Bonjour,
Voici le lien pour la maquette:
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Je ne pensais pas qu'elle arriverait si vite et, de fait, j'aurais du être plus précis sur ce qu'était ce petit bout de bois, dans lequel est tombé le char.
Il s'agissait très probablement d'une ancienne petite carrière à ciel ouvert pour l'extraction de ce qui était pour les Picards du cran (ou craon). Un calcaire servant à fabriquer de la chaux.
Cette carrière, probablement plus exploité à ce moment, était noyée dans un bouquet d'arbres qui la camouflait complément.
Il n'y avait pas de butte (le bois était sur un terrain aussi plat qu'aujourd'hui) et l'emplacement avait été aménagé par les français pour y installer des abris (et probablement un central téléphonique) qui, abandonnés lors de la poussée sur Courcelles-Epayelles, devaient être occupés par l'Armée Allemande.
Le cran se creuse très facilement et reste fragile s'il n'est pas étayé.
Hercules progressant sur terrain plat ne s'est pas méfié de ce petit bois et a commis la même erreur qu' Elfriede près de Villers-Bretonneux. Ici, le char qui a du écrouler d'anciens abris français ne s'est pas retourné.
Les unités de chars allemandes intervenaient de manière autonôme et sans lien avec les unités du secteur, dans lequel ils intervenaient d'où, très probablement, une méconnaissance fine de leur terrain d'engagement.
La photo qui suit, montre un escalier avec marches de bois (permettant de sortir de la carrière) qui donne une bonne idée de la hauteur de cette excavation et de son installation en abris de combat. L'avant du char a visiblement effondré un des abris français.
DEU - A7V n° 562 à Rollot (02a).jpg
Le 10 Juin avait été une pose dans l'attaque allemande, pour lui permettre de repositionner son artillerie et il devait y avoir du monde dans cette carrière de cran. Il est aussi assez probable qu'un Geländewagen A7V (la version tracteur d'artillerie) ait été amené pour sortir Hercules de son trou.
Bonne après midi Michel