Bonjour, cet article intéressant extrait de "L'Express":
http://www.lexpress.fr/informations/law ... 07480.html
"...Le colonel Brémond dirige ce détachement formé, en majorité, d' «indigènes», de tirailleurs nord-africains et de spahis. Si le pèlerinage réussit de manière spectaculaire, le second volet de la mission tarde à recevoir une amorce de réalisation...."
Notre aïeul "indigène" faisait partie de ce détachement. Il rentrera en Algérie en août 1917 pour repartir plus tard vers la France et se faire tuer à Reims en 1918.
Colonel BREMOND
Re: Colonel BREMOND
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
Re: Colonel BREMOND
Bonjour,
Deux photos:
-El-Ouej, sur la mer Rouge, en juin 1917. Le colonel Brémond, le colonel Cousse et le capitaine Pisani s'entretiennent avec le Caïmacam.

Khan Younous (Palestine), décembre 1917, passage d'une colonne de mitrailleurs du Détachement français de Palestine-Syrie. (Un bataillon d'infanterie territoriale et deux bataillons de tirailleurs algériens)

(Extrait de "La France et le Proche-Orient 1916-1946. Jean-Louis Riccioli/ Pierre Fournié. Casterman)
Deux photos:
-El-Ouej, sur la mer Rouge, en juin 1917. Le colonel Brémond, le colonel Cousse et le capitaine Pisani s'entretiennent avec le Caïmacam.

Khan Younous (Palestine), décembre 1917, passage d'une colonne de mitrailleurs du Détachement français de Palestine-Syrie. (Un bataillon d'infanterie territoriale et deux bataillons de tirailleurs algériens)

(Extrait de "La France et le Proche-Orient 1916-1946. Jean-Louis Riccioli/ Pierre Fournié. Casterman)
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
Re: Colonel BREMOND
Bonjour Bruno,
Comme promis, voici la liste des officiers, sous-officiers et soldats composant la mission Française "du Caire à Damas" :
- capitiane RAHO né en 1877 et tué le 25/05/1919 :
;
- lieutenant de St QUENTIN;
- colonel PIEPAPE;
- sergent MATTE;
- maître-pointeur Ben Hamed (citations SHD - Terre 4H27);
- adjudant Ali Ben Naour TRABELSI;
- sergent ANSEUR LAIMECHE Ben Mohamed;
- canonnier KHEMIS Ben Khalipa Ben Salem;
- adjudant CHATELAIN;
- sergent MATHIEU;
- capitaine PISANI;
- capitaine DEPUI;
- lieutenant ZEMORI;
- lieutenant de RIVOYRE.
J'espère que cette modeste liste t'aidera, éventuellement, dans tes recherches.
A bientôt,
Sincères salutations,
Xavier.
Comme promis, voici la liste des officiers, sous-officiers et soldats composant la mission Française "du Caire à Damas" :
- capitiane RAHO né en 1877 et tué le 25/05/1919 :

- lieutenant de St QUENTIN;
- colonel PIEPAPE;
- sergent MATTE;
- maître-pointeur Ben Hamed (citations SHD - Terre 4H27);
- adjudant Ali Ben Naour TRABELSI;
- sergent ANSEUR LAIMECHE Ben Mohamed;
- canonnier KHEMIS Ben Khalipa Ben Salem;
- adjudant CHATELAIN;
- sergent MATHIEU;
- capitaine PISANI;
- capitaine DEPUI;
- lieutenant ZEMORI;
- lieutenant de RIVOYRE.
J'espère que cette modeste liste t'aidera, éventuellement, dans tes recherches.
A bientôt,
Sincères salutations,
Xavier.
Re: Colonel BREMOND
Bonsoir Xavier,
Merci pour cette liste. J'ai, quant à moi, cette liste des officiers du 1er régiment de tirailleurs algériens tués en 14/18. A l'origine, cette grande plaque de marbre où sont inscrits les noms des officiers en lettres d'or, était située dans la salle d'honneur du 1er RTA, "la Blidéenne", à l'intérieur de la caserne de Blida. J'ai ouï dire que cette plaque, en 1962, lors de la guerre d'indépendance de l'Algérie, avait été descellée et rapatriée en France; elle trônerait depuis dans la salle d'honneur du 1er tirailleur d'Épinal.
L'arrière grand-père de ma femme, le lieutenant Aouach, est le 20ème lieutenant inscrit sur la funeste liste, soulignée d'un rameau de laurier.
BB

Merci pour cette liste. J'ai, quant à moi, cette liste des officiers du 1er régiment de tirailleurs algériens tués en 14/18. A l'origine, cette grande plaque de marbre où sont inscrits les noms des officiers en lettres d'or, était située dans la salle d'honneur du 1er RTA, "la Blidéenne", à l'intérieur de la caserne de Blida. J'ai ouï dire que cette plaque, en 1962, lors de la guerre d'indépendance de l'Algérie, avait été descellée et rapatriée en France; elle trônerait depuis dans la salle d'honneur du 1er tirailleur d'Épinal.
L'arrière grand-père de ma femme, le lieutenant Aouach, est le 20ème lieutenant inscrit sur la funeste liste, soulignée d'un rameau de laurier.
BB

Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
Re: Colonel BREMOND
Lecteur assidu du forum depuis des lustres, je viens de m'inscrire (enfin) pour répondre aux anciennes demandes d'information concernant ce thème.
Il existe un excellent ouvrage récent de Christophe LECLERC disponible sur "Amazon".
Titre : Avec T.E. Lawrence en Arabie. La mission militaire française au Hedjaz 1916-1920
Cf. également un excellent lien que je reproduis ci-dessous :
La mission du lieutenant-colonel Brémond au Hedjaz 1916-1917
http://www.cairn.info/revue-guerres-mon ... age-17.htm
Thème qui me passionne pour avoir vécu longuement en Arabie et Moyen-Orient sur les traces du légendaire "Lawrence d'Arabie" dont je suis un "fan" absolu ; d'où mes allers-retours permanents en ces lieux mythiques !
Néanmoins, il faut savoir raison garder, ne pas oublier (trop vite) et faire savoir que les Français et leurs troupes algériennes de haute valeur ont pris une part active dans la mise en oeuvre de l'insurrection arabe de l'Emir Fayçal, participé aux "coups de main" contre les trains ottomans et surtout la marche victorieuse vers Damas.
Il existe un excellent ouvrage récent de Christophe LECLERC disponible sur "Amazon".
Titre : Avec T.E. Lawrence en Arabie. La mission militaire française au Hedjaz 1916-1920
Cf. également un excellent lien que je reproduis ci-dessous :
La mission du lieutenant-colonel Brémond au Hedjaz 1916-1917
http://www.cairn.info/revue-guerres-mon ... age-17.htm
Thème qui me passionne pour avoir vécu longuement en Arabie et Moyen-Orient sur les traces du légendaire "Lawrence d'Arabie" dont je suis un "fan" absolu ; d'où mes allers-retours permanents en ces lieux mythiques !
Néanmoins, il faut savoir raison garder, ne pas oublier (trop vite) et faire savoir que les Français et leurs troupes algériennes de haute valeur ont pris une part active dans la mise en oeuvre de l'insurrection arabe de l'Emir Fayçal, participé aux "coups de main" contre les trains ottomans et surtout la marche victorieuse vers Damas.
Arsène
-
- Messages : 15
- Inscription : lun. sept. 24, 2012 2:00 am
Re: Colonel BREMOND
Bonjour,
A mes yeux, il est plus important de savoir ce que pensèrent de Lawrence les officiers et sous-officiers de l'armée française qui agirent avec lui : Raho, Pisani, Matte (ce dont parle Monsieur Leclerc dans son très bel ouvrage), que de se référer au colonel Brémond, qui ne fut pas présent lorsque T.E. Lawrence agit (que ce soit lors de la prise d'Akaba, au cours de la bataille de Tafilah ou de Seil el-Hesa, avec la tentative de destruction du viaduc de Tell el-Shehab qui fut un échec, et en Syrie jusqu'à la libération de Damas avec des unités anglo-australiennes le 1er octobre 1918). Brémond tenta maintes fois d'empêcher les Arabes d'agir hors du Hedjaz, sur un terrain qu'il aurait préféré réserver aux seules forces franco-britanniques (l'envoi d'une brigade alliée avec des Français était son idée fixe), car il voulait cantonner les Chérifiens dans les combats contre les Turcs à l'intérieur du Hedjaz et empêcher Faysal de s'emparer d'Akaba, porte ouverte sur la Transjordanie et surtout sur la Syrie que Paris considérait avec le Liban comme une zone sur laquelle la France avait des droits. L'entente entre Clemenceau et Lloyd George lors de leurs rencontres à Londres, Paris et Versailles en 1918-1919 permirent de satisfaire cette exigence française dans un donnant-donnant entre la Grande-Bretagne de récupérer la zone pétrolifère de Mossoul, malencontreusement placée dans un secteur qui aurait dû revenir à la France en vertu des accords Sykes-Picot-Sazonov signés en 1916, cession que notre pays contrebalança par la promesse faite aux Français que la relève des troupes britanniques par des forces françaises se ferait sous peu au Liban et en Syrie. Nous avions alors à coeur d'imiter en cela les Anglais qui considéraient la Palestine et la Mésopotamie (Irak) comme leur chasse gardée. Et de fait, la toute nouvelle Société des Nations nous reconnut le droit de chasser de Damas un gouvernement arabe, celui de Faysal, pour exercer sur le Liban et la Syrie un mandat en vertu du principe que les "Arabes n'étaient pas encore prêts à se gouverner par eux-mêmes" et qu'ils pouvaient l'apprendre d'une civilisation éclairée comme la nôtre.
Fut-ce une bonne chose que de nous lancer ce défi ? L'Histoire semble nous montrer que nous portons avec les Anglais une immense part de responsabilité dans ce qu'est devenu le Moyen-Orient. Et peut-être aurait-il mieux valu pour la Syrie conserver un roi hachémite (pour l'instant la Jordanie voisine en a un, et même si cela n'est pas parfait, cela tient. La Grande-Bretagne avait moins d'intérêts à défendre en Syrie que la France, et même si elle est comptable de ce qui s'est passé en Palestine et en Irak, il y a de fortes chances qu'elle se serait montrée plus libérale si elle avait été choisie comme marraine de la Syrie et que nous n'en serions peut-être pas là où nous en sommes aujourd'hui avec le terrible Bachar el-Hassad si les Français n'avaient pas montré tant d'insistance pour avoir la Syrie en 1919-1920. Et Dieu pourtant si j'admire celui qui fut notre premier gouverneur à Damas, le général Gouraud qui avait tenté de s'entendre avec Faysal mais qui dut finalement lui imposer un ultimatum avant que de lancer les troupes de Goybet, victorieuses de l'armée chérifienne et syrienne à Khan Meissaloun le 24 juillet 1920, ce qui leur permit d'entrer dans Damas.
On ne refait pas l'Histoire, mais, tout de même, rétrospectivement, que d'erreurs !
Félicitations pour tous les échanges que je lis ici. Ils sont de qualité !
François Sarindar, auteur de Lawrence d'Arabie, Thomas Edward, cet inconnu, Collection Comprendre le Moyen-Orient, L'Harmattan, mai 2010.
A mes yeux, il est plus important de savoir ce que pensèrent de Lawrence les officiers et sous-officiers de l'armée française qui agirent avec lui : Raho, Pisani, Matte (ce dont parle Monsieur Leclerc dans son très bel ouvrage), que de se référer au colonel Brémond, qui ne fut pas présent lorsque T.E. Lawrence agit (que ce soit lors de la prise d'Akaba, au cours de la bataille de Tafilah ou de Seil el-Hesa, avec la tentative de destruction du viaduc de Tell el-Shehab qui fut un échec, et en Syrie jusqu'à la libération de Damas avec des unités anglo-australiennes le 1er octobre 1918). Brémond tenta maintes fois d'empêcher les Arabes d'agir hors du Hedjaz, sur un terrain qu'il aurait préféré réserver aux seules forces franco-britanniques (l'envoi d'une brigade alliée avec des Français était son idée fixe), car il voulait cantonner les Chérifiens dans les combats contre les Turcs à l'intérieur du Hedjaz et empêcher Faysal de s'emparer d'Akaba, porte ouverte sur la Transjordanie et surtout sur la Syrie que Paris considérait avec le Liban comme une zone sur laquelle la France avait des droits. L'entente entre Clemenceau et Lloyd George lors de leurs rencontres à Londres, Paris et Versailles en 1918-1919 permirent de satisfaire cette exigence française dans un donnant-donnant entre la Grande-Bretagne de récupérer la zone pétrolifère de Mossoul, malencontreusement placée dans un secteur qui aurait dû revenir à la France en vertu des accords Sykes-Picot-Sazonov signés en 1916, cession que notre pays contrebalança par la promesse faite aux Français que la relève des troupes britanniques par des forces françaises se ferait sous peu au Liban et en Syrie. Nous avions alors à coeur d'imiter en cela les Anglais qui considéraient la Palestine et la Mésopotamie (Irak) comme leur chasse gardée. Et de fait, la toute nouvelle Société des Nations nous reconnut le droit de chasser de Damas un gouvernement arabe, celui de Faysal, pour exercer sur le Liban et la Syrie un mandat en vertu du principe que les "Arabes n'étaient pas encore prêts à se gouverner par eux-mêmes" et qu'ils pouvaient l'apprendre d'une civilisation éclairée comme la nôtre.
Fut-ce une bonne chose que de nous lancer ce défi ? L'Histoire semble nous montrer que nous portons avec les Anglais une immense part de responsabilité dans ce qu'est devenu le Moyen-Orient. Et peut-être aurait-il mieux valu pour la Syrie conserver un roi hachémite (pour l'instant la Jordanie voisine en a un, et même si cela n'est pas parfait, cela tient. La Grande-Bretagne avait moins d'intérêts à défendre en Syrie que la France, et même si elle est comptable de ce qui s'est passé en Palestine et en Irak, il y a de fortes chances qu'elle se serait montrée plus libérale si elle avait été choisie comme marraine de la Syrie et que nous n'en serions peut-être pas là où nous en sommes aujourd'hui avec le terrible Bachar el-Hassad si les Français n'avaient pas montré tant d'insistance pour avoir la Syrie en 1919-1920. Et Dieu pourtant si j'admire celui qui fut notre premier gouverneur à Damas, le général Gouraud qui avait tenté de s'entendre avec Faysal mais qui dut finalement lui imposer un ultimatum avant que de lancer les troupes de Goybet, victorieuses de l'armée chérifienne et syrienne à Khan Meissaloun le 24 juillet 1920, ce qui leur permit d'entrer dans Damas.
On ne refait pas l'Histoire, mais, tout de même, rétrospectivement, que d'erreurs !
Félicitations pour tous les échanges que je lis ici. Ils sont de qualité !
François Sarindar, auteur de Lawrence d'Arabie, Thomas Edward, cet inconnu, Collection Comprendre le Moyen-Orient, L'Harmattan, mai 2010.
-
- Messages : 15
- Inscription : lun. sept. 24, 2012 2:00 am
Re: Colonel BREMOND
Pardonnez-moi les fautes de frappe et les quelques mots manquants dans mon texte précédent, mais chacun aura plus les replacer au bon endroit. L'heure très matinale de mon intervention explique ces quelques faiblesses.
Je reviens sur le thème abordé et dois reconnaître que Brémond et Lawrence se livrèrent un duel politique et que tous les coups furent permis dans ce match, que Lawrence remporta en réussissant à mettre Édouard Brémond hors jeu et à le faire rappeler à Paris par ses supérieurs et l'autorité politique. On avait beau aimer la littérature française et les châteaux forts de nos régions, comme c'était le cas pour T.E. Lawrence, on ne se faisait pas de cadeaux dès lors qu'il y allait des intérêts respectifs de la France et de la Grande-Bretagne.
François Sarindar
Je reviens sur le thème abordé et dois reconnaître que Brémond et Lawrence se livrèrent un duel politique et que tous les coups furent permis dans ce match, que Lawrence remporta en réussissant à mettre Édouard Brémond hors jeu et à le faire rappeler à Paris par ses supérieurs et l'autorité politique. On avait beau aimer la littérature française et les châteaux forts de nos régions, comme c'était le cas pour T.E. Lawrence, on ne se faisait pas de cadeaux dès lors qu'il y allait des intérêts respectifs de la France et de la Grande-Bretagne.
François Sarindar
-
- Messages : 15
- Inscription : lun. sept. 24, 2012 2:00 am
Re: Colonel BREMOND
Que je devais être fatigué pour écorcher le nom de Bachar el-Assad !
Et d'oublier tant de mots dans mon texte !
Vous parlez tous du livre de Brémond si difficile à trouver de nos jours : il se vend à prix d'or aux USA et les bibliophiles français ont du mal à se le procurer et je suis au moins d'accord avec Rémi Porte sur un point, c'est qu'il faut le republier, mais avec un appareil critique et une introduction pour faire le point sur ce que l'on sait et doit dire à propos de Brémond et de son travail de nos jours.
C'est-à-dire avec un certain recul.
Lisez ce que j'en dis dans la bibliographie de mon livre sur Lawrence.
François Sarindar
Et d'oublier tant de mots dans mon texte !
Vous parlez tous du livre de Brémond si difficile à trouver de nos jours : il se vend à prix d'or aux USA et les bibliophiles français ont du mal à se le procurer et je suis au moins d'accord avec Rémi Porte sur un point, c'est qu'il faut le republier, mais avec un appareil critique et une introduction pour faire le point sur ce que l'on sait et doit dire à propos de Brémond et de son travail de nos jours.
C'est-à-dire avec un certain recul.
Lisez ce que j'en dis dans la bibliographie de mon livre sur Lawrence.
François Sarindar
Re: Colonel BREMOND
Bonjour Mr. Sarindar.
Que de précisions dans vos 3 derniers commentaires !
Sans prétendre à en savoir long sur T.E.L., me voilà moins "crasse" au fil des lectures
Quant au livre du colonel Brémond, effectivement j'ai toutes les peines du monde à en trouver un exemplaire.
Je persévèrerai dans mes recherches.
Par ailleurs, vous ai répondu sur "Hejaz" et "T.E. Lawrence était-il francophobe ?"
Merci pour vos lumières, merci également à tous les "forumeurs" pour leurs savantes interventions
Que de précisions dans vos 3 derniers commentaires !
Sans prétendre à en savoir long sur T.E.L., me voilà moins "crasse" au fil des lectures

Quant au livre du colonel Brémond, effectivement j'ai toutes les peines du monde à en trouver un exemplaire.
Je persévèrerai dans mes recherches.
Par ailleurs, vous ai répondu sur "Hejaz" et "T.E. Lawrence était-il francophobe ?"
Merci pour vos lumières, merci également à tous les "forumeurs" pour leurs savantes interventions

Arsène
-
- Messages : 15
- Inscription : lun. sept. 24, 2012 2:00 am
Re: Colonel BREMOND
Au sujet d'Edouard Brémond, il y a plus d'un complément à apporter. Dans son livre : Le Hedjaz dans la guerre mondiale, paru chez Payot en 1931, il y a un passage (page 346) qui est fort intéressant, car il regarde presque comme une faute que la France n'ait pas cherché les voies de l'entente avec Faysal et qu'elle ait été à l'origine de l'expulsion de cet homme avec qui, Brémond le pensait, il eût été possible de s'entendre.
Brémond est avec le frère prêcheur Antonin Jaussen une des rares personnalités françaises a avoir considéré Faysal aux commandes en Syrie comme un interlocuteur valable. Cela est à son honneur, et je partage avec le lieutenant-colonel Rémy Porte une certaine admiration pour Edouard Brémond, dont la tâche ne fut pas facile en 1916-1917 jusqu'à son rappel à Paris.
La Mission militaire française apporta un appoint non négligeable aux actions entreprises par les troupes chérifiennes contre les Turcs entre 1916 et 1918, mais ses moyens étaient moindres par rapport à la force de frappe dont disposait Edmund Allenby. C'est que la Grande-Bretagne contrôlait l'Egypte et le canal de Suez et pouvait envoyer une armée dotée de gros moyens à partir de ces points pour les lancer en direction du Sinaï, puis vers la Palestine et la Syrie.
L'artillerie que les Français disposèrent en appui sous l'autorité de Rosario Pisani quand les Bédouins réclamèrent ce soutien ne fut pas pour rien dans les résultats obtenus par les troupes de Faysal en 1917 et 1918, époque durant laquelle le commandant Cousse, qui avait remplacé Brémond, agit sur ce théâtre d'opérations.
Notons que ce qui opposa Lawrence et Brémond n'empêcha pas ce dernier de demander à la France de remettre la Croix de Guerre à T.E. Lawrence après le raid sur Akaba, et que le général Mordacq qui signa la citation le fit dans des termes élogieux pour l'officier britannique, citation que l'on devait en totalité à Brémond.
Gageons que Rémy Porte qui s'apprête à combler une importante lacune en nous donnant prochainement la biographie de Brémond qui nous manquait saura corriger l'image un peu fausse donnée sur Brémond par Lawrence dans les Sept Piliers de la Sagesse. Il est vrai que les deux hommes se sont opposés et qu'ils ont dû par moments émettre l'un sur l'autre des jugements qui dépassaient leurs pensées. Mais il serait grand temps que nous rapprochions leurs points de vue et que nous sachions faire enfin la part des choses, pour ne tomber, ni en ce qui concerne Brémond, ni en ce qui concerne Lawrence, dans la caricature. Tous les deux méritent notre estime et notre admiration.
François Sarindar
Brémond est avec le frère prêcheur Antonin Jaussen une des rares personnalités françaises a avoir considéré Faysal aux commandes en Syrie comme un interlocuteur valable. Cela est à son honneur, et je partage avec le lieutenant-colonel Rémy Porte une certaine admiration pour Edouard Brémond, dont la tâche ne fut pas facile en 1916-1917 jusqu'à son rappel à Paris.
La Mission militaire française apporta un appoint non négligeable aux actions entreprises par les troupes chérifiennes contre les Turcs entre 1916 et 1918, mais ses moyens étaient moindres par rapport à la force de frappe dont disposait Edmund Allenby. C'est que la Grande-Bretagne contrôlait l'Egypte et le canal de Suez et pouvait envoyer une armée dotée de gros moyens à partir de ces points pour les lancer en direction du Sinaï, puis vers la Palestine et la Syrie.
L'artillerie que les Français disposèrent en appui sous l'autorité de Rosario Pisani quand les Bédouins réclamèrent ce soutien ne fut pas pour rien dans les résultats obtenus par les troupes de Faysal en 1917 et 1918, époque durant laquelle le commandant Cousse, qui avait remplacé Brémond, agit sur ce théâtre d'opérations.
Notons que ce qui opposa Lawrence et Brémond n'empêcha pas ce dernier de demander à la France de remettre la Croix de Guerre à T.E. Lawrence après le raid sur Akaba, et que le général Mordacq qui signa la citation le fit dans des termes élogieux pour l'officier britannique, citation que l'on devait en totalité à Brémond.
Gageons que Rémy Porte qui s'apprête à combler une importante lacune en nous donnant prochainement la biographie de Brémond qui nous manquait saura corriger l'image un peu fausse donnée sur Brémond par Lawrence dans les Sept Piliers de la Sagesse. Il est vrai que les deux hommes se sont opposés et qu'ils ont dû par moments émettre l'un sur l'autre des jugements qui dépassaient leurs pensées. Mais il serait grand temps que nous rapprochions leurs points de vue et que nous sachions faire enfin la part des choses, pour ne tomber, ni en ce qui concerne Brémond, ni en ce qui concerne Lawrence, dans la caricature. Tous les deux méritent notre estime et notre admiration.
François Sarindar