Assainissement du champ de bataille

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Stephan @gosto
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par Stephan @gosto »

Bonjour,

effectivement, avec leur bidouille interne, le lien est mort.
Il s'agissait du J.M.O. du 1er commandement d'étapes des champs de bataille du 36e R.I.T.

• 11 septembre-10 octobre 1914 • 26 N 781/41

Bonne journée.

Stéphan
ICI > LE 74e R.I.
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marcel clement
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par marcel clement »

Bonjour,

Je me lance sur une petite explication sur la question que pose Marcel Clément.

La différence entre le nombre de baionnettes françaises et allemandes s'explique sans doute par la volonté de ramener des trophées et les baionnettes ennemies sont particulierement prisées....
Les territoriaux chargés de cette besogne en ont peut-être "détournés " un grand nombre.....

Les baionettes françaises étaient moins intéressantes et surtout elles devaient être récupérées pour être redistribuées (contexte de pénurie dès 1914) .... Peut-être la récupération des baionnettes voire des casques à pointe ennemis étaiit volontiers tolérée par le commandement.

Hypothèse qui me semble tenir la route ?

La différence existant entre le nombre de fusils allemands et français peut plus difficilement s'expliquer pa la "chasse aux trophées" en raison de la taille et de l'encombrement de ces armes, toutefois, ne peut-on pas penser que les Allemands en retraitant ont été obligés de laisser des corps mais se sont peut être efforcés quand ils le pouvaient de récupérer les fusils des soldats tombés ou blessés....???? Quant aux Français qui avançaient, les armes des blessés évacués ou des soldats tués devaient être plus volontiers laissées sur place ?????

Cordialement

Yann
Bonjour Yann, Yves et à tous,


Ces hypothèses me semblent tout à fait pertinentes et il y avait aussi les détrousseurs de cadavres et autres maraudeurs peu sympathiques.
Merci de vos réflexions,

Amicalement,

Alain MC
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Charraud Jerome
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par Charraud Jerome »

Bonjour

Dans l'ouvrage "le choc de 1914", deux témoignages sont repris dont un d'un brigadier de la prévoté de la 18e DI.
Dans son journal, il raconte brièvement l'arrestation, en aout 1914, de jeunes "apaches" nancéens, détrousseurs de cadavres et un peu espions sur les bords.

Cordialement
Jérôme Charraud
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patrick mestdag
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par patrick mestdag »

Bonjour

Dans le jmo 11 septembre-10 octobre 1914 • 26 N 781/41
Lien de Stephan
A la page 5 ou 6 on y décrit l’incinération avec 20 litres de pétrole
Des cadavres d’animaux .

L’image suivante et la légende m’a toujours l’aisé perplexe.
Qu’en est-il au juste ?
Bobard ? légende urbaine ?

C'est dans la marne .......

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en deux scan car trop grand pour un passage .
source Panorama de la Guerre tome 1
Il en fallait du bois pour faire cela.
Holocauste

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Patrick
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Alain Dubois-Choulik
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par Alain Dubois-Choulik »

Bonjour,
Et le petit journal d'en remettre une couche le 16/4/1916
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Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
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Les Canadiens à Valenciennes
     "Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
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Titeuil
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par Titeuil »

Bonjour à tous,

Voici ma très modeste contribution à ce sujet particulièrement bien argumenté et documenté. Il y a les mesures "massives" du "traitement" des cadavres. Et celles, plus "individualisées". Trouvé ceci dans l'extrait d'acte de décès d'un soldat :

"Inhumé dans un jardin au bord de la route en face le lavoir communal".

Bien à vous tous,

Christophe
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patrick mestdag
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par patrick mestdag »

bonsoir

trouve une partie de reponce dans un ancien fil

Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-dessous la reproduction d'un article paru aujourd'hui dans "Est magazine", supplément de la presse locale dominicale en Lorraine et Franche-Comté.
Bien cordialement,
Eric Mansuy

Les impossibles bûchers

Dans un but d’hygiène publique, des essais de crémation des corps ont eu lieu à Heippes (Meuse) en 1915.

La question est évoquée en quelques pages dans l'ouvrage « Nos morts » sous-titré « Les sociétés occidentales face aux tués de la guerre ». Co-auteur avec Danièle Voldman de ce livre édité chez Payot, Luc Capdevila a trouvé trace de cet épisode « dans les débats parlementaires. Il y a eu des discussions entre les députés et les sénateurs sur les conditions matérielles et les enjeux moraux », explique-t-il. « Ce que souhaitaient les députés, c'était parvenir à une possibilité légale de brûler les corps des ennemis mais aussi ceux des Français et de leurs alliés non identifiés ».
Les Allemands, au cours des premières batailles, procédèrent à des incinérations collectives. « Certains Français, scandalisés, y virent une nouvelle preuve de la barbarie de leurs adversaires », écrit Luc Capdevila. Pourtant, le 14 juin 1915, la Commission de l'hygiène publique obtient l'autorisation de faire des essais d'incinération. Le lieu est choisi dans la Meuse, à Heippes, plus exactement à une vingtaine de kilomètres de Verdun.
On creuse alors deux fosses dans un champ de la localité. Dans la première, on y place deux cadavres de soldats allemands inhumés au mois de mai précédent et exhumés la veille. Dans l'autre, c'est un cheval mort que l'on installe. Les dépouilles, posées sur un bûcher, ont été alors arrosées de goudron puis recouvertes d'une autre couche de bois. « On s'est vite aperçu que c'était compliqué », poursuit Luc Capdevila. « Déjà à la Bataille de la Marne, on avait essayé de réaliser des incinérations de manière empirique. On avait aspergé des corps avec du pétrole. Mais là non plus, l'essai n'avait pas été concluant. Avec toute l'eau qu'ils contiennent, les corps ne brûlent pas comme ça.
Ensuite, sur papier, on a imaginé comment l'on pouvait détruire des masses de corps avec la priorité de s'en débarrasser dans de bonnes conditions. Et tout cela, dans un but strictement prophylactique. » En effet, avec la chaleur, les épidémies pouvaient se répandre rapidement.
Les débats parlementaires font alors rage quelques semaines après l'épisode de Heippes. « Les députés qui portaient ce projet de loi sur ce type de crémation étaient des médecins. Des gens qui représentaient un courant culturel pour qui la crémation ne posait pas de problème. Ils étaient agnostiques, athées ou protestants. Les milieux catholiques, eux, étaient atterrés ».

Le député Louis Dumont, républicain socialiste de l'Indre, auteur de la proposition, est médecin et rapporteur de la commission de l'hygiène publique. « Il fit état des craintes de contamination des eaux, de pollution des sols et des risques d'épidémie, tant il semblait difficile de faire assainir les zones de combat, au vu de la masse des cadavres et des chaleurs de l'été », écrit Luc Capdevila.
L'auteur souligne aussi les propos du sénateur indépendant de Saône-et-Loire, Félix Martin, qui proposa l'embaumement des corps non identifiés par injection d'alcool amylique. Ils seraient en fait incinérés après la guerre sur des bûchers dans le style de ceux qui étaient dressés pour les guerriers antiques !

Finalement, la proposition fut rejetée le 27 janvier 1916 par le Sénat. L'été était passé, avec lui les fortes chaleurs et les inquiétudes d'épidémie. Mais un mois plus tard, une terrible Bataille faisait trembler la terre de Verdun...

Frédéric PLANCARD
(« Nos morts - Les sociétés occidentales face aux tués de la guerre » par Luc Capdevila et Danièle Voldman aux éditions Payot)

J'en profite pour ajouter un lien qui présente cet ouvrage : http://www.ihtp.cnrs.fr/publications/nos_morts.html
Quelqu'un parmi vous l'aurait-il lu et pourrait-il nous donner son avis ? Tout cela a l'air passionnant !


Message édité par Eric Mansuy le 26-03-2006 à 13:08:44

pages1418/forum-pages-histoire/crematio ... htm#t20082
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Yv'
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par Yv' »

Bonsoir,

On trouve cette photo localisée à Esternay dans le journal anglais The Illustrated London News :
http://www.iln.org.uk/iln_years/year/19 ... sept26.htm

Cordialement,
Yves
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b sonneck
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par b sonneck »

Bonjour,

Il est fait mention, dans une relation anecdotique assez connue de la guerre de 1870, de Prussiens procédant à l'incinération de leurs morts sur le champ de bataille, après les combats. Je crois me souvenir qu'une gravure de l'illustrateur représentait une scène de ce genre.
Si cela a eu lieu en 14-18, ce n'était donc peut-être pas une nouveauté pour les Allemands.

Cordialement
Bernard
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Laurent59
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Re: Assainissement du champ de bataille

Message par Laurent59 »

Bonjour, dans l'église de Pargny Sur Saulx, cette "pratique de l'incinération" est confirmée par cette plaque.
Image

laurent :hello:
Histoire du soldat François Louchart 72ème RI .
Pages du 72e et 272e RI [https://www.facebook.com/laurentsoyer59[/url].
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