Prisonniers de guerre et camps de prisonniers en Allemagne

[Grosjean]

Bonjour Robert,


Je suis très intéressée par vos carte et liste des camps de prisonniers.
En effet, mon grand-père paternel était prisonnier en Poméranie, à Stettin, fin 1916 ou après, je ne sais pas.

Je ne sais pas grand chose d'ailleurs si ce n'est qu'il était Alsacien-Lorrain, engagé volontaire dans le 1er régiment de Zouaves, qu'il était à Ypres le 22 avril 1915, puis dans la somme, puis à Verdun .... Ses quelques notes s'arrêtent là.
Il est mort en 1922. Sans doute à cause des gaz respirés en plusieurs occasions.

Aujourd'hui je tente de lui rendre hommage en retraçant son parcours.
Donc merci mille fois si vous m'y pouvez m'aider.

Amicalement,
Jo

[henri-p]

Bonjour à toutes et tous
Félicitation pour votre travail
Mon grand-père fait prisonnier au plateau de Californie, était au camp de Dülmen.
Je n'ai pas d'information sur ce camp. Quelqu'un possède-t-il des cartes postales ou des récits sur ce camp.
Je suis preneur de toutes infos
Merci d'avance

Amicalement
Henri Pérocheau

[RIO Jean-Yves]

Bonsoir à tous.

Rappel - ou information pour les petits nouveaux - à ce propos de ce site où l'on trouve pas mal d'infos :

http://prisonniers-de-guerre-1914-1918.chez-alice.fr/

Cordialement.
Jean-Yves

[stcypre]

Bonjour Henri,

Je vous propose mon aide concernant le camp de Dülmen. Tout d'abord sachez que les PG ont "fréquenté" plusieurs camps, souvent dans un but de propagande.
Concernant Dülmen voici ce que je peux vous en dire:
En fait c'était un camp de triage mais également un camp très dur pour ceux qui y étaient affectés. D'où son surnom du camp de "la Mort".
Il possédait un Kommando rattaché, celui de Marl.
Je possède de la correspondance, 2 photos, une carte d'arrivée au camp, etc et quelques écrits sur ce camp.
J'ai moi même écrit un livre sur ce thème qui décrit les conditions de vie dans ces camps d'Allemagne.
Donc je reste à votre disposition.
Bien cordialement. JC Auriol.

[Grosjean]

Merci Robert, de m'avoir fait parvenir (si rapidement) votre carte et votre liste des camps de PG. Formidable travail, félicitations.
J'en profite pour souligner le travail des administrateurs de ce site, qui est de loin le meilleur et le plus complet de tous ceux que j'ai explorés sur le net : Un grand merci à vous.


Il parait que mon grand père avait l'habitude de dire :
" 31 ; jour sans pain,
c'est la misère à Stettin ! "


Quelqu'un a t-il déjà entendu cette expression ?

Sur la carte de Robert, 2 camps sont proches de Stettin. Je ne sais pas où il était exactement. Je n'ai pas encore pu récupérer son fichier militaire au AD de Nancy. J'espère pouvoir le faire bientôt.....

Cordialement

jo

[cpfm1418]

Bonjour,

Félicitations pour votre carte. J'ai toujours toujours eu dans l'idée d'en faire une mais je n'ai jamais trouvé la force de le faire.

Depuis le temps que vous vous intéressez aux camps de prisonniers, je suppose que vous connaissez cette documentation qui recense ces camps. Elle est tirée du superbe ouvrage de Strowski, "Les Estampilles Postales de la Grande Guerre".

Par contre, je n'ai pas trouvé le moyen d'insérer ces images avec une taille correcte. Je peux donc vous envoyer cette doc par mail si vous le désirez.

Bonne Lecture.

Cordialement,

cpfm1418
http://perso.orange.fr/cartesfm1418

[broisseau]

Bonsoir à tous, bonsoir Stéphane (je pense),

Je suis intéressé par ces listes, je pourrai peut-être ajouter quelques camps.

Je vous précise que ma carte a augmenté depuis celle qui est sur ce fil. Elle comporte maintenant 361 camps et j'en ai encore une vingtaine à ajouter (tirés des listes de prisonniers du journal La Gazette des Ardennes).

Il me semble que le site des cpfm1418 a aussi évolué avec les petits détails d'impression des cartes. C'est le genre de chose qui me fascine : je suis aussi généalogiste et quelque peu philatéliste, marcophile, entomologiste, etc.
J'adore classer les choses. Je n'ai pas dit "ranger" : si vous voyiez mon espace "de travail"....

Amicalement,
Robert BROISSEAU

[mounette_girl]

Bonjour à toutes et tous.

Je viens de retrouver ce fil, particulièrement intéressant grâce à votre carte, Robert BROISSEAU. J'ai pu enfin voir où se situait le camp de Grafenvöhr (Bavière), dans lequel se sont retrouvés des prisonniers civils ardennais, le 22 septembre 1914 à dix heures du soir. Les hommes d'un village de mes ancêtres (Landres et Saint-Georges - 08) étaient parmi eux.

Voici ce qu'a écrit A. VAUCHELET en 1921, dans "Histoire d’un village des Ardennes pendant la Grande Guerre"

"A leur arrivée au camp de Grafenvöhr, les 1800 prisonniers, dont un certain nombre de femmes et d’enfants, furent visités et fouillés minutieusement ; papiers, couteaux, montres, bijoux, argent, furent confisqués. Puis ils se couchèrent sur le sol humide d’un manège où il y avait encore un peu de paille pourrie.
Cela dura ainsi jusqu’au mois de janvier 1915. Des baraquements furent ensuite aménagés. Le régime devint plus supportable ; mais la nourriture laissa toujours à désirer ; elle était mal préparée, souvent infecte : (150 grammes de... pain, haricot, riz, choux-navets, harengs ! boudin !! féverolles, orties, etc...)

Si encore cette nourriture avait été saine et préparée convenablement ! Mais nos prisonniers ont mangé des harengs pourris, du boudin puant, des détritus de poubelles, des pelures, des lavures de vaisselle, le tout agrémenté de mouches, asticots ou autres bestioles répugnantes.

Heureusement, les colis de France commencèrent à arriver en avril. Ces bienheureux colis, envoyés par les familles, par les comités de réfugiés, ou par des oeuvres spéciales, ont sauvé la vie d’un grand nombre de nos compatriotes.
Mais, malgré cela, combien ne purent supporter ce régime digne du moyen-âge ! Parmi ceux-ci, nous citerons le médecin de Landres, le docteur Bernard, dont il nous faut, à titre d’exemple, raconter la triste fin.

Huit jours après le départ des prisonniers civils, les allemands emmenèrent à son tour le docteur Bernard qui n’avait pas voulu quitter le village, espérant que sa qualité de médecin sauvegarderait sa liberté.
Il rejoignit à Grafenvöhr ses compatriotes captifs. Le 23 octobre, il tombe malade, épuisé. Il meurt le 25 et est enterré le 27. Son corps fut exposé toute une nuit dehors, à la pluie. Ses compagnons d’exil le placèrent dans un cercueil de chêne et lui firent des funérailles convenables.
Environ cent cinquante français ont été inhumés au cimetière du camp".

"Le 29 janvier 1915, huit prisonniers de Landres [Coulon Armand - Laurent Elisée - Petitpas Jules - Chenet Armand - Signoret Alix - Julien Victor (Déjà prisonnier en 1870) - Vérut Nicolas - Lambert Charles], âgés de plus de soixante ans, furent autorisés à rentrer en France par la Suisse. Ils furent d’abord conduits au camp de Rastadt, et, le 9 février, prirent le train pour la France libre."

"Ils débarquèrent, joyeux, à Annemasse, gare frontière. Après avoir été convenablement restaurés, ils furent dirigés vers le sud de la France pour retrouver des amis ou des parents.
Malheureusement, deux d’entre eux moururent aussitôt leur rentrée en France [Coulon Armand - Laurent Elisée]. L’un d’eux [Coulon Armand] en débarquant à Grafenvöhr, avait reçu d’une brute allemande un coup de baïonnette qui nécessita son transport à l’hôpital et qui fut certainement la principale cause de son décès prématuré.
Un troisième [Petitpas Jules] mourut après avoir rejoint sa famille à St-Etienne.
Tous les autres prisonniers qui, le coeur gros, étaient restés à Grafenvöhr quittèrent le camp le 28 juillet 1915, pour être internés au camp de Traustein (Bavière) un peu mieux aménagé.

Le 11 février 1916, tous les prisonniers civils de plus de cinquante ans furent à leur tour renvoyés en France [ dont Girard Hector - Cugnet Emile]. A partir de cette date, il y eut ainsi un départ tous les mois.
Enfin, à diverses reprises un certain nombre furent dirigés sur la France occupée pour travailler [Duplessis Paulin - Mauvais Alfred - Leroux René - Jacques Elisée - Gérard Albert - Elsan Vital - Poulain Maurice - Ils quittèrent Grafenvöhr le 16 juin pour Briey, Charency-Vezin, etc.. Au mois d’août 1917, ils rentrèrent au village sur la demande de leurs familles]. Quoiqu’il leur fut interdit au début, de rentrer dans leurs villages, ils furent néanmoins plus heureux que ceux qui restèrent au camp.

Cependant, la vie au camp devenait de plus en plus supportable au point de vue matériel, au fur et à mesure des améliorations apportées : couchage, éclairage électrique, douches, cantine, bibliothèques. Seule la nourriture ne s’améliora jamais. Au contraire ! Heureusement, les colis de France arrivaient assez nombreux et à peu près régulièrement. Les prisonniers civils ont bien souffert physiquement et moralement. Aussi, il faut compter les tombes dans les cimetières qui avoisinent les camps pour se rendre compte des ravages produits dans les rangs des malheureux déportés. Un certain nombre d’entre eux sont restés en Allemagne jusqu’à l’armistice. Leur captivité a donc duré quatre ans et deux mois."

Amicalement.
Mounette.

[armand]

Bonjour

Je possede un carnet de souvenir de captivité avec 12 photos.

Le camp de Tauberbishofscheim se trouvait dans le Grand-duché de Bade. Ce camp se trouve entre Stuttgart et Würzburg. Il "abritait" beaucoup d'officiers et il avait été créé un journal "l'anti-cafard". Il y avait plusieurs nationalités dans ce camp (français, russes, belges, et anglais). Il n'est pas très loin d'une grande boucle de la rivière Main. Il est à environ 60-70 km à vol d'oiseau Est-Nord-est de Mannheim et Heidelberg.

Renseignements fournis par Stcypre sur le forum


Cdt
Armand

[Chasseur]

Bonjour, voici un photo carte de prisonniers parmi les premiers, prise dans le camp de SWABISCH-GMUND le 29/08/1914.
Cordialement