Je suis en train de faire quelques recoupements dans ma base excel des MPF du 112e RI.
Bien que sachant la différence entre le numéro de matricule au recrutement (NMR) et le numéro de matricule au corps (NMC), je constate que certains soldats possédaient le même NMC. On peut trouver dans une liste de tués le même NMR mais celui au corps n'était-il pas unique ?
Les matricules au corps étant remis à 0 tous les 10 ans, il est logique de retrouver des numéros identiques. Je vérifie dans ma doc pour la périodicité.
Evidemment, s'il s'agit de personnes arrivées en même temps au régiment et non 10 ans après, cela ne répond pas à la question et il y a a lors une autre explication.
Merci Arnaud pour ce premier élément de réponse. Je n'avais pas pensé à la remise au compteur à zéro tous les dix ans.
Ceci dit, après vérification, cela ne colle pas. Voici l'exemple avec les fiches de deux fois deux soldats ayant le même NMC et étant, à quelques années près, de la même classe.
Me penchant sur un thème proche (retrouver les copains d'un MPLF et tenter de reconstituer une compagnie du 147è), je n'ai pas encore rencontré ce cas.
Cependant, les NMC ne seraient-ils pas liés quelque part à la classe des intéressés ? Il y aurait bien alors le même n° attribué à 2 hommes différents mais identifiés par leur classe ?
Et les fiches matricules des intéressés ? Quelles dates d'arrivée au corps indiquent-elles ?
Merci pour le rappel vers les explications de Guilhem.
Cordialement,
Christophe
Je n'ai pas la prétention d'avoir la réponse, mais je vais encore un peu défendre la première possibilité, même si je pense vraiment qu'il peut y avoir une autre raison.
La classe n'est pas une indication suffisante pour déterminer quand la personne a été immatriculée au corps. En effet, ces hommes ont pu être affectés dans ce régiment à des périodes différentes. Mais d'ici à avoir 10 ans d'écart, là, je suis plus que dubitatif. Une fiche matricule de ces hommes aiderait à y voir plus clair.
L'idée de Christophe est intéressante. Mais il doit y avoir un texte organisant ce décompte, s'il était effectivement organisé par classe.
- Pour vos deux premiers MPLF portant le n° 9,il faut s'attarder sur le statut de vos deux soldats. En effet,l'inscription au registre du corps s'effectue sur deux registres distincts en fonction du statut du militaire. Un registre pour les officiers,un registre pour les hommes de troupe. Ils ont le même n° mais pas sur le même registre.
-Pour les deux suivants portant le n°223 j'ai quelques hypothèses :
1) Soit une erreur de transcription lors du renouvellement des pièces matricules (pertes,destructions)
2) Soit une erreur de transcription lors de l'attribution du NMC du soldat de la classe 1904 quand son dossier de recrutement est arrivé au corps
3) Soit un de ces deux soldats provient d'un autre corps et,au lieu de recevoir un nouveau n°,l'ancien n° du corps d'origine a été conservé...
Bref,je pencherai pour une erreur de transcription dans la mesure où les n° au corps se suivent continuellement sur une période de 10 ans.Deux hommes de troupe ne peuvent donc détenir le même n° pendant cette période décennale (à moins que je me trompe). Les fiches matricules de ces deux soldats permettront de s'en assurer.
Voici ce que je peux vous proposez en complément des autres réponses.
Cdt,Stef
"En essayant continuellement,on finit par réussir.
Donc: plus ça rate,plus on a de chance que ça marche" (Les Shadocks)
Bonjour à tous
Autre solution, l'inversion, que l'on croise parfois sur les fiches MDH, entre le numéro au corps et le numéro de matricule. Ce qui m'interpelle c'est le 782 bis pour un numéro de matricule je n'ai pas encore rencontré ce cas de figure.
Bien cordialement
Valérie
- Pour les matricules identiques, preuve qu'il n'est pas toujours nécessaire de se lancer dans une hypothèse (je parle de la mienne) si on ne pense pas au plus simple en premier. Aucune ironie dans ce que j'écris, juste le constat que l'atout du forum est bien de mettre face à face les hypothèses et qu'à plusieurs on est plus efficace pour réfléchir sur un problème que seul ! Valérie nous le prouve aussi : une erreur qui peut être simplement une inversion !
Bonjour.
A part être reporté à l'encre grasse sur certains des effets d'habillement et ( peut être ) d'équipement ( je me souviens qu'il existait un motif de punition : " avoir des effets non matriculés ": tant de perles ... ) quelle était l'utilité de ce numéro ?
Au revoir.
P.Mercadal
Je n'ai pas trouvé l'origine de ce n° mais peut-être qu'il était utile pour la comptabilité du corps concernant la fourniture et la restitution d'effets et de matériels à titre individuel (d'où les punitions ?)
Cdt,Stef
"En essayant continuellement,on finit par réussir.
Donc: plus ça rate,plus on a de chance que ça marche" (Les Shadocks)
Bonjour "bis"
Je viens de vérifier mon fichier, sur un peu plus de 1600 fiches matricule, 1 seul cas de n° bis. Mais un cas très spécial, un homme de la classe 1914 exempté qui n'avait pas de fiche matricule mais un petit bout de papier ajouté, coincé entre 2 fiches matricules (pratique très fréquente, du moins sur le recrutement du Havre). Cas rare d'ailleurs car en général en face de l'intitulé "numéro de matricule" est noté "S.N.°" qui pourrait signifier "Sans Numéro".
Bien cordialement
Valérie
PS dans le superbe "Et à nous le temps est compté", Albert Marquand parle avec beaucoup de dérision de ces immatriculations.