Bonjour
je commençais tout doucement à m'assoupir lorsque je découvris la dernière photo postée par Ingouf...
Loup de Tex Avery
bonne journée
Garance
Quand les Poilus font le buzz ...
Re: Quand les Poilus font le buzz ...
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
Re: Quand les Poilus font le buzz ...
Bonjour à tous,
Merci Eric d'avoir partagé ces informations détaillées sur le travail de Stuart Humphryes et son impact sur la diffusion des images de la Première Guerre mondiale. C'est fascinant de voir comment un artiste peut raviver l'intérêt pour une période historique par son travail de restauration et de colorisation.
Je partage votre admiration pour le talent de Humphryes. Ses travaux sur les autochromes du début du XXe siècle semblent avoir capturé l'attention de nombreux internautes, ce qui démontre l'intérêt continu pour cette époque.
Concernant votre question sur l'image que cet artiste britannique donne des soldats français, j'aimerais ajouter qu'il est essentiel de garder à l'esprit que l'interprétation artistique n'est jamais une représentation exacte de la réalité. Il s'agit plus d'un reflet des perspectives personnelles de l'artiste. En même temps, il est intéressant de noter comment ces images peuvent influencer notre perception de l'histoire.
Je trouve également remarquable l'engagement de Humphryes envers la transparence et le dialogue. Il semble non seulement prêt à défendre ses choix artistiques, mais aussi à éduquer son public sur le processus de restauration et la nature des autochromes.
En dépit des commentaires gallophobes que vous mentionnez, je pense que l'important est de se concentrer sur le travail d'Humphryes en lui-même, qui semble avant tout être une célébration de l'histoire et de la photographie. Les réactions négatives sont malheureusement une réalité sur les réseaux sociaux, mais elles ne diminuent en rien la qualité et la valeur du travail de l'artiste.
Encore une fois, merci pour votre analyse approfondie. J'attends avec impatience de lire d'autres réflexions sur ce sujet.
Bien cordialement,
Merci Eric d'avoir partagé ces informations détaillées sur le travail de Stuart Humphryes et son impact sur la diffusion des images de la Première Guerre mondiale. C'est fascinant de voir comment un artiste peut raviver l'intérêt pour une période historique par son travail de restauration et de colorisation.
Je partage votre admiration pour le talent de Humphryes. Ses travaux sur les autochromes du début du XXe siècle semblent avoir capturé l'attention de nombreux internautes, ce qui démontre l'intérêt continu pour cette époque.
Concernant votre question sur l'image que cet artiste britannique donne des soldats français, j'aimerais ajouter qu'il est essentiel de garder à l'esprit que l'interprétation artistique n'est jamais une représentation exacte de la réalité. Il s'agit plus d'un reflet des perspectives personnelles de l'artiste. En même temps, il est intéressant de noter comment ces images peuvent influencer notre perception de l'histoire.
Je trouve également remarquable l'engagement de Humphryes envers la transparence et le dialogue. Il semble non seulement prêt à défendre ses choix artistiques, mais aussi à éduquer son public sur le processus de restauration et la nature des autochromes.
En dépit des commentaires gallophobes que vous mentionnez, je pense que l'important est de se concentrer sur le travail d'Humphryes en lui-même, qui semble avant tout être une célébration de l'histoire et de la photographie. Les réactions négatives sont malheureusement une réalité sur les réseaux sociaux, mais elles ne diminuent en rien la qualité et la valeur du travail de l'artiste.
Encore une fois, merci pour votre analyse approfondie. J'attends avec impatience de lire d'autres réflexions sur ce sujet.
Bien cordialement,
Re: Quand les Poilus font le buzz ...
Bonjour,
Merci de vos appréciations et de votre intérêt pour cet artiste britannique et son travail de mémoire.
Babelcolour poursuit ses travaux, même si le succès de ses publications semble marquer le pas depuis le début de ce fil. Son support de prédilection, Twitter (devenu X), a connu une désaffection certaine ; certains vulgarisateurs historiques ont d'ailleurs préféré quitter cette plateforme.
L'émergence de l'intelligence artificielle et d'outils spécifiques permet désormais à tout un chacun de coloriser, de moderniser des photos d'époque, ou même de créer des contenus d’aspect Première Guerre mondiale, parfois au mépris de l'authenticité. Si les travaux de Babelcolour conservent leurs adeptes, soucieux d'exigence historique et de qualité, on ne peut plus qualifier ses publications de "buzz" comme auparavant.
Une photographie française modernisée par lui a cependant récemment rencontré un certain succès international. Elle représente un poste d'observation d'artilleurs français en 1915, près de Conchy-les-Pots, dans l’Oise. Le commentaire de Babelcolour insiste sur les qualités et l’authenticité de l’autochrome français original, ainsi que sur son impact visuel :
“Not a re-enactment; not a movie scene, this is WWI war-photography at its most immediate. I've cleaned up this remarkable autochrome by Stéphane Passet, taken 110 years ago on Saturday 24th July 1915.”
(Ce n’est ni une reconstitution, ni une scène de film : c’est une photographie de guerre de la Première Guerre mondiale dans ce qu’elle a de plus immédiat. J’ai restauré cet incroyable autochrome de Stéphane Passet, pris il y a 110 ans, le samedi 24 juillet 1915.)
Il reprend par ailleurs le commentaire du photographe français Stéphane Passet :
“Conchy-les-Pots, Oise, poste d'observation d'artillerie dans les tranchées de première ligne, à droite le capitaine Pradier.”
Elle est datée du 24 juillet 1915. Un autre autochrome de la même série précise que ce capitaine Pradier appartient au 36e régiment d’artillerie.
L'historique du 36e RAC confirme sa présence dans le secteur de Conchy-les-Pots à cette époque :
"C’est une période de patience et d’organisation. Les échelons et avant-trains sont reportés plus en arrière, les batteries de tir améliorent leur installation, on fait de l’instruction. Le personnel est initié à l’emploi du plan directeur et aux méthodes de tir de siège. Les liaisons se perfectionnent, les observatoires se multiplient. L’artillerie de tranchée fait son apparition chez l’ennemi ; elle est violemment contre-battue par nos batteries. Après un séjour d’un an dans la région de Conchy-les-Pots, le Régiment est relevé. On a écrit que les batteries du 36e étaient restées aussi longtemps dans ce secteur parce que c’était celui où la percée des Boches était la plus menaçante pour Paris, et que pour ce poste d’honneur, il fallait des batteries ayant fait leurs preuves."
Le 36e RAC sera transporté en février 1916 vers Verdun. Le 9 mars 1916, il prend position au Bois Bourru.
Extrait de l'historique du régiment, disponible sur le site BnF / Gallica :
"Citations et Fourragère obtenues par le Régiment :
- Citation à l’ordre de la IIe Armée (Ordre nº 1360 du 6 octobre 1918).
- Citation à l’ordre de la Xe Armée (Ordre n° 344 du 12 octobre 1918).
- La fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre a été conférée au 36e Régiment d’Artillerie par l’Ordre n° 130 F. en date du 30 septembre 1918, du Maréchal de France, Commandant en Chef les Armées de l’Est."
À la date des clichés de Stéphane Passet, le capitaine Pradié, quant à lui, avait déjà reçu deux citations pendant cette guerre :
- Citation à l’ordre de la division n° 20 du 9 octobre 1914 :
"Dans les combats livrés devant Canny pendant toute la journée du 1er octobre, la nuit et la journée du 2, a largement contribué, par les feux de la batterie qu’il commandait avec un sang-froid et une activité remarquables, à repousser les différentes attaques de l’ennemi, malgré un feu d’artillerie et d’infanterie très violent et très bien réglé."
- Citation à l’ordre de la 3e Armée n° 168 du 28 octobre 1914 :
"Très belle tenue au feu ; a, dans maintes circonstances, fait preuve de sang-froid et de courage, et exécuté des tirs particulièrement heureux qui ont aidé les mouvements de notre infanterie."
110 ans après avoir été distingué par un photographe de l’armée française, le voilà aujourd’hui de nouveau sous les projecteurs. Qui est donc cet officier français ?
Le capitaine Pradié était, en 1915, un officier d’artillerie affecté au 36e régiment d’artillerie de campagne (36e RAC).
Joseph Frédéric PRADIÉ (1870–1944) – parfois orthographié Pradier – est né à Fons, près de Figeac, dans le Lot. Le chercheur amateur pourrait s’épuiser à tenter de retrouver son nom sur les listes d’élèves de l’École polytechnique : cet officier est sorti du rang.
Engagé volontaire pour trois ans en 1890 à Cahors, il est affecté au 36e régiment d’artillerie. Promu brigadier en 1891, puis maréchal des logis en 1892, il se réengage. Élève officier à l’École d’artillerie et du génie en 1897, on le retrouve ensuite lieutenant dans le même 36e RAC. Il est promu capitaine en 1910, puis chef d’escadron en novembre 1916. Il compte huit citations. Après 41 ans de service, il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1933. Il décède en 1944 et repose au cimetière de Figeac.
On retrouvera l’ensemble des huit citations de cet artilleur français d’élite ci-dessous, dans un extrait de son dossier de l’Ordre National de la Légion d’honneur (base Léonore, Archives nationales françaises).
Le photographe Stéphane Passet est né à Thiers, dans le Puy-de-Dôme, en 1875. Il s’engage pour quatre ans en 1895 et sert dans le 16ᵉ régiment d’artillerie comme deuxième canonnier conducteur. Après un réengagement, il est nommé maréchal des logis-chef en 1901. Il quitte l’armée en 1910 et s’installe en région parisienne. En 1912, sa fiche matricule indique comme adresse : Pékin, Chine.
Il a été embauché par les Archives de la Planète, une initiative du banquier et mécène Albert Kahn, et opère notamment en Chine, en Mongolie, au Japon et en Turquie. Le site internet de son employeur mentionne des voyages en 1912 et 1913 en Asie, au Maroc et en Grèce. On peut consulter ses films et ses magnifiques autochromes sur le site du musée départemental Albert Kahn (Hauts-de-Seine). Il est mobilisé le 3 août 1914 et rejoint son régiment d’artillerie. Il décède à Évian-les-Bains en 1941.
Pour conclure cette réflexion sur le travail de Stuart Humphryes, alias Babelcolour, autour de la mémoire de la Première Guerre mondiale, qui interroge la présence des images de ce conflit sur les réseaux sociaux : en modernisant des photos d'époque, cet artiste britannique semble faire le pari de rapprocher ces hommes de 1914 d'un vaste public. Est-ce encore tenable quand ces travaux artisanaux et méticuleux sont désormais difficiles à distinguer de créations instantanées générées par IA ?
Pour aller plus loin sur Babelcolour, quelques articles récents :
- Dans la presse anglaise de qualité, The Guardian, 23 octobre 2023 :
https://www.theguardian.com/artanddesig ... rs-of-life
- Le magazine britannique Printweek, spécialisé dans l’impression et les arts graphiques, 18 décembre 2023 :
https://www.printweek.com/content/featu ... ier-world/
- Vice, média numérique international d’origine canadienne, connu pour son journalisme immersif et son intérêt pour la culture contemporaine, a publié un article en mai 2024 sur Stuart Humphryes :
https://www.vice.com/en/article/early-c ... hryes-aut/
Par ailleurs, une revue néerlandaise spécialisée, Digifoto Pro, a publié en 2024 un article sur lui. Stuart Humphryes y déclare :
"Tout ce qui permet de redonner un visage humain aux combattants et aux victimes de la guerre me semble essentiel. Trop souvent, ceux qui ont traversé les conflits du passé nous paraissent abstraits, lointains — des soldats réduits à de simples chiffres, perdus dans la grisaille d’images floues et de films en noir et blanc. En restituant la netteté, la vitalité et les couleurs de leurs expériences, on établit un lien plus intime avec eux. Et c’est à travers ce lien que l’on peut mieux comprendre non seulement les guerres, mais aussi l’ampleur de leurs horreurs."
Son livre, paru en 2023 et regroupant plus de 200 photographies, a reçu une mention dans le prestigieux quotidien The Times. Il a également récemment réalisé des couvertures pour le mensuel Best of British, qui célèbre la culture, l’histoire et la nostalgie de la Grande-Bretagne.
Merci encore pour vos commentaires constructifs. Le domaine est en pleine évolution.
Un bel été à vous.
Bien cordialement,
Eric
Merci de vos appréciations et de votre intérêt pour cet artiste britannique et son travail de mémoire.
Babelcolour poursuit ses travaux, même si le succès de ses publications semble marquer le pas depuis le début de ce fil. Son support de prédilection, Twitter (devenu X), a connu une désaffection certaine ; certains vulgarisateurs historiques ont d'ailleurs préféré quitter cette plateforme.
L'émergence de l'intelligence artificielle et d'outils spécifiques permet désormais à tout un chacun de coloriser, de moderniser des photos d'époque, ou même de créer des contenus d’aspect Première Guerre mondiale, parfois au mépris de l'authenticité. Si les travaux de Babelcolour conservent leurs adeptes, soucieux d'exigence historique et de qualité, on ne peut plus qualifier ses publications de "buzz" comme auparavant.
Une photographie française modernisée par lui a cependant récemment rencontré un certain succès international. Elle représente un poste d'observation d'artilleurs français en 1915, près de Conchy-les-Pots, dans l’Oise. Le commentaire de Babelcolour insiste sur les qualités et l’authenticité de l’autochrome français original, ainsi que sur son impact visuel :
“Not a re-enactment; not a movie scene, this is WWI war-photography at its most immediate. I've cleaned up this remarkable autochrome by Stéphane Passet, taken 110 years ago on Saturday 24th July 1915.”
(Ce n’est ni une reconstitution, ni une scène de film : c’est une photographie de guerre de la Première Guerre mondiale dans ce qu’elle a de plus immédiat. J’ai restauré cet incroyable autochrome de Stéphane Passet, pris il y a 110 ans, le samedi 24 juillet 1915.)
Il reprend par ailleurs le commentaire du photographe français Stéphane Passet :
“Conchy-les-Pots, Oise, poste d'observation d'artillerie dans les tranchées de première ligne, à droite le capitaine Pradier.”
Elle est datée du 24 juillet 1915. Un autre autochrome de la même série précise que ce capitaine Pradier appartient au 36e régiment d’artillerie.
L'historique du 36e RAC confirme sa présence dans le secteur de Conchy-les-Pots à cette époque :
"C’est une période de patience et d’organisation. Les échelons et avant-trains sont reportés plus en arrière, les batteries de tir améliorent leur installation, on fait de l’instruction. Le personnel est initié à l’emploi du plan directeur et aux méthodes de tir de siège. Les liaisons se perfectionnent, les observatoires se multiplient. L’artillerie de tranchée fait son apparition chez l’ennemi ; elle est violemment contre-battue par nos batteries. Après un séjour d’un an dans la région de Conchy-les-Pots, le Régiment est relevé. On a écrit que les batteries du 36e étaient restées aussi longtemps dans ce secteur parce que c’était celui où la percée des Boches était la plus menaçante pour Paris, et que pour ce poste d’honneur, il fallait des batteries ayant fait leurs preuves."
Le 36e RAC sera transporté en février 1916 vers Verdun. Le 9 mars 1916, il prend position au Bois Bourru.
Extrait de l'historique du régiment, disponible sur le site BnF / Gallica :
"Citations et Fourragère obtenues par le Régiment :
- Citation à l’ordre de la IIe Armée (Ordre nº 1360 du 6 octobre 1918).
- Citation à l’ordre de la Xe Armée (Ordre n° 344 du 12 octobre 1918).
- La fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre a été conférée au 36e Régiment d’Artillerie par l’Ordre n° 130 F. en date du 30 septembre 1918, du Maréchal de France, Commandant en Chef les Armées de l’Est."
À la date des clichés de Stéphane Passet, le capitaine Pradié, quant à lui, avait déjà reçu deux citations pendant cette guerre :
- Citation à l’ordre de la division n° 20 du 9 octobre 1914 :
"Dans les combats livrés devant Canny pendant toute la journée du 1er octobre, la nuit et la journée du 2, a largement contribué, par les feux de la batterie qu’il commandait avec un sang-froid et une activité remarquables, à repousser les différentes attaques de l’ennemi, malgré un feu d’artillerie et d’infanterie très violent et très bien réglé."
- Citation à l’ordre de la 3e Armée n° 168 du 28 octobre 1914 :
"Très belle tenue au feu ; a, dans maintes circonstances, fait preuve de sang-froid et de courage, et exécuté des tirs particulièrement heureux qui ont aidé les mouvements de notre infanterie."
110 ans après avoir été distingué par un photographe de l’armée française, le voilà aujourd’hui de nouveau sous les projecteurs. Qui est donc cet officier français ?
Le capitaine Pradié était, en 1915, un officier d’artillerie affecté au 36e régiment d’artillerie de campagne (36e RAC).
Joseph Frédéric PRADIÉ (1870–1944) – parfois orthographié Pradier – est né à Fons, près de Figeac, dans le Lot. Le chercheur amateur pourrait s’épuiser à tenter de retrouver son nom sur les listes d’élèves de l’École polytechnique : cet officier est sorti du rang.
Engagé volontaire pour trois ans en 1890 à Cahors, il est affecté au 36e régiment d’artillerie. Promu brigadier en 1891, puis maréchal des logis en 1892, il se réengage. Élève officier à l’École d’artillerie et du génie en 1897, on le retrouve ensuite lieutenant dans le même 36e RAC. Il est promu capitaine en 1910, puis chef d’escadron en novembre 1916. Il compte huit citations. Après 41 ans de service, il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1933. Il décède en 1944 et repose au cimetière de Figeac.
On retrouvera l’ensemble des huit citations de cet artilleur français d’élite ci-dessous, dans un extrait de son dossier de l’Ordre National de la Légion d’honneur (base Léonore, Archives nationales françaises).
Le photographe Stéphane Passet est né à Thiers, dans le Puy-de-Dôme, en 1875. Il s’engage pour quatre ans en 1895 et sert dans le 16ᵉ régiment d’artillerie comme deuxième canonnier conducteur. Après un réengagement, il est nommé maréchal des logis-chef en 1901. Il quitte l’armée en 1910 et s’installe en région parisienne. En 1912, sa fiche matricule indique comme adresse : Pékin, Chine.
Il a été embauché par les Archives de la Planète, une initiative du banquier et mécène Albert Kahn, et opère notamment en Chine, en Mongolie, au Japon et en Turquie. Le site internet de son employeur mentionne des voyages en 1912 et 1913 en Asie, au Maroc et en Grèce. On peut consulter ses films et ses magnifiques autochromes sur le site du musée départemental Albert Kahn (Hauts-de-Seine). Il est mobilisé le 3 août 1914 et rejoint son régiment d’artillerie. Il décède à Évian-les-Bains en 1941.
Pour conclure cette réflexion sur le travail de Stuart Humphryes, alias Babelcolour, autour de la mémoire de la Première Guerre mondiale, qui interroge la présence des images de ce conflit sur les réseaux sociaux : en modernisant des photos d'époque, cet artiste britannique semble faire le pari de rapprocher ces hommes de 1914 d'un vaste public. Est-ce encore tenable quand ces travaux artisanaux et méticuleux sont désormais difficiles à distinguer de créations instantanées générées par IA ?
Pour aller plus loin sur Babelcolour, quelques articles récents :
- Dans la presse anglaise de qualité, The Guardian, 23 octobre 2023 :
https://www.theguardian.com/artanddesig ... rs-of-life
- Le magazine britannique Printweek, spécialisé dans l’impression et les arts graphiques, 18 décembre 2023 :
https://www.printweek.com/content/featu ... ier-world/
- Vice, média numérique international d’origine canadienne, connu pour son journalisme immersif et son intérêt pour la culture contemporaine, a publié un article en mai 2024 sur Stuart Humphryes :
https://www.vice.com/en/article/early-c ... hryes-aut/
Par ailleurs, une revue néerlandaise spécialisée, Digifoto Pro, a publié en 2024 un article sur lui. Stuart Humphryes y déclare :
"Tout ce qui permet de redonner un visage humain aux combattants et aux victimes de la guerre me semble essentiel. Trop souvent, ceux qui ont traversé les conflits du passé nous paraissent abstraits, lointains — des soldats réduits à de simples chiffres, perdus dans la grisaille d’images floues et de films en noir et blanc. En restituant la netteté, la vitalité et les couleurs de leurs expériences, on établit un lien plus intime avec eux. Et c’est à travers ce lien que l’on peut mieux comprendre non seulement les guerres, mais aussi l’ampleur de leurs horreurs."
Son livre, paru en 2023 et regroupant plus de 200 photographies, a reçu une mention dans le prestigieux quotidien The Times. Il a également récemment réalisé des couvertures pour le mensuel Best of British, qui célèbre la culture, l’histoire et la nostalgie de la Grande-Bretagne.
Merci encore pour vos commentaires constructifs. Le domaine est en pleine évolution.
Un bel été à vous.
Bien cordialement,
Eric
- Pièces jointes
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- Modernisation par Babelcolour d'un autochrome français de 1915.
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- Original français. Photo Stéphane Passet, musée Albert Kahn 92. À droite, le capitaine Pradié.
- Conchy-les-Pots-Oise-FrancePosted'observationd'artilleriedanslestrancheesde1ereligne-adroitelecapitainePradier_A5900.jpg (782.27 Kio) Consulté 215 fois
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- Capitaine Pradié du 36e. Photo Stéphane Passet, 24 juillet 1915. Musée Albert Kahn, 92.
- Conchy-les-Pots-Oise-Picardie-France_A5901.jpg (903.15 Kio) Consulté 215 fois
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- Dossier Pradié, Légion d’honneur. Source Léonore, archives françaises.
- FRDAFAN84_O19800035v2420918_L.jpg (579.35 Kio) Consulté 215 fois