traduction pour Malancourt!

ALVF
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par ALVF »

Bonsoir,

A la fin du paragraphe, il faut bien lire "six compagnies de Minenwerfer"....avec 50 "Minenwerfer".
Cordialement,
Guy François.
Popol
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par Popol »

Bonjour à Toutes & Tous

- Voici la traduction du 3e alinéa (p. 26-27) du texte allemand livré aimablement par Guy François:

(...)

"Après le poids des jours passés, la troupe éprouva l’approche du jour de l’attaque (20 mars) comme une libération. 8h de tir d’efficacité de 08h jusqu’à 16h. Tout ce qui est encore debout dans la forêt se rompt comme des fétus de paille sous les masses explosives des lourdes mines. Après la plus haute augmentation du feu à 15h30, on entend à 16h, dans les abris de combat de la 21e IB bavaroise à droite en avant des explosions de mines, des hourras isolés et presque aucun feu d’infanterie, un signe favorable : les mitrailleuses ennemies semblent réduites au silence. Ensuite, graduellement les autres signes de victoire : des fusées rouges et blanches montantes montrent le progrès des lignes d’attaque, des comptes rendus, des prisonniers retournant en hâte sans protection en rassemblement. Enveloppées dans les nuages de fumée des lance-flammes, les têtes d’avant-gardes des colonnes d’assaut se sont échappées des têtes de sapes. Elles ne trouvent dans la première position ennemie que des corps et des ruines. Chaque mitrailleuse française isolée fut prise séparément sous le feu selon l’excellent commandement du lieutenant von GUDENBERG de la Feld-Flieg. Abteilung 34 (?). Le gros de la troupe et son arrière ne sont pas capables d’atteindre les troupes de grenades à main qui montent déjà irrésistiblement à l’assaut de la deuxième position ennemie. Dans le troisième feu crépitant de l’adversaire, on rompt seulement en quelques minutes avec les grenades à main".

(...)

Une bonne journée de Bruxelles!


Bien cordialement
Paul Pastiels
Popol
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par Popol »

Bonjour à Toutes & Tous

- Voici la poursuite de la traduction du allemand livré aimablement par Guy François. Vos remarques et commentaires sont toujours les bienvenus:

(...)

A la droite de la 22e IB bavaroise, le II/120e LIR würtembergeois a atteint, sous (le commandement) du capitaine HAILER et dans une poussée systématique habile et irrésistible, la lisière du bois en « Schunkspitze » (pointe de ?) et en « Achselklappe » (couvercle d’épaule ?). L’effet de panique se propage chez l’ennemi tant vers l’arrière, que le lieutenant ® PROSS avec 10 hommes de la 6e compagnie (6. Kp.) progressent en avant jusqu’au réseau de défense redouté de l’ « Araignée» (« Spinne ») et de nettoyer celui-ci jusqu’en bordure sud-ouest. Conformément à la mission, l’unité est alors retirée jusque « Achselklappe ».

Cela ne se passa pas aussi facilement à l’aile gauche du régiment d’Augsbourg habitué à la victoire. La 8e compagnie attend en vain l’explosion du champ de mines se trouvant devant eux, dont le câble d’allumage (Zündleitung ?) est mitraillé. De précieuses minutes se passent, le barrage roulant d’artillerie s’en va vers l’avant, les garnissons des tranchées ennemies peuvent s’extraire de leurs abris et tirer. Le lieutenant ® BEHNISCH, de la 4e compagnie du 6e régiment de pionniers (4./Pi. 6), qui a dirigé tous les travaux de génie dans le secteur gauche, entraîne (arrache / vorreissen ?) les troupes d’assaut arrêtées d’entonnoirs en entonnoirs. Mais la compagnie est reçue des tranchées bien occupées par le feu des mitrailleuses et par des grenades à main, et les lieutenants ® BEHNISCH et HENLE (chef de compagnie) tombent ensemble. A gauche, le 10e IR (Schlessig), qui avait attendu les (régiments) bavarois, se met maintenant aussi en marche. Là, une fougasse (Flattermine) monte et ensevelit les vagues avancées des 5e et 6e compagnies avec des sapeurs affectés à la 4e compagnie (4./Pi. 29). En vain, la 5e compagnie tente à avancer contre le groupe fortifié (de défense ? Befestigungsgruppe) 214-215 par un champ libre, pendant que le grand point d’appui 240-241 au sud de cela doit être pris par un mouvement de conversion vers l’est d’éléments pénétrant dans la forêt. Cependant, ceux-ci ne progressent pas là dans un combat à la grenade à main dans les fils, les buissons et le labyrinthe de fossés (tranchées) contre un adversaire se défendant tenacement. En vain, les 5./b. 3 (5e compagnie du 3e IR bavarois) et la 8e/10e IR furent engagées respectivement en forêt et à l’extérieur. Dès que, de la droite, la pression de la 7./b. 3 (7e compagnie du 3e IR bavarois) – dont le chef, le lieutenant ® FRISCH, a été également blessé mortellement - se fit sentir, ; le Français fut poussé hors de la forêt. Lorsque les (régiments) bavarois atteignent la lisière est, le point d’appui de l’ennemi est presque dégagé. Il fut ratissé par trois groupes de la 5e compagnie et occupé avec un élément de sûreté.

Les chiffres des pertes, 3e IR bavarois > 426 (dont 237 du II/3e IR + 105 de la 8/3e IR) ; II/10e IR > 158 ; 22e IR bavarois > que 155 ; II/ et III/120e LIR > que 50 (*), paraissent bas, mesurés à la taille du succès.
(*) Ndlr : lors de la forte réaction de l’ennemi, l’artillerie lourde perdit 1 officier et 127 hommes. La batterie 207 (Fussart. Battr. 207) perdit 18 hommes en une demi-heure (…);

La 57e BI française était presque anéantie : le butin s’élève à 2825 prisonniers dont 58 officiers (**), 25 mitrailleuses, 3 canons et 9 lanceurs de mines.
(**) Ndlr : plus en détail > 1300 du 111e RI à l’ouest, environ 900 du 258e RI à l’est du centre, 400 du III/106e RIT intercalé.

L’attaque des (régiments) bavarois ayant été exécutée avec une telle pression, il appert que tous les postes de commandement furent enlevés, le commandant de brigade et les deux commandants de régiments furent faits prisonniers. La position gagnée dans le flanc de la cote 304 menaçait toute la position ennemie avancée sur la rive gauche de la Meuse par un enroulement, si bien que PALAT (La Grande Guerre sur le Front Occidental X – p. 288) indique la perte du bois d’Avocourt comme l’un des événements les plus sérieux dans la bataille. Assurément, après que le vainqueur se soit installé dans une nuit de mars froide et humide dans des tranchées, le succès ne pouvait être assuré qu’avec de nouveaux et lourds sacrifices, en présence du feu d’artillerie écrasant que l’ennemi dirigeait sur les trois côtés des coins sud-est de la forêt.

(...)

Une bonne soirée bien douce de Bruxelles!

Bien cordialement
Paul Pastiels
chanteloube
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par chanteloube »

bonjour,

Je rentre de la montagne......
Encore une tranche de traduction qui nous permet déjà, avant même toute analyse critique, de mettre en défaut un certain nombre d'affirmations du genre "aucune défense sérieuse des troupes françaises" concernant cette affaire.
Que notre ami Popol soit remercié de son travail.
Cordialement
CC
Popol
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par Popol »

Bonsoir à Toutes & Tous,

- Et voici la suite des événements. Le texte est fort contracté et quelque peu difficile. Nous sommes maintenant en fin de page 29. Bonne lecture attentive et critique!

(...)

Le 22 mars devait apporter du délestage, lorsque les buts fixés étaient atteints. Pour permettre une plus grande union de feu sur les positions ennemies séparées, le générale commandant la VIe RK (corps d’armée de réserve) avait décidé une division en deux de l’attaque. Sous le mot d’ordre «Silésie » («Schlesien»), qui était donné pour l’attaque entière, les deux régiments d’assaut de la 11e RD (division de réserve), le 10e RIR avec la 4e compagnie de sapeurs du 29e Pi.R (4/Pi.29) à droite / le régiment von REITH (22) avec le 283e Pi.K (?) à gauche, devait prendre à 12h dans un premier élan les deux « Bergnasen » (nez de montagne ?) 270 et 275,4 à l’ouest d’Haucourt, ensuite, à 17h, passer à l’attaque contre l’objectif principal : les points d’appui 292, 289, 284; Haucourt et la partie sud-est de Malancourt sous isolement (Abschliessung) de la partie nord-ouest du village de Malancourt. Cette deuxième progression devait se joindre au Bavarois de l’orée de la forêt d’Avocourt et prendre la cote 279 avec les tranchées 246-247 et 250-251.

L’attaque commençant à 12h frappant des deux régiments silésiens est l’un des plus héroïques des riches combats héroïques (!) devant Verdun. Avec un tir de barrage (d’arrêt) d’artillerie le plus fort et de mitrailleuses d’abris en béton non endommagés dans le front, ce feu flanquant s’unit immédiatement, sous lequel déjà tant d’attaque portée courageusement s’écroulait. Des (tranchées) 241-241a-242 et des broussailles du fond du ruisseau Forges, cela frappait avec dégâts dans le flanc du 10e (RIR). De la hauteur au nord de Malancourt, cela entrava l’avance du 22e (IR?). Les groupes d’artillerie BLANC et RYLL reçurent l’ordre de placer là-bas un feu renforcé. Mais, également, les fortifications ennemies à attaquer étaient même disposées sous l’exploitation excellente du terrain, que chacun se trouvait plus vite, que les voisins de la compagnie progressant avec difficulté, immédiatement dans le feu des trois côtés. Et, pourtant, aucune position couchée, aucune possibilité de refluer mais une dure et lente progression en avant dans les tranchées ennemies avec la grenade à main, les plus courageux en avant, comme le Musk. LOCHNYde la 6/22e IR, comme les officiers, l’un après l’autre tué ou couché blessé. Le capitaine UHLENHAUT (I/22e IR), enseveli de même que son état-major, par un obus lourd en sortant de la tranchée,tint la liaison avec ses compagnies jusqu’à 02h dans un abri pour mitrailleuses, dans lequel on l’avait porté, par son agent de liaison (adjudant Leutnant NOWAK). Le capitaine THOMAS (II/22e IR) avança avec ses compagnies d’assaut, il vit tout près devant l’objectif son officier de liaison d’artillerie, le lieutenant ® MENNEKING (Fussa. 4 : 4e FAR?) s’affaisser avec M.G.-Kopfschluss (?) et fut lui-même blessé, lorsqu’il annonce vers l’arrière avec des fusées éclairantes l’arrivée à la tranchée française (*).

(*) Le capitaine ® FRITSCH (chef de la 7/33e IR), qui reprit le commandement du II/22e IR, est blessé ; le capitaine ® KEINDORFF atteint mortellement lorsqu’il suivait les vagues d’assaut avancées. Plus loin, au 22e IR, le lieutenant ® SCHULZ (chef de la 5/2e IR) tomba ; au I/10e IR le lieutenant ® DITTEBRAND (chef de la 2/22e IR) fut mortellement blessé.

Le premier bataillon (I/10e IR) souffre le plus terriblement. La 1/10e IR perd beaucoup de sang devant l’ouvrage 212 bien protégé par des barbelés. Avec les restes des 2/ et 3/10e IR, le lieutenant ® Maximilien MÜLLER pénètre, l’impossibilité d’une progression frontale étant établie, en s’incurvant à gauche de la pente de la cote 270 jusqu’au point 198 et, de là, attaque de flanc la ligne 198-201, pendant que dans son dos les Français sont encore assis dans leurs tranchées. Aucun de ses agents de liaison n’atteint le bataillon. L’ordonnance de combat (Gefechtsordonnanz ?) GRELLERT de la 1. (1ère compagnie : 1/10e IR?) trouve cependant le chemin de la 3e compagnie et lui amena la 4e compagnie qui, sous le commandement du lieutenant ® REUTER, prit maintenant par l’ arrière la tranchée 208-206. L’ouvrage 212 se rend seulement avec deux mitrailleuses (M.G.) le matin suivant. En luttant contre la ligne 239-213, les 5/ et 8e/10e IR perdent leur chef : l’Oblt. d. L. von KÖDRITZ mortellement blessé, l’Oblt. d. L. DINTER grièvement blessé ; l’Oblt. ® comte PONINSKI (chef de la 6/10e IR) pénètre, jetant lui-même continuellement des grenades à main, avec les débris des trois compagnies dans la tranchée, la 7e (compagnie) progresse encore un peu contre 201.

(...)

Une bonne soirée de Bruxelles!




Bien cordialement
Paul Pastiels
Popol
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par Popol »

Bonsoir à Toutes & Tous,

- Voici la suite de la traduction des pages 30 et 31. Il subsiste des maladresses de style ...dues peut-être à la migraine ...!

(...)
Il était 14h (heure allemande !), lorsque des fusées éclairantes rouges et blanches de l’artillerie annoncèrent que la première partie de la mission était résolue, que la cote 270 comme la 275,4 était prise. Mais les bataillons tiraillés ensemble (zusammengeschossenen) n’étaient plus capables de porter l’attaque plus loin. La position gagnée ne pouvait être tenue qu’avec cela, vers le soir les III. bataillons furent intercalés en première ligne. Jusqu’à midi, le temps était beau et clair. Alors la pluie commença, qui rendit toute la position défoncée. Des abris étaient peu disponibles. Les hommes épuisés devaient passer la nuit pluvieuse, une portion de fer froide seulement dans l’estomac, (…).

Le général von KNEUSSL, le commandant de la 11e ID bavaroise, avait reçu avec de gros soucis les rapports sur la résistance vigoureuse que trouvait la division voisine. Etant conscient, que l’attaque de sa division à 17h10 devait mener à une catastrophe, si les Silésiens n’attaquaient pas plus loin avec, il demanda en répétant auprès de l’état-major du corps d’armée, si l’attaque avait lieu précisément. Le général von GOSSLER était résolu d’atteindre l’objectif fixé et mit alors à disposition qu’un bataillon du 25e RIR bavarois de la 11e RID. Le général von HERTZBERG donna encore une fois à 16h30 au 10e RIR l’ordre précis de porter en avant, à 17h purement et simplement, avec son aile droite vers la butte dite « Termitten-Hügel » pour rendre possible la progression de la division bavaroise. Mais comme les conditions se révélaient plus grandes que la volonté des plus hauts états-majors éloignés, qui recevaient l’autre jour une image approximative de la situation sur base de tous les rapports parvenus.

Les Bavarois attaquent cependant à 17h10. Le 3e IR (Regt. 3) avait relevé son II/3e IR fortement éprouvé par le III/3e IR (capitaine DETZNER). Les III/ et I/13e IR (I./b.R.13) s’avancèrent en ligne pour le I/3e IR (I/b.3) ; la M.G.Ss. Trupp 45 ( ? M.G.: mitrailleuses) sous (le commandement) de l’Oblt ® SCHROPP resta avec la 1./b. 3 (1/3e IR?) dans le coin de la forêt en saillie pour couvrir par son feu le débouché du 13e IR dans le flanc. La détérioration commença à l’aile gauche du 3e IR. Plus fatalement lorsque cette mitrailleuse du petit bois Fay, qui tourna l’assaut du 117e IR sur Beaumont le 24 février vers une issue mortelle (voir p. 134 et s. vol 13), le point d’appui 240-241-241a agit ici (de même). Ici comme là, le commandement – qui ordonnait l’attaque – mais également la troupe, était devant l’obscurité sur le danger menaçant. Calmée, la 21e IB bavaroise avait reçu (entgegengenommen) le rapport du II/3e IR (II./b. 3) que le point d’appui était libre d’ennemi et occupé par quelques groupes du bataillon. Le chef du bataillon même, le capitaine SCHNEIDER, y avait été temporairement. La déception fut grande lorsque, après la relève des patrouilles (II.), des patrouilles du IIIe bataillon furent reçues par le feu des fusils et des grenades à main de la sape vers 241a ! Immédiatement, la compagnie de l’aile gauche (9/3e IR) reçut l’ordre d’une reconnaissance précise. Le chef de compagnie même, le lieutenant ® KLOPPER – comme aussi dans l’après-midi son successeur, le lieutenant ® BISLE – fut blessé par la sape en progressant. La compagnie se chargeait avec le plus grand zèle de sa mission ; mais ses rapports ne donnaient aucune clarté, peut-être par suite du manque d’officiers. La sape en question devait se diriger immédiatement au chemin vers Malancourt , ne semblait pas mener vers le point d’appui mais vers 239, une conception que l’adjoint du bataillon – le lieutenant ® KARDEL exprimait également dans un rapport à 10h30. Cependant, cette tranchée 238-239 ne concernait en rien les Bavarois : elle devait être prise par le 10e RIR. La brigade reçut, certes, bientôt, après que cela ait commencé, le rapport que le feu des mitrailleuses du point d’appui entravait sa progression. Cependant, la confusion était facilement possible dans la configuration du terrain, les points de fixation n’offrant que peu de points de repères, et cela se rencontrait réellement dans les rapports ! Au bataillon, la manière de vue devint dans les premières heures de la matinée une certitude, comme il ressort d’une demande répétée urgente, de diriger le feu de mines de ce côté-là, puisque les patrouilles des 12e et 10e compagnies cherchant le contact furent également atteintes (angeschossen) et qu’au moins la partie Est du point d’appui était encore aux mains de l’ennemi. Malheureusement, on dut cependant renoncer à la collaboration projetée de lanceurs de mines, puisque tous les 19 lanceurs légers mis en place à la division étaient devenus inutilisables depuis le 20 mars par le « surmenage » du matériel ; le fait d’avancer des lanceurs moyens et des munitions appropriées s’avéra impossible, suite à l’état des boyaux, au feu ennemi, à l’état d’épuisement des équipes. Malgré les rapports parvenant du III. (?) relatifs à l’occupation partielle du point d’appui, le lieutenant-colonel Frhr. von STENGEL, commandant du 3e IR bavarois, s’en tient à l’attaque ordonnée. Autre chose n’était aussi pas du tout possible, puisqu' il était exclu, par manque général de lignes téléphoniques, d’arrêter encore l’attaque des unités encadrantes.
(...)

Une bonne soirée dominicale de Bruxelles

Bien cordialement
Paul Pastiels
chanteloube
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par chanteloube »

Bonsoir,
Encore une fois merci.
Cordialement CC
chanteloube
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par chanteloube »

bonjour à toutes et à tous,

Voici une rédaction fort libre que je vous propose.
J’ai éliminé tout ce qui n’est pas nécessaire à la compréhension de l’opération. (en italique ce que je ne comprends pas vraiment ou me semble de l’ordre du détails ( bien que je respecte infiniment la mémoire des soldats et officiers Allemands tombés)

A partir du 4 mars, les Bavarois préparèrent l’attaque d’une des divisions d’assaut des compagnies MACKENSENS de Galicie et de Serbie –le général de division von KNEUSSL avait été décoré pour la conquête de Przemysl – à droite du 22e IR du Palatinat dégagée au milieu (mittelgeräumt) avec la 21e compagnie des pionniers bavarois (Pi.K. 21) sous (le commandement) du général de brigade RAAB auquel était subordonné le groupement d’attaque du lieutenant-colonel NICK – 120e LIR (Landwehr IR) würtembergeois ; à gauche du 3e IR d’Augsburg avec la 4/Pi. 6 (Schlessig) du secteur sous (le commandement) du général de brigade RITTER von SCHOCH.
Les patrouilles progressant avec peine à travers le sous-bois épais et les buissons ne voyaient pas l’ennemi se heurtèrent bientôt à des postes avancés.
Des journées de dur labeur commencèrent alors car les troupes d’attaque étaient disposées si prés des lignes françaises qu’il fut prévu qu’elles s’abriteraient dans des abris anti-éclats durant la préparation de leur propre artillerie.
Des sapes furent aussi creusées qui allaient presque jusqu’à l’ennemi, de telle sorte que par explosion des fourneaux, au moment de l’attaque, elles se raccorderaient avec les têtes des sapes françaises facilitant l’irruption des groupes de choc. Des minenverfer et des lance-flammes furent aussi installés.
Mais les galeries de mines furent découvertes par l’ennemi. Avec des obus de 280 et de lourdes marmites, les Français détruisaient les abris finis et nivelaient les tranchées. Dans ces conditions, les troupes d’élite bavaroises endurèrent donc de lourdes pertes et leur attente dura bien plus longtemps que prévu car l’attaque qui avait été fixée au 9 mars ou à l’un des jours suivants, dut être reportée puisque l’aile gauche de l’attaque préparatoire progressait bien plus lentement qu’on ne l’avait espéré. Le transfert de l’artillerie lourde devant avoir lieu seulement après la prise du « Mort Homme » qui ne se produisit pas à la date prévue, tous les mortiers et une partie des obusiers de campagne furent donc déplacés de leurs positions au nord de la forêt des Forges à gauche, vers l’aile droite dans les forêts de Cuisy et de Montfaucon.
Pour battre efficacement la première tranchée ennemie, car la faible distance séparant les lignes interdisait l’usage de l’artillerie, six compagnies de mitrailleuses (ou Minen-Werfer?)(M.W.Kompn) furent réunies : les 221e, 222e ,302e ,18e et 33e compagnies bavaroises avec environ 50 mortiers (Werfe :?) commandé par le Capitaine LINKE.
Des mortiers et des obusiers, (groupe CHRIST ) dans le secteur RAAB; le groupe BLANC dans le secteur SCHOCH, dirigèrent leur feu vers les lignes arrières.
Le major CHRIST ayant installé son poste de commandement tout près de la division d’attaque, à la lisière nord de la forêt de Montfaucon se trouvait dans une position tout à fait favorable à l’emploi combiné de l’infanterie et de l’artillerie.

Après la terrible angoisse de l’attente, la troupe accueillit l’annonce du jour de l’attaque (20 mars) comme une libération.
L’attaque fut précédée de 8h de pilonnage (de 8h jusqu’à 16h)
Tout ce qui était encore debout dans la forêt se rompit comme fétus de paille, haché par les gros obus.
22IB
Le maximum de feu fut atteint à 15h30 et à 16h, à droite, en avant des abris de combat de la 22e IB bavaroise on entendit les explosions des mines, aussitôt suivies, signes d’une attaque victorieuse, de hourras isolés et de presque aucun coup de fusils. Les mitrailleuses ennemies semblaient donc avoir été efficacement réduites au silence.
Ensuite, successivement, on enregistra les autres signes de victoire : fusées rouges et blanches jalonnant le progrès des lignes d’attaque, propos des prisonniers refluant en hâte, en masse et sans gardiens.
Enveloppées dans les nuages de fumée des lance-flammes, les avant-gardes des colonnes d’assaut bondissant des têtes de sapes n’avaient trouvé dans la première position ennemie entièrement dévastée que des corps et des ruines. Chaque mitrailleuse française avait été prise séparément sous le feu, comme l’avait habilement demandé le lieutenant von GUDENBERG de la Feld-Flieg. Abteilung 34 (?).
Le gros de la troupe française et ses arrières ne purent endiguer le flot de grenadiers qui montaient déjà à l’assaut de la deuxième position. Les dernières résistances furent balayées en quelques minutes avec les grenades à main.

A la droite de la 22e IB bavaroise, le II/120e LIR würtembourgeois sous le commandement du capitaine HAILER a atteint, dans un élan irrésistible, la lisière du bois en « Schunkspitze » (pointe de ?) et en « Achselklappe » (couvercle d’épaule ?).
L’effet de panique se propagea si rapidement vers l’arrière, que le lieutenant Pross avec seulement 10 hommes de la 6e compagnie progressa jusqu’au réseau de défense si redouté de l’ « Araignée» (« Spinne ») et le nettoya jusqu’à la bordure sud-ouest. Conformément aux ordres, l’unité fut alors ramenée en arrière jusque « Achselklappe ».

Cela ne se passa pas aussi facilement à l’aile gauche du régiment d’Augsbourg. La 8e compagnie attendit en vain l’explosion des mines se trouvant devant elle, car le câble de mise à feu était coupé. De précieuses minutes furent perdues, le barrage roulant d’artillerie avançant, les garnisons des tranchées ennemies purent sortir de leurs abris et tirer. Le lieutenant BEHNISCH, de la 4e compagnie du 6e régiment de pionniers (4./Pi. 6), qui a dirigé tous les travaux de génie dans le secteur gauche, entraîna les troupes d’assaut immobilisées d’entonnoirs en entonnoirs. Mais se trouva face à des tranchées bien occupées, le feu des mitrailleuses et les grenades à main firent des ravages. Les lieutenants BEHNISCH et HENLE (chef de compagnie) tombèrent ensemble.
A gauche, le 10e IR (Schlessig), qui avait attendu les (régiments) bavarois, se mit maintenant aussi en marche. Mais là, une fougasse explosa et ensevelissant les vagues avancées des 5e et 6e compagnies et les sapeurs affectés à la 4e compagnie. En vain, la 5e compagnie tenta d’avancer à découvert vers le réduit 214-215, pendant que le grand point d’appui 240-241 au sud était pris par un mouvement d’enveloppement vers l’est par des éléments pénétrant dans la forêt. Cependant, ceux-ci ne progressèrent pas facilement dans un combat à la grenade à main dans les fils, les buissons et le labyrinthe de tranchées, contre un adversaire se défendant tenacement. En vain les 5./b. 3 (5e compagnie du 3e IR bavarois) et la 8e/10e IR furent engagées respectivement en forêt et à l’extérieur mais dés que, de la droite, la pression de la 7./b. 3 (7e compagnie du 3e IR bavarois) – dont le chef, le lieutenant ® FRISCH, a été également blessé mortellement - se fit sentir, les Français furent poussés hors de la forêt. Lorsque les (régiments) bavarois atteignirent la lisière est, le point d’appui de l’ennemi était presque occupé. Il fut ratissé par trois groupes de la 5e compagnie et occupé par un élément de sûreté.

Les chiffres des pertes,
3e IR bavarois > 426 (dont 237 du II/3e IR + 105 de la 8/3e IR) ;
II/10e IR > 158 ;
22e IR bavarois > que 155 ;
II/ et III/120e LIR > que 50
(*), paraissent bas, mesurés à la taille du succès.
(*) lors de la forte réaction de l’ennemi, l’artillerie lourde perdit 1 officier et 127 hommes. La batterie 207 (Fussart. Battr. 207) perdit 18 hommes en une demi-heure (…);
Je ne comprends pas bien ça

La 57e BI française était presque anéantie :
le butin s’élève à 2825 prisonniers dont 58 officiers ,
25 mitrailleuses, 3 canons et 9 lanceurs de mines.
1300 hommes du 111e RI à l’ouest,
900 hommes du 258e RI à l’est
400 hommes du III/106e RIT au centre

L’attaque ayant été exécutée avec une telle rapidité, tous les postes de commandement furent enlevés, le commandant de brigade et les deux commandants de régiments furent faits prisonniers.

La position gagnée dans le flanc de la cote 304 menaçait toute la position ennemie avancée sur la rive gauche de la Meuse d’ encerclement, si bien que PALAT (La Grande Guerre sur le Front Occidental X – p. 288) indique la perte du bois d’Avocourt comme l’un des événements les plus sérieux dans la bataille.
Assurément, après que le vainqueur se fut installé dans une nuit de mars froide et humide dans des tranchées, le succès ne pouvait être assuré qu’avec de nouveaux et lourds sacrifices, en présence du feu d’artillerie écrasant que l’ennemi dirigeait sur les trois côtés des coins sud-est de la forêt


Le 22 mars devait apporter un peu de calme puisque les buts fixés étaient atteints.

(à suivre)

J'accueille avec la plus grande humilité et la plus grande sympathie toutes propositions de rectifications, de corrections etc....
Cordialement
CC
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terrasson
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par terrasson »

Bonsoir Claude
bonsoir tout le monde
ce n est pas de correction que je vais vous parler mais de merci pour cet extrait.Je comprend encore mieux l acharnement auprés de ces positions notamment de la cote 304 et du mort homme.Le IX éme corps a assuré la garde de la region de fin avril jusqu au 20 mai je crois .Ces attaques allemandes montrent bien le desir de s emparer de ces point hauts certes ils ont etes enlevés repris enlevés rerepris mais jamais les allemands ne s y sont installés
Merci pour ces recits
bien cordialement
Christian Terrasson
adischats
soldat forcat a pas jamai portat plan lo sac.Es pas l'ome que gana es lo temps vai i mesme pas paur
chanteloube
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Re: traduction pour Malancourt!

Message par chanteloube »

Bonsoir,
Merci.
Je suis en cours de frappe de divers Jmo, là encore des indications précieuses et qui confirment ce que je commence à percevoir.
Cordialement CC
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