Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Avatar de l’utilisateur
rugby-pioneers
Messages : 605
Inscription : lun. mai 10, 2010 2:00 am
Localisation : Paris
Contact :

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par rugby-pioneers »

Bonjour à tous,

Je poursuis l'étude du mois d'avril 17. Dans Rugby du 14 (2 jours avant l'offensive Nivelle), ce "papotage" concernant Alfred ELUERE, qui en dit long sur la motivation de nos rugbymen soldats :

mesimages/7998/eluere.jpg

Alors capitaine au 64e RI (Ancenis), il se trouve avec son régiment dans le secteur de Laffaux, à l'ouest du Chemin des Dames, où nos troupes reprennent position à la suite du retrait allemand sur la ligne Hindenburg (voir : http://crid1418.org/doc/bdd_cdd/unites/DI21.html)

Son bataillon est relevé dans la nuit du 7 au 8, et il en profite pour rejoindre ses équipiers pour le match contre l'armée NZ.
Si sa compagnie était restée en première ligne, on voit mal en effet comment il aurait pu la laisser seule au combat.

A son retour, il part avec la 21e DI relever la 15e DIC dans le secteur où est tombé IHINGOUE.

Voir cet historique succinct du 64e RI où son nom apparait (p7) : http://www.memorial-poiresurvie.fr/Regi ... nterie.pdf

Alfred ELUERE sera, bien des années plus tard, président de la FFR

cordialement, et à bientôt
Bonjour,

Ce que j'aime avec la balle ovale, ce sont ses rebonds imprévisibles...

A la première lecture de ton billet, Denis, j'ai tiqué sur les dates en me demandant si l'article n'évoquait pas un autre ELUERE... sauf à tomber rapidement sur cette notice de l'ouvrage "Héros du Sport - Héros de France" (cf pages1418/forum-pages-histoire/autre/li ... htm#t89609 ) qui m'apprend que notre homme fut "le plus jeune Capitaine de France"... après une jeunesse athlétique qui le vit remporter des trophées en cyclisme, en athlétisme et en boxe !

Image
(grande taille http://farm7.staticflickr.com/6056/6250 ... 7f0e_b.jpg )

L'hommage est appuyé et certainement mérité... même si, une fois de plus, la rigueur de l'auteur est mise à mal. L'auteur évoque ainsi un "caporal en 1914" et un "capitaine à 21 ans"... pour un homme né en 1893 !! Bon, il est au moins établi qu'il était Capitaine en 1917 avant d'avoir 24 ans... (l'article de Denis)

Mes scans de cette "Coupe de la Somme" sont de piètre qualité, il faudra que je revienne aux documents originaux pour proposer des images de meilleure qualité. Pas sûr toutefois que je puisse proposer mieux que cette belle photo ROL mise en ligne par Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5 ... 917.langEN . Mes yeux ne me permettent pas de reconnaître des galons de capitaine sur les képis de ces hommes... Une idée pour reconnaître ELUERE ? debout à gauche entre BRENNUS et CONILH de BEYSSAC ?

Image

Il y a uelques lignes sur ELUERE sur Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Elu%C3%A8re et sur le site du SCUF dont il fut le capitaine de l'équipe de rugby après guerre http://www.km17.fr/scufrugby/histoire-eluere.htm . Il était du France - USA olympique de 1920 auquel la FFR n'a jamais donné de statut "international"... donc pas de "cap" !

J'emprunte au site du SCUF ces deux photos de A.ELUERE (capitaine du SCUF c1920 / Président de la FFR non datée), tirées du livre historique de M.Jean HOSPITAL "SCUF - l'autre rugby"

ImageImage

Et à la relance...

Louis ELUERE, le père d'Alfred et d'une fratrie de sportifs, était avant guerre le Président du Stade Nantais Université Club qui jouait alors les premiers rôles en championnat, en particulier sous la conduite de l'international Gallois Percy BUSH. M.ELUERE Père est au dernier rang, au centre, de cette photo dont plusieurs noms vous seront familiers...

Image
grand format : http://www.flickr.com/photos/rugby_pioneers/2234984825/

Je me tourne vers les érudits...

Question : sait-on si A.ELUERE était licencié au SNUC dans ses années de jeunesse et au moment de ce fameux match de 1917 qui lui vaut la reconnaissance d'International Militaire ?

Question : pourrait-il avoir joué un rôle (joué quelques matchs durant ses permissions ?) lors de la saison 1916/17 qui vit le SNUC remporter la Coupe de L'Espérance ?

Un dernier faux-rebond..

Devant M.ELUERE Père pose le Gallois (ex Lions 1908... même s'il ne joua aucun test) Rowland GRIFFITHS (encore un garçon dont le nom revient quand on parle de professionnalisme...) qu'on retrouvera rapidement au RCF puis à Perpignan comme entraineur-joueur ! Je l'évoquais dans cette note consacrée aux catalans pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... htm#t92003
On y apprenait, sous la plume élogieuse d'A.BAUSIL, que ce GRIFFITHS s'était occupé en 1912-13 de la formation du jeune Aimé GIRAL au poste de demi d'ouverture...

@+
encyclo
Messages : 156
Inscription : jeu. avr. 07, 2011 2:00 am

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par encyclo »


Bonjour,

Ce que j'aime avec la balle ovale, ce sont ses rebonds imprévisibles...

A la première lecture de ton billet, Denis, j'ai tiqué sur les dates en me demandant si l'article n'évoquait pas un autre ELUERE... sauf à tomber rapidement sur cette notice de l'ouvrage "Héros du Sport - Héros de France" (cf pages1418/forum-pages-histoire/autre/li ... htm#t89609 ) qui m'apprend que notre homme fut "le plus jeune Capitaine de France"... après une jeunesse athlétique qui le vit remporter des trophées en cyclisme, en athlétisme et en boxe !

mesimages/7143/eluere.jpg
(grande taille http://farm7.staticflickr.com/6056/6250 ... 7f0e_b.jpg )

L'hommage est appuyé et certainement mérité... même si, une fois de plus, la rigueur de l'auteur est mise à mal. L'auteur évoque ainsi un "caporal en 1914" et un "capitaine à 21 ans"... pour un homme né en 1893 !! Bon, il est au moins établi qu'il était Capitaine en 1917 avant d'avoir 24 ans... (l'article de Denis)

Mes scans de cette "Coupe de la Somme" sont de piètre qualité, il faudra que je revienne aux documents originaux pour proposer des images de meilleure qualité. Pas sûr toutefois que je puisse proposer mieux que cette belle photo ROL mise en ligne par Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5 ... 917.langEN . Mes yeux ne me permettent pas de reconnaître des galons de capitaine sur les képis de ces hommes... Une idée pour reconnaître ELUERE ? debout à gauche entre BRENNUS et CONILH de BEYSSAC ?

mesimages/7143/coupedelasomme.jpg

Il y a uelques lignes sur ELUERE sur Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Elu%C3%A8re et sur le site du SCUF dont il fut le capitaine de l'équipe de rugby après guerre http://www.km17.fr/scufrugby/histoire-eluere.htm . Il était du France - USA olympique de 1920 auquel la FFR n'a jamais donné de statut "international"... donc pas de "cap" !

J'emprunte au site du SCUF ces deux photos de A.ELUERE (capitaine du SCUF c1920 / Président de la FFR non datée), tirées du livre historique de M.Jean HOSPITAL "SCUF - l'autre rugby"

mesimages/7143/eluere scuf 1920.jpgmesimages/7143/eluere ffr 1950s.jpg

Et à la relance...

Louis ELUERE, le père d'Alfred et d'une fratrie de sportifs, était avant guerre le Président du Stade Nantais Université Club qui jouait alors les premiers rôles en championnat, en particulier sous la conduite de l'international Gallois Percy BUSH. M.ELUERE Père est au dernier rang, au centre, de cette photo dont plusieurs noms vous seront familiers...

mesimages/7143/eluere snuc 1911.jpg
grand format : http://www.flickr.com/photos/rugby_pioneers/2234984825/

Je me tourne vers les érudits...

Question : sait-on si A.ELUERE était licencié au SNUC dans ses années de jeunesse et au moment de ce fameux match de 1917 qui lui vaut la reconnaissance d'International Militaire ?

Question : pourrait-il avoir joué un rôle (joué quelques matchs durant ses permissions ?) lors de la saison 1916/17 qui vit le SNUC remporter la Coupe de L'Espérance ?

Un dernier faux-rebond..

Devant M.ELUERE Père pose le Gallois (ex Lions 1908... même s'il ne joua aucun test) Rowland GRIFFITHS (encore un garçon dont le nom revient quand on parle de professionnalisme...) qu'on retrouvera rapidement au RCF puis à Perpignan comme entraineur-joueur ! Je l'évoquais dans cette note consacrée aux catalans pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... htm#t92003
On y apprenait, sous la plume élogieuse d'A.BAUSIL, que ce GRIFFITHS s'était occupé en 1912-13 de la formation du jeune Aimé GIRAL au poste de demi d'ouverture...

@+
Puisque Frédéric renvoie la balle, je relance à propos d'Alfred Eluère.
Fils de Louis, industriel et un temps président du SNUC, il apparait en équipe "une" du SNUC en 1911, à 18 ans. Il y reste jusqu'à la mobilisation, pratiquant en outre le cyclisme et avec son frère Robert le demi-fond.
En 1914, il est caporal-fourrier au 64 ème RI. Rapidement remarqué par ses chefs, il est nommé sergent-major puis sous lieutenant le 1er janvier 1915. Le 1er mars il est lieutenant et le 1er juin capitaine. Il garda ce grade jusqu'à la fin de la guerre. En 1918, il est chevalier de la Légion d'Honneur, médaille militaire et croix de guerre. Trois fois blessé et cinq fois cité. Pendant tout ce temps-là il resta licencié au SNUC, mais ne put jouer que quelques rencontres en fonction des permissions et apparemment pas la finale 1917 de la coupe de l'espérance. En 1919, il rejoint Paris et joue au SCUF jusqu'en 1923, au moins.
La fratrie nombreuse et la fréquence du nom Eluère en Loire-Atlantique a conduit Bernard Busson, dans "Héros du sport, héros de France" à quelques confusions. Le coureur de 110 m haies et le boxeur prénommé semble-t-il Xavier, sont des homonymes ou frères du rugbyman.
En 1939, il fut remobilisé comme capitaine. Il fut plus tard commandant et officier d ela Légion d'Honneur (hélas, dossier non accessible sur Leonore).
Beaucoup plus de détails, des photos et mes sources figurent sur ma fiche, que je peux envoyer par mail privé.
Quoiqu'il en soit une carrière militaire remarquable et souvent citée en exemple dans la presse, doublée d'une grande carrière de dirigeant.
Amicalement.
Avatar de l’utilisateur
rugby-pioneers
Messages : 605
Inscription : lun. mai 10, 2010 2:00 am
Localisation : Paris
Contact :

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par rugby-pioneers »

Merci Francis, c'est limpide !

Caporal en août 1914... officier le 1er janvier 1915... capitaine le 1er juin deux mois avant ses 22 ans !

Mes excuses à M.Busson pour avoir ainsi douté de lui !

@+
Avatar de l’utilisateur
zelaian
Messages : 835
Inscription : sam. nov. 06, 2010 1:00 am
Localisation : Rodez-Aveyron-Occitanie

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par zelaian »

Bonsoir à tous,
... Une idée pour reconnaître ELUERE ? debout à gauche entre BRENNUS et CONILH de BEYSSAC ?
Le joueur à cet emplacement me parait plutôt être ARNAL, international en 1914 (voir la photo de France-Irlande, ainsi que celle du Probables-Possibles précédent)

Cette autre photo permet peut-être de se faire une meilleure idée :

pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... htm#t93065

Indication complémentaire, les mensurations données par Bodis et Lafond :

ARNAL : 1,81 m
DE BEYSSAC : 1,85 m
BOYAU : 1,81 m
ELUERE : 1,79 m

Pour ELUERE, j'opterai quant à moi pour le dernier debout à droite. Vos avis ?

Au sujet d'ARNAL, voir cette découverte du Chamois : http://chamois.canalblog.com/archives/2 ... 01741.html

à bientôt
DENIS
"Voyageur, souviens-toi du Moulin de Vauclerc" (d'après Louis ARAGON)
Avatar de l’utilisateur
MOITZ
Messages : 151
Inscription : jeu. avr. 07, 2011 2:00 am

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par MOITZ »

Bonjour
Est ce que l'un d'entre vous pourrez répondre à cette question?
A combien s'élève la solde d'un soldat engagé et d'un caporal en 1911.
Julien Dufau toujours lui a rendu ces galons de caporal en février.
Et lors de la finale, il est dans la presse soit disant ouvrier d'art alors qu'il est toujours militaire.Pourquoi ce mensonge et qui compensait le manque à gagner? Les joueurs du SBUC étaient ils vraiment amateurs?
Merci d'avance
Michel
Avatar de l’utilisateur
rugby-pioneers
Messages : 605
Inscription : lun. mai 10, 2010 2:00 am
Localisation : Paris
Contact :

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par rugby-pioneers »


Pour ELUERE, j'opterai quant à moi pour le dernier debout à droite. Vos avis ?

Au sujet d'ARNAL, voir cette découverte du Chamois : http://chamois.canalblog.com/archives/2 ... 01741.html
Bonjour à tous,

Denis, j'avoue, après plusieurs allers-retours entre les photos de ELUERE et ARNAL... je suis toujours à hésiter...

Je connaissais le billet d'ARNAL sur le site du Chamois (où j'ai passé en revue systématiquement tous les sujets "rugby" et "football"...). Je me permets de le recopier ici intégralement, en remerciant bien sûr l'auteur de ce remarquable site (lien : http://chamois.canalblog.com/archives/2 ... 01741.html ). Ne manque que la source originale ? le texte n'est pas non plus daté, mais sans doute dans les premiers mois du conflit.
Aventures de rugbyman par Arnal du Racing

Avec les Anglais les bienfaits du sport.- A quoi sert le lancement du poids,

Je suis depuis 5 mois bientôt attaché comme interprète à l'armée anglaise et j'ai la chance de me trouver dans un milieu essentiellement sportif. Un de nos lieutenants est champion de boxe du Middland ; un autre est un ex-joueur de rugby du Leicester. Aussi quand l'heure du repos arrive, en profitons-nous pour « sporter », afin de nous maintenir en forme.

Cette guerre est assommante au fond. Non pas qu'elle entame notre moral. Mais combien était plus belle, la guerre de Cent ans, où l'on se battait sans cesse corps à corps, où la valeur individuelle parlait.

Il est vrai que 100 ans ! ...

Je suis « fit and well », quoique légèrement à court d'entraînement pour la course, ce qui est fort explicable : lorsque je ne suis pas à cheval, je rampe dans les tranchées. J'ai maigri. Mais, pour ce genre de guerre, mieux vaut ne pas être gros.

Le lancement du poids m'a servi par ici. Les Anglais ont, en effet, des petites bombes explosives rondes. Nous nous amusons à les lancer sur les Boches. On ouvre des concours, on tient des paris : c'est à qui placera le plus grand nombre de ces boules dans la tranchée allemande.

Voici quatre mois que nous bataillons dans les Flandres où, récemment, dans un petit coin perdu, je suis tombé en arrêt devant Sporting. Ce fut une heureuse surprise. J'ai eu également la bonne surprise de rencontrer GAUTHIER, du Stade, et le champion CARPENTIER.

Je crois que nous ne tarderons pas à bouger et vivement ; ce sera une façon certaine d'avoir de l'inédit.

ARNAL,

Racing Club de France.

International de rugby.
Je garde en réserve de puis longtemps, faute d'avoir fait les scans nécessaires.... - un billet sur le rôle du lancer de poids dans l'enseignement du lancer de grenade avec le Sergent Raoul PAOLI (international du Stade Français... en rugby, aviron, lutte, poids, disque, boxe !!) à la manœuvre... et en couverture de l'édition de guerre de "La Vie Au Grand Air" (15 juin 1917)

Image Image

@+
Avatar de l’utilisateur
moick
Messages : 223
Inscription : mar. mars 11, 2008 1:00 am

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par moick »

Quel que soit le sport que l'on aime, il ne faut pas oublier que le monde du football paie un lourd tribut au conflit de 1914-1918. Même s’il est difficile dans le contexte de l’époque, d’établir un état des lieux du football français et de dresser une liste précise des joueurs ayant évolué en équipe de France on recense 89 champions tués aux combats. Dans le journal « Le Matin » du 23 mai 1909, on peut lire : « Il y a en ce moment tellement d’équipes de France qu’on ne sait vraiment plus à laquelle décerner le titre mirifique de « onze national ». Équipe de France USFSA, équipe de France CFI, équipe de France FSAPF, équipe de France indépendants – j’en oublie peut-être - rencontrent des amateurs, des professionnels, des semi-amateurs, des semi-professionnels, sans jamais combattre entre elles. Comment diable choisir la meilleure, la nec plus ultra, la Nationale ! ».
Malgré ce contexte délicat, des noms de joueurs de valeur émergent de cette étrange situation.
René Fenouillère, né le 22 octobre 1882 à Porbail dans la Manche, est tué au combat le 4 novembre 1916 au nord de Reims et repose au cimetière de Sillery dans la Marne. Le stade d’Avranches porte son nom.
André François, né le 13 janvier 1886 à Roubaix, incorporé dans le 162e RI, élevé au grade de sergent, il est tué le 17 mars 1915 à Sainte-Menehould dans la Meuse.
Paul Chandelier et Albert Eloy, membres de l’Olympique Lillois ainsi que Charles Géronimi du FEC de Levallois ont tous les trois joué le 8 février 1914 sous le maillot tricolore contre l’équipe du Luxembourg victorieuse de la France par 5 à 4. Ce fut leur dernier match en équipe nationale. Ils furent tous les trois fauchés sur les champs de bataille : Paul Chandelier le 17 octobre 1915, Albert Eloy le 3 juin 1918 et Charles Géronimi le 9 novembre 1918.
Louis Robillard, né le 16 août 1893 à Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor alors Côtes du Nord, évoluait au poste d’arrière dans l’équipe de Lorette Sport dans le Nord. Pendant le conflit, sergent au 71e RI, il jouait avec son frère Henri dans l’équipe de son régiment. Il fut l’objet d’une citation qui prouve la valeur de son courage : « Enterré jusqu’au cou, entre les parois d’une tranchée éboulée à la suite d’une explosion de mines, sa tête émergeant au-dessus du sol, à 15 mètres de l’ennemi, a donné l’ordre formel aux travailleurs de sauver d’abord les hommes complètement ensevelis et dont on entendait les plaintes. Pendant toute cette opération, lui-même n’a cessé de réconforter ses camarades en chantant des chants patriotiques. » Blessé gravement pendant cette action, Louis Robillard mourut trois jours plus tard le 7 avril 1915 à Habarcq dans le Pas-de-Calais.
Charles Simon est né à Paris le 25 septembre 1882, très investi dans le mouvement sportif français naissant, il devient au sein de la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France, président de la commission de football association et d’athlétisme puis secrétaire général. C’est en tant que simple soldat du 205e RI qu’il est tué le 15 juin 1915 à Écurie près de Neuville-Saint-Vaast, dans le Nord. En sa mémoire et sous l’impulsion d’Henry Delaunay est créée, le 15 janvier 1917, une compétition ouverte à tous les clubs de football français, 48 clubs participent à cette coupe Charles Simon. Le dimanche 5 mai 1918, la première finale est remportée par l’Olympique de Pantin qui bat le Football Club de Lyon sur le score de 3 à 0. Au lendemain de la guerre, cette compétition se pérennise sous le nom de Coupe de France de football.
Bien cordialement à Tous
Moïck, joueur de rugby.

moick
Avatar de l’utilisateur
moick
Messages : 223
Inscription : mar. mars 11, 2008 1:00 am

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par moick »

Autre article paru sur ce sujet dans la revue: Guerres et conflits: http://guerres-et-conflits.over-blog.com/

Bien cordialement
Moïck
moick
Avatar de l’utilisateur
rugby-pioneers
Messages : 605
Inscription : lun. mai 10, 2010 2:00 am
Localisation : Paris
Contact :

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par rugby-pioneers »

Autre article paru sur ce sujet dans la revue: Guerres et conflits: http://guerres-et-conflits.over-blog.com/

Bien cordialement
Moïck
Merci Michel d'élargir ainsi la discussion. Votre article est aussi accessible ici http://www.calameo.com/read/0011262753f8c75b41ed0 directement dans une liseuse.

@+
Avatar de l’utilisateur
zelaian
Messages : 835
Inscription : sam. nov. 06, 2010 1:00 am
Localisation : Rodez-Aveyron-Occitanie

Re: Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

Message par zelaian »

Bonjour à tous,
Autre article paru sur ce sujet dans la revue: Guerres et conflits: http://guerres-et-conflits.over-blog.com/

Bien cordialement
Moïck
Broyés dans un apocalyptique charnier, nos aïeux, pour survivre, ont eu le courage, la volonté et la lucidité de chercher et de trouver à travers le sport une petite lueur d’espoir.
Denis Lalanne écrivait du rugby : "c'est la plus jolie guerre en temps de paix"
en le paraphrasant, on peut dire que pendant cette période les rencontres, internationales contre les NZ et Britanniques ou plus modestes entre régiments, furent pour nos soldats de "jolies paix en temps de guerre"

malheureusement, il n'en était pas toujours de même à l'arrière où le championnat, baptisé "Coupe de l'Espérance", avait repris ses droits avec son lot de débordements (autres que ceux des ailiers).

Voir ce "coup de gueule" de Voivenel après les incidents de Perpignan lors du 1/4 de finale opposant le Stade Toulousain au SOP :


Image

à méditer

cordialement
DENIS
"Voyageur, souviens-toi du Moulin de Vauclerc" (d'après Louis ARAGON)
Répondre

Revenir à « Sportifs & sport »