Lanternes et Art de tranchée

[Sentinelledelorraine]

Bonsoir,

je me posais une question peut-être évidente aux yeux de certains mais voilà :
Je possède quelques exemplaires de lanterne à pétrole réalisées à partir de douilles de 37mm.
Alors ce type d'art de tranchée avait-il plutôt à but pratique en zone de combat dans les tranchées ou alors était-ce un passe-temps
destiné à arrondir quelque peu la solde du poilu ?

Merci d'avance pour vos avis,

[stcypre]

Bonjour,

Arrondir la solde, peut-être . Mais il faut inlassablement répéter que ces objets, baptisés art de tranchées, ont été majoritairement réalisés par des amputés, malades pendant et après la guerre... A l'époque pas de cellule psy, peu d'aide financière, pour ces poilus mutilés.
Et puis lorsque l'on voit certaines pièces on peut constater la technologie, le matériel nécessaire pour réaliser ces objets !!!
J'ai même connu un jeune qui pratiquait cet art (achat de vieilles douilles, polies et sculptées) dans les années 1980!!!
Moi j'appelle cela de l'art de poilu.
J.Claude

[Sentinelledelorraine]

Merci pour votre réponse bien qui remet bien les choses à leur place, n'y voyez aucune offense d'ailleurs quand je parle "d'arrondir la solde".
Je trouve que ces réalisations font preuve d'un grand savoir-faire.

[xavsab]

Salut !
Effectivement, c’est important de rappeler le contexte difficile dans lequel ces objets ont été réalisés. L’art de tranchée est bien plus qu’un simple passe-temps, c’est un témoignage poignant du courage et du savoir-faire des poilus, souvent dans des situations extrêmement éprouvantes. Un vrai patrimoine à préserver.

[stcypre]

Bonjour,
Ce que j'appelle art de tranchées, ce sont les objets réalisés en bois. Chaque poilu, majoritairement issu de la campagne, avait un couteau et savait pratiquer la sculpture sur bois. Ils fabriquaient souvent une canne qui leur permettaient de pouvoir marcher dans la boue ... Il existe de nombreuses photos les montrant.
Cdlt.
Stcypre.

[Baptiste34]

C’est vrai, la canne n’était pas seulement un appui pour marcher dans la boue, c’était aussi un objet très personnel. Certaines étaient sculptées avec des motifs, des initiales ou des symboles qui racontaient l’histoire de leur propriétaire. On pourrait presque les voir comme des journaux de tranchée gravés dans le bois, mêlant utilité, identité et mémoire.