Le problème dans cette histoire c'est qu'on mélange tout. On parle du "manque de courage et de compétence de la plupart des officiers". Quand on gratte on s'aperçoit qu'il s'agit d'une énième charge tarte à la crème contre les présumées badernes des états-majors, qu'il faudrait lire "la plupart des officiers supérieurs" et non officiers tout court - et cela resterait encore fort discutable - que le courage dont il est question aurait été de s'opposer à la doctrine Grandmaison, par exemple.
Mais grâce à des raccourcis accrocheurs, on en arrive à insinuer qu'en plus, les soldats étaient commandés sur le terrain par des capitaines et des lieutenants lâches et incompétents.

"Tant mieux", l'essentiel est que ça se vende, n'est-ce pas.
Pour le reste, le courage et la compétence ne sont nullement corrélés, il y a de courageux incapables et certainement des lâches qui sont compétents et même utiles quand on les place ailleurs que sous les balles. Et des qualifications qui sanctionnent réellement la compétence. Pire : théoriquement, elles sont faites pour. Dans un monde parfait, on pourrait être compétent sans être qualifié, mais on ne devrait pas pouvoir être qualifié si l'on est un incapable. Mais là, le problème est de tous les temps et de tous les lieux.
Cdlt
Cyrille