310e régiment d'infanterie
DE MITRY Auguste Marie Nicole
Mort pour la France le 6 octobre 1915 au N.E. de Souain (Marne) -Disparu au combat
Né le 27 décembre 1894 à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
sous-lieutenant au 310e régiment d'infanterie (310e RI)
Classe 1913 - Bureau de recrutement de la Seine 2e bureau (75)
Matricule au recrutement : LM 277 - 1860
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu par le tribunal de la Seine le 30 avril 1920
Lieu de transcription du décès : Paris 7e arrondissement (ex Seine) le 22 juin 1920

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Journal officiel du 6 janvier 1916 page 125
CITATION à l'ordre de l'armée
DE MITRY (Nicol), sous lieutenant au 310e régiment d'infanterie, le 6 octobre 1915, à l'assaut des positions ennemies devant X. s'est élancé en tête de sa section et, l'entraînant par sa brillante et courageuse attitude, l'a portée, malgré un feu violent de mitrailleuses, jusque sur le réseau de fils de fer ennemis, où il est tombé frappé de plusieurs balles.

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J.M.O., 26 N 746/16
Journal des marches et opérations du 310e régiment d'infanterie du 10 décembre 1914 au 31 décembre 1915 (page 25/31)
6 octobre 1915
"
A gauche le 5e Bataillon doit aborder la position par la clairière. De front le 6e Bataillon attaquera P 17. Le mouvement réussit au 5e Btn qui s'empare de la clairière mais en arrivant sur la lisière Est de celle-ci, ce bataillon est arrêté par un formidable réseau de fil de fer intact. Le S/lieut. De MITRY et toute sa section disparaissent."
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Extrait de l'historique du 310e régiment d'infanterie (page 7/11)
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark ... xzp7d3nbr1
Le 30 septembre 1915, il s'embarque à la gare d'Hargicourt (Somme) et débarque à Saint-Hilaire-au-Temple.
Le 2 octobre, il occupe les anciennes tranchées de la première ligne française, à l'Ouest du Bois Sabot, près de la route de Souain.
Le 3, il relève le 172e dans les tranchées de première ligne, à 1.200 mètres environ à l'Est de la ferme NAVARIN.
Le 6 octobre 1915, après plusieurs jours de préparation d'artillerie, en liaison avec le 273e à gauche, le 5e bataillon attaque le bois P. 16, dont il s'empare à 6 heures. Le 6e bataillon à sa droite, chargé d'enlever P. 17, ne peut atteindre son objectif. La section du lieutenant
LOURME, précédant la première vague, est fauchée dès son départ par les mitrailleuses allemandes : 4 hommes seulement échappent à la mort. La 22e compagnie rétrograde dans la parallèle de départ.
A 6 h. 30, une contre-attaque allemande fait reculer le 273e et menace le 5e bataillon sur sa gauche. Il revient à sa position de départ, mais l'attaque est reprise à 9 h. 30 et il reprend le bois P. 16 et le fortin qu'il renferme. A 11 heures, il essaie de progresser à droite sur P. 17 pour venir en aide au 6e bataillon. Il est arrêté par le feu des mitrailleuses ennemies.
A 20 h. 30, après une courte préparation d'artillerie, l'attaque est reprise sur P. 17 dans les mêmes conditions que le matin. Le 5e bataillon est arrêté à la lisière est de la clairière 1254 par un formidable réseau de fils de fer intact. Le sous-lieutenant
de MITRY et toute sa section disparaissent. La première vague du 6e bataillon (22e compagnie) est arrêtée devant les fils de fer, le capitaine
TURPIN est grièvement blessé. La deuxième vague (21e compagnie) et la troisième (23e compagnie), peuvent faire pénétrer quelques fractions dans la tranchée ennemie. Le capitaine
CABOUR est grièvement blessé. La 24e compagnie, énergiquement entraînée par le capitaine
MAQUART, s'empare de la totalité de la tranchée, réunit les éléments des autres compagnies et résiste aux contre-attaques à la grenade de l'ennemi. Après deux heures de résistance, privée de ses chefs. cette compagnie est forcée de se replier sur ses positions de départ.
Le 7, à 5 heures, l'ennemi attaque brusquement le bois P. 16. Le 273e à gauche, enfoncé, recule, obligeant le 5e bataillon à abandonner 50 mètres de tranchée. Le terrain est partiellement repris à coups de grenades et, à 6 heures, une vigoureuse attaque à la baïonnette nous rend tous nos gains de la veille.
Toute la journée, la position est violemment bombardée et les pertes sont considérables. A 17 heures, le régiment est relevé par le 132e et s'installe dans des abris et des boyaux dans les bois C 5 et C 6. Il y est soumis à de violents tirs d'obus lacrymogènes.
Les pertes pendant les trois jours d'attaque sont de 24 officiers et 525 hommes tués, blessés ou disparus. Le 13, le régiment se reporte en arrière dans les anciennes tranchées près du Bois Sabot, et le 14, il va bivouaquer dans les bois près de Saint-Etienne-au-Temple.
Le 16, il s'embarque à Cuperly et est transporté à Verdun par voie de fer. Il cantonne à Glorieux et à Regret...
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Extrait de l'historique du 310e régiment d'infanterie
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark ... xzp7d3nbr1
& voir également
https://memorial19141918.wordpress.com/ ... 10-eme-ri/
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A la suite des attaques d'octobre, a été nommé officier de la Légion d'honneur avec Croix de guerre avec palme le Lt-Colonel
TUPINIER, commandant le régiment, ont été décorés de la Médaille militaire avec attribution de la Croix de guerre avec palme :
le caporal
VANCOILLIE Louis
l'adjudant
PICARD Edmond
l'adjudant-chef
BÉCOYE Aldred
le sergent
MAITROT Emile
le sergent
MASSAIN Joseph
ont été cités à l'ordre de l'armée :
le sous-lieutenant
DE MITRY Nicol
le capitaine
TURPIN Achille
le capitaine
AGNERAY Edouard
le soldat de 2e classe
VANNOYE Jules
le soldat de 2e classe
LAGASSY Alphonse
J.M.O., 26 N 746/16
Journal des marches et opérations du 310e régiment d'infanterie du 10 décembre 1914 au 31 décembre 1915 (page 30/31)
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J.M.O., 26 N 746/16
Journal des marches et opérations du 310e régiment d'infanterie du 10 décembre 1914 au 31 décembre 1915 (page 25/31)
6 octobre 1915
Dans l'attaque de front, le 6e Btn a sa première vague (la 22e Cie) arrêtée devant les fils de fer. Le capitaine
TURPIN tombe grièvement blessé. La deuxième vague (21e Cie) réussit en deuxième lieu à faire entrer quelques groupes dans la première tranchée ennemie. Le capitaine
CABOUR est grièvement blessé. La 24e Cie fait entrer aussi quelques éléments qui s'y mélangent avec ceux de la 21e Cie.
La 23e Cie sous le commandement énergique du lieutenant
MACQUART pénètre dans les tranchées, réuni quelques éléments épars des autres compagnies et résiste de son mieux à des contre-attaques à coups de fusil et à coups de grenade de l'ennemi.
Elle s'y maintient environ deux heures, mais malgré le renfort d'une section de la 17e (sous-lieutenant
GLOAGUEN) les unités privées de leurs chefs apportant un peu de désordre, la 23e est obligée de se retirer.
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Journal officiel du 6 janvier 1916 page 125
CITATION à l'ordre de l'armée
TURPIN (Achille), capitaine de réserve au 310e régiment d'infanterie : admirable commandant de compagnie. Depuis le début de la campagne, a toujours donné le plus bel exemple de courage et d'abnégation. S'est montré, au cours des combats du 6 octobre, un chef remarquable. A l'attaque de nuit, a enlevé sa compagnie avec un entrain merveilleux et a été grièvement blessé devant les fils de fer ennemis.

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Journal officiel du 25 janvier 1920 page 1322
Le président du conseil, ministre de la guerre
Vu le décret du 13 août 1914
Vu le décret du 1er octobre 1918 relatif à l'attribution d'une décoration posthume
Arrête :
Article unique. - Sonts inscrits au tableau spécial de la Légion d'honneur les officiers dont les noms suivent
310 régiment d'infanterie
TURPIN (Achille), matricule 11, capitaine : admirable commandant de compagnie. Depuis le début de la campagne a toujours donné le plus bel exemple de courage et d'abnégation. S'est montré au cours des combats du 6 octobre 1915 un chef remarquable. A l'attaque de nuit, a enlevé sa compagnie avec un entrain merveilleux et a été grièvement blessé devant les fils de fer ennemis. Mort des suites de ses blessures. A été cité.
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Journal officiel du 6 janvier 1916 page 125
CITATION à l'ordre de l'armée
AGNERAY (Edouard), capitaine de réserve au 310e régiment d'infanterie : a contribué par son énergie à la prise d'un fortin ennemi. Blessé légèrement, a refusé de quitter le commandement de sa compagnie. A été blessé grièvement le matin du 7 octobre.

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