La classe 1919

[Alain Dubois-Choulik]

Bonjour,
Je ne visais personne (la guerre est terminée) mais pour ne pas être le seul incompris, j'ai pris au hasard 3 personnes passant derrière mon dos , pour leur faire lire, (hors détails qui leur étaient étranger) il reste de

dans l'état actuel des chiffres dont je dispose, que les seuls MPF de la classe 19 sont décédés à l'arrière de maladie :

et que la réaction a été unanime (noms à l'appui) :
" -donc ils ne sont pas mort à la guerre
- sont ils morts pour la France ?
- euh.. non, mais à cause de la guerre, si ..."
etc....etc...

Ceci vaut pour nous tous j'en suis sur :
Je ne porte pas de jugement, je ne tire pas de conclusion, mais je m'interroge et j'essaie d'en savoir un peu plus.
Mais il n'y a pas que nous.....

Cordialement

Alain

[patrick corbon]

Bonjour à tous,

Pour répondre à la question initiale, de fait la loi n'était pas si mal faite que ça car elle excluait ceux de l'arrière qui finalement hors le fait qu'ils étaient sous les drapeaux ne risquaient pas grand chose. Pour les autres au front, il est vrai que pour ceux totalisant moins de 90 jours de présence il y avait une certaine injustice, quoique, car il me semble bien (A vérifier quand même dans les textes d'époque que je n'ai pas) que toute blessure assimilée à une blessure de guerre provoquait systématiquement le droit à cette mention. De fait comme cela a été dit, le temps de présence requis vise surtout à écarter de la reconnaissance ce que j'appellerais les touristes du front. Nombreux j'en suis sûr, qui par gloriole personnelle ne manquaient sûrement pas de faire valider leur temps passage même fortuit, histoire d'obtenir par une règle de cumul quelconque une reconnaissance somme tout non méritée. Cela n'empêche pas que, même s'ils n'en ont pas le titre officiel de reconnaître ces soldats de la dernière heure en tant que tel car ils ont mérités d'avoir participé à la victoire d'autant que, selon une parole de je ne sais plus quel auteur, très contreversée si elle n'est pas remise dans son contexte , "les morts contribuent à la victoire mais ce sont les vivants qui l'emportent".

Sur le site SGA mémoire des hommes, volet questions les plus fréquentes, ils précisent les conditions pour recevoir la mention MPLF. A noter que la loi est à jour de ses deniers amendements. Seule la lecture du JMO de 15 pourrait répondre à la question initiale des conditions premières requises par le texte. Il serait d'ailleurs intéressant d'étudier les modificatifs qui ont permis au fil du temps d'élargir l'application du texte (De mémoire un oncle mort au combat en 48 en indochine n'a été reconnu MPLF que cinq ans après car il n'y avait pas encore état de guerre reconnu mais un maintien de l'ordre).

Stéphan à raison, dans toute recherche il faut se donner des règles. Si l'on intégre l'ensemble des morts de la grippe espagnole au bilan de la guerre cela ne reflète forcément pas les pertes aux combat. Après c'est affaire de statistiques. Elles ne peuvent annoncer qu'une certaine froideur dans leur résultats (ex américain : tonnage d'explosif requis pour un mort, plus récemment % de morts par accident de la route). Tous sont instructifs.
Cela n'enlève rien aux autres décédés, ils méritent comme tous un devoir de mémoire qu'il soit national, familial ou tout simplement respectueux.

Cordialement

[HT62]

Bonsoir à tous,

Je souhaitais un débat mais pas tout à fait comme il s'est déroulé et mis à part le jugement que l'on peut s'en faire, il reste la réalité des faits.
Cependant et pour répondre à la question d'Alain, le militaire blessé même après un temps de présence au front inférieur à 90 jours, était reconnu comme ancien combattant bien naturellement...
Mieux, le cas d'un tué après 8 jours seulement de présence au front, a bien reçu la mention "mort pour la France".
Cordialement, Hervé.