Bonjour à tous,
Le JMO sur lequel je travaille signale que les événements qu'il rapporte vont de 12h la veille à 12h du jour indiqué. En clair, ce qu'on relate dans la partie du JMO datée du 16 juin par exemple,couvre les faits qui se sont déroulés du 15 juin, 12h00 au 16 juin 12h00.
1) Cette règle a-t-elle valu pour tous les JMO ?
2) Cette règle était-elle strictement appliquée ? Car il est parfois difficile de faire les raccords précis entre le JMO ou l'Historique ou d'autres ouvrages, quand ça se joue sur 24 heures et moins.
3) Quelle était la raison d'une telle règle ?
En vous remerciant à l'avance pour vos lumières.
Gérard Laurence
Une règle de rédaction des JMO : de 12h à 12h.
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Gerard Laurence
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gil alcaix
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Re: Une règle de rédaction des JMO : de 12h à 12h.
Bonjour
D'après les JMO que j'ai pu consulter, la plupart rendent compte des événements sur une journée de 0 à 24h, mais il y a beaucoup de variantes, y compris à l'intérieur d'un même JMO, selon peut-être le rédacteur et le calme ou l'agitation du secteur: certains distinguent "journée" et "nuit" (en gros 20h-6h) lorsqu'il y a beaucoup de choses à dire par exemple. Mais je pense que 12h-12h est plus une exception qu'une règle.
Gil
D'après les JMO que j'ai pu consulter, la plupart rendent compte des événements sur une journée de 0 à 24h, mais il y a beaucoup de variantes, y compris à l'intérieur d'un même JMO, selon peut-être le rédacteur et le calme ou l'agitation du secteur: certains distinguent "journée" et "nuit" (en gros 20h-6h) lorsqu'il y a beaucoup de choses à dire par exemple. Mais je pense que 12h-12h est plus une exception qu'une règle.
Gil
"Tant est fort l'instinct de conservation, qui terrasse en un clin d’œil le meilleur esprit de résignation"
http://dictionnaireduchemindesdames.blogspot.com/
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Re: Une règle de rédaction des JMO : de 12h à 12h.
Bonjour,
Il ne faut pas penser que tous les JMO soient rédigés au jour le jour, c'est peut-être le cas dans les grandes unités mais plus on "descend" dans la hiérarchie, on peut constater que des JMO sont rédigés "après coup".Parfois même, dans les petites unités (Batteries d'artillerie, Compagnies du Génie, etc...), les JMO sont mis au propre plusieurs jours après les faits car, en opération, le temps manque pour rédiger et il peut être aussi intéressant de prendre du recul "pour assurer ses arrières"!
Il est intéressant de comparer les "brouillons de JMO" rédigés par les officiers "prudents" (et conservés par eux) avec les JMO "officiels" conservés au SHD.Il n'y a généralement que quelques détails qui changent mais les hésitations sont aussi instructives que la rédaction "officielle".De surcroît, les "brouillons" comportent souvent plus de détails et sont accompagnés de pièces annexes (copie des ordres reçus et envoyés, de notes de service, de plans, de commentaires parfois,etc...).
Je continue de penser que les JMO sont instructifs mais qu'il est nécessaire de les recouper avec les archives et pièces diverses sous peine d'arriver à des contresens ou des visions faussées.A titre d'exemple, je connais des JMO d'artillerie mentionnant laconiquement "rien à signaler" car il n'y a pas eu de pertes humaines ou d'événements graves alors que ce même jour il s'est passé beaucoup d'actions de combat, de tirs de l'artillerie ennemie et de tirs de l'unité.Mais, dans ce cas, le rédacteur applique à la lettre les prescriptions figurant dans les pages imprimées relatives à la tenue des JMO.
Dans ces cas, le JMO est sans grand intérêt historique pour le chercheur et bâtir une étude sur les seuls JMO conduit à bien des approximations.
Les JMO comme les historiques imprimés varient de l'exécrable à la précision extrême en fonction de la personnalité du rédacteur.
Cordialement,
Guy François.
Il ne faut pas penser que tous les JMO soient rédigés au jour le jour, c'est peut-être le cas dans les grandes unités mais plus on "descend" dans la hiérarchie, on peut constater que des JMO sont rédigés "après coup".Parfois même, dans les petites unités (Batteries d'artillerie, Compagnies du Génie, etc...), les JMO sont mis au propre plusieurs jours après les faits car, en opération, le temps manque pour rédiger et il peut être aussi intéressant de prendre du recul "pour assurer ses arrières"!
Il est intéressant de comparer les "brouillons de JMO" rédigés par les officiers "prudents" (et conservés par eux) avec les JMO "officiels" conservés au SHD.Il n'y a généralement que quelques détails qui changent mais les hésitations sont aussi instructives que la rédaction "officielle".De surcroît, les "brouillons" comportent souvent plus de détails et sont accompagnés de pièces annexes (copie des ordres reçus et envoyés, de notes de service, de plans, de commentaires parfois,etc...).
Je continue de penser que les JMO sont instructifs mais qu'il est nécessaire de les recouper avec les archives et pièces diverses sous peine d'arriver à des contresens ou des visions faussées.A titre d'exemple, je connais des JMO d'artillerie mentionnant laconiquement "rien à signaler" car il n'y a pas eu de pertes humaines ou d'événements graves alors que ce même jour il s'est passé beaucoup d'actions de combat, de tirs de l'artillerie ennemie et de tirs de l'unité.Mais, dans ce cas, le rédacteur applique à la lettre les prescriptions figurant dans les pages imprimées relatives à la tenue des JMO.
Dans ces cas, le JMO est sans grand intérêt historique pour le chercheur et bâtir une étude sur les seuls JMO conduit à bien des approximations.
Les JMO comme les historiques imprimés varient de l'exécrable à la précision extrême en fonction de la personnalité du rédacteur.
Cordialement,
Guy François.
Re: Une règle de rédaction des JMO : de 12h à 12h.
Bonjour à tous,
Même remarques pour les compagnies du Génie. Les JMO sont souvent rédigés par les officiers Génie de l'état-major concerné, division ou corps d'armée suivant la nature de l'unité.
La lecture d'un JMO n'apprends pas grand chose. ll faut atteindre les dossiers techniques pour avoir une vue d'ensemble.
Cordialement,
Louis Le Bègue.
Même remarques pour les compagnies du Génie. Les JMO sont souvent rédigés par les officiers Génie de l'état-major concerné, division ou corps d'armée suivant la nature de l'unité.
La lecture d'un JMO n'apprends pas grand chose. ll faut atteindre les dossiers techniques pour avoir une vue d'ensemble.
Cordialement,
Louis Le Bègue.
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DominiqueCamusso
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Re: Une règle de rédaction des JMO : de 12h à 12h.
Bonjour à tous,
pour les lectures et les recherches que j'ai faites (génie 32°DI, Cie 16/3 au premier semestre 1915) la période couverte par une "journée" va approximativement de 6h00 du matin à 6h00 le lendemain matin. Pour les problèmes de raccords je les ai, tant que faire ce peut, résolus en lisant simultanément les jmo des différents niveaux 16°CA, 32°DI, Génie 32°DI, Cie 16/3. Il est vrai que j'ai là des JMO d'une "extrème précision" dans la typologie de Guy-Francois.
Cordialement
pour les lectures et les recherches que j'ai faites (génie 32°DI, Cie 16/3 au premier semestre 1915) la période couverte par une "journée" va approximativement de 6h00 du matin à 6h00 le lendemain matin. Pour les problèmes de raccords je les ai, tant que faire ce peut, résolus en lisant simultanément les jmo des différents niveaux 16°CA, 32°DI, Génie 32°DI, Cie 16/3. Il est vrai que j'ai là des JMO d'une "extrème précision" dans la typologie de Guy-Francois.
Cordialement
Dominique
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Gerard Laurence
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Re: Une règle de rédaction des JMO : de 12h à 12h.
Merci pour vos réponses.
La mise au point de Guy François est fort intéressante. J'avais tendance a prendre le JMO pour LA source la plus fiable. Je vais devoir en rabattre ! Je comprends mieux, en étudiant la dernière campagne de Champagne et les combats sur la Py et sur l'Arnes, la différence entre ce que je lis dans l'historique du 265e ( il est vrai d'une exceptionnelle qualité) et le JMO du même régiment. L'historique traite des événements du 6 septembre au 10 octobre 1918 en près de 50 pages; le JMO, y consacre 11 pages parfaitement calligraphiées...
Encore une fois merci.
G.Laurence
La mise au point de Guy François est fort intéressante. J'avais tendance a prendre le JMO pour LA source la plus fiable. Je vais devoir en rabattre ! Je comprends mieux, en étudiant la dernière campagne de Champagne et les combats sur la Py et sur l'Arnes, la différence entre ce que je lis dans l'historique du 265e ( il est vrai d'une exceptionnelle qualité) et le JMO du même régiment. L'historique traite des événements du 6 septembre au 10 octobre 1918 en près de 50 pages; le JMO, y consacre 11 pages parfaitement calligraphiées...
Encore une fois merci.
G.Laurence