Bonjour
retranscrivant un livret d'un poilu, il écrit qu'il va au château du jar et à l'échelle "Gugumus, "?
j'aimerais savoir ou se trouve le château du jar et cette échelle en haut de laquelle il prend en photo un pont a proximité de saint Mihiel.
Merci de votre réponse
chateau du jar
- IM Louis Jean
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Re: chateau du jar
Bonjour à toutes et à tous,Bonjour
retranscrivant un livret d'un poilu, il écrit qu'il va au château du jar et à l'échelle "Gugumus, "?
j'aimerais savoir ou se trouve le château du jar et cette échelle en haut de laquelle il prend en photo un pont a proximité de saint Mihiel.
Merci de votre réponse
On en apprend tous les jours :
<<D'autre part la Maison Gugumus s'est diversifiée dès avant 1885 dans les pompes à incendie, puis plus généralement dans la fourniture d'équipements pour les sapeurs pompiers [G0071]. Louis Gugumus invente en particulier une nouvelle échelle aérienne, échelle qui garde encore aujourd'hui le nom « d'échelle Gugumus », ou « Rosalie». Elle fut utilisée pour hisser en hauteur des observateurs des champs de tirs pendant la guerre de 14, mais son utilisation principale était et reste celle faite par les pompiers. >>
Du site http://www.horloge-edifice.fr/Horlogers/Gugumus.htm
Plein de cartes postales sur Delcampe
Cordialement
- Gilles ROLAND
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Re: chateau du jar
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
- IM Louis Jean
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- Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am
Re: chateau du jar
Bonjour à toutes et à tous,Bonjour
retranscrivant un livret d'un poilu, il écrit qu'il va au château du jar et à l'échelle "Gugumus, "?
j'aimerais savoir ou se trouve le château du jar et cette échelle en haut de laquelle il prend en photo un pont a proximité de saint Mihiel.
Merci de votre réponse
<<Notons au passage que cette même année 1891 et en prévision des portées élevées attendues, l'Artillerie française se vit dotée d'échelles-observatoires télescopiques portées par une sorte de charrette : elles permettraient l'observation depuis une position de batterie défilée. 140 échelles Gugumus, le nom de l'inventeur, furent achetées.>>
extrait de http://www.stratisc.org/act_bru_hisguerre_Ch8.htm
Cordialement
sesouvenir
Re: chateau du jar
Bonjour,
Les échelles observatoires étaient très utilisées dans les deux camps.En France, on adopta successivement l'échelle-observatoire Gugumus pour l'artillerie à pied, ce sont les échelles adoptées en 1891, ensuite, il fut décidé de doter tous les groupes d'artillerie de campagne d'une échelle Gugumus un peu plus petite et très maniable.Adoptée sous le nom d'échelle-observatoire montée sur voiture observatoire de campagne modèle 1911 et donc capable de suivre la rapidité des mouvements des batteries de 75, ce sont les échelles Gugumus les plus répandues car elles furent construites à plusieurs centaines d'exemplaires.
D'autres échelles-observatoires de grande hauteur furent mises en service dans l'artillerie à pied, notamment l'échelle démontable Durand.
Pendant la guerre, les échelles-observatoires étaient le plus souvent employées dans les bois pour les dissimuler au mieux et pouvoir les replier au plus vite en cas de bombardement menaçant.
Les allemands multiplièrent les pylônes fixes de grande hauteur qu'ils plaçaient assez loin du front, cette pratique était toutefois dangereuse puisque lors de l'offensive du 20 août 1917 à Verdun, les batteries françaises de canonniers-marins abattirent les pylônes d'Etraye et de Romagne à plus de 16000 m de distance en quelques salves grâce à une préparation du tir extrêmement soignée.
Je joins une photo d'échelle Gugumus de l'artillerie à pied déployée au tiers de sa hauteur.

Cordialement, Guy.
Les échelles observatoires étaient très utilisées dans les deux camps.En France, on adopta successivement l'échelle-observatoire Gugumus pour l'artillerie à pied, ce sont les échelles adoptées en 1891, ensuite, il fut décidé de doter tous les groupes d'artillerie de campagne d'une échelle Gugumus un peu plus petite et très maniable.Adoptée sous le nom d'échelle-observatoire montée sur voiture observatoire de campagne modèle 1911 et donc capable de suivre la rapidité des mouvements des batteries de 75, ce sont les échelles Gugumus les plus répandues car elles furent construites à plusieurs centaines d'exemplaires.
D'autres échelles-observatoires de grande hauteur furent mises en service dans l'artillerie à pied, notamment l'échelle démontable Durand.
Pendant la guerre, les échelles-observatoires étaient le plus souvent employées dans les bois pour les dissimuler au mieux et pouvoir les replier au plus vite en cas de bombardement menaçant.
Les allemands multiplièrent les pylônes fixes de grande hauteur qu'ils plaçaient assez loin du front, cette pratique était toutefois dangereuse puisque lors de l'offensive du 20 août 1917 à Verdun, les batteries françaises de canonniers-marins abattirent les pylônes d'Etraye et de Romagne à plus de 16000 m de distance en quelques salves grâce à une préparation du tir extrêmement soignée.
Je joins une photo d'échelle Gugumus de l'artillerie à pied déployée au tiers de sa hauteur.

Cordialement, Guy.
- Alain Dubois-Choulik
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Re: chateau du jar
Bonjour,
Pour la petite histoire : Gugumus est un nom qui interpelle, voici une image glanée sur le net
(ici).
Si sur la photo de Guy elle n'est qu'au 1/3, il fait être bien accroché (de partout) à plein développement
L'inventeur, Alsacien, s'est illustré à Nancy (en 1873) : ( page 2 en bas à gauche)
Cordialement
Alain
Pour la petite histoire : Gugumus est un nom qui interpelle, voici une image glanée sur le net

Si sur la photo de Guy elle n'est qu'au 1/3, il fait être bien accroché (de partout) à plein développement

L'inventeur, Alsacien, s'est illustré à Nancy (en 1873) : ( page 2 en bas à gauche)
Cordialement
Alain
Les civils en zone occupée
Ma famille dans la grande guerre
Les Canadiens à Valenciennes
"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Ma famille dans la grande guerre
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"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
Re: chateau du jar
Je vous remercie de toutes ces précisions, qui me sont fortes utiles.
Gilles je crois que tu as trouvé la bonne carte, car il dit
"À ma descente le Lieutenant K. me dit de m'apprêter à partir au château du Jar pour y prendre des photos au Gugumus et voir en même temps le magasin. Le Lieutenant M. qui monte après moi et reste une bonne demi-heure en l'air pendant laquelle je déjeune. Je mon prêt à partir lorsqu'il touche le sol. Je pars avec mon camarade Bourguignon vers midi pour le château du Jar non loin des lignes où nous y arrivons que vers 1 heure 1/4 après avoir passé dans des sentiers l vaseux et escarpés à travers bois, et tâtonné notre chemin à suivre. Nous remarquons le nombre trains d'obus aux abords du château et sur les toits mêmes. Nous commençons par réparer en arrivant le magasin qui nous prend plus d'une heure et demie, puis nous montons à l'échelle Gugumus qui est à 10 minutes de là. Nous y trouvons réunis le Lieutenant G avec plusieurs autres officiers dont un colonel. Les batteries sont en action et dirigées par ce poste. Je monte à l'échelle, il est un peu tard et le panorama se bleuit, je tire néanmoins trois photos pendant lesquels on peut voir l'éclatement de nos obus aux abords d'un pont près de Saint-Mihiel, et dont quelques-uns soulèvent de véritables gerbes d'eau. Ma mission accomplie, je redescends avec mon camarade Bourguignon ou Jar pour y laisser les plaques prises. En partant nous passons dans une pièce où se prépare une appétissante et alléchante cuisine en l'honneur de la sainte-barbe. Des places sont déjà garnies de galantines de poulet et de gâteau moka à la crème chocolat. Etc. Etc. Nous quittons ce château très pittoresque ressemblant plutôt à une ferme de style. En nous nous en allant nous ramassons quelques plombs et fragments de fusées d'obus, dans les terres, puis nous nous entendons arrivés derrière nous des marmites, ce n'est pas le moment de rester la. Il s'agit de refaire le même chemin qu'à l'aller, car il ne faut pas compter passer par la route de Koeur, nous ne nous y ferions bombarder. Nous repassons donc avec peine les sentiers tortueux et grimpants pour arriver sur la route qui nous conduit à Courcelles où nous arrivons à la nuit."
merci encore
saco02
Gilles je crois que tu as trouvé la bonne carte, car il dit
"À ma descente le Lieutenant K. me dit de m'apprêter à partir au château du Jar pour y prendre des photos au Gugumus et voir en même temps le magasin. Le Lieutenant M. qui monte après moi et reste une bonne demi-heure en l'air pendant laquelle je déjeune. Je mon prêt à partir lorsqu'il touche le sol. Je pars avec mon camarade Bourguignon vers midi pour le château du Jar non loin des lignes où nous y arrivons que vers 1 heure 1/4 après avoir passé dans des sentiers l vaseux et escarpés à travers bois, et tâtonné notre chemin à suivre. Nous remarquons le nombre trains d'obus aux abords du château et sur les toits mêmes. Nous commençons par réparer en arrivant le magasin qui nous prend plus d'une heure et demie, puis nous montons à l'échelle Gugumus qui est à 10 minutes de là. Nous y trouvons réunis le Lieutenant G avec plusieurs autres officiers dont un colonel. Les batteries sont en action et dirigées par ce poste. Je monte à l'échelle, il est un peu tard et le panorama se bleuit, je tire néanmoins trois photos pendant lesquels on peut voir l'éclatement de nos obus aux abords d'un pont près de Saint-Mihiel, et dont quelques-uns soulèvent de véritables gerbes d'eau. Ma mission accomplie, je redescends avec mon camarade Bourguignon ou Jar pour y laisser les plaques prises. En partant nous passons dans une pièce où se prépare une appétissante et alléchante cuisine en l'honneur de la sainte-barbe. Des places sont déjà garnies de galantines de poulet et de gâteau moka à la crème chocolat. Etc. Etc. Nous quittons ce château très pittoresque ressemblant plutôt à une ferme de style. En nous nous en allant nous ramassons quelques plombs et fragments de fusées d'obus, dans les terres, puis nous nous entendons arrivés derrière nous des marmites, ce n'est pas le moment de rester la. Il s'agit de refaire le même chemin qu'à l'aller, car il ne faut pas compter passer par la route de Koeur, nous ne nous y ferions bombarder. Nous repassons donc avec peine les sentiers tortueux et grimpants pour arriver sur la route qui nous conduit à Courcelles où nous arrivons à la nuit."
merci encore
saco02