ANNETTE MARIE
Goélette construite en 1895 à Nantes.
Armateur : A. BRIAND Trebeurden.
180 tpl 118 tx JB
Immatriculée à Lannion
Liste d'équipage
nota : il est possible que le second capitaine soit le propriétaire de la goélette.

La perte d' ANNETTE MARIE
Quitte Swansea le 3 Août 1916 avec 180 t de charbon à destination du Havre.
Le 10 Août 1916, la goélette fait route au S75E à 4 nds et se trouve à 30 milles au SE de Barfleur, au large de Courseulles.
Beau temps clair.
Un sous-marin est aperçu en surface à 1 mille sur bâbord. Il lance deux fusées. ANNETTE MARIE fait alors route sur lui. Arrivé à 20 m, le commandant du sous-marin donne l'ordre de mettre un canot à la mer et de venir à bord. Il fait monter à bord du sous-marin le capitaine Guennec et les deux mousses et renvoie le second sur la goélette, avec un marin allemand porteur d'une bombe de la grosseur d'un œuf d'autruche, peinte en rouge. Le marin porte aussi un revolver.
Le commandant demande nationalité, provenance, destination et chargement. Il parle très bien français.
Le matelot allemand descend dans la chambre de veille, prend le baromètre, le compas, une paire de jumelles et la montre d'habitacle. Puis il va dans le poste avant et demande au second une masse. Il tente d'enfoncer la cloison séparant le poste avant de la cale, mais n'y parvient pas. Il pose alors sa bombe dans la soute à voile et revient sur le submersible.
Quinze minutes plus tard, on entend une légère explosion, suivie d'un nuage de fumée noire. La goélette pique du nez et disparaît en 20 minutes.
Le commandant du sous-marin fait alors rembarquer les mousses et le capitaine Guennec dans le canot. Il lui laisse le compas et le baromètre, et lui remet aussi un seau d'huile pour filer en cas de mauvais temps. Le sous-marin se dirige ensuite en surface vers Barfleur.
Les naufragés sont recueillis à 13h30 par la barque de pêche JEUNE ADELE qui les débarque à Port en Bessin.
Description du sous-marin
30 à 40 m de long
Petit kiosque au milieu
Canon monté sur pivot avec crosse, calibre supérieur à 47 mm
Périscope au dessus de la passerelle, haut de 1,5 m
Mâtereau avec pavillon allemand
Peinture gris frais
Etrave fortement faussée, ayant reçu un violent choc. (L'officier enquêteur en déduit qu'il s'agit du sous-marin ayant coulé HENRI ELISA) la veille.
Le sous-marin attaquant
C'était bien l'UB 18 de l'OL Otto Steinbrinck.
Cdlt