ANTONIE - Cie des Chargeurs Français Plisson

[Rutilius]

Bonjour à tous,

□ Les 24 hommes d’équipage du cargo Antonie, qui étaient parvenu à abandonner le navire dans deux baleinières, furent recueillis le 3 octobre 1915, quelques heures après le naufrage, par le cargo Saint-Louis, de la Société navale de l’Ouest (S.N.O.). Ce ravitailleur de l’armée d’Orient, réquisitionné par la Marine et renommé Saint-Louis-V pour le distinguer de bâtiments éponymes qu’elle employait par ailleurs, allait alors de l’île de Stampalia — Astypalée — (Dodécanèse, Grèce) à Malte, étant commandé par le capitaine Émile Philippe LÉON, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Paimpol, n° 120.

Par une décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine en date du 29 décembre 1915 (J.O. 31 déc. 1915, p. 9.698), lui fut décernée la Médaille de sauvetage de 1re classe (Argent) dans les termes suivants : « A fait preuve de courage, de sang-froid et d’énergie, en recueillant, au risque d’être coulé lui-même, l’équipage contenu dans deux baleinières du vapeur réquisitionné Antonie, torpillé par un sous-marin autrichien, à 60 milles à l’Ouest de Cerigotto, le 3 octobre 1915. »

Par ailleurs, en récompense de ce sauvetage, une somme globale de 1.000 fr. fut en outre accordée à l’équipage par une décision du Ministre de la Marine en date du 18 mars 1916, au titre du prix Henri Durand (de Blois) (J.O. 22 mai 1916, p. 4.529, n° 9), décision de la sorte motivée :

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[Rutilius]

Bonjour à tous,

Another picture of "Antonie" : http://www.seatheships.org.uk/gallery/d ... NTONIE.jpg

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Bonjour,

Une photographie du cargo ANTONIE le 3 octobre 1915 (origine inconnue, probablement archives allemandes) :

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A bientôt.

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Bonjour,

La perte du vapeur ANTONIE a fait l'objet d'une indemnisation dont le solde a été débattu par les parlementaires en 1918 :

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A bientôt.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Antonie — Cargo charbonnier — Compagnie des Chargeurs français (Plisson & Cie) (1910~1915).

Cargo charbonnier à coque en acier lancé en 1910 par le chantier de Dunkerque de la Société des Ate-liers et chantiers de France [Siège social : Paris, 9, rue Mogador (IXe Arr.)] pour le compte de la société Plisson & Cie, dite Compagnie des Chargeurs français, société en commandite par actions formée le 27 juin 1908 (1) [Siège social et siège de l’exploitation : Paris, 29, rue Saint-Georges (IXe Arr.) (1908), puis 43, rue Le Peletier (IXe Arr.) (1912)] ; № de chantier : 65. (2) Immatriculé au quartier de Bayonne, f° 268, n° 1.407. Signal distinctif : H.J.G.P. Sister ship des cargos charbonniers Sybil (1909) et Homécourt (1910), construits par le même chantier pour le compte du même armement.

Initialement armé au cabotage le 1er juillet 1911 à Dunkerque, n° 151 ; désarmé le 16 août 1912 à Nan-tes, n° 559 ; capitaine Pierre Louis LE PRADO, né le 15 février 1884 à Quiberon (Morbihan), capitaine au long-cours, inscrit le 28 décembre 1913 au quartier d’Auray, n° 4.461. (3) Réarmé au cabotage inter-national le 17 août 1912 à Nantes, n° 605, puis passé au long-cours le 9 décembre 1912 à Cardiff (Pays de Galles, Royaume-Uni) ; désarmé le 2 novembre 1913 à Saint-Nazaire, n° 102 ; même capitaine. (4)

A la suite de la déclaration de guerre, affrété par le Service de l’intendance maritime, étant employé comme navire auxiliaire pour assurer le ravitaillement en charbon des bases méditerranéennes de l’Ar-mée navale.

Arraisonné le 3 octobre 1915, puis coulé au moyen de charges explosives par le sous-marin allemand U-33 (Kapitänleutnant Konrad GANSSER), à 60 milles dans le S. 83 W. de la pointe de Cerigoto — Anticy-thère — (Grèce), par 35° 58’ N. et 21° 53’ E. Alors commandé par le capitaine Jean-Baptiste Marius BÉRIDON, né le 26 janvier 1875 à Draguignan (Var), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Tropez, n° 148.

Équipage de 24 hommes, qui était parvenu à abandonner le navire dans deux baleinières du bord, re-cueilli peu après le naufrage par le cargo Saint-Louis, de la Société navale de l’Ouest (S.N.O.) — ravi-tailleur de l’Armée d’Orient, réquisitionné par la Marine et renommé Saint-Louis-V pour le distinguer de bâtiments éponymes qu’elle employait par ailleurs, qui allait alors de l’île de Stampalia — Astypalée — (Dodécanèse, Grèce) à Malte, étant commandé par le capitaine Émile Philippe LÉON, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Paimpol, n° 120.

Caractéristiques générales. — Jauge : 2.697,59 tx jb et 1.485,92 tx jn. Port en lourd : 3.200 t. Dimensions : 288.7 x 42.7 x 19.3 ft [88 x 13 x 5,88 m]. Propulsion : Machine à triple expansion compor-tant trois cylindres et développant 1.250 cv ; une hélice. Vitesse : 10 nd.

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(1) Archives commerciales de la France, n° 61, Mercredi 29 juillet 1908, p. 955.

(2) Lloyd’s Register of Shipping 1910~1911, Steamers, Lettre A., n° 1.080, p. num. 102 ~ Lloyd’s Register of Shipping 1911~1912, Steamers, Lettre A., n° 1.188, p. num. 75 ~ Lloyd’s Register of Shipping 1914~1915, Steamers, Lettre A., n° 1.186, p. num. 70.

(3) Inscription maritime ~ Quartier de Nantes ~ Désarmements des bâtiments de commerce (1912) ~ № 559, 16 août 1912, n° 559 (Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 748).

(4) Inscription maritime ~ Quartier de Saint-Nazaire ~ Désarmements des bâtiments de commerce (1913) ~ № 102, 2 novembre 1913, n° 102 (Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 748).

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Le dernier capitaine du cargo charbonnier Antonie

— BÉRIDON Jean-Baptiste Marius, né le 26 janvier 1875 à Draguignan (Var) (Registre des actes de nais-sance de la commune de Draguignan, Année 1875, f° x, acte n° 17), décédé le ... à ... (...).

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Tropez, n° 148 [Brevet conféré en Juin 1901 à la suite d’une session d’examens tenue à Bordeaux (J.O. 14 juin 1901, p. 3.660)]. Classe 1895, n° ... au recrutement de ...

• Fils de Casimir BÉRIDON, né le 4 juin 1821 à Brunet (Basses-Alpes — aujourd’hui Alpes-de-Haute-Pro-vence), ouvrier ébéniste, et d’Élisabeth PONS, née le 18 juillet 1834 à Draguignan, couturière. Époux ayant contracté mariage dans ladite commune, le 9 novembre 1857 (Registre des actes de mariage de la commune de Draguignan, Année 1857, f° x, acte n° 62).

• Époux d’Irma Louise FELDEN, née le 13 novembre 1879 à Paris (XVIIIe Arr.), au 42, rue Marcadet (Re-gistre des actes de naissance du XVIIIe arrondissement de la ville de Paris, Année 1879, f° 70, acte n° 4.409), décédée le 3 mai 1956 à Clermont-de-l’Oise (Oise), sans profession, avec laquelle il avait con-tracté mariage à Paris (XIIIe Arr.), le 8 novembre 1906 (Registre des actes de mariage du XIIIe arron-dissement de la ville de Paris, Année 1906, f° 88 , acte n° 1.199).

Fille de Jean FELDEN, né le 30 juillet 1846 à Weitbruch (Bas-Rhin), disparu antérieurement à l’année 1906, tailleur, et de Louise Élisa MARIÉ, née le 13 septembre 1857 à Paris (IIe Arr. ancien), décédée le ... [> 1906] à ... (...), culottière. Époux ayant contracté mariage à Paris (XVIIIe Arr.), le 16 janvier 1875 (Registre des actes de mariage du XVIIIe arrondissement de la ville de Paris, Année 1875, f° 23, acte n° 44).

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□ D’Octobre 1902 à Novembre 1904, Jean-Baptiste BÉRIDON exerça le commandement du trois-mâts barque Vendée, de la société d’armement Raoul Guillon & Cie, du port de Nantes, pour un voyage à Townsville (Queensland, Australie), avec retour à Rotterdam (Pays-Bas), via San-Francisco (Californie, États-Unis) et Nouméa (Nouvelle-Calédonie).

Ce grand voilier ayant été cédé en cours de voyage à l’armateur nantais Charles VALLÉE, il en reprit le commandement de Décembre 1904 à Août 1906 pour un voyage à San-Francisco (Californie, États-Unis), avec retour à Cardiff (Pays de Galles, Royaume-Uni), via Capetown (Afrique-du-Sud), Port-Pirie (Austra-lie) et Queenstown (Nouvelle-Zélande).

□ Le 25 août 1916, Jean-Baptiste BÉRIDON commandait le cargo charbonnier Socoa, appartenant éga-lement à la flotte de la Compagnie des Chargeurs français (Plisson & Cie), lorsque ce bâtiment fut tor-pillé et coulé par le sous-marin allemand U-34 (Kapitänleutnant Klaus RÜCKER), à 30 milles dans le Nord-Est du Cap Carbon [sis près de Bougie — aujourd’hui Béjaïa — (Algérie)], par 37° 6’ N. et 5° 28’ E., alors qu’il allait de Cardiff (Pays de Galles, Royaume-Uni) à Bizerte (Tunisie) avec un chargement de charbon.

□ Le 7 mars 1917, il commandait le cargo Ohio, entré en 1916 dans la flotte de la Compagnie des Char-geurs français (Plisson & Cie), lorsque ce bâtiment fut torpillé et coulé dans le Sud-Ouest de l’Irlande par le sous-marin allemand U-44 (Kapitänleutnant Paul WAGENFÜHR), à 152 milles dans le Nord-Ouest des îles Skellig, par 51° 45’ N. et 14° 30’ W., alors qu’il allait de New-York (États-Unis) au Havre avec 12.960 t. de marchandises diverses, principalement du cuivre, des véhicules automobiles, du coton et de la viande.