Le lieutenant Henri THOUVENOT 9eme bataillon du 42 RI serait décédé le 26 mai 1918 à Zuidcoote en France et Gazé à Zuidschote Belgique.
Curieuse coïncidence !
Je cherche le JMO du 9eme bataillon !! Help
Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Bonjour Jean-Claude,
Le 9e bataillon du 42e n'a, a priori, pas de JMO. Par contre, le 9e bataillon du 42e RI appartenait au 2e centre d'instruction de la IV Armée (en tout cas c'était le cas fin 1915). Et ce centre a un JMO. Vous pourrez peut-être trouver des indices (même s'il n'est pas épais) sur 1918 et les années précédentes dans les autres volumes.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Bonnes recherches,
Arnaud
Le 9e bataillon du 42e n'a, a priori, pas de JMO. Par contre, le 9e bataillon du 42e RI appartenait au 2e centre d'instruction de la IV Armée (en tout cas c'était le cas fin 1915). Et ce centre a un JMO. Vous pourrez peut-être trouver des indices (même s'il n'est pas épais) sur 1918 et les années précédentes dans les autres volumes.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Bonnes recherches,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Bonjour à tou(te)s,
Le lieutenant THOUVENOT est bien mort à Zuydcoote (France).
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 3415058322
Ce qui me pose problème, c'est son intoxication à Zuidschoote (Belgique), car en mai 1918, le 42e RI participe à la bataille des Monts de Flandres, autour de Locre. Zuidschoote est près de Ypres.
A suivre.......
Bien cordialement
Annie
Le lieutenant THOUVENOT est bien mort à Zuydcoote (France).
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 3415058322
Ce qui me pose problème, c'est son intoxication à Zuidschoote (Belgique), car en mai 1918, le 42e RI participe à la bataille des Monts de Flandres, autour de Locre. Zuidschoote est près de Ypres.
A suivre.......
Bien cordialement
Annie
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Bonsoir à tous,
Annie, la fiche que vous avez mise en lien semble indiquer "16 mai", la seconde qui existe pour les officier indique clairement 26 mai 1918. Or on ne trouve aucune trace de ce lieutenant le 26 mai dans le JMO du 42e RI (ou à une autre date proche). A cette période, le régiment s'est attribuer un renfort par le CID 41 (Centre d'Instruction Divisionnaire 41 qui lui-même avait dû recevoir des renforts du 9e bataillon du 42e). Notre lieutenant était peut-être au CID en attente d'affectation lorsqu'il a été gazé. Ce qui expliquerait sa localisation. Mais le CID41 est à Armsbouts Cappel le 17 mai 1918 et les jours suivants.
Jean-Claude, pourriez-vous préciser au 9e bataillon de quel régiment il était ? Il n'était peut-être pas à celui du 42e RI (c'est moi qui en est déduit cela... peut-être un peu rapidement
). Et quel document vous a appris le lieu où il a été gazé ?
Bien cordialement,
Arnaud
Annie, la fiche que vous avez mise en lien semble indiquer "16 mai", la seconde qui existe pour les officier indique clairement 26 mai 1918. Or on ne trouve aucune trace de ce lieutenant le 26 mai dans le JMO du 42e RI (ou à une autre date proche). A cette période, le régiment s'est attribuer un renfort par le CID 41 (Centre d'Instruction Divisionnaire 41 qui lui-même avait dû recevoir des renforts du 9e bataillon du 42e). Notre lieutenant était peut-être au CID en attente d'affectation lorsqu'il a été gazé. Ce qui expliquerait sa localisation. Mais le CID41 est à Armsbouts Cappel le 17 mai 1918 et les jours suivants.
Jean-Claude, pourriez-vous préciser au 9e bataillon de quel régiment il était ? Il n'était peut-être pas à celui du 42e RI (c'est moi qui en est déduit cela... peut-être un peu rapidement

Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
D'abord merci. La tenue et la qualité de ce Forum : un vrai bonheur ! Rare sur cette toile souvent si " Gloubiboulga ".
Il est tard, réponse rapide, je donnerai des détails "interessants" pour aller plus loin dès demain.
Bien à vous tous & merci encore.
Il est tard, réponse rapide, je donnerai des détails "interessants" pour aller plus loin dès demain.
Bien à vous tous & merci encore.
JCH
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Bonjour.
Comme promis je vais vous donner quelques détails et préciser ma demande.
J'effectue des recherches généalogiques sur cet ancêtre et j'ai un certain nombre de renseignements sur lui.
Je possède son livret militaire sur lequel figure sa dernière affectation qui est bien le neuvième bataillon du 42e régiment d'infanterie.
Louis Henri a été décoré à titre posthume de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre. Je possède la lettre de confirmation datée du 23 juin 1920 émanant de Belfort :
Commandant la section de discipline de la D.J. ( ?) chargé du ravitaillement en munitions dans un secteur est atteint qu'en Belgique a donné le plus bel exemple en prenant lui-même dans la nuit du 20 aux 21 mai 1918 le commandement de la corvée la plus exposée qu'il a conduite en première ligne malgré le bombardement. Est rentré intoxiqué par les gaz et est morts de ses blessures « a été cité »
J'ai retrouvé sa trace sur le JMO du 42e régiment d'infanterie sous la cote 26 N 628/17 il est cité comme étant nommé Lieutenant à titre définitif le 16 02 1918.
Aucune trace de lui sur les rapports autours du 20 mai (date de la corvée). Par contre le 3 juin 1818 il est cité avec Bregard Henri sous la rubrique Officiers maintenu au corps et évacués sur la zone des Aunés.
Que signifient ces termes, et comment est il possible qu'il soit décédé le 26 mai à l'hôpital temporaire 34 bis, et cet hôpital se situe t il à Zuidcoote France ?
Il a été exhumé par sa femme à Zuidcoote elle aurait retrouvé le corps grâce à une identification par un document glissé dans une bouteille fiché dans le sable sur sa tombe.
Voilà que peut-on tirer de tout cela?
Merci de m'aider à raconter un peu de son histoire
Comme promis je vais vous donner quelques détails et préciser ma demande.
J'effectue des recherches généalogiques sur cet ancêtre et j'ai un certain nombre de renseignements sur lui.
Je possède son livret militaire sur lequel figure sa dernière affectation qui est bien le neuvième bataillon du 42e régiment d'infanterie.
Louis Henri a été décoré à titre posthume de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre. Je possède la lettre de confirmation datée du 23 juin 1920 émanant de Belfort :
Commandant la section de discipline de la D.J. ( ?) chargé du ravitaillement en munitions dans un secteur est atteint qu'en Belgique a donné le plus bel exemple en prenant lui-même dans la nuit du 20 aux 21 mai 1918 le commandement de la corvée la plus exposée qu'il a conduite en première ligne malgré le bombardement. Est rentré intoxiqué par les gaz et est morts de ses blessures « a été cité »
J'ai retrouvé sa trace sur le JMO du 42e régiment d'infanterie sous la cote 26 N 628/17 il est cité comme étant nommé Lieutenant à titre définitif le 16 02 1918.
Aucune trace de lui sur les rapports autours du 20 mai (date de la corvée). Par contre le 3 juin 1818 il est cité avec Bregard Henri sous la rubrique Officiers maintenu au corps et évacués sur la zone des Aunés.
Que signifient ces termes, et comment est il possible qu'il soit décédé le 26 mai à l'hôpital temporaire 34 bis, et cet hôpital se situe t il à Zuidcoote France ?
Il a été exhumé par sa femme à Zuidcoote elle aurait retrouvé le corps grâce à une identification par un document glissé dans une bouteille fiché dans le sable sur sa tombe.
Voilà que peut-on tirer de tout cela?
Merci de m'aider à raconter un peu de son histoire
JCH
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Bonsoir à tou(te)s, bonsoir jch,
Que signifient ces termes, et comment est il possible qu'il soit décédé le 26 mai à l'hôpital temporaire 34 bis, et cet hôpital se situe t il à Zuidcoote France ?
Il a été exhumé par sa femme à Zuidcoote elle aurait retrouvé le corps grâce à une identification par un document glissé dans une bouteille fiché dans le sable sur sa tombe.
Voilà que peut-on tirer de tout cela?
Merci de m'aider à raconter un peu de son histoire
Je ne pourrai vous répondre que sur ces quelques lignes.
Zuydcoote possédait déjà en 1914 un complexe hospitalier assez important (sanatorium, entre autres).
Ces hôpitaux ont accueilli durant quatre ans des milliers de soldats français, alliés et allemands blessés ou malades venant des batailles de Belgique ou du nord de la France. Voir les cimetières anglais, allemands et français (plus de 1100 tombes) proches de ces hôpitaux.
La Nécropole Française a existé dès 1914. Registres parfaitement tenus. La bouteille fichée dans le sable me semble un peu bizarre (nous sommes hors du front) mais pourquoi pas ?
Voici une photo de la Nécropole Française de Zuyudcoote :

Cordialement
Annie
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Bonjour Annie.
Merci. Comme vous pouvez le constater je suis un peu novice.
Vous évoquez des registres d'hôpitaux, comment y accede? Comme je suppose qu'ils ne sont pas disponibles en ligne peut on leur poster une demande de renseignement.
Merci. Comme vous pouvez le constater je suis un peu novice.
Vous évoquez des registres d'hôpitaux, comment y accede? Comme je suppose qu'ils ne sont pas disponibles en ligne peut on leur poster une demande de renseignement.
JCH
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Je suis novice sur ce genre de forum. Puis je vous solliciter à nouveau ?Bonjour Jean-Claude,
Le 9e bataillon du 42e n'a, a priori, pas de JMO. Par contre, le 9e bataillon du 42e RI appartenait au 2e centre d'instruction de la IV Armée (en tout cas c'était le cas fin 1915). Et ce centre a un JMO. Vous pourrez peut-être trouver des indices (même s'il n'est pas épais) sur 1918 et les années précédentes dans les autres volumes.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Bonnes recherches,
Arnaud
Henri a certainement été de ceux qui au 42° RI ont relevé le 81° RI lors de l'offensive sur les Monts de Flandres.
Il a été décoré de la Lègion d'Honneur et de la croix de Guerre à titre posthume, pour un fait d'arme datant de la nuit du 21 au 22 mai. J'ai le document officiel.
J'ai retrouvé sa trace sur le JMO du 42e régiment d'infanterie sous la cote 26 N 628/17 il est cité comme étant nommé Lieutenant à titre définitif le 16 02 1918.
Mais je n'ai aucune trace de lui sur les rapports autours du 20 mai (date de la corvée qui lui a valu les medailles).
Par contre le 3 juin 1818 il est cité avec Bregard Henri sous la rubrique "Officiers maintenu au corps et évacués sur la zone des Aunés".
Que signifient les termes "Maintenu au corps", et comment est il possible qu'il soit décédé le 26 mai à l'hôpital temporaire 34 bis, et cet hôpital se situe t il à Zuidcoote France ?
Que signifie exactement "évacué" et ai-je bien lu " zone des Aunés" et où serait- ce ?
Merci d'avance et bien à vous.
Je pense que si vous me répondez je trouverai votre message sur le Forum sans procédure particulière.
Mais si ce n'est pas le cas je vous donne mon Email : [email protected]
JCH
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Gazé à Zuidschote Belgique Mort à Zuidcoote en France
Bonjour Jean-Claude,
Bonjour Annie,
Bonjour à tous,
Avant de commencer :
Le 42e régiment d'infanterie (=42e RI), avec le 23e et le 128e RI appartiennent à la 41e division d'infanterie (= 41e DI). La 41e DI passe sous le commandement du 16e Corps d'Armée (= 16e CA) le 15 mai 1918 associée avec la 129e DI dans mes souvenirs.
Je me permets ces précisions, car je vais utiliser des abréviations à foison et je ne sais pas si vous les connaissez toutes. Ce sera ainsi plus clair... j'espère.
Après quelques recherches, voici quelques pistes qui vous aideront à y voir plus clair. Je me suis basé uniquement sur les JMO des unités citées.
Pas d'autre ordre de bataille du régiment dressé avant décembre 1917, c'est écrit noir sur blanc dans celui de décembre 1917.
16 décembre 1917 : sous-lieutenant Thouvenot à la 6e compagnie du 42e RI.
29 décembre 1917 : le sous-lieutenant Thouvenot, commandant le Section de discipline est affecté au CID [Centre d'Instruction Divisionnaire] à la 8e compagnie, mais est noté ensuite à la Section Disciplinaire 41.
Il est donc affecté au 9e bataillon du 42e RI, à la 8e compagnie. Il dirige la section disciplinaire (qui semble être la section disciplinaire de la 41e DI à laquelle appartient le 42e RI, j'espère que vous suivez
).
16 février 1918 : nommé lieutenant à titre définitif (il n'est plus sous-lieutenant ; il n'est pas non plus lieutenant à Titre Temporaire comme d'autres).
20 avril 1918 : "Réserve de commandement : En vue de constituer une réserve de commandement, les officiers ci-après passent au CID [Centre d'Instruction Divisionnaire] à la date du 22 avril : lieutenant Viennot, Delize, Delespine, Thomé, Purcey, Bedel". Pas de Thouvenot dans cette liste. Il n'est logiquement pas cité puisque déjà à la CID.
Mai 1918 : La division se rend en Belgique.
Les combats sont marqués par une utilisation intensive des obus asphyxiants à la fois sur le front mais aussi sur les arrières.
Le JMO du Détachement d'Armée Nord (ou DAN) donne une indication intéressante sur le sujet (mais il suffit de lire les JMO des régiments, de la division pour constater l'ampleur des pertes à cause des gaz) :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
"Dans une autre notre aux 14e et 16e CA, le général commandant le DAN prescrit d'agir avec la dernière rigueur contre ceux - officiers ou troupe - qui n'observent pas les ordres donnés contre les gaz. Les pertes de la 41e DI (149 intoxiqués) et de la 14e DI (49 intoxiqués) proviennent de la négligence ou de défaut de surveillance. Elles engagent gravement la responsabilité du commandement".
Commandant la section de discipline de la D.I. [division d'infanterie, ici la 41e] chargé du ravitaillement en munitions dans un secteur est à [atteint qu' ?] en Belgique, a donné le plus bel exemple en prenant lui-même dans la nuit du 20 aux 21 mai 1918 le commandement de la corvée la plus exposée qu'il a conduite en première ligne malgré le bombardement. Est rentré intoxiqué par les gaz et est morts de ses blessures. A été cité "
Tout colle. Sauf Zuidschoote comme k'a fait remarquer Annie. Car ce n'est vraiment pas là qu'il a pu être blessé, le 42e RI, et plus généralement la 41e DI ne s'y trouvant pas.
Carte du secteur de la 41e DI (vers le 16 mai 1918) page 132.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Pour la récupérer sur le site des JMO, pensez à la récupérer en haute résolution :

Elle permet en sélectionnant le second choix, d'obtenir l'image dans la plus haute résolution disponible. Pour l'activer, faites un clic avec le bouton gauche de la souris sur l'icône, glissez sur Image originale et faites alors un clic avec le bouton droit. Pendant toute l'activation, ne relâchez pas le doigt du bouton gauche.
Pour finir, car ce n'est pas fini,
J'ai trouvé un autre document dans le JMO de la 41e DI. Je résume :
28 mai 1918, lieutenant Thouvenot, 42e RI, blessé, indisponibilité : 1 mois. Intoxiqué, la mention blessé sous-entend qu'il était aussi touché. Il fut probablement évacué vers l'ambulance de Terdeghem (en France).
Terdeghem est une piste sérieuse (mais pas de certitude sur le fait que la personne sur qui vous faites des recherches soit passée par là ; par contre, pour demander le dossier médical, ce peut-être une précision utile).
JMO de la Direction du service de santé du 16e CA : l'objectif est de trouver des pistes sur le parcours des blessés et intoxiqués du 16e Corps d'Amée auquel appartient la 41e DI. Page 24 :
"13 mai 1918 : Par suite du peu de disponibilité des HOE d'Arueke et de Bourbourg, le feu des évacuations pour le CA est modifié de la façon suivante : tous les malades et blessés des 31e et 129e DI sont amenés à l'ambulance de Terdeghem qui assure le triage, le traitement des intransportables et des récupérables à très court terme des deux DI et le traitement des gazés des 36e et 16e CA."
Sachant que la 41e DI intègre le 16e CA le 15 mai 1918.
Vu son état, il fut décidé de l'envoyer vers l'hôpital temporaire 34 bis de Zuydcoote. Où il est décédé. Annie vous a dit le reste.
Il n'apparait pas dans les pertes du 49e RI car il appartenait à une unité dépendant de la division, tout en restant affecté au régiment. Surtout, tout 9e bataillon aurait dû avoir son JMO. Il n'y en a pas hélas pour celui du 42e RI.
Voilà Jean-Claude. Il y a encore du travail. Vous devez éplucher le JMO du 42e RI après mai 1917 pour trouver à quel moment le lieutenant Thouvenot a intégré le régiment et d'où il venait. Et puis j'ai pu rater des informations car j'ai lu en diagonale. Par chance, le JMO du 42e RI est très bien construit, avec des catégories qui disent où lire (affectation, mutation...).
Bonnes recherches,
Bien cordialement,
Arnaud
Bonjour Annie,
Bonjour à tous,
Avant de commencer :
Le 42e régiment d'infanterie (=42e RI), avec le 23e et le 128e RI appartiennent à la 41e division d'infanterie (= 41e DI). La 41e DI passe sous le commandement du 16e Corps d'Armée (= 16e CA) le 15 mai 1918 associée avec la 129e DI dans mes souvenirs.
Je me permets ces précisions, car je vais utiliser des abréviations à foison et je ne sais pas si vous les connaissez toutes. Ce sera ainsi plus clair... j'espère.
Après quelques recherches, voici quelques pistes qui vous aideront à y voir plus clair. Je me suis basé uniquement sur les JMO des unités citées.
- Parcours du lieutenant Thouvenot avant mai 1918 :
Pas d'autre ordre de bataille du régiment dressé avant décembre 1917, c'est écrit noir sur blanc dans celui de décembre 1917.
16 décembre 1917 : sous-lieutenant Thouvenot à la 6e compagnie du 42e RI.
29 décembre 1917 : le sous-lieutenant Thouvenot, commandant le Section de discipline est affecté au CID [Centre d'Instruction Divisionnaire] à la 8e compagnie, mais est noté ensuite à la Section Disciplinaire 41.
Il est donc affecté au 9e bataillon du 42e RI, à la 8e compagnie. Il dirige la section disciplinaire (qui semble être la section disciplinaire de la 41e DI à laquelle appartient le 42e RI, j'espère que vous suivez

16 février 1918 : nommé lieutenant à titre définitif (il n'est plus sous-lieutenant ; il n'est pas non plus lieutenant à Titre Temporaire comme d'autres).
20 avril 1918 : "Réserve de commandement : En vue de constituer une réserve de commandement, les officiers ci-après passent au CID [Centre d'Instruction Divisionnaire] à la date du 22 avril : lieutenant Viennot, Delize, Delespine, Thomé, Purcey, Bedel". Pas de Thouvenot dans cette liste. Il n'est logiquement pas cité puisque déjà à la CID.
Mai 1918 : La division se rend en Belgique.
Les combats sont marqués par une utilisation intensive des obus asphyxiants à la fois sur le front mais aussi sur les arrières.
Le JMO du Détachement d'Armée Nord (ou DAN) donne une indication intéressante sur le sujet (mais il suffit de lire les JMO des régiments, de la division pour constater l'ampleur des pertes à cause des gaz) :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
"Dans une autre notre aux 14e et 16e CA, le général commandant le DAN prescrit d'agir avec la dernière rigueur contre ceux - officiers ou troupe - qui n'observent pas les ordres donnés contre les gaz. Les pertes de la 41e DI (149 intoxiqués) et de la 14e DI (49 intoxiqués) proviennent de la négligence ou de défaut de surveillance. Elles engagent gravement la responsabilité du commandement".
- Les circonstances de son intoxication :
Commandant la section de discipline de la D.I. [division d'infanterie, ici la 41e] chargé du ravitaillement en munitions dans un secteur est à [atteint qu' ?] en Belgique, a donné le plus bel exemple en prenant lui-même dans la nuit du 20 aux 21 mai 1918 le commandement de la corvée la plus exposée qu'il a conduite en première ligne malgré le bombardement. Est rentré intoxiqué par les gaz et est morts de ses blessures. A été cité "
Tout colle. Sauf Zuidschoote comme k'a fait remarquer Annie. Car ce n'est vraiment pas là qu'il a pu être blessé, le 42e RI, et plus généralement la 41e DI ne s'y trouvant pas.
Carte du secteur de la 41e DI (vers le 16 mai 1918) page 132.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Pour la récupérer sur le site des JMO, pensez à la récupérer en haute résolution :

Elle permet en sélectionnant le second choix, d'obtenir l'image dans la plus haute résolution disponible. Pour l'activer, faites un clic avec le bouton gauche de la souris sur l'icône, glissez sur Image originale et faites alors un clic avec le bouton droit. Pendant toute l'activation, ne relâchez pas le doigt du bouton gauche.
Pour finir, car ce n'est pas fini,
- La question du lieu de son décès et des circonstances :
J'ai trouvé un autre document dans le JMO de la 41e DI. Je résume :
28 mai 1918, lieutenant Thouvenot, 42e RI, blessé, indisponibilité : 1 mois. Intoxiqué, la mention blessé sous-entend qu'il était aussi touché. Il fut probablement évacué vers l'ambulance de Terdeghem (en France).
Terdeghem est une piste sérieuse (mais pas de certitude sur le fait que la personne sur qui vous faites des recherches soit passée par là ; par contre, pour demander le dossier médical, ce peut-être une précision utile).
JMO de la Direction du service de santé du 16e CA : l'objectif est de trouver des pistes sur le parcours des blessés et intoxiqués du 16e Corps d'Amée auquel appartient la 41e DI. Page 24 :
"13 mai 1918 : Par suite du peu de disponibilité des HOE d'Arueke et de Bourbourg, le feu des évacuations pour le CA est modifié de la façon suivante : tous les malades et blessés des 31e et 129e DI sont amenés à l'ambulance de Terdeghem qui assure le triage, le traitement des intransportables et des récupérables à très court terme des deux DI et le traitement des gazés des 36e et 16e CA."
Sachant que la 41e DI intègre le 16e CA le 15 mai 1918.
Vu son état, il fut décidé de l'envoyer vers l'hôpital temporaire 34 bis de Zuydcoote. Où il est décédé. Annie vous a dit le reste.
- Pourquoi est-il toujours noté dans l'ordre de bataille du 42e RI le 1er juin alors qu'il est déjà décédé ?
Il n'apparait pas dans les pertes du 49e RI car il appartenait à une unité dépendant de la division, tout en restant affecté au régiment. Surtout, tout 9e bataillon aurait dû avoir son JMO. Il n'y en a pas hélas pour celui du 42e RI.
Voilà Jean-Claude. Il y a encore du travail. Vous devez éplucher le JMO du 42e RI après mai 1917 pour trouver à quel moment le lieutenant Thouvenot a intégré le régiment et d'où il venait. Et puis j'ai pu rater des informations car j'ai lu en diagonale. Par chance, le JMO du 42e RI est très bien construit, avec des catégories qui disent où lire (affectation, mutation...).
Bonnes recherches,
Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025