Comment se terminait la ligne de front ...

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gil alcaix
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Re: Comment se terminait la ligne de front ...

Message par gil alcaix »

Merci beaucoup
C'est passionnant
Gil
"Tant est fort l'instinct de conservation, qui terrasse en un clin d’œil le meilleur esprit de résignation"

http://dictionnaireduchemindesdames.blogspot.com/
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Cuchlainn
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Re: Comment se terminait la ligne de front ...

Message par Cuchlainn »

Bonsoir,
Côté suisse, enfin au point de trijonction, il y avait un blockhaus allemand à quelques mètres du point en question... Vraiment "jusqu'au bout"...

Cdlt
Cyrille
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
ALVF
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Re: Comment se terminait la ligne de front ...

Message par ALVF »

Bonjour,

"Fin de la ligne de front" ne signifie pas secteur calme, surtout en ce qui concerne la Mer du Nord.
L'examen de la carte postée par Jérôme montre que les français avaient su conserver depuis 1914 une importante tête de pont au Nord de l'Yser avec un point majeur, la Grande Dune de Nieuport.Ce point fit l'objet de nombreux combats locaux, en 1915 surtout.
En 1917, les britanniques avaient l'espoir de reconquérir la côte belge par des offensives dans les Flandres, dans ce contexte, ils relèvent les troupes françaises au début de juillet 1917.
Malheureusement, le commandement britannique a lourdement sous-estimé la vulnérabilité de la tête de pont au nord de l'Yser et les capacités offensives du Corps de Marine allemand en face.Le résultat: dans la nuit du 10 au 11 juillet 1917, une attaque surprise du "Marine Korps Flandern" prend en quelques heures la tête de pont tenue par les britanniques et leur inflige de très lourdes pertes dont 1500 prisonniers.
Tout espoir d'avancer sur le littoral, éventuellement avec l'appui feu de la flotte, est perdu pour l'infanterie britannique dans ce secteur, les livres britanniques passent généralement très rapidement sur ce point d'histoire militaire.
Cordialement,
Guy François.
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Eric Mansuy
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Re: Comment se terminait la ligne de front ...

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,

Idem du côté de la frontière suisse, où le front était certes plus « calme » qu’ailleurs, mais pas totalement inactif pour autant. Ce secteur proche du territoire helvétique est resté agité relativement longtemps après la stabilisation (plus ou moins relative) des lignes dans la partie plus septentrionale du Sundgau. On peut ainsi citer à titre d’exemple le combat de Waldighoffen, le 24 septembre 1914, sans parler des reconnaissances de cavalerie menées entre le 2 et le 9 septembre par les 26e et 17e Dragons sur Ferrette et Winkel.

Au cours du dernier trimestre de 1914, des troupes de tous ordres s’activeront au Nord et à l’Est de Pfetterhouse (Largitzen, Seppois, Bisel, Alte Goben, Bas Moulin, Moulin Largin, etc.) : réservistes, territoriaux, sapeurs, cyclistes, douaniers. De l’autre côté de la frontière, à l’extrémité du « bec de canard », autrement dit dans le Largin suisse, se trouvaient l’auberge du Largin (au Schweizer Hofele, toujours existante) et le Poste n°2 (au Niedere Hofele) ; ce dernier point a été touché le 13 octobre 1914 par une partie des 6 obus allemands tombés en territoire suisse, une baraque y étant en partie détruite.

Les années suivantes verront se dérouler une activité soutenue de l’artillerie (des batteries étant établies au Sud-ouest (artillerie lourde) et au Nord-est (artillerie de campagne) de Pfetterhouse), de violents combats fin février 1916, mais aussi de nombreux coups de main de la part des deux belligérants. L’un des derniers et des plus meurtriers a été mené dans la nuit du 27 au 28 août 1918 sur le 3e R.M.T.A., qui y a perdu 36 tués. D’autres hommes ont échappé à la mort in extremis dans ce secteur, puisque le 10 novembre 1918, dans un message chiffré, le général Paulinier, commandant le 40e C.A., écrivait : « La 2e D.I.M. exécutera un coup de main avec artillerie le 18 au soir ou dans la nuit du 18 au 19 sur l’Entre-Largues, elle disposera en outre de son artillerie : de 2 groupes de 75 qu’elle demandera à la 154e D.I., de 2 groupes de 155 C du 314e R.A.L. ».

Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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