Bonjour et merci, c'est fort complet.
Il reste à savoir où a été enterré ce soldat allemand : " Cent sept ans après sa mort, le comité historique se demande où il peut bien reposer.".
Vu le contexte d'un jugement rapide et d'une exécution capitale, le corps de ce soldat a sans doute été enterré sur place. Et donc dans les dépendances du chateau :
Latitude: 50° 23' 24" N
Longitude: 2° 39' 36" E
Vu qu'il ne serait pas inhumé dans un cimetière militaire allemand, il serait donc encore sur place...
Au revoir.
gardien tué par un de ses prisonniers
Re: gardien tué par un de ses prisonniers
15 mai 2025 = FIN forum.pages14-18.com
Ma vision de la grande guerre : https://lagrandeguerre.1fr1.net/t148513 ... nde-guerre
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Gardien tué par un de ses prisonniers.
Bonjour à tous,
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René Louis VASSE
Né le 21 janvier 1888 à Issy-les-Moulineaux (Seine — aujourd’hui Hauts-de-Seine),au 35, Grande rue, domicilié dans ladite ville, au 5, rue Georges Marie. Décédé le 4 juin 1915, à 16 h.00, devant Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), « face à l’ennemi (assassiné par un Allemand qui s’était constitué prison-nier) » [Acte de décès transcrit le 11 novembre 1915 à Issy-les-Moulineaux (Registre des actes de décès de la ville d’Issy-les Moulineaux, Année 1915, Vol. II., f° 4, acte n° 463)].
Caporal, 360e Régiment d’infanterie, 21e Compagnie, matricule n° 02.637 au corps, classe 1908, n° 3.968 au recrutement de la Seine, 3e Bureau. Était jardinier lors des opérations de recrutement de sa classe.
• Fils de Louis Émile VASSE, né vers 1861, et de Reine Marie Honorine SAVIER, née vers 1866, maraî-chers (Registre des actes de naissance de la ville d’Issy-les Moulineaux, Année 1888, f° 4, acte n° 12).
• Époux de Germaine Désirée VITUREAU, née le 4 mars 1893 à Issy-les-Moulineaux, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage le 9 août 1913 dans ladite ville (Registre des actes de mariage de la ville d’Issy-les Moulineaux, Année 1913, f° 78, acte n° 140). Fille d’Henri Louis VITUREAU et de Louise Adèle Julia BEAUJEAN, maraîchers.
Caporal, 360e Régiment d’infanterie, 21e Compagnie, matricule n° 02.637 au corps, classe 1908, n° 3.968 au recrutement de la Seine, 3e Bureau. Était jardinier lors des opérations de recrutement de sa classe.
• Fils de Louis Émile VASSE, né vers 1861, et de Reine Marie Honorine SAVIER, née vers 1866, maraî-chers (Registre des actes de naissance de la ville d’Issy-les Moulineaux, Année 1888, f° 4, acte n° 12).
• Époux de Germaine Désirée VITUREAU, née le 4 mars 1893 à Issy-les-Moulineaux, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage le 9 août 1913 dans ladite ville (Registre des actes de mariage de la ville d’Issy-les Moulineaux, Année 1913, f° 78, acte n° 140). Fille d’Henri Louis VITUREAU et de Louise Adèle Julia BEAUJEAN, maraîchers.
Distinctions honorifiques
□ Cité à l’ordre de la 70e Division n° 66 du 10 juillet 1915 dans les termes suivants : « S’est présenté comme volontaire pour l’attaque d’une maison isolée et d’une tranchée ennemie. A été tué dans l’ac-complissement de sa mission. Croix de guerre avec étoile d'argent. »
□ Par arrêté du Ministre de la Guerre en date du 3 juin 1921 (J.O. — Cahier spécial — 24 mai 1922, p. 2.101), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « VASSE (René- Louis), mle 02.637, caporal : brave caporal, s’est présenté comme volontaire pour l’attaque d’une maison isolée et d’une tranchée ennemie, devant Ablain-Saint-Nazaire. A été tué dans l’accomplis-sement de sa mission, le 4 juin 1913. A été cité. »
□ Par arrêté du Ministre de la Guerre en date du 3 juin 1921 (J.O. — Cahier spécial — 24 mai 1922, p. 2.101), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « VASSE (René- Louis), mle 02.637, caporal : brave caporal, s’est présenté comme volontaire pour l’attaque d’une maison isolée et d’une tranchée ennemie, devant Ablain-Saint-Nazaire. A été tué dans l’accomplis-sement de sa mission, le 4 juin 1913. A été cité. »
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• Journal des marches et opérations du 9e Bataillon du 141e Régiment d’infanterie — 23 avril ~ 1er décembre 1915 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 693/3, p. num. 9 et 10.
« Samedi 5 juin [1915]. — [...] Arrivée de 19 prisonniers allemands.
Corvée de 50 hommes, comme la journée du 4.
Par ordre de la Division, le Bataillon quitte le cantonnement du château de la Haie pour se rendre à Gauchin-Légal [Pas-de-Calais], sauf la 33e Compagnie qui continuera à séjourner au château de la Haie sous le commandement du capitaine Bousquet. Elle se composera de 250 hommes comprenant les hom-mes les plus âgés et les moins aptes. Cette compagnie assurera le service du génie et fournira le poste de police de la Haie.
Le prisonnier Boos Johann faisant partie du groupe des 19 arrivés au château de la Haie dans la nuit du 4 a été accusé par le soldat Doyen, du 360e, comme ayant assassiné le caporal Vasse, dans la tranchée où ils s’étaient rendus et faits prisonniers. Sur cette dénonciation, et après enquête, il a été condamné à être fusillé.
L’exécution a eu lieu dans les dépendances du château de la Haie. Le peloton d’exécution, composé de 12 hommes du 141e et commandé par le capitaine Bousquet, de la 33e Compagnie, a eu lieu immé-diatement.
5 heures [17 heures]. Arrivée du bataillon à Gauchin-Légal. Le bataillon n’étant pas cantonné, les dis-positions sont immédiatement prises pour l’installation du bivouac. »
« Samedi 5 juin [1915]. — [...] Arrivée de 19 prisonniers allemands.
Corvée de 50 hommes, comme la journée du 4.
Par ordre de la Division, le Bataillon quitte le cantonnement du château de la Haie pour se rendre à Gauchin-Légal [Pas-de-Calais], sauf la 33e Compagnie qui continuera à séjourner au château de la Haie sous le commandement du capitaine Bousquet. Elle se composera de 250 hommes comprenant les hom-mes les plus âgés et les moins aptes. Cette compagnie assurera le service du génie et fournira le poste de police de la Haie.
Le prisonnier Boos Johann faisant partie du groupe des 19 arrivés au château de la Haie dans la nuit du 4 a été accusé par le soldat Doyen, du 360e, comme ayant assassiné le caporal Vasse, dans la tranchée où ils s’étaient rendus et faits prisonniers. Sur cette dénonciation, et après enquête, il a été condamné à être fusillé.
L’exécution a eu lieu dans les dépendances du château de la Haie. Le peloton d’exécution, composé de 12 hommes du 141e et commandé par le capitaine Bousquet, de la 33e Compagnie, a eu lieu immé-diatement.
5 heures [17 heures]. Arrivée du bataillon à Gauchin-Légal. Le bataillon n’étant pas cantonné, les dis-positions sont immédiatement prises pour l’installation du bivouac. »
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• Registre des actes de décès de la ville d’Issy-les Moulineaux,
Année 1915, Vol. II., f° 4, acte n° 463.
Année 1915, Vol. II., f° 4, acte n° 463.
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Dernière modification par Rutilius le mer. mars 05, 2025 4:46 pm, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
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Re: gardien tué par un de ses prisonniers
Bonne journée.
Les entrées dans la Stammrolle de Johann Boos, né le 7 mars. 1886 à Altheim, district de Meßkirch (célibataire ; emploi civil de murier) sont étonnamment imprécis :
Disparu depuis le 4 juin 1915 (Souchez)
Selon le Bureau central des preuves [Zentrales Nachweisbüro] en date du 4 juillet 1916, il serait mort en captivité (A.N. [ ???] voir aussi Verlustliste)
Selon le bureau des preuves [Nachweisbüro], Berlin du 21 août 1916 décédé le 5 juin 1915 à 11h au « Château de la Haie » ;
Ce qui m'intéresse dans ce contexte, c'est qu'un soldat allemand est accusé du meurtre d'un soldat français, alors même que celui-ci s'était déjà rendu. Dans les sources allemandes (y compris bavaroises), ces crimes sont principalement attribués aux Français.
Les dirigeants affirmaient que les Français avaient été persuadés que les Allemands ne feraient pas de prisonniers. Au début de la guerre, le régiment de mon grand-père recommandait que les soldats ennemis qui voulaient se rendre soient immédiatement désarmés.
Cordialement
Joseph
Les entrées dans la Stammrolle de Johann Boos, né le 7 mars. 1886 à Altheim, district de Meßkirch (célibataire ; emploi civil de murier) sont étonnamment imprécis :
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Selon le Bureau central des preuves [Zentrales Nachweisbüro] en date du 4 juillet 1916, il serait mort en captivité (A.N. [ ???] voir aussi Verlustliste)
Selon le bureau des preuves [Nachweisbüro], Berlin du 21 août 1916 décédé le 5 juin 1915 à 11h au « Château de la Haie » ;
Ce qui m'intéresse dans ce contexte, c'est qu'un soldat allemand est accusé du meurtre d'un soldat français, alors même que celui-ci s'était déjà rendu. Dans les sources allemandes (y compris bavaroises), ces crimes sont principalement attribués aux Français.
Les dirigeants affirmaient que les Français avaient été persuadés que les Allemands ne feraient pas de prisonniers. Au début de la guerre, le régiment de mon grand-père recommandait que les soldats ennemis qui voulaient se rendre soient immédiatement désarmés.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Re: gardien tué par un de ses prisonniers
Bonjour,
J'ai reparcouru l'excellent livre de Roger Cadot, "souvenirs d'un combattant"
C'est lui qui a écrit aussi l'historique du 360
A cette époque, Roger Cadot est adjudant et commande une section de la 18ème compagnie du 360ème RI
Le 4 juin il est en première ligne, en renfort avec sa section de la 17ème compagnie
Il ne relate pas les faits survenus à la 21ème compagnie
Par contre, il relate une affaire similaire survenue quelques jours avant, le 27 mai lors de la prise du presbytère d'Ablain St Nazaire par sa section
Ce jour là, ils font 80 prisonniers, des soldats Badois
"les capotes bleues de nos fantassins sont noyées parmi les vareuses vert de gris. mais celles-ci dociles se laissent emmener vers l'arrière. Un incident cependant : Un Allemand, qui dissimulait un revolver, a tiré sur le caporal Remi, auquel il a cassé le bras. Il est immédiatement abattu sur place."
Cordialement
J'ai reparcouru l'excellent livre de Roger Cadot, "souvenirs d'un combattant"
C'est lui qui a écrit aussi l'historique du 360
A cette époque, Roger Cadot est adjudant et commande une section de la 18ème compagnie du 360ème RI
Le 4 juin il est en première ligne, en renfort avec sa section de la 17ème compagnie
Il ne relate pas les faits survenus à la 21ème compagnie
Par contre, il relate une affaire similaire survenue quelques jours avant, le 27 mai lors de la prise du presbytère d'Ablain St Nazaire par sa section
Ce jour là, ils font 80 prisonniers, des soldats Badois
"les capotes bleues de nos fantassins sont noyées parmi les vareuses vert de gris. mais celles-ci dociles se laissent emmener vers l'arrière. Un incident cependant : Un Allemand, qui dissimulait un revolver, a tiré sur le caporal Remi, auquel il a cassé le bras. Il est immédiatement abattu sur place."
Cordialement