Lucien LABY, un médecin soldat artiste dans la Grande Guerre
Vu dans l'édition du Courrier Picard du jour (28 novembre 2025)
https://journal.courrier-picard.fr/cour ... PICAR,1|26
Le musée du Chemin des Dames consacre une exposition exceptionnelle à ce médecin soldat de la Première Guerre mondiale. Il expose une sélection de ses dessins, tirés de la collection privée de la famille Laby acquise par le Conseil départemental de l’Aisne. Une riche collection, unique à plus d’un titre, à découvrir jusqu’en août (2026).
C’est un trésor qui est présenté pour la toute première fois au public. Collection privée de la famille Laby acquise par le Conseil départemental de l’Aisne et son service des archives, ce fonds dense et varié fait le bonheur des visiteurs du musée du Chemin des Dames. À travers l’exposition Lucien Laby, un artiste dans la Grande Guerre, ces derniers découvrent l’existence d’un personnage hors norme, d’un artiste né, d’un touche-à-tout et d’une œuvre riche et rare dans son éclectisme.
Des carnets de Poilus, des croquis, des dessins, des aquarelles, des bronzes, et même, plus original, des petits marrons sculptés – 151 au total, témoignages de sa minutie ! – composent l’héritage incroyable et unique de Lucien Laby, étudiant en médecine et aspirant sous-lieutenant en 1914. Son autoportrait de 1916 dit beaucoup du soignant artiste à la fine moustache, coiffé du béret de chasseur à pied mais porté à l’arrière, un peu comme le large bonnet du pastelliste.
« Il était issu d’une famille bourgeoise de droite, anti-dreyfusarde, de Reims, dans un milieu patriote, cultivé et revanchard de 1870. Ses parents étaient pharmaciens. Après la guerre, il a vécu à Marle toute sa vie et il est décédé en 1982 à l’âge de 90 ans », décrit Thibaut Bourguignon, le commissaire de l’exposition. Celui qui voulait être caricaturiste et mena une longue carrière de médecin généraliste, a cultivé toute sa vie son âme double, de soignant et d’artiste. En particulier pendant la Grande Guerre et au sortir de cette période traumatisante à laquelle il a survécu.
Lucien Laby a traversé toute la guerre 14-18. « Il est en 1916 dans la Somme, régulièrement en permission à Amiens, au sud de l’Oise début 1917 pour soigner les blessés, surtout victimes du froid, puis en mai-juin dans le bain de sang du Chemin des Dames, fin 1917 dans les Vosges. Puis il assistera à la libération de l’Alsace et à l’occupation de l’Allemagne », détaille le commissaire d’exposition.
Ses carnets de notes, ses dessins, ses aquarelles sont des témoignages profonds de ses mémoires de guerre, dont le visiteur profite sous une lumière volontiers tamisée et intimiste. Lucien Laby signe ses dessins et caricatures « Luc By », publiés avant-guerre dans Le Rire et pendant le conflit dans les journaux de tranchées réservés aux soldats comme La Baïonnette et Le Canard des Boyaux.
Le sous-lieutenant passera « seulement » cinq semaines en première ligne. Auxiliaire assistant au début de la guerre, Lucien Laby est médecin chirurgien à partir de 1917 en 3 e ligne, « quand on coupe à la chaîne les jambes broyées par les obus, parce qu’on n’a plus le temps de les sauver… » Le dessin d’une évacuation de blessé sur le champ de bataille, au réalisme saisissant, est une scène vue et vécue par le soignant artiste. « C’est une toile de tente qui enveloppe le blessé plutôt qu’un brancard. Le brassard de la Croix rouge est à peine visible. Le jeu des couleurs est particulièrement travaillé. » Dans le dessin d’une opération, « tout est gris, sauf le blanc du soignant et le rouge du sang. Les visages n’ont pas d’intérêt, c’est l’action, le mouvement, le collectif, le patriotisme qui comptent. » Un autre dessin est aussi réalisé tout en nuance sur un paysage de guerre désolé. « C’est le même fondu entre le sol et le soldat, comme si le soldat doit faire corps avec la terre. »
L’artiste aux multiples dimensions verse aussi dans l’humour et l’ironie, par exemple en illustrant le bazar autour de la relève des soldats du front. Lucien Laby offre un regard parfois détonant sur la Grande Guerre.
Pour cette exposition tout public, des panneaux à hauteur d’enfant ont été spécialement conçus pour la bonne compréhension des plus jeunes. Mieux pendant la fermeture hivernale du musée, les conservateurs tourneront des pages des carnets de soldat pour offrir une lecture différente aux visiteurs qui auraient la bonne idée de venir revoir l’exposition. Et début décembre, un livret jeunesse (pour les 6-11 ans) sera spécialement édité sur l’œuvre de Lucien Laby. Pour faire vivre cet héritage à travers les générations.
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D’un grenier aux Archives de l’Aisne, l’histoire d’une collection
C’est la petite-fille de Lucien Laby, décédé en 1982 à Marle dans l’Aisne, qui s’est décidé à se séparer du fonds d’archives de son grand-père, longtemps resté dans un grenier. Elle a proposé au Conseil départemental de l’Aisne de l’acquérir, ce qui fut fait en 2023 pour une somme d’environ 15 000 euros. Il s’agit d’une « acquisition majeure » pour le Département de l’Aisne. Caricaturiste de presse dès la fin du XIX e siècle, le médecin Laby a dessiné et peint jusque dans les années 1970, soit une dizaine d’années avant de mourir. Ce n’est qu’une partie de la riche collection qui est présentée dans le cadre de l’exposition Lucien Laby un artiste dans la Grande Guerre, en particulier tout ce qui touche à la guerre 14-18, la plus grande expérience de sa vie.
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Oulches-la-Vallée-Foulon (02). Caverne du Dragon, Chemin des Dames, RD18. Jusqu’au 31 août ; jusqu’au 30 décembre, du mardi au dimanche de 10 à 17 h ; fermé les 24 et 25 décembre et du 31 décembre au 25 janvier. Entrée gratuite. chemindesdames.fr.
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VOIR : EXPOSITION : Lucien LABY, un artiste dans la Grande Guerre
Du 31 octobre 2025 au 31 août 2026
Chemin des Dames - Caverne du Dragon
Tout au long de la Première Guerre mondiale, Lucien Laby a tenu des carnets dans lesquels il a relaté son expérience quotidienne et a réalisé des centaines de dessins d’une grande force expressive. Son œuvre, acquise récemment par le Département de l’Aisne, offre un témoignage unique sur le parcours d’un jeune médecin auxiliaire, profondément patriote, témoin des grandes batailles de 1914-1918.
Entre observation clinique, humour et gravité, son travail révèle toute la complexité d’un homme et d’une époque : il laisse à voir une autre dimension de l’expérience combattante, celle de la mise à distance par la création.
https://www.chemindesdames.fr/fr/exposi ... nde-guerre
Deux dessins de l'artiste et l'affiche de l'exposition (téléchargeable) sont consultables sur ce site. L'un des dessins, poignant, montrent deux poilus blessés mais valides, soutenant un de leurs camarades, plus gravement atteint aux yeux, qu'ils ramènent à l'arrière vers un poste de secours.
On retrouvera également son oeuvre sur :
https://webmuseo.com/ws/caverne-du-drag ... on/expo/11
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Consulter également le site France3 régions - Franceinfo
L'article écrit par Valentin Pasquier et publié le 28/11/2025
Il a documenté la Première Guerre mondiale avec ses peintures et carnets : une exposition retrace le parcours du poilu et médecin Lucien Laby
https://france3-regions.franceinfo.fr/h ... 56588.html
Lucien LABY médecin soldat artiste
Lucien LABY médecin soldat artiste
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Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Lucien LABY
Lucien LABY
Bibliographie :
Les carnets de l'aspirant Laby, médecin dans les tranchées
28 juillet 1914 - 14 juillet 1919
présenté par Stéphane Audoin-Rouzeau
Editions BAYARD
Bibliographie :
Les carnets de l'aspirant Laby, médecin dans les tranchées
28 juillet 1914 - 14 juillet 1919
présenté par Stéphane Audoin-Rouzeau
Editions BAYARD
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Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Lucien LABY
Lucien LABY
Journal officiel du 22 septembre 1917 page 7497
CITATION A L'ORDRE DE L'ARMÉE
LABY, médecin auxiliaire au 6e bataillon du 294e régiment d'infanterie : médecin auxiliaire d'un dévouement constant, d'une bravoure a toute épreuve. Le 5 mai 1917, le poste de recueil du bataillon étant violemment bombardé, a secondé, avec un sang-froid remarquable, le médecin du bataillon pour le sauvetage des occupants. S'est, par la suite, dépensé sans compter pour assurer le secours aux blessés, reconnaissant jusqu'en première ligne, sans souci du danger, des endroits favorables à leur groupement et dirigeant son personnel sous des feux d'artillerie et de mitrailleuses avec un courage digne des plus grands éloges.
Journal officiel du 26 janvier 1918 page 940
CITATION A L'ORDRE DE L'ARMÉE
Infirmiers militaires.
LABY (Lucien-Emile-Vincent), matricule 585, sous-aide-major au 6e bataillon du 294e régiment d'infanterie : au front depuis le début de la campagne, a pris part à toutes les actions menées par le régiment. Modèle de courage et de dévouement, fait l'admiration.de tous par son zèle, son sang-froid et son calme imperturbable sous le feu. Deux blessures, quatre citations.
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Journal officielle du 22 octobre 1918 page 9163
SERVICE DE SANTÉ Armée active.
Par décision ministérielle du 11 octobre 1918 et par application du décret du 2 janvier 1915, les nominations ci-après ont été ratifiées :
A dater du 29 septembre 1918
Les médecins sous-aides-majors élèves de l'Ecole du service de santé militaire :
M. LABY (Lucien-Emile-Vincent), ambulance chirurgicale auto N° 15
Journal officiel du 22 septembre 1917 page 7497
CITATION A L'ORDRE DE L'ARMÉE
LABY, médecin auxiliaire au 6e bataillon du 294e régiment d'infanterie : médecin auxiliaire d'un dévouement constant, d'une bravoure a toute épreuve. Le 5 mai 1917, le poste de recueil du bataillon étant violemment bombardé, a secondé, avec un sang-froid remarquable, le médecin du bataillon pour le sauvetage des occupants. S'est, par la suite, dépensé sans compter pour assurer le secours aux blessés, reconnaissant jusqu'en première ligne, sans souci du danger, des endroits favorables à leur groupement et dirigeant son personnel sous des feux d'artillerie et de mitrailleuses avec un courage digne des plus grands éloges.
Journal officiel du 26 janvier 1918 page 940
CITATION A L'ORDRE DE L'ARMÉE
Infirmiers militaires.
LABY (Lucien-Emile-Vincent), matricule 585, sous-aide-major au 6e bataillon du 294e régiment d'infanterie : au front depuis le début de la campagne, a pris part à toutes les actions menées par le régiment. Modèle de courage et de dévouement, fait l'admiration.de tous par son zèle, son sang-froid et son calme imperturbable sous le feu. Deux blessures, quatre citations.
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Journal officielle du 22 octobre 1918 page 9163
SERVICE DE SANTÉ Armée active.
Par décision ministérielle du 11 octobre 1918 et par application du décret du 2 janvier 1915, les nominations ci-après ont été ratifiées :
A dater du 29 septembre 1918
Les médecins sous-aides-majors élèves de l'Ecole du service de santé militaire :
M. LABY (Lucien-Emile-Vincent), ambulance chirurgicale auto N° 15
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Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Lucien LABY
Lucien LABY
LABY Lucien Emile Vincent
Né le 1er juillet 1892 à Reims (Marne)
Il réside à Lignières-Châtelain, canton de Poix (Somme), il est alors étudiant en médecine, fils d'Augute LABY et d'Alice Virginie GAUDON, domiciliés àLignières-Châtelain.
Lors de son passage devant le conseil de révision (N° matr. au Rt : 75), il passe une visite qui nous le décrit comme un jeune homme aux cheveux châtains, aux yeux marrons, au front vertical, au nez rectiligne et au visage plein. Il mesure 1 mètre 71 et possède un degré d'instruction de niveau 5.
Engagé volontaire pour sept ans (engagement article 26 de la loi du 21 mars 1905), le 7 octobre 1912 à Amiens pour le 25e régiment d'artillerie. Il arrive au corps le lendemain 8 octobre et soldat de 2e classe. Nommé 1er canonnier le 22 mai 1913 puis brigadier le 9 septembre 1913. Mais bientôt un changement s'opère, quand son entrée à l'Ecole du Servce de Santé Militaire de Lyon, le 13 octobre suivant, est acceptée. Le 2 août 1914, à la déclaration de guerre, il est mobilisé au Groupe de Brancardiers Divisionnaires (G.B.D.) 56.
Huit mois et demi plus tard, il passe au 294e régiment d'infanterie ; nous sommes le 15 avril 1915 - N° matricule au corps : 22339. Il est nommé aspirant le 1er octobre de la même année. Promu au grade de sous-aide-major par décision du médecin inspecteur, chef du service de santé de la VIIe Armée, en date du 10 juillet 1917, N° 4754/D pour prendre rang du 1er juillet 1917. Il passe à la 6e Section d'Infirmiers par décision du médecin inspecteur du Service de Santé de la 7e Armée, le 10 juillet 1917 puis affecté à l'auto chirurgicale n° 15 et R.d.C le 6 novembre 1917. Il est promu médecin aide-major de 2e classe à titre temporaire, le 27 octobre 1918.
Rentré à l'intérieur (Centre d'Instruction de la 14e Région) pour terminer ses études, le 14 janvier 1919. Il est de retour et entre à l'Ecole du Service de Santé Militaire de Lyon, le trente et un octobre mil neuf cent dix-neuf, là où il se trouvait à la veille du déclenchement de la Grande Guerre. Mais cette affectation semble ne pas lui convenir car il est démissionnaire de cette Ecole du Service de Santé militaire le 14 février 1920. Il se retire alors rue Lebault à Marle (Aisne).
Blessures :
blessé le 24 mai 1916 à Verdun - avant-bras droit par éclat d'obus (non évacué).
blessé le 8 octobre 1916 à Sailly-Saillisel - pariétal droit par éclat d'obus (non évacué).
Citations :
cité à l'% du régiment N° 81 bis du 3 octobre 1915
"
cité à l'% de la division N° 117 du 16 juin 1916 :
"
cité à l'% du 1er Corps d'armée N° 8 du 20 octobre 1916 :
"
% de la VIe Armée n° 481 du 8 juin 1917 :
"
Décorations :
Croix de guerre, 1 palme, une étoile de bronze, une étoile d'argent, une étoile Vermeil.
Médaille militaire à dater du 29 décembre 1917 (J.O. du 26 janvier 1918).
Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 7 juillet 1927 (J.O. du 10 juillet 1927).
Campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 23 octobre 1919
Aux Armées (C.D.) du 2 août 1914 au 13 janvier 1919
Intérieur (C.S.) du 14 janvier 1919 au 23 octobre 1919
Promu Médecin capitaine, pour prendre rang du 25 décembre 1933.
Il sera rappelé à l'activité le 1er septembre 1939, médecin-chef de l'hôpital des contagieux à Marle (Aisne) sous les ordres du médecin général Cristau directeur du Service de Santé de la 9e Armée. Le 16 mai 1940, repli de l'Hôpital sur Quiberon, Brest et Nantes. Affecté le 21 juin 1940 à l'hôpital complémentaire de Royan, service de chirurgie.
Démobilisé par le CD du Maroc - Rabat, le 28 juillet 1942.
Sources :
Laby, Lucien Emile Vincent, né le 1er juillet 1892 à Reims (Marne), classe 1912, matricule n° 75, Bureau de recrutement d'Amiens - 1R1048 Archives de la Somme
https://archives.somme.fr/ark:/58483/vl ... df8b8cf6a1
LABY Lucien Emile Vincent
Né le 1er juillet 1892 à Reims (Marne)
Il réside à Lignières-Châtelain, canton de Poix (Somme), il est alors étudiant en médecine, fils d'Augute LABY et d'Alice Virginie GAUDON, domiciliés àLignières-Châtelain.
Lors de son passage devant le conseil de révision (N° matr. au Rt : 75), il passe une visite qui nous le décrit comme un jeune homme aux cheveux châtains, aux yeux marrons, au front vertical, au nez rectiligne et au visage plein. Il mesure 1 mètre 71 et possède un degré d'instruction de niveau 5.
Engagé volontaire pour sept ans (engagement article 26 de la loi du 21 mars 1905), le 7 octobre 1912 à Amiens pour le 25e régiment d'artillerie. Il arrive au corps le lendemain 8 octobre et soldat de 2e classe. Nommé 1er canonnier le 22 mai 1913 puis brigadier le 9 septembre 1913. Mais bientôt un changement s'opère, quand son entrée à l'Ecole du Servce de Santé Militaire de Lyon, le 13 octobre suivant, est acceptée. Le 2 août 1914, à la déclaration de guerre, il est mobilisé au Groupe de Brancardiers Divisionnaires (G.B.D.) 56.
Huit mois et demi plus tard, il passe au 294e régiment d'infanterie ; nous sommes le 15 avril 1915 - N° matricule au corps : 22339. Il est nommé aspirant le 1er octobre de la même année. Promu au grade de sous-aide-major par décision du médecin inspecteur, chef du service de santé de la VIIe Armée, en date du 10 juillet 1917, N° 4754/D pour prendre rang du 1er juillet 1917. Il passe à la 6e Section d'Infirmiers par décision du médecin inspecteur du Service de Santé de la 7e Armée, le 10 juillet 1917 puis affecté à l'auto chirurgicale n° 15 et R.d.C le 6 novembre 1917. Il est promu médecin aide-major de 2e classe à titre temporaire, le 27 octobre 1918.
Rentré à l'intérieur (Centre d'Instruction de la 14e Région) pour terminer ses études, le 14 janvier 1919. Il est de retour et entre à l'Ecole du Service de Santé Militaire de Lyon, le trente et un octobre mil neuf cent dix-neuf, là où il se trouvait à la veille du déclenchement de la Grande Guerre. Mais cette affectation semble ne pas lui convenir car il est démissionnaire de cette Ecole du Service de Santé militaire le 14 février 1920. Il se retire alors rue Lebault à Marle (Aisne).
Blessures :
blessé le 24 mai 1916 à Verdun - avant-bras droit par éclat d'obus (non évacué).
blessé le 8 octobre 1916 à Sailly-Saillisel - pariétal droit par éclat d'obus (non évacué).
Citations :
cité à l'% du régiment N° 81 bis du 3 octobre 1915
"
Médecin auxiliaire au 6e Bataillon, a été pendant les journées du 26 au 29 septembre 1915, un modèle d'abnégation et de dévouement. A su obtenir de son personnel, par sa cranerie souriante, son entrain et son mépris du danger, le maximum d'effort avec le minimum de pertes.
"cité à l'% de la division N° 117 du 16 juin 1916 :
"
Médecin auxiliaire d'une énergie et d'un courage qui font l'admiration de tous. Pendant la période du 16 au 27 mai 1916, a su garder dans les circonstances les plus pénibles un moral excellent et un dévouement à toute épreuve, se dépensant sans compter et faisant preuve du mépris le plus absolu du danger. A porté secours aux blessés sous les tirs les plus violents d'artillerie.
"cité à l'% du 1er Corps d'armée N° 8 du 20 octobre 1916 :
"
Médecin d'un dévouement inlassable, d'un courage exceptionnel. A fait à maintes reprises l'admiration des officiers et des soldats de son bataillon par le sang-froid qu'il montrait en pansant des blessés sous de violents bombardements, n'hésitant pas à se porter lui-même à leur secours. S'est porté spontanément au secours d'un commandant de Cie qui venait d'être blessé grièvement en 1ère ligne et lui a donné ses soins sous un feu très violent. Blessé légèrement à la tête par E.O. a poursuivi sa mission avec le même zèle, la même bonne humeur, le même dévouement.
"% de la VIe Armée n° 481 du 8 juin 1917 :
"
Médecin auxiliaire d'un dévouement constant, d'une bravoure à toute épreuve. Le 5 mai 1917, le poste de recueil du bataillon étant violemment bombardé, a secondé avec un sang-froid remarquable le médecin du bataillon pour le sauvetage des occupants. S'est par la suite, dépensé sans compter pour assurer le secours aux blessés, reconnaissant jusqu'en première ligne, sans souci du danger, des endroits favorables à leur regroupement et dirigeant son personnel sous des feux d'artillerie et de mitrailleuses avec un courage digne des plus grands éloges.
" Décorations :
Croix de guerre, 1 palme, une étoile de bronze, une étoile d'argent, une étoile Vermeil.
Médaille militaire à dater du 29 décembre 1917 (J.O. du 26 janvier 1918).
Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 7 juillet 1927 (J.O. du 10 juillet 1927).
Campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 23 octobre 1919
Aux Armées (C.D.) du 2 août 1914 au 13 janvier 1919
Intérieur (C.S.) du 14 janvier 1919 au 23 octobre 1919
Promu Médecin capitaine, pour prendre rang du 25 décembre 1933.
Il sera rappelé à l'activité le 1er septembre 1939, médecin-chef de l'hôpital des contagieux à Marle (Aisne) sous les ordres du médecin général Cristau directeur du Service de Santé de la 9e Armée. Le 16 mai 1940, repli de l'Hôpital sur Quiberon, Brest et Nantes. Affecté le 21 juin 1940 à l'hôpital complémentaire de Royan, service de chirurgie.
Démobilisé par le CD du Maroc - Rabat, le 28 juillet 1942.
Sources :
Laby, Lucien Emile Vincent, né le 1er juillet 1892 à Reims (Marne), classe 1912, matricule n° 75, Bureau de recrutement d'Amiens - 1R1048 Archives de la Somme
https://archives.somme.fr/ark:/58483/vl ... df8b8cf6a1
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Lucien LABY médecin soldat artiste
Lucien LABY médecin soldat artiste
Journal officiel du 10 juillet 1927 page 7120
Nomination dans la Légion d'honneur pour chevalier
Service de santé.
LABY (Lucien-Emile-Vincent), médecin aide-major de 1ère classe, 14e corps d'armée ; 13 ans de services, 5 campagnes. A été blessé et cité.
Journal officiel du 10 juillet 1927 page 7120
Nomination dans la Légion d'honneur pour chevalier
Service de santé.
LABY (Lucien-Emile-Vincent), médecin aide-major de 1ère classe, 14e corps d'armée ; 13 ans de services, 5 campagnes. A été blessé et cité.
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE