Fusillés du 327 R.I et du 11ème Hussards

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franck hannebicq
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Re: Fusillés du 327 R.I et du 11ème Hussards

Message par franck hannebicq »

Bonsoir,
grâce aux éléments d'Eric, j'ai fait des recherches auprès de la mairie de Châteauponsac. Il s'agit bel et bien de Jacques GAUTHIER mort à Boron le 7 avril 1916. La mairie m'a très gentillement envoyé l'acte de décès. Sur celui-ci figure la mention "Mort pour la France", mais aucune trace des circonstances de la mort. Je ne trouve pas de Jacques GAUTHIER mort le 7 avril 1916 dans les fiches MDH. Est-ce normal? La famille a-t-elle su la vérité?
Cordialement. Franck HANNEBICQ
pvallat
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Re: Fusillés du 327 R.I et du 11ème Hussards

Message par pvallat »

Bonjour,
L'abbé SCHUHLER, aumonier de la 51ème Division, écrit dans son livre "Ceux du 1er Corps" que le 7 avril 1916, il "assiste deux condamnés à mort". Un fantassin du 327ème et un cavalier du 11ème Hussards. Cette exécution a eu lieu entre Montreux-Château et Bretagne. Quelqu'un en sait-il davantage sur ces deux condamnations à mort?
Cordialement. Franck

J'ai pris connaissance ce jour de votre message, ces événements m'ont beaucoup troublés j'ai essayé à travers des témoignages de comptrendre ce qui c'est passé. Les récits de ses témoignages sont passés dans la presse locale dans les années 1970/1980 en voici le contenu les personnes qui ont témoigné sont aujourd'hui décécés.

"C'est à Faverois que s'est déroulée la scène de la dégradation des deux condamnés. L'un des soldats était un jeune hussard, l'autre plus âgé, était fantassin et père de famille avec trois enfants.
Les soldats étaient accusés de mutilation volontaire devant l'ennemi. Ils se seraient infectés des blessures avec du pétrole, pour ne pas repartir au front.
La scène de dégradation s'est déroulé dans la cour de Justin Laibe, un voisin du jeune Léon Querry qui témoigne. Il avait 10 ans au moment des faits.
" les soldats ont formé un carré au milieu duquel deux hommes étaient debouts. Devant eux un officier a lu un document qui correspondait aux décisions du conseil de guerre, la dégradation et la mort, puis les ceinturons ont été retirés ainsi que les boutons et les écussons arrachés.
Ensuite les condamnés ont été chargés dans un tombereau tiré par un cheval et dirigé sur le lieu d'exécution à Boron ".
D'après le témoignage d'Edmond Bourquin de Boron qui avait 12 ans au moment des faits,
" des militaires attendaient les condamnés à l'entrée du village. Ils accompagnèrent le convoi funèbre jusqu'au lieu d'exécution à l'orée du bois, 300 mètres après la ferme Beuglet. Les militaires étaient accompagnés de la musique militaire. Des habitants et parmi eux des enfants accompagnèrent le cortège jusqu'au bois et assistèrent à l'exécution.
Le lieu d'exécution avait été repéré, les deux arbres qui servaient de poteaux, pour y attacher les condamnés se dressaient en contre bas d'un talus.
Deux pelotons d'exécution étaient présents. Avant d'être fusillé le plus âgé a crié sa bonne foi, le plus jeune etaient prostré et n'a rien dit.
Aussitôt après l'exécution les corps ont été transportés au cimetière de Boron.
C'est la que les familles sont venues les chercher après la guerre ".
En 1927 alors qu'il était séminariste l'abbé Muller de Faverois à pu observer les trous de balles encore visibles sur les arbres ou étaient attachés les soldats. C'est son père qui lui a montré les arbres et raconté les faits.
Après la guerre de 1945 les arbres ont été coupés. Il s'agissait de la coupe des fusillés".

Référence articles de l'Est républicain des 11 et ..?... octobre 1978
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