Sur les pas d'un soldat...

[Sylvain5]

Bonsoir à tous

Qui était il dans les tranchées...

J'ai longtemps cherché le parcours d'un Arrière Grand Père
J'aurais aimé qu'il transmette cette période de guerre
Qu'il dise qu'il avait été un simple militaire

Il a préféré à mon grand regret ne jamais passer de l'ombre à la lumière
Il a pour moi eu tort de se forcer à se taire alors qu'il aurait pu en être fier
D'avoir survécu à tant de moments de misère

Il y a certes laissé beaucoup dans les combats et les colères
Il s'est battu quatre années contre des armées toutes entières
Mais cette période l'a privé d'un petit frère répondant au prénom d'Albert

Pleurant en évoquant la guerre, suscitant chez nous un intérêt pour lui devenu poussière
Rappelant à lui et ça, je l'aurais compris, tellement de ravages sur la terre et dans sa chair
Rebaptisant son jardin 'la côte du poivre' pour se souvenir à ses dépens d'hier

Champs de bataille où il a posé le pied à terre, gagné une médaille dont il n'avait que faire
S'il m'avait parlé de cette douleur qui le caractérisait en évoquant ce temps là j'aurais été fier
De vous dire, c'est mon Arrière Grand Père

Aujourd'hui je n'ai rien...
Je cours après lui en vain
Tout s'est éteint
Son chemin,
De Blois à Verdun

La côte du poivre et son jardin
Auxquels il a créé un lien
Entre hier et demain...

Sylvain

PS : merci à Adalberon

[anne]

Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Syvain,

Juste deux mots...Beau et très émouvant !

Cette ombre, que nous autres descendants cherchons aujourd'hui à éclairer, et ce silence, me rappellent une autre guerre et mon père...

Cordialement,

Anne

[albert-louis]

Bonjour à tous,

Oui, en effet, très émouvant ce que vous avez écrit Sylvain et tellement vrai, ce sentiment de frustration mais
aussi d'espoir d'entrevoir parfois la vérité.

Mon grand-père aussi n'a que très rarement raconté ce passage de sa vie, juste quelques rares souvenirs qu'il
osait encore évoquer , celui d'une infirmière gentille et dévouée à l'hopital de Joigny où il fut amené en septembre 1914 et
aussi, l'évocation douloureuse de son frère Albert tué à Verdun en mai 1916.

Cordialement,
Magali