Rugby et rugbymen pendant la Grande Guerre

[MOITZ]

Bonjour

Je viens de regarder votre photo avec attention,mais je ne reconnais pas julien Dufau.
Le dernier debout avec les bras croisés est bien trop blond.
Pouvez vous confirmer sa position sur la photo.
Par contre si cette photo est la preuve que Larribau et Dufau ont joué ensemble dés 1906, cela confirmerai leurs liens et leur complicité par la suite de leur carrière.
Merci d'avance et AUPA BO plus que jamais.

[encyclo]

Bonjour

Je viens de regarder votre photo avec attention,mais je ne reconnais pas julien Dufau.
Le dernier debout avec les bras croisés est bien trop blond.
Pouvez vous confirmer sa position sur la photo.
Par contre si cette photo est la preuve que Larribau et Dufau ont joué ensemble dés 1906, cela confirmerai leurs liens et leur complicité par la suite de leur carrière.
Merci d'avance et AUPA BO plus que jamais.

Bonjour,

A la première vision de cette photo, j'ai eu également du mal à reconnaître Dufau à la place où le situait la légende. Ensuite, en y regardant de plus près et en tenant compte qu'il n'a sur cette image que 17 ou 18 ans contre six de plus sur celle qui est déja parue sur ce fil, les cheveux très courts, une taille légèrement inférieure à celle d'Ihingoué (1 m 74 contre 1 m 78), cela m'a paru plus vraisemblable. Enfin, sachant qu'il débuta le rugby au Biarritz Stade et qu'il quitta Biarritz vers 1906, 1907, sa présence dans l'équipe 1905/06 parait très probable.
Bien sûr, la certitude, plus d'un siècle après la prise du cliché ne peut être absolue.
Amitiés.

[rugby-pioneers]

Bonjour à tous,

Résolution pour le week-end : retourner feuilleter le "Rugby Français" de Gilles Gauthey et Edouard Seidler !

Je ne l'ai pas ouvert depuis que je m'intéresse à la Grande Guerre... il devrait y avoir quelques découvertes du même acabit que la photo proposée par Francis / Encyclo (à qui j'envoie un MP Biarrot illico !)

@+

[martinez renaud]

Bonjour à tous,
Chose promise, chose due, voici la plaque, inaugurée il y a peu, de la maison natale de Aimé Giral. J'ai volontairement laissé la plaque de la rue
Amicalement
Renaud

[zelaian]

Bonsoir à tous,

Merci Renaud.
Et merci à Hélène Legrais qui est à l'initiative de cette commémoration :

http://www.lindependant.fr/2012/05/02/u ... 135103.php

Dommage tout de même que la plaque comporte une erreur : c'est l'ASP, et non l'USAP, qui est champion de France 1914.

J'ai trouvé dans le Matin du 27 Janvier 1917 une préselection pour un match France Angleterre prévu pour Février.
La composition Française est accompagnée des grades.
Julien Dufau est préselectionné mais sa mort ne sera connue qu'en mars. Larribau par contre n'est pas retenu son décès devant déjà être officiel.
Est ce que ce match a été joué?

Rugby du 3 février annonce le match pour le 28 :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5748449w.image

Un report courant mars est ensuite annoncé dans le numéro du 17 (avec une composition probable) :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5748450j.image

Mais aucune trace du match en mars. Rugby du 31 l'annonce enfin pour le 5 avril :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5748455m.image

Aucun article à ce sujet dans le numéro suivant, la match n'a donc probablement pas eu lieu. Ce même numéro annonce par contre une équipe probable pour rencontrer les Néo-Zélandais :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57484561/f4.image

Dans une composition assez différente (voir photos plus haut), l'Armée Française s'inclinera lourdement (40 à 0) :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5748457f/f2.image


cordialement, et à bientôt

[laperouse]

Bonsoir à tous,

Un joueur de rugby de l’Avenir Montalbanais disparu avec le croiseur cuirassé Amiral-Charner, torpillé au large de Beyrouth, le 8 février 1916, par le sous-marin allemand U-21 (Kapitänleutnant Otto Hersing).

● Rugby, Hebdomadaire sportif, n° 3, 21 octobre 1916, p. 2, en rubrique « Papotages ».


mesimages/3512/HUGOUNENC - 1..jpg

......................................................................................

mesimages/3512/HUGOUNENC - 2..jpg


― HUGOUNENC François Civilis Mary Yves, né le 8 août 1893 à Labastide-Saint-Pierre (Tarn-et-Garonne) et y domicilié, mort le 8 février 1916 à bord de l’Amiral-Charner, Apprenti-marin, Matricule n° 60.577–5 (Jug. Trib. Toulon, 28 août 1916, transcrit à Toulon, le 26 sept. 1916).
________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.

Rutilius a aussi posté ce message dans la rubrique consacrée à ce fait mais n'a pas mis le lien qui facilite le suivi.
Pour ceux qui veulent en savoir plus:
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _260_1.htm

[laperouse]

S'il m'est possible, j'aimerais ensuite pacifier les échanges entre Lapérouse et DominiqueCamusso avant que la mélée ne se relève

Excellent ! et merci pour ce bon mot. Grâce à vous je découvre une partie de l’histoire et de l’identité de votre club que je connaissais pas ou très mal. Je dois avouer que la perception du club des années 90 que j’en ai se révèle bien limitée, dans le temps en tout cas.

Pour répondre partiellement à la question de Lapérouse. J'ai eu un échange il y a quelques mois avec des historiens Australiens où ils me présentaient - superbes photos à l'appui - un match "international" de bon niveau opposant Australiens et Neo Zélandais sur le front d'Orient du côté de Jérusalem. Je ne retrouve pas cette correspondance sur le moment... je poste les photos et les détails dès que je mets la main dessus !

Sur le front Occidental, ces mêmes "Kiwis" évoqués quelques billets plus haut ont également fait une tournée en Angleterre. Il me faudra demander aux historiens de la NZEF si ce sont les mêmes joueurs que ceux venus en France... et également comprendre un peu mieux les motivations des Etats Majors qui ont mis ces "tournées" sur pied.

Il faudra que je regarde si vous avez donné la réponse relative à votre recherche relative au match NZ/Aus à Jérusalem. J’aurais qq compléments, questions à soulever...au sujet de ce message du 12 septembre 2011. En effet dans mon message initial et à la lecture de celui de Rutilius (18/10 à 18h27) avec les « toulousains » Moura et Dufraisse, Cabrit, Serisé (autre toulousain mentionné plus bas, le 9/11/2011, par Frédéric) je pensais à l’armée d’orient ... d’Europe ! Ils auraient pu monter une équipe corpo de vétos !

[laperouse]

par rapport au message de frederic pionniersrugby du 9 novembre quand j’ai vu Octave Léry je me suis dit... ça me dit quelque chose mais quoi ? Certain d’avoir vu la plaque de rue de cet homme « en ville » j’ai eu honte de moi lorsque j’ai regardé le plan , comment ai-je pu oublier ? Grâce à vous, outre la signification profonde et l’histoire du monument de la place Héraclès je sais mieux qui se cache derrière Octave Léry non loin de cette place. Léry se situe donc entre la fameuse place et Ernest Wallon à proximité des « Ponts-Jumeaux ». Quelle coïncidence !
En cette semaine rugbystique "toulousaine" bonne chance à tous ceux qui afflueront dans cette ville ce week-end

[laperouse]

Bonsoir à tous,

Marcel BURGUN, évoqué dans ce fil à plusieurs reprises, a également joué au Castres Olympique.
Un article de La Dépêche du Midi le rappelait à l'occasion du 11 novembre dernier :

http://www.ladepeche.fr/article/2011/11 ... uerre.html

L'article cite en outre quelques uns des 41 joueurs et dirigeants du CO MPF.
Si je trouve des infos les concernant, je vous en ferai part.

Le relevé de la stèle du stade Pierre Antoine ne figure pas, pour l'instant, sur Mémorial Genweb.

à bientôt

Vous citez en références des ouvrages (que j’ai pas lu) qui donnent peut-être les renseignements suivants. Si c’est le cas je supprimerais mon message :
Ceci est une suite au message de denis/Zélaian en date du 9/3 (pas du département mais du 9 mars) avec le lien de la dépêche du Midi du 11 novembre 2011 relative au CO et à son accession dans l’élite, brisée par la guerre. Il n’est pas clair que la stèle en question dans l’article ait été inaugurée à l'occasion du dernier 11 novembre. Il se pourrait bien qu’il s’agisse de la stèle photographiée et parue dans le livre 100 ans de Castres Olympique, texte Karim Benaouda, coll. Rugby, éd. Privat, 2006, Toulouse.
Y figure une photo d’une stèle, certainement en granit du Sidobre, qui contient effectivement 30 noms (plus ceux des tombés en 39/45 et AFN). Donc le monument est antérieur à 2006.
C’est aussi 30 noms que l’on retrouve dans la salle des présidents sur le tableau mémorial hommage décrit dans la dépêche.
Pour revenir à l’article cité en lien de la dépêche, une coquille s’y est glissée, le canonnier Marius Azéma n’est pas décédé le 13 octobre 1913 mais le 13 octobre 1918. Ce même article fait état par déduction de 11 dirigeants disparus. Cela s’explique par le fait que le club ait été fondé en 1906 par de très jeunes gens dont les principaux dirigeants n’étaient pas encore trentenaires (ou tout juste) en 14.
Je n’ai pas regardé sur genweb pour voir si le relevé était en ligne, j’ai recopié les noms figurant sur la photo de l’ouvrage mentionné ci-dessus :

1. Astruc émile
2. Azéma marius
3. Bancal louis
4. Bonnet aimé
5. Bonnet lucien
6. Bourdiol édouard
7. Bourniquel joseph
8. Burgun marcel
9. Cabrol gaston
10. Calmettes rené
11. Chamayou henri
12. Cumenge franck
13. Danjean marcel
14. Dourel andré
15. Genard franck
16. Gleizes rené
17. Got charles
18. Hormières edmond
19. Lasserre pierre
20. Latger lucien
21. Lemonnier franck
22. Molinier elie
23. Nicouleau félix
24. Nicouleau théodore
25. Nicouleau albert
26. Ormières jean
27. Oulnou gaston
28. Sicart maurice
29. Tremoulet adrien
30. Vayssettes alphonse
Mes recherches encore partielles (dans une partie de l’état civil -de 1916 à fin 1920-, j’ai pas encore été voir les fiches MDH) font apparaître certains cas particuliers :
Emile Astruc est décédé après l’armistice bien loin de Castres. Son acte de décès traduit de l’allemand indique que ce soldat du 143ème RI a quitté ce monde le 11 décembre 1918 à Stendal à l’hôpital de réserve. J’ignorais où se situait ce lieu qui n’est pas localisé dans ledit acte. Je ne suis pas bon en géo allemande. C’est donc en (ex) Allemagne de l’Est, dans cette Prusse de la région de Magdebourg près de l’Elbe. Je ne connais pas les circonstances et la durée de sa captivité. Astruc né à Castres en 1886 était négociant de profession. Il ne faisait donc pas partie des « rugbymen militaires ». L’acte allemand donne aussi sa religion.
Azéma a succombé de maladie dans la Marne contractée au service.
Edouard Bourdiol, cité dans la dépêche, était soldat à la 3ème compagnie du 81ème RI. Inhumé à Tahure il a succombé aux blessures reçues sur le champ de bataille.
Calmettes est tombé à l’ennemi sur le champ de bataille de St Eloi en Belgique.
René Gleizes aussi cité dans la dépêche n’avait que 19 ans. Vu sa commune de naissance il était de la partie de Burlats des Salvages. Mort pour la France au Mont têtu près Massiges suites à ses blessures (15ème RI, 2ème compagnie).
Le cas de Lucien Lacger est différent. Né à Versailles, ce soldat au 149 ème RI de campagne a manqué à l’appel le 28 septembre 1915 à Aix Noulette (Pas de Calais). Présumé décédé, l’acte de disparition est dressé le 6 octobre 1915, un mois environ avant ses 20 ans. Il n’est donc pas mentionné dans l’état civil comme mort pour la France. (il faudra que je vérifie s’il a sa fiche dans mdh)
Elie Molinier, castrais, brigadier d’artillerie n’a pas survécu. Soigné à l’hôpital mixte de Castres il y est mort à 22 ans. Dans l’état civil il n’est pas non plus porté mort pour la France.
Le caporal Félix Nicouleau est décédé sur le champ de bataille en Meurthe et Moselle le 25/08/1914.
Quant à l’aveyronais Vayssette, Zelaian nous a donné l’image de la fiche sga mdh dans son message du 27/03. Ce militaire de carrière était capitaine dans son régiment mais pas au stade puisqu’il semble que la place fut prise par le fameux Burgun, premier international évoluant au CO, et capitaine des bleus contre l’Angleterre en avril 14 (cf. 100 ans de Castres Olympique).
Dans ce même ouvrage (page 15) figure une photo de Jean Pierre Gissot capitaine du CO en 1909 et 1910 mobilisé en 14 dans sa « chambre de guerre ». Ce dernier a survécu.
Pour en revenir à Vayssette, l’acte d’état civil (ad 81 4 E 065146 8/ acte n°258) est plus loquace. Il est décédé sur le champ de bataille à Voormezeele par fracture du crâne par éclat d’obus le 3/12/1914 à 9 heures. Il laissa (au moins...) une veuve née Sibade domiciliée à Castres. Je ne sais pas s’il figure au monument aux morts de Castres ou de sa commune natale limitrophe du Tarn (qui donna divers militaires en poste à Castres). Ce dernier jouxte de quelques mètres une plaque commémorant la capture du célèbre « Victor ». Vu comment est tournée la phrase dans l’article de la dépêche, Vayssette faisait parti des « locaux » et pas ou plus des « joueurs venus d'horizon divers et recrutés au sein de la garnison castraise ». Il est presque certain qu’à 35 ans en 1914, il était bien placé pour repérer dans « sa » garnison (9ème RA) les recrues pour le CO.

Toujours issu du même ouvrage :

[zelaian]

Bonsoir à tous,

Merci laperouse pour ces compléments détaillés concernant la Castres Olympique, et en particulier la liste des joueurs MPF.
Faute, pour l'instant, de cliché de la stèle de "Pierre Antoine", je signale à nos amis Tarnais qu'une photo du monument à la mémoire des joueurs du SC Albi disparus à la grande guerre figure dans cette brochure de l'ONAC Aveyron, à laquelle Frédéric a contribué (et déjà présentée par lui en page 1, mais le lien ne fonctionne plus) :

http://www.onac-vg.fr/files/uploads/sd1 ... -rugby.pdf

Restons en jaune et noir pour saluer la remontée dans l'élite du Stade Montois. Comme de coutume, une pensée pour les MPF du club, dont Jean LOUSTAU évoqué ici il y a un an :

pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... htm#t87657

Si l'on se réfère à l'organisation des armées en 1914, c'est d'une certaine manière la 71e Brigade d'Infanterie, chère à Jean RIOTTE, qui se trouve ainsi reconstituée en Top 14.
La transition est toute faite (bien que venant de loin, je le concède ...) avec mon cher Aviron, dont je n'avais pas parlé depuis un petit moment (ce dont les Biarrots ont profité ..., mais le CSA veille à l'égalité des temps de parole !)

Les champions 1913 n'étaient pas que de brillants manieurs de ballon; ils étaient aussi, à en croire la revue "Le Tir National", de fines gâchettes :



à bientôt