Bonjour à tous,
MARIE LOUISE
Goélette construite en 1899 au chantier Sevestre de Nantes pour les armateurs BENCHAYA et DARMON, d'Oran.
158 tx JB
Armateur et capitaine en 1916 : Alexis GEFFROY, capitaine au cabotage inscrit à Lannion n° 160
Navire immatriculé à Lannion n° 1038
Affréteur : Gabriel BEAUMARTIN, de Bordeaux.
La perte de MARIE LOUISE
La goélette fait route de Bordeaux sur Port Talbot avec un chargement de poteaux de mine et 6 hommes d'équipage en tout.
Le 8 Septembre 1916 à 16h00, elle se trouve par 48°50 N et 05°16 W (dans le NW d'Ouessant) et fait route au N16E.
Temps clair. Petite brise d'ENE. Mer belle.
Un sous-marin est aperçu à 6 milles, faisant route au Nord à 11 nœuds. La goélette laisse aussitôt porter pour s'éloigner. Il y avait un 3-mâts français à 4 milles dans l'ouest, un vapeur espagnol à 3 milles au nord et un autre vapeur à 4 milles.
Le sous-marin se dirige vers le vapeur espagnol et l'arrête. Il met une embarcation à la mer, qui vient accoster le sous-marin.
A 17h10, le sous-marin s'approche et ouvre le feu à 3000 m, tirant 3 obus dont un touche la goélette. Mis en panne et affalé l'embarcation à la mer.
Le sous-marin, qui arbore le pavillon allemand, s'approche à 30 m et le commandant ordonne de venir l'accoster. 3 hommes montent à bord et 1 sous-officier et 2 marins allemands les remplacent. Ils se font conduire sur MARIE LOUISE qu'ils incendient au moyen de pétrole répandu dans le poste et dans la chambre.
Le canot revient au sous-marin et les Français y rembarquent. Ils font alors route sur la terre et arrivent le 9 Septembre à 05h00 à Argenton (nota : au nord de l'Aber Ildut).
Description du sous-marin
40 m de long.
Plateforme de 20 m de long à 1 m au dessus de la coque
Filière allant de l'avant à l'arrière fixée au kiosque avec des isolateurs en porcelaine
Canon de 65 mm semblant à poste fixe
Périscope
Peinture grise vieille
Commandant et officier portant casquette avec écusson mais sans galons. Le commandant parlait difficilementle français.
Vu 5 hommes avec des bérets sans inscriptions.
Tous étaient vêtus de cuir noir.
Voici la silhouette du sous-marin
Le sous-marin attaquant
C'était l' UB 23 de l'OL Ernst VOIGT (dont on peut voir la photo à la fiche MARIE ALFRED)
Le vapeur espagnol vu par les hommes de MARIE LOUISE était le MAYO, 1880 t, de Bilbao, qui effectuait une traversée Newport – Bordeaux avec du charbon. Lui aussi sera coulé par l'UB 23.
Le 3-mâts français était le GEORGES ANDRE qui effectuait exactement la même traversée Bordeaux – Port Talbot que MARIE LOUISE (sans doute naviguaient-ils de conserve). Il échappera à l'UB 23, mais sera coulé le lendemain 9 Septembre par l'UB 18 de l'OL Otto STEINBRINCK à 30 milles au sud de Bishop Rock.
L'autre vapeur ne fut pas inquiété et n'est pas identifié.
Cdlt