VAGUE Goélette

olivier 12 · Message par **olivier 12** » ven. juin 11, 2010 1:03 pm

Bonjour à tous,

VAGUE

Goélette construite en 1899 à Paimpol pour l’armateur LE GONIDEC
En 1916 appartient à l’armateur HUSSON
280 tpl 107 tx JB

La perte de VAGUE

Le 18 Décembre 1916 à 10h00, la goélette se trouvait à 35 milles au nord de l’île Vierge, route N11E à faible vitesse. Elle avait fait relâche à Camaret le 17, attendant un moment favorable pour traverser la Manche, et faisait route sur Swansea avec un chargement de poteaux de mine.

Beau temps clair, mer calme

Un sous-marin est aperçu coulant la goélette française MARIA LOUIS à 6 milles dans l’ouest de VAGUE. Le sous-marin, portant les couleurs allemandes se dirige ensuite vers VAGUE.
A 200 m il tire un coup de semonce et le voilier met en panne. Arrivé à portée de voix, le commandant du sous-marin ordonne d’envoyer un canot et stoppe.
Un sous-officier et 3 marins allemands prennent place dans le canot envoyé par le voilier. Ils portent dans un sac de toile 5 ou 6 bombes cylindriques de 20 cm de hauteur et 15 cm de diamètre, munies d’une mèche de 2 m de long.
Ils prennent vivres, matériel divers, cordages, pavillon, mais pas de pétrole.
Les bombes sont disposées et le voilier évacué. Au bout de 7 à 8 minutes, les bombes explosent et le voilier sombre. Il est 10h30. Le sous-marin fait ensuite route au SW.

Le sous-officier venu sur le voilier parlait un bon français. Il a dit au capitaine que la veille 17 Décembre ils avaient coulé 5 vapeurs, et que ce jour, le 18, VAGUE était le 3e voilier caboteur coulé.

L’officier enquêteur note alors : « Les autres voiliers sont MARIA LOUIS et QUO VADIS. ».

En fait, pour la journée du 17 Décembre, la seule victime avait été le petit voilier français ALERTE, de 176 tx. Aucun vapeur n’avait été coulé. Bref, le guerre psychologique battait son plein.

Le rapport du naufrage est fait à Morlaix, ce qui laisse supposer que les naufragés sont arrivés dans ce port.

Description du sous-marin

60 m environ et en forme de cigare
2 passerelles superposées
Un canon de gros calibre (140 mm dit l’équipage) et paraissant à poste fixe
Un mâtereau pour pavillon sur le kiosque
Peinture gris foncé paraissant propre
Vu 12 marins en cirés ou jerseys et portant des bonnets avec des inscriptions diverses sur le ruban.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’UC 17 du KL Ralph WENNINGER (voir MARIA LOUIS)

Cdlt

Terraillon Marc · sam. juin 12, 2010 12:35 am

Bonsoir

D'aprés la liste de JP Clochon

18/12 VAGUE VOILIER 166 Goélette, 35 milles N10W de l’île Vierge coulé par un sous-marin, armt G Le Pivert et G Husson. Bombes. Ou Maria Louisa

Le navire a l'indice (2) dans la base de données

A bientot

Memgam · Message par **Memgam** » jeu. juin 04, 2015 4:14 pm

Bonjour,

Vague, goélette construite en 1899 par le chantier Laboureur à Paimpol.
167 tjb, 127 tjn, 31,46 x 7,36 x 3,69 m

En 1912, indicatif LHCS, immatriculé à Paimpol, armateur Le Gonidec, capitaine Calvez.

Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912.

Cordialement.

Memgam · Message par **Memgam** » jeu. juin 04, 2015 5:27 pm

Bonjour,

Vague, goélette,construite en 1899 à Paimpol, jauge nette : 127,07 tx ; jauge brute : 166,59 tx ; capitaine Le Pivert Guillaume. Apartenait à Le Pivert Guillaume de Kérity-Paimpol et à Husson Emile de Saint-Brieuc (1/2 chacun).

"Rapport de mer du commandant de la goélette Vague :

"…a comparu au greffe, accompagné de Ch. Serrurier son courtier, le capitaine Le Pivert, commandant la goélette Vague, d'environ 127 tonneaux de jauge, lequel nous a déclaré avoir pris à La Rochelle un chargement de poteaux de mines à destination de Swansea, son navire étant en bon état de navigabilité et être parti le 17 novembre muni de sa carte d'appareillage via Brest. Arrivé par le travers d'Audierne, il parla à un torpilleur qui l'autorisa à traverser la Manche la nuit, le vent était faible du nord. Il trouva un autre arraisonneur dans l'Iroise qui lui déclara n'avoir aucune nouvelle fraîche ; il se dirigea alors sur Brest et le lendemain matin 22 novembre il parla à un autre arraisonneur à l'entrée de Brest ; ce dernier l'autorisa à traverser la Manche de nuit. Le vent était nord. Il se dirigea sur Camaret pour attendre un vent favorable pour traverser la Manche. Le 17 décembre à 8 heures 30 du matin, il partit définitivement et leva l'ancre avec des vents d'est, moyenne brise ; à 4 heures 30 du soir, il arriva au Four après avoir passé le chenal du Conquet. Il donna ensuite la route N 1/4 N.E. du compas et continua cette route avec une moyenne brise variant de l'E.S.E. à E.. A minuit, il est venu calme plat et à ce moment le loch accusait 35 milles de fait, position approchée 49°06 nord et 7°10 ouest. De minuit à dix heures du matin, le temps est resté calme ; à ce moment il aperçu un sous-marin se dirigeant sur lui ; arrivé au près, il tira un coup à blanc et la Vague fut aussitôt mise en panne. Le sous-marin stoppa près du navire et il dit d'envoyer le canot à son bord, ce qui fut fait. Le canot revint à bord avec quatre Allemands qui prirent les vivres et les cordages qui leur plaisaient. Cette opération terminée, ils posèrent des bombes à l'extérieur et à l'intérieur du navire et mirent le feu aux mèches. L'équipage quitta le navire et environ huit à dix minutes plus tard, la Vague fit explosion, coula et disparut. Il se dirigea sur l'Ile Vierge avec son canot, mais le vent l'obligea à atterrir à l'Ile de Batz. A parti de 11 heures du matin le 18 décembre jusqu'à 9 heures le matin le 19, il rama pour gagner la terre ; arrivé à dix milles à l'ouest de l'île de Batz, il fit la rencontre du sloop Reder Mor, qui le conduisit à Roscoff où il débarqua le 19 à onze heures. Il déclare que la navigation était autorisée à son départ de Camaret, étant allé s'en informer la veille au soir de son départ à 5 heures. Auquel rapport que le comparant déclare faire sous toutes protestations et réserves de droit, nous lui avons donné acte et ont, le dit capitaine et son courtier, signé avec nous et le greffier les jour, mois et an que devant… signatures plus signatures de Joseph Allano et Pierre Guyomard, matelots".

Source : René Richard et Jacques Roignant, Les navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre 1914-1918, volume 1, Association Bretagne 14-18, 2012.

"UC17, du 14 au 30 décembre 1916.
…Furent ensuite coulées, conformément au réglement sur les prises : le 18, les goélettes françaises Quo Vadis, 109 tx, Maria-Louise, 108 tx, et Vague, 166 tx…"

Source : Arno Spindler, La guerre sous-marine, III. - d'octobre 1915 à janvier 1917, Payot, 1935.

Cordialement.

Cordialement.