Brevet de vélocipédiste

[Bruno BARRIER]

Bonjour à tous,

Pour Franck R : il s’agit effectivement du 5e Groupe Cycliste.

Michel, les effets du vélocipédiste sont :
La vareuse-dolman du modèle des chasseurs alpins adoptée le 28 janvier 1891. Cette dernière possède les insignes du collet. Apparaissent le N° du corps , le vélocipède en drap bleu sous-officier . L’insigne est en drap garance, bleu de ciel pour la cavalerie, jonquille pour les chasseurs à pied et les tirailleurs, écarlate pour les troupes coloniales. Les boutons de la vareuse sont du petit modèle soit 17 mm de diamètre. Les bourrelets d’épaules sont décousus dès 1912-1913. La suppression officielle date du 12 mai 1916.
Le jersey et la ceinture de laine bleue des chasseurs alpins.
Le pantalon de 1892 du modèle de l’infanterie sauf chez les chasseurs, l’artillerie et le génie. Il est muni d’un fond rapporté .
Le manteau de 1892 qui est un collet à capuchon des zouaves. En 1895 c’est le manteau des chasseurs alpins. Le 1er juillet 1907 c’est alors le collet-manteau du capitaine Gérard.
Le képi du modèle 1884,
Le brassard en drap bleu foncé de 1892, orné du vélocipède en drap rouge. Il se porte au bras gauche. En 1912 le texte officiel ne le mentionne plus.
Les chaussures sont les brodequins avec jambières . Le 18 mars 1899, c’est l’arrivée des bandes molletières en drap bleu foncé des chasseurs alpins.

L’équipement est constitué :
De l’étui-musette,
Du sac à dépêches en toile noircie imperméabilisée (260x380 mm),
Du petit bidon avec quart adhérent de la cavalerie.
La cartouchière de cavalerie, modèle de 1891 ou 1898
Le ceinturon des troupes à cheval,
Le havresac du modèle de l’infanterie porté sur les voitures du train de combat.

Les différences sont donc minces pour identifier un vélocipediste d’un chasseur cycliste sur les photographies d’époque.

Cordialement,

Bruno

[Franck R]

Bonjour à tous

Ci joint une autre photo trouvée dans
"L'armée française de l'été 1914" de Henri Ortholan ,Jean Pierre Verney
Essai (broché). Paru en 03/2004
ISBN 2909034488



On y découvre "une compagnie de cycliste aux grandes manoeuvres de la Loire"
et là, ils possèdent un Képi blanc...(à la différence de la photo présentée par Benoît) et toujours un fusil

Cordialement
Franck

[Stephan @gosto]

Bonsoir,

Le couvre-képi blanc était utilisé pour différencier les différents partis engagés dans les manoeuvres.

Bonne soirée.

Syéphan

[patrick mestdag]

Bonsoir



Voici la photo qui illustre bien a mon avis le Brevet de vélocipédiste.


Pour autres images de velo
Voir sujet
http://www.forumeerstewereldoorlog.nl/v ... 899#132899

@+
Patrick

[Stephan @gosto]

Bonsoir,

Voici encore un peloton, celui du 74e R.I.
Diverses époques, diverses tenues, diverses machines... Je n'y connais pas grand'chose...

Bonne soirée.

Stéphan

[patrick mestdag]

Hors Sujet



Tour de France 1940
Avec mes excuses,
mais je ne pouvais pas résister a la poster .

@+
Patrick

[noel bardot]

bonjour à tous,
voici deux documents, qui montre bien que le vélo, n'est pas une nouveauté en 1914.
l'affiche est daté 1892, et la couverture du petit journal 1896.

cordialement à tous
noel

[Bruno BARRIER]

Bonjour à tous,

Patrick,
La photographie est antérieure à 1913 sans doute lors de grandes manœuvres. A cette époque les groupes de chasseurs cyclistes n’existaient pas encore. Il s'agit d'un élément d’une compagnie cycliste donc pas un vélocipédiste (estafette). Dans les BCP la 6e compagnie du bataillon était celle des cyclistes. D’autre part le combat bicyclette au dos reste un mythe. « L’instruction sur l’emploi et la conduite du groupe cycliste approuvée par le Ministre de la Guerre le 7 août 1913 » ainsi que « l’instruction sur la nomenclature le montage, le démontage, le réglage, le pliage, le dépliage et l’entretient de la bicyclette pliante « Gérard transformée 1912 » approuvée par le Ministre de la Guerre le 29 novembre 1913 » font référence au combat bicyclette au dos. Cette attitude était respectée lors des manœuvres avant guerre. Lors du premier conflit mondial, aucun des groupes n’a combattu machine au dos. Les machines étaient rassemblées avant l’action et sous la garde du mécanicien du groupe. Un seul groupe l’a osé, en 1914, le 9e GCC de la 9e DC (de l'Espée). Le capitaine Gérard, dans son ouvrage intitulé : « Conséquences tactiques de la création de l’infanterie cycliste » répond à cette question :
Au combat bicyclette au dos cette dernière peut être endommagée ?
« La surface de la bicyclette pliée n’est pas considérable. Si la bicyclette est touchée, il y a de grandes chances que le cycliste le soit aussi. Du reste le combat bicyclette au dos n’est pas toujours obligatoire. Il est subordonné à la situation tactique. »

Noël,
Effectivement, en 1886 et pour la première fois, au cours des manœuvres du 18e Corps d’Armée, les « vélocipédistes » civils en tant que service de liaison sont employés. Cela ne date pas d’hier !

Cordialement,

Bruno

[patrick mestdag]

Bonjour,

Merci Bruno de nous dater la photo et des informations très complémentaires
Je trouvais la photo représentative au sujet
Cela démontre qu’il existe une grande différence entre la théorie et la pratique .

@+
Patrick

[michel32]

Bonjour,

Dans le journal sportif RUGBY du 30 juin 1917 il y a un avis pour s'inscrire aubrevet cycliste militaire , le voici intégralement :
"Brevet Militaire Cycliste

Avec l'agrément du Ministre de la Guerre l'Union V élocipédique de France organise, pour le 1er juillet, une épreuve officielle de 100 kilomètres pour l'obtention du Brevet militaire.

Elle est réservée aux jeunes gens de la classe 1919 et aux ajournés des classes précédentes

Les concurrents qui accompliront les 100 kilomètres en moins de 5 heures recevront le diplôme de l’ Union Vélocipédique de France.

Les possesseurs de ce Brevet militaire sont choisis de préférence à tous les autres pour remplir dans l'armée l'emploi de cycliste-planton, d'agent de liaison, ou pour être affectés dans un groupe de cyclistes combattants, s'ils sont reconnus bons par les majors.

Les engagements sont reçus chez M. J-Foissac, chef délégué sportif de la Haute-Garonne, 2, rue de Gascogne, à Toulouse, accompagnés de la somme de 1 franc pour les concurrents ayant une licence, et de 2 francs pour tous les autres."

Je dois ajouter que le 21 avril 1907 , mon grand'oncle a passé ce brevet cycliste militaire à Bayonne. Il était à ce moment là couru sur 50 kilomètres. Il a terminé premier de l'épreuve et a effectivement ensuite été intégré comme cycliste.