Fromage et vin dans les tranchées.

[Jean RIOTTE]

Bonjour à toutes et à tous,
Relevé au cours d'une de mes lectures ces petites précisions sur l'alimentation de nos poilus, dans les tranchées, par les Services de l'Intendance:
" Pendant la PGM, il devint difficile de fournir les rations des poilus avec de l'emmental. Non pas parce que ce fromage avait un nom à résonnance trop germanique et qu'il était fabriqué par des Suisses alémaniques... mais parce qu'il faut plus de 1000 litres de lait pour faire une meule. En période de disette, difficile de réunir autant de lait. Les Normands en profitèrent donc pour prendre le marché de l'Intendance des Armées. Pensez! il faut à peine 2 litres de lait pour faire un camembert. Au fond des tranchées les soldats de toutes les régions de France découvrir alors ce fromage jusque-là vendu essentiellement en Normandie et à Paris....
... Le vin rouge proposé dans les tranchées était loin d'être du bordeaux, mais un vin léger, peu tannique, titrant au maximum 8,5°C de type gamay ou pinot noir... servi pour étancher la soif car beaucoup plus sain qu'une eau douteuse."
Sources: Fromages et Cie, de Marie de METZ NOBLAT aux éditions First. www.efirst.com
Cordialement.
Jean RIOTTE.

[HT62]

Bonjour Jean,

Le retour ???
Merci de nous faire profiter de tous ces fromages, aujourd'hui, le lait est partiellement jeté ! Un autre monde !
Quant à la piètre qualité du vin, je crois savoir que certains en buvaient du bon...
Bien cordialement, Hervé.

[Franck R]

Merci jean pour cette histoire "fromagére"

Un autre fromage s'est démocratisé durant le conflit ..
La Cancoillotte !

"Fabriquée essentiellement dans les fermes, la cancoillotte entrera dans l’ère industrielle lors de la première Guerre mondiale (1914-1918), grâce à la géniale idée de Laurent Raguin, qui décide de la stériliser et de la conditionner dans des boîtes de fer blanc, afin d’approvisionner les soldats francs-comtois envoyés au front. Cette initiative jouera un grand rôle dans la diffusion de ce produit."

Source cancoillotte.net
http://www.cancoillotte.net/spip.php?article143

Cordialement
Franck (Parisien et amateur de fromage)

[Cyril Cary]

Bonsoir

Il ne manquerait plus que les boites de fromages aient été trasportées à Verdun via la Voie Sacrée par une voiture décorée d'une vache qui rit...

Cordialement
Cyril

[grappouille]

Bonsoir Jean, Bonsoir à tous
Puisqu'on parle d'emmental, une petite blague qui circule en FrancheComté : quelle différence entre l'emmental français et le suisse ?
Réponse : le H sur l'étiquette (emmenthal)
Allez, je m'égare...
Cordialement. Joël.

[la roulante]

Bonsoir

Il ne manquerait plus que les boites de fromages aient été trasportées à Verdun via la Voie Sacrée par une voiture décorée d'une vache qui rit...

Cordialement
Cyril

Bonjour à tous,

Le célèbre logo de la Vache qui rit trouve bien son origine lors de la 1ère GM mais il est apparu sur les autobus transportant la viande fraîche et non des fromages
On retrouve cette anecdote dans l'excellent ouvrage repris ci-dessous.

Les camions de la victoire 1914-1918
Le service automobile pendant la Grande Guerre
Par Jean-Michel Boniface et Jean-Gabriel Jeudy
Editions Massin Paris 1996


" L’habitude se prendra, pour renforcer l’esprit de corps, de peindre un insigne distinctif sur les côtés de chaque véhicule ( bâche ou carrosserie ) …
… Notons, pour l’anecdote, que le fameux dessinateur animalier Benjamin Rabier (1864-1939), illustrateur du Roman de Renard, des Fables de La Fontaine et surtout inoubliable créateur du canard Gédéon, servant au sein de la RVF B 70, a dessiné l’insigne de sa section dénommée la Vachkyrie qui est, bien entendu, un jeu de mots sur les célèbres Walkyries. Il reprendra ce dessin en 1922 pour dessiner le logo La Vache qui rit, la toujours très célèbre vache rieuse, à la demande même de Léon Bel, fondateur des fromageries Bel, qui avait servi lui aussi dans la même unité. "


Il faut avouer que l'on retrouve trés peu de trace de l'utilisation de fromage dans l'alimentation du soldat quand celui-ci est au front. Je vais continuer mes recherches dans ce domaine.

Cordialement,

Jean-Philippe

[Yv']

Bonjour à tous,

Intéressant, ce sujet
Cela me refait penser aux lettres de Georges Tardy dans lesquelles il demande plusieurs fois qu'on lui envoie du beurre, y compris en plein été ! Je suppose que ce beurre était en conserve

Cordialement.

[breizh820]

Bonsoir à tous,
autres "vestiges" de repas retrouvés dans les tranchées: des coquilles d'huitres.
Trouvailles confirmées par Mickaël (Mike 55) en Argonne.
Comme pour le beurre, le transport devait poser problème et le prix devait être dissuasif!
Question: une bonne gastro, déclenchée par des huitres avariées, justifiait-elle une évacuation sanitaire?
Ce serait une combine pour riche!!!!
Kénavo.
Louis

[henri astoul]

Bonjour à toutes et à tous,
Relevé au cours d'une de mes lectures ces petites précisions sur l'alimentation de nos poilus, dans les tranchées, par les Services de l'Intendance:
" Pendant la PGM, il devint difficile de fournir les rations des poilus avec de l'emmental. Non pas parce que ce fromage avait un nom à résonnance trop germanique et qu'il était fabriqué par des Suisses alémaniques... mais parce qu'il faut plus de 1000 litres de lait pour faire une meule. En période de disette, difficile de réunir autant de lait. Les Normands en profitèrent donc pour prendre le marché de l'Intendance des Armées. Pensez! il faut à peine 2 litres de lait pour faire un camembert. Au fond des tranchées les soldats de toutes les régions de France découvrir alors ce fromage jusque-là vendu essentiellement en Normandie et à Paris....
... Le vin rouge proposé dans les tranchées était loin d'être du bordeaux, mais un vin léger, peu tannique, titrant au maximum 8,5°C de type gamay ou pinot noir... servi pour étancher la soif car beaucoup plus sain qu'une eau douteuse."
Sources: Fromages et Cie, de Marie de METZ NOBLAT aux éditions First. www.efirst.com
Cordialement.
Jean RIOTTE.

Bonjour Jean.
C'est pour ça que les permissionnaires rapportaient de chez eux des vins plus forts.
Chez moi (Vendée) c'était le Noah ou l'Othello qui avaient la réputation de tourner les têtes.
Henri

[jacques19]

En tout cas les officiers du 7° RIC buvaient du Graves et du "Saint Julien": c'est écrit sur les bouteilles...même si c'est pas dans du cristal et sans nappe de table!
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