le premier Noël au front

[fernande sonntag]

Bonsoir à toutes et à tous,

demain la veillée de Noël, aussi nous vous souhaitons un très JOYEUX NOEL, entourés de vos proches, les parents, les enfants, les petits enfants ...

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Ce fut, en France, une profonde émotion quand on comprit que les soldats allaient passer l'hiver dans le froid et dans la boue des tranchées. Rien n'avait été prévu ; l'hiver survenait comme un ennemi nouveau et redoutable. D'un bout du pays à l'autre, les femmes et les fillettes tricotèrent sans relâche pour envoyer aux armées des vêtements chauds. Les enfants s'émurent ; eux qui avaient l'habitude de recevoir des cadeaux à Noël, décidèrent de se cotiser et de renoncer à leurs jouets pour adresser des cadeaux aux combattants et adoucir pour eux la misère des tranchées. Ce fut un mouvement d'amour d'une générosité et d'une pureté comme on en trouve tant d'exemples dans notre histoire. Le souvenir des enfants fut envoyé aux armées avec un sonnet du poète JEAN AICARD qui fut lu, le 25 décembre, à tous les régiments. Le poète faisait parlait les enfants et il disait :

Nous, les enfants, les uns au logis maternel
Les autres à l'école, où l'on est fier d'apprendre
C'est nous qui vous offrons le cadeau rituel,
Frères, pères, qui vous battez pour nous défendre

La France en plein combat, sait garder un coeur tendre
Elle est le chevalier de l'amour éternel ;
C'est ce qu'au dur Germain feront, ce soir, entendre
Sous le feu des canons, vos chansons de Noël.

Nous n'avons pas mis, nous, chers absents, cette année,
Notre petit sabot, devant la cheminée...
Vous souffrez : c'est à nous de vous faire un cadeau.

Noël ! Ce cri d'amour est un cri d'espérance :
il faut vaincre ! Le monde a besoin d'une France ;
Soldats ! donnez pour nous un baiser au drapeau.

source : histoire de la grande guerre par un Français Jean AICARD.

Joyeux Noël à toutes et à tous,

Fernande et Marc