L'arrière grand père de mon épouse était détaché du 138e RIT aux Hauts Fourneaux de Mondeville près de Caen avant sa démobilisation en janvier 1918. Si d'autres personnes ont des informations sur d'autres détachés de Mondeville je suis bien sûr très intéressé...
Je joins une photo du lieu
A propos de la Société des Hauts Fourneaux et Aciéries de Caen :
● Le Journal des Transports, n° 15, 13 avril 1912, p. 187.
« Par décret en date du 3 avril 1912, est déclaré d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer destiné à relier les mines de Soumont et de Perrières à des hauts-fourneaux à établir à Colombelles ; ce chemin de fer pourra, en outre, se raccorder à la gare des chemins de fer de l'Etat à Caen et au port de Caen.
La Société des mines de Soumont est autorisée à construire le chemin de fer dont il s'agit, à ses frais, risques et périls, suivant les indications générales des plans et conformément aux clauses et conditions du cahier des charges. »
● L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 5.927, Samedi 9 octobre 1915, p. 3 :
« MORT AU CHAMP D’HONNEUR. ― Nous apprenons avec tristesse la mort au champ d’honneur de M. Ch. Solacroup(*), administrateur délégué de la Société des Hauts Fourneaux et Aciéries de Caen, promu chevalier de la Légion d’Honneur et capitaine au 69e bataillon de chasseurs à pied ; frappé mortellement le 27 septembre en entraînant courageusement sa compagnie à l’assaut. Le brave officier a été cité à l’ordre de l’armée avec sa compagnie toute entière.
Le frère de M. Ch. Solacroup, mobilisé dès le début de la guerre, est déjà tombé pour la France.
Nous prions la famille de M. Solacroup d’accepter l’expression de nos douloureuses sympathies. »
● Le Journal des Transports, n° 2, 29 janvier 1916, p. 20 :
« NÉCROLOGIES
Nous avons appris la mort de M. Émile SOLACROUP(*), capitaine de chasseurs à pied, tombé glorieusement au champ d'honneur au cours des combats qui ont eu lieu près de la Ferme Navarin, lors de notre offensive en Champagne fin septembre dernier. Le capitaine Émile Solacroup était le fils de M. Solacroup, ingénieur en chef du Matériel de la Traction de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Il s'était engagé dans les chasseurs à pied, fin 1914, peu après la mort de son frère, M. Jean Solacroup, lieutenant d'artillerie, tombé lui aussi glorieusement au champ d'honneur dans les Vosges en septembre 1914, cité à l'ordre du jour de l'armée et fait chevalier de la Légion d'honneur.
Nous adressons à M. Solacroup, si cruellement frappé, l'hommage de nos bien sincères compliments de condoléances. »
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(*)― SOLACROUP Charles Émile, né le 21 mars 1878 à Paris (VIIIe Arr.), tué à l’ennemi le 27 septembre 1915 à Souain (Marne), Capitaine, 69e Bataillon de chasseurs à pied, Matricule n° 41, classe 1898, n° 369 au recrutement de la Seine, 5e Bureau [Jug. Trib. Seine, 10 mars 1921, transcrit à Paris (VIIIe Arr., le 7 mai 1921].
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Il n’est jamais trop tard pour bien faire... Vous êtes pardonné !
Depuis lors, j’ai découvert fortuitement la fiche d’un « Mort pour la France » dont voici le résumé :
― SALADIN Édouard Émile, né le 11 août 1856 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), mort le 12 février 1917 « à New-York (Etats-Unis) en activité de service », Lieutenant, « Service des forges, en mission aux Etats-Unis », Matricule, classe, n° et lieu de recrutement inconnus [Acte rectifié transcrit à Paris (XVIIe Arr.), le 8 juin 1923].
Quelles étaient les attributions et l’organisation de ce « Service des forges » ? Et quel en était le rattachement administratif ?
Deux précisions relatives aux deux messages de Daniel "Rutilius":
-Le père du Cne Solacroup, ingénieur de la Compagnie du Paris-Orléans, s'était distingué en 1870-71 lorsqu'il assura, en liaison avec le célèbre Ingénieur du Génie Maritime Dupuy de Lôme, la construction et la mise au point de quatre "wagons blindés" portant des canons de marine.Ces matériels, ancêtres de l'A.L.V.F, furent servis par des marins et furent engagés avec succès lors de toutes les grandes batailles du siège de Paris de 1870 et 1871.
-Le "Service des Forges" est une composante du Service de l'Artillerie.Le "Service de l'Artillerie" a une organisation territoriale totalement distincte de celle des "Troupes de l'Artillerie", le Service de l'Artillerie regroupe les nombreux services et établissements techniques d'études et de construction de l'Artillerie.Les officiers d'Artillerie peuvent servir indistinctement dans les "troupes" et le "service" de l'Artillerie.
Au sein du Service de l'Artillerie, il existe, dès le temps de paix, une "Inspection Permanente des Fabrications de l'Artillerie" (dont l'Inspecteur est un général de Division) qui comprend la Direction des Forges (avec des Inspections à Paris et à Lyon) dont les personnels officiers et sous-officiers inspectent la qualité des fabrications effectuées dans l'industrie privée et la qualité des métaux, alliages, bois, produits et fournitures diverses à usage des établissements de l'artillerie (Ateliers de Construction, Ateliers de Fabrication, Manufactures d'Armes, Cartoucheries).
Tous ces services, déjà très importants en temps de paix, connaîtront une grande expansion pendant la guerre.
Cordialement,
Guy François.