au 417e RI tombé le 20 juillet 1916.
Figurent aussi les frères Moulines André et Paul. Ils étaient deux des meilleurs joueurs du Stade Toulousain et furent, avec ce club, champions de France en 1912. Le 11 février 1917, l’avion d’André s’écrase en période d’entraînement à Lansquinet dans les Landes. Quant à Paul, il est abattu aux commandes de son biplace le 26 mars 1918 au-dessus des lignes allemandes en Champagne.
Cordialement.
Moïck
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Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Bonjour Michel, Bonjour à tous,Bonjour,
Plus que tout autre sport, le rugby est touché cruellement par les tueries du conflit. Cent vingt et un des meilleurs rugbymen français laissent leur vie dans la boue des tranchées, et toutes les équipes déplorent un nombre important de joueurs tombés sous les balles ennemies.
La section de rugby du Stade Toulousain compte à elle seule 81 de ses joueurs tombés sous les balles ennemies.
On peut lire sur cette émouvante liste le nom des trois frères Roumengou, Paul, maréchal des Logis au 18e RA tombé le 22 août 1914, Marc, sous-lieutenant au 30e RI tombé le 20 août 1917, et Pierre, sergent au 417e RI tombé le 20 juillet 1916.
Figurent aussi les frères Moulines André et Paul. Ils étaient deux des meilleurs joueurs du Stade Toulousain et furent, avec ce club, champions de France en 1912. Le 11 février 1917, l’avion d’André s’écrase en période d’entraînement à Lansquinet dans les Landes. Quant à Paul, il est abattu aux commandes de son biplace le 26 mars 1918 au-dessus des lignes allemandes en Champagne.
Cordialement.
Moïck
Les Toulousains tombés ont déjà été évoqués dans les premières pages de cette discussion (qui devient difficile à suivre... près de 500 interventions sur 12 pages...)
liste des MPF publiée en 1919 (programme du match joué en leur honneur): pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... htm#t82701
inauguration de l'Herakles: pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... htm#t84477
frères Moulines : pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... htm#t84483
Quand au total des rugbymen disparus, ce forum pourrait contribuer à un décompte précis en se limitant aux clubs jouant en "Excellence" (la première division avant guerre...). Décompte peu intéressant à mon goût, mais que j'ouvre tout de même... à compléter au fil de nos (re) lectures...
Stade Toulousain : 81
Stade Français : 40
Stadoceste Tarbais : 25
USP / ASP (Perpignan) : 49
PS : rien qu'avec ces quatre clubs, nous avons déjà plusieurs doublons, un dirigeant non joueur et trois britanniques... ce ne sera pas facile d'être rigoureux !
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Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre


Bonjour,
Je me répète, je suis supporter du Stade Français depuis 1892

Le Stade Français, grand club omnisports, a très tôt (1903 de mémoire) entrepris de proposer un "Bulletin Officiel" qui donne hebdomadairement aux Stadistes les résultats de la semaine passée, les rendez-vous des semaines futures et tous les messages qu'un club bien organisé se doit d'envoyer, le plus souvent sous la plume de son dévoué et inamovible Secrétaire Général Maurice MATHIEU (au poste de 1898 à 1928!).
Durant les années de guerre, Maurice MATHIEU, trop âgé pour être appelé, s'est retrouvé à peu près seul pour continuer de faire vivre le club et à trouvé les ressources pour rédiger et faire paraître le Bulletin Officiel sur une base - à peu près - mensuelle.
Ma première photo (pas très réussie... 14 janvier 1911 http://farm2.staticflickr.com/1028/9417 ... 84d5_b.jpg) rappelle la contribution du SF au premier succès de l'Equipe de France en 1911, la seconde (31 juillet 1916 http://farm8.staticflickr.com/7056/6809 ... a5b1_h.jpg ) montre que le Bulletin est aussi devenu un moyen de liaison s'informer du destin des Stadistes partis au front.
Sur cet exemplaire, trois rugbymen sont évoqués : l'aviateur Francis MOURONVAL (Champion de France 1908, international 1909), prisonnier après la chute de son appareil, ainsi que deux blessés : Bernard GALICHON (Champion 1908) et le jeune Alexandre de COUMBARY. Je reviendrai bientôt sur ce COUMBARY (citoyen Russe) car j'ai reçu de sa famille plusieurs documents et coupures de presse sur sa pratique du rugby entre 14 et 16, avant qu'il réussisse à s'engager et serve au 84eme Régiment d'Artillerie.
Teaser...

Un dernier mot pour les historiens amateurs que nous sommes tous un peu... Le Stade Français, contrairement à l'immense majorité des clubs, a vite compris l'importance de conserver cette mémoire et a soigneusement conservé tous ses Bulletins Officiels, reliés et rangés par ordre chronologique dans ses archives au Stade Géo André... S'agissant des années de guerre, j'ai tout photographié


@+
Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Voilà un nom qui rappelle la grande époque (récente) de la mêlée des zèbres où Larrouy (et consorts...) pliait beaucoup d'adversaires de proD2 et du top 14 (honte à ceux qui ont abusé de la règle de la carence pour éviter l'humiliation (j'ai les noms!). Quand Larrouy (on prononce larouillh, je crois) est parti il avait rejoint le club de saint jean de luz... donc pas très loin de Bayonne. Peut-être est-il toujours dans ce coin. Il faudrait donc lui demander si les mplf sont de sa famille et à qui s'adresser pour en savoir plus. C'est une piste légère mais je peux pas plus, certains d'entre vous sont plus près de lui que moi.sur la carte proposée par Frédéric, outre les 15 champions 1913 figurent 4 remplaçants, dont LARROUY.
Plusieurs MPF de ce nom sur MDH (dont 10 du 64). Sans le prénom, impossible de déterminer si le joueur en fait partie.
Si vous avez des infos sur lui ...
A ma place, ou perdu dans le pacifique Sud.
Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre
Je n'avais pas compris, avant que ça devienne clair dans les messages suivants, qu'il s'agissait du football-football et non pas du football rugby puisque le sujet qui nous rassemble est le rugby. Dans un message de ces 12 pages rugbypioneers affirme que le rugby était le sport phare en France. C'est intéressant car relègue le football football derrière. La citation de Moick affirme donc que le foot est l'activité la plus pratiquée sur le front. Ce qui parait acquis c'est que le football a pris ensuite (surtout dans les années 30 je pense) un essor considérable pour devenir un sport de masse par excellence. Pour diverses raisons, le rugby est resté un sport de culture, de transmission quasi patrimonial (bien que cela ne se restreigne pas à un groupe socio professionnel mais puisse concerner l'ensemble de la société sans distinction sociale). Un jour sur les ondes un journaliste affirmait que le football était un sport de culture. Bien sur mon avis et mes arguments n'ont pas plu parce qu'ils ne valorisaient pas assez le football football (il s'agissait d'une émission de football dont le responsable déteste le rugby...). Mon témoignage était assez représentatif de ma région où on vit, on découvre le rugby dans un cadre familial alors que le football "s'impose" médiatiquement, de facto, en dehors du cadre familial ou social.Bonjour,
En effet on peut lire dans La Revue Athlétique du 25 mars 1890 que : « … joué par des mineurs et des ouvriers des grandes usines, gens qui ne passent pas pour avoir l’esprit chevaleresque, le football devient nécessairement brutal et dangereux, joué par des jeunes gens bien élevés, il reste ce qu’il est, un excellent exercice, d’adresse, d’agilité, de force, de sang-froid auquel on peut se livrer sans se départir des règles de courtoisie ». Or on découvre que le football est sur le front l’activité la plus pratiquée par les Poilus.
La guerre a donc permis de passer d’une pratique confidentielle à une pratique de masse dès la fin du conflit.
Cette dynamique amènera, entre autre, la création le 7 avril 1919 de la Fédération Française de Football, le 12 octobre 1920 de la Fédération Française de Rugby et le 20 novembre 1920 de la Fédération Française d'Athlétisme.
Moïck
A ma place, ou perdu dans le pacifique Sud.