Bonjour.
Je recherche de la documentation sur les outils utilisés pour faire les douilles sculptées.
Merci.
Cordialement
Pierre
Artisanat de tranchées
Re: Artisanat de tranchées
Bonjour,
Déjà il me semble pertinent de parler d'artisanat de poilus, car dans les tranchées effectuer de tels travaux me semble impossible...
Le seul artisanat de tranchées était celui des articles en bois, comme des cannes qui servaient dans les tranchées boueuses... et puis les poilus possédaient un couteau permettant ce travail.
CDLT
Stcypre.
Déjà il me semble pertinent de parler d'artisanat de poilus, car dans les tranchées effectuer de tels travaux me semble impossible...
Le seul artisanat de tranchées était celui des articles en bois, comme des cannes qui servaient dans les tranchées boueuses... et puis les poilus possédaient un couteau permettant ce travail.
CDLT
Stcypre.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Artisanat de tranchées
Bonjour Pierre, bonjour à tous,
C’est une question passionnante, et elle mérite en effet quelques éclaircissements.
Il est exact que certaines réalisations complexes sur douilles d’obus relèvent davantage d’un « artisanat de cantonnement », voire d’un travail réalisé après la guerre, dans des ateliers de mutilés ou d’anciens combattants. Mais on ne saurait écarter trop vite le rôle des poilus eux-mêmes, ni réduire l’artisanat de tranchée aux seuls objets en bois.
De nombreux témoignages, objets datés, et carnets d’époque montrent que certains soldats, pendant les périodes de repos ou d’accalmie, travaillaient à la main des douilles, des éclats, de l’aluminium de fusée, etc.
Les outils étaient souvent rudimentaires : couteau, clou aiguisé, lime, pointe de baïonnette, parfois une mèche artisanale, voire une scie ou un burin emprunté chez un sapeur ou un civil à proximité. Ce n’était pas la majorité, bien sûr, mais cela existait.
La distinction peut se faire ainsi :
• Tranchées de première ligne : peu de possibilités, hormis quelques objets simples en bois, os ou métal.
• Cantonnement arrière ou secteur calme : là, le soldat disposait parfois de quelques heures, quelques outils, et d’un peu d’envie d’oublier la guerre en martelant le cuivre.
On pourrait donc parler d’un artisanat de guerre, englobant les tranchées comme les marges du front. Et dans tous les cas, ces objets, qu’ils soient rustiques ou finement ouvragés, sont pour nous autant de traces sensibles du vécu des hommes de 14-18.
Carnet trouvé dans une capote, décembre 1916 – secteur de Vadelaincourt
“J’ai gardé une douille de 75 posée pas loin de la baraque. Elle m’a tapé dans l’œil. Pas fendue, bien lisse. Cette nuit, pendant que Maréchal somnolait près du poêle, j’ai commencé à graver. Avec un clou tordu chauffé dans les braises et mon couteau, j’ai tracé une petite croix de Lorraine, puis les initiales de Jeanne. J’y mettrai peut-être des coquelicots. Le cuivre chante quand on le raye doucement. Ça m’a fait oublier le reste. Jusqu’au prochain départ pour la cote 304.”
Bien cordialement,
Polux.
C’est une question passionnante, et elle mérite en effet quelques éclaircissements.
Il est exact que certaines réalisations complexes sur douilles d’obus relèvent davantage d’un « artisanat de cantonnement », voire d’un travail réalisé après la guerre, dans des ateliers de mutilés ou d’anciens combattants. Mais on ne saurait écarter trop vite le rôle des poilus eux-mêmes, ni réduire l’artisanat de tranchée aux seuls objets en bois.
De nombreux témoignages, objets datés, et carnets d’époque montrent que certains soldats, pendant les périodes de repos ou d’accalmie, travaillaient à la main des douilles, des éclats, de l’aluminium de fusée, etc.
Les outils étaient souvent rudimentaires : couteau, clou aiguisé, lime, pointe de baïonnette, parfois une mèche artisanale, voire une scie ou un burin emprunté chez un sapeur ou un civil à proximité. Ce n’était pas la majorité, bien sûr, mais cela existait.
La distinction peut se faire ainsi :
• Tranchées de première ligne : peu de possibilités, hormis quelques objets simples en bois, os ou métal.
• Cantonnement arrière ou secteur calme : là, le soldat disposait parfois de quelques heures, quelques outils, et d’un peu d’envie d’oublier la guerre en martelant le cuivre.
On pourrait donc parler d’un artisanat de guerre, englobant les tranchées comme les marges du front. Et dans tous les cas, ces objets, qu’ils soient rustiques ou finement ouvragés, sont pour nous autant de traces sensibles du vécu des hommes de 14-18.
Carnet trouvé dans une capote, décembre 1916 – secteur de Vadelaincourt
“J’ai gardé une douille de 75 posée pas loin de la baraque. Elle m’a tapé dans l’œil. Pas fendue, bien lisse. Cette nuit, pendant que Maréchal somnolait près du poêle, j’ai commencé à graver. Avec un clou tordu chauffé dans les braises et mon couteau, j’ai tracé une petite croix de Lorraine, puis les initiales de Jeanne. J’y mettrai peut-être des coquelicots. Le cuivre chante quand on le raye doucement. Ça m’a fait oublier le reste. Jusqu’au prochain départ pour la cote 304.”
Bien cordialement,
Polux.
Re: Artisanat de tranchées
Bonjour,
Moi je voulais parler des objets où par exemple il fallait souder, usiner une pièce.
J'ai connu un jeune (que j'ai initié à la collection) qui avait acheté 3 douilles d' obus, lors du marché aux puces (nom donné à Toulouse à ce marché).
Quelques temps plus tard je retrouve ce garçon avec des douilles finement sculptées... à la vente sur ce même marché.
A mon grand étonnement il m'a avoué qu'il les avait lui même ciselées.
Dans la ville de Toulouse, (j'ai 78 ans) des anciens poilus vendaient de tel artisanat, pour se faire quelques sous, comme ils disaient.
Cordialement.
Stcypre
Moi je voulais parler des objets où par exemple il fallait souder, usiner une pièce.
J'ai connu un jeune (que j'ai initié à la collection) qui avait acheté 3 douilles d' obus, lors du marché aux puces (nom donné à Toulouse à ce marché).
Quelques temps plus tard je retrouve ce garçon avec des douilles finement sculptées... à la vente sur ce même marché.
A mon grand étonnement il m'a avoué qu'il les avait lui même ciselées.
Dans la ville de Toulouse, (j'ai 78 ans) des anciens poilus vendaient de tel artisanat, pour se faire quelques sous, comme ils disaient.
Cordialement.
Stcypre
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
-
- Messages : 379
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Artisanat de tranchées
bonjour,
voici différents objet provenant de l'artisanat fais par des soldats :
français :
secteur : Artois
zone de cantonnement
du haut vers le bas et de gauche vers la droite :
- bague faite dans une monnaie (cuivre)
- bague marquée Loos (alu & cuivre)
- 2 bagues en court de réalisation (alu)
- bague en forme de ceinture (alu)
- 4 ogives de lebel transformées
* base travaillés (aplatie)
* aplatie sur ses 2 faces
* taillée avec une saignée au milieu (qui pour ma part pourrait recevoir une plume pour écrire avec)
* transformée en outil (qui pourrait être une panne pour un fer à souder)
- monnaie coupée avec une pince
Commonwealth :
secteur : Artois
zone de cantonnement
du haut vers le bas et de gauche vers la droite :
- porte boite d'allumettes gravée "Arras" (cuivre)
- porte boite d'allumettes fait dans une douille d'obus (cuivre)
- plaque d'identité avec un début de gravure ratée (alu)
- plaque d'identité vierge (cuivre)
- plaque d'identité gravée et identifiée (soldat a survécu à la guerre)
- plaque d'identité gravée et identifiée (soldat a survécu à la guerre)
- briquet avec 2 boutons anglais du General Service (cuivre)
- croix taillée (cuivre)
- portrait de la Reine Victoria découpé dans une monnaie monté sur une épingle (cuivre)
- bague faite dans une monnaie (cuivre)
- bague marquée Loos (alu & cuivre)
- outil réalisé dans une tige en cuivre
famille :
fait par mon grand père paternel
- monnaie anglaise découpée et cousue en partie sur un fond de tissus Bleu Horizon
michel
voici différents objet provenant de l'artisanat fais par des soldats :
français :
secteur : Artois
zone de cantonnement
du haut vers le bas et de gauche vers la droite :
- bague faite dans une monnaie (cuivre)
- bague marquée Loos (alu & cuivre)
- 2 bagues en court de réalisation (alu)
- bague en forme de ceinture (alu)
- 4 ogives de lebel transformées
* base travaillés (aplatie)
* aplatie sur ses 2 faces
* taillée avec une saignée au milieu (qui pour ma part pourrait recevoir une plume pour écrire avec)
* transformée en outil (qui pourrait être une panne pour un fer à souder)
- monnaie coupée avec une pince
Commonwealth :
secteur : Artois
zone de cantonnement
du haut vers le bas et de gauche vers la droite :
- porte boite d'allumettes gravée "Arras" (cuivre)
- porte boite d'allumettes fait dans une douille d'obus (cuivre)
- plaque d'identité avec un début de gravure ratée (alu)
- plaque d'identité vierge (cuivre)
- plaque d'identité gravée et identifiée (soldat a survécu à la guerre)
- plaque d'identité gravée et identifiée (soldat a survécu à la guerre)
- briquet avec 2 boutons anglais du General Service (cuivre)
- croix taillée (cuivre)
- portrait de la Reine Victoria découpé dans une monnaie monté sur une épingle (cuivre)
- bague faite dans une monnaie (cuivre)
- bague marquée Loos (alu & cuivre)
- outil réalisé dans une tige en cuivre
famille :
fait par mon grand père paternel
- monnaie anglaise découpée et cousue en partie sur un fond de tissus Bleu Horizon
michel