Bonjour,
Ma question va paraître bizarre mais je souhaiterai savoir si, dans certains camps de prisonniers en Allemagne en 14-18, ceux qui y décèdaient étaient-ils tous enterrés ou pour des raisons d'hygiène par exemple étaient-ils brulés dans des sortes de fours crématoires?
Rien à voir avec la seconde guerre mondiale mais j'ai été informé récemment de cette possible pratique de la crémation. La personne qui m'a transmis cette information la tenait de son père qui avait été fait prisonnier de guerre en Allemagne. Ce dernier racontait que lorsque l'on ne pouvait pas enterrer on brulait les corps des défunts.
Merci d'avance pour votre aide. Cordialement. Lilian.
Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjour,
Oui mais n'employez pas le terme de "four crématoire" ...
Les allemands dans les camps enterraient les corps en les enveloppant dans une sorte de linceul en papier... Il est arrivé que dans certains camps ils brûlaient les corps car n'oublions pas que la crémation des corps étaient pratiquée en Allemagne...
Mais d'après ce que j'en sais ces crémations ont été peu fréquentes... et surement dans les camps où se pratiquaient les expériences médicales... il fallait effacer les traces...
Par contre dans de nombreux camps les corps partaient dans une pièce où des jeunes étudiants en médecine....
A votre disposition.
J.Claude
Oui mais n'employez pas le terme de "four crématoire" ...
Les allemands dans les camps enterraient les corps en les enveloppant dans une sorte de linceul en papier... Il est arrivé que dans certains camps ils brûlaient les corps car n'oublions pas que la crémation des corps étaient pratiquée en Allemagne...
Mais d'après ce que j'en sais ces crémations ont été peu fréquentes... et surement dans les camps où se pratiquaient les expériences médicales... il fallait effacer les traces...
Par contre dans de nombreux camps les corps partaient dans une pièce où des jeunes étudiants en médecine....
A votre disposition.
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjour Jean-Claude,
Merci pour ces précisions qui corroborent le témoignage du père de ma mère. L'anecdote qu'il racontait était la suivante : alors qu'il occupait, à ce moment là, la fonction
d'infirmier (il contracta le typhus et la diphtérie par la suite), il reconnu un ami qui allait être passé à la crémation. Cependant il vit que ce dernier n'était pas mort.
Comment s'est-il débrouillé pour le sauver de la crémation, je ne sais pas, mais ma mère raconte que cet ami lui a toujours témoigné une amitié sans faille. Et ce
jusqu'à la mort de mon grand-père.
Mon ancêtre avait fait Langensalza (1915-1916). Par représailles (suite à son refus de travailler mais également à cause de son état de santé) on l'envoi au camp 58 à
Vilna (en Russie à l'époque). Plus tard on le retrouve à Mannheim d'où il s'évade (3ème tentative) le 9 novembre 1918. Lorsqu'il arrive à Paris le 22 novembre 1918 en
passant par le Front Français, il ignore encore que l'armistice a été signée.
Je n'ai pas tellement d'infos sur Vilna. Je n'arive pas à savoir si c'était un camp chargé de punir les réfractaires ou de soigner certains prisonniers.
Quoi qu'il en soit je vous remercie pour votre aide. Cordialement. Lilian.
Merci pour ces précisions qui corroborent le témoignage du père de ma mère. L'anecdote qu'il racontait était la suivante : alors qu'il occupait, à ce moment là, la fonction
d'infirmier (il contracta le typhus et la diphtérie par la suite), il reconnu un ami qui allait être passé à la crémation. Cependant il vit que ce dernier n'était pas mort.
Comment s'est-il débrouillé pour le sauver de la crémation, je ne sais pas, mais ma mère raconte que cet ami lui a toujours témoigné une amitié sans faille. Et ce
jusqu'à la mort de mon grand-père.
Mon ancêtre avait fait Langensalza (1915-1916). Par représailles (suite à son refus de travailler mais également à cause de son état de santé) on l'envoi au camp 58 à
Vilna (en Russie à l'époque). Plus tard on le retrouve à Mannheim d'où il s'évade (3ème tentative) le 9 novembre 1918. Lorsqu'il arrive à Paris le 22 novembre 1918 en
passant par le Front Français, il ignore encore que l'armistice a été signée.
Je n'ai pas tellement d'infos sur Vilna. Je n'arive pas à savoir si c'était un camp chargé de punir les réfractaires ou de soigner certains prisonniers.
Quoi qu'il en soit je vous remercie pour votre aide. Cordialement. Lilian.
Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjour,
Effectivement il existait un camp de représailles à Vilna.
Ces camps situés en Russie à l'époque, sont peu connus et effectivement nous ne possédons rien sur ces lieux de souffrances.
Le seul camp "médiatisé" fut celui de Milejgany qui fut un terrible camp de déportés civils.... On trouve en effet de nombreux articles de presse sur ce camp d'otages français...
A votre disposition.
J.Claude
Effectivement il existait un camp de représailles à Vilna.
Ces camps situés en Russie à l'époque, sont peu connus et effectivement nous ne possédons rien sur ces lieux de souffrances.
Le seul camp "médiatisé" fut celui de Milejgany qui fut un terrible camp de déportés civils.... On trouve en effet de nombreux articles de presse sur ce camp d'otages français...
A votre disposition.
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
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Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
bonjour
je viens de terminer la lecture de "Dans les camps de représailles" de J.J. DUFOUR, Hachette 1918, livre assez édifiant sur les conditions de vie inhumaines des camps sur le front russe, et notamment en Lituanie actuelle, près de vilna, dans une ville nommée kaschiski dans le livre. A voir si cela vous intéresse.
Jerome
je viens de terminer la lecture de "Dans les camps de représailles" de J.J. DUFOUR, Hachette 1918, livre assez édifiant sur les conditions de vie inhumaines des camps sur le front russe, et notamment en Lituanie actuelle, près de vilna, dans une ville nommée kaschiski dans le livre. A voir si cela vous intéresse.
Jerome
Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjour,
Oui en Lithuanie (à l'époque cela s'écrivait avec un h) ce fut terrible...
mais on a oublié un autre mouroir celui de Sedan... Le Bagne (nom donné par les survivants) où la mort était fréquente surtout dans les deux Kommando: celui de la vermicellerie de Bazeilles et celui du mont Saint-Martin près de Longwy...
Ces deux lieux sont tellement méconnus que mes recherches sont restés vaines sur ces endroits...
Si quelqu'un....
J.Claude
Oui en Lithuanie (à l'époque cela s'écrivait avec un h) ce fut terrible...
mais on a oublié un autre mouroir celui de Sedan... Le Bagne (nom donné par les survivants) où la mort était fréquente surtout dans les deux Kommando: celui de la vermicellerie de Bazeilles et celui du mont Saint-Martin près de Longwy...
Ces deux lieux sont tellement méconnus que mes recherches sont restés vaines sur ces endroits...
Si quelqu'un....
J.Claude
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- Alain Dubois-Choulik
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Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjouren Lituanie actuelle, près de vilna, dans une ville nommée kaschiski dans le livre.
Pour militaires ? Milejgany n'a connu que des prisonniers civils , "otages de représailles" venus des départements occupés, de Juin à Aout 1918 ( après des prisonniers russes, faits lors de l'avance dans ces territoires - russes à l'époque). Mais pour des raisons familiales également, le coin m'intéresse, y a-t-il plus de précision sur ce camp ?
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
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Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjour tout l' monde, bonjour Jean Claude,mais on a oublié un autre mouroir celui de Sedan... Le Bagne (nom donné par les survivants) où la mort était fréquente surtout dans les deux Kommando: celui de la vermicellerie de Bazeilles et celui du mont Saint-Martin près de Longwy
Malheureusement pas de précisions sur ta recherche mais une question. Tu parles du Kommando du mont Saint-Martin mais vu la distance qui sépare Longwy de Sedan, j' ai du mal à saisir quel est son rapport avec le Bagne dudit lieu !!! Bazeilles pas de problèmes on est presque au pied du chateau mais Longwy ??? Merci à toi d' éclairer ma vieille lanterne vacillante


Amicalement,
Jef

"Désormais je sais enfin que tous ces morts, ces Français et ces Allemands, étaient des frères, que je suis leur frère" Ernst Toller
Le blog du 232e RI http://232emeri.canalblog.com/
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Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjour,
Effectivement ce Kommando se trouvait loin du Bagne... mais il s'agissait d'une des bizarreries allemandes.
Là les otages devaient charger des wagons de résidus de mine. Des trains aux nombreux wagons partaient pour l'Allemagne.
Dans ce Kommando comme dans celui de Bazeilles la mort était très fréquente...
Les otages travaillaient par équipe de 4 et dès que l'un d'entre tombait les gardes en amenaient un prélevé au Bagne pour compléter l'équipe. Les témoins ont affirmé que si l'un des travailleurs obligés s'éloignait pour satisfaire un besoin naturel, le garde l'abattait d'un coup de fusil...
J.Claude
Effectivement ce Kommando se trouvait loin du Bagne... mais il s'agissait d'une des bizarreries allemandes.
Là les otages devaient charger des wagons de résidus de mine. Des trains aux nombreux wagons partaient pour l'Allemagne.
Dans ce Kommando comme dans celui de Bazeilles la mort était très fréquente...
Les otages travaillaient par équipe de 4 et dès que l'un d'entre tombait les gardes en amenaient un prélevé au Bagne pour compléter l'équipe. Les témoins ont affirmé que si l'un des travailleurs obligés s'éloignait pour satisfaire un besoin naturel, le garde l'abattait d'un coup de fusil...
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Fours crématoires en 14-18 dans les camps de prisonniers?
Bonjour tout l monde,
Merci Jean Claude, comme ça c est plus clair mais effectivement... bizarrerie allemande !!
Amicalement
Merci Jean Claude, comme ça c est plus clair mais effectivement... bizarrerie allemande !!
Amicalement
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